Sabourin offre l’ouverture du score au Gamyo
| Célian Steiner | |
Les Rouennais sont les premiers à entrer sur la glace, dans le silence complet, seulement brisé par la quinzaine de supporters normands qui pousse de toutes ses forces derrière son équipe. Un vacarme assourdissant accompagne alors l’entrée des Spinaliens, qui jouent leur troisième rencontre d’affilée dans une patinoire de Poissompré à guichets fermés. A l’image de ce qui se passe en tribune, la rencontre sera pleine d’intensité.
Le match débute par un round d’observation. Hocevar doit, dès les premières minutes, repousser de ses bottes deux tirs de Marc-André Thinel tandis que Sabourin doit faire face à Mathieu le Blond. A 3’31, Vinatier est pénalisé pour une obstruction au niveau de la ligne bleue. Hocevar se montre solide face à Coulombe sur cette première supériorité rouennaise, tuée sans grande difficulté. Si le gardien spinalien reste souvent sollicité, c’est Epinal qui se crée les occasions les plus nettes et installe progressivement sa domination.
Sur une mauvaise relance des Dragons, Hordelalay intercepte le palet en zone offensive et s’en va vers le but. Coulombe intervient illicitement et écope de deux minutes de pénalité à 7’53. Ce premier power-play spinalien se montre peu dangereux, Rouen se dégage facilement à chaque interception. Le Gamyo continue de pousser et Kloucek, Vinatier et Offret manquent chacun leur tour l’ouverture du score. Les Rouennais restent dangereux mais, après un énorme cafouillage devant la cage d’Hocevar, ce sont les Spinaliens qui partent en contre et Cacciotti trouve le poteau. L’ouverture du score fait suite à une énorme boulette de Dany Sabourin. Le gardien rouennais capte de la mitaine un palet envoyé en fond de glace et le relâche pour un coéquipier, sans prendre garde à Hugo Vinatier qui lui chaparde la rondelle et la transmet à Anthony Rapenne. Elle termine au fond des filets (15’05, 1-0).
Ce premier but de la partie sonne le réveil des Dragons, qui vont contrôler le palet jusqu’à la pause et se créer deux grosses occasions mais Hocevar reste vigilant. Juste avant le terme du premier tiers, Florian Sabatier est sanctionné pour un accrochage (19’53).
A la pause, les Rouennais, menés par la plus petite des marges, semblent en mesure de pouvoir inverser la tendance, d’autant plus qu’un power-play les attend à la sortie du vestiaire.
Tirs cadrés Epinal : 9
Tirs cadrés Rouen : 17
Epinal résiste et creuse l’écart
Le jeu de puissance rouennais sera finalement stérile. Seul Nicolas Arossamena se montre dangereux en tentant une déviation et en butant sur le poteau quelques secondes plus tard. Paradoxalement, Rouen devient plus dangereux une fois les Spinaliens revenus au complet. Pourtant, un peu contre le cours du jeu, c’est le Gamyo qui trouve à nouveau les filets suite à un engagement gagné de Fujerik en zone offensive. Kuralt shoote immédiatement et trouve la lucarne. (25’34, 2-0)
La tension entre les deux équipes augmente immédiatement. Olivier Labelle s’explique rudement avec quelques adversaires. Les charges se montrent plus appuyées. Dans ce contexte, c’est à nouveau la quatrième ligne spinalienne qui score par l’intermédiaire d’Offret, sur un contre mené par Rapenne et Vinatier (28’04, 3-0).
La tension et l’engagement augmentent encore d’un cran. Maxime Moisand en fait les frais et le capitaine spinalien rejoint le vestiaire en boitant à la demi-heure de jeu après une charge réglementaire. Le palet circule, et Hocevar laisse un rebond sur un tir de Coulombe. Thinel en profite et parvient réduire la marque en glissant le palet entre le poteau et la botte du gardien (33’49, 3-1)
Dans la minute qui suit, Kuralt est sanctionné pour un accrochage (34’26) puis Kloz (35’17) pour un coup de coude lors d’une charge appuyée contre la bande sur Coulombe, ce qui offre aux Dragons une double supériorité pendant plus d’une minute. Le palet circule entre les palettes rouennaises sans opportunité franche de shoot. Les Spinaliens reviennent à 4 puis à 5 sans trembler. Juste avant la seconde pause, c’est Yorick Treille qui offre l’opportunité au Gamyo de commencer le troisième tiers en supériorité, sanctionné pour un accrochage viril au milieu de la glace avec Thibaut Farina.
Epinal a su faire le dos rond sous les assauts des Normands, grâce à un Hocevar très solide. Opportunistes, les Spinaliens ont creusé l’écart en concrétisant la moitié de leurs tirs cadrés pendant ce second tiers. Avec deux buts d’avance et plus d’une minute trente de power-play pour débuter le troisième tiers, l’ascendant est dans le camp du Gamyo, même si les Dragons n’ont pas dit leur dernier mot.
Tirs cadré Epinal : 4
Tirs cadrés Rouen : 14
Les pénalités condamnent Rouen
Ce troisième acte débute comme le second, mais en inversant les rôles. Epinal, en supériorité, se montre peu dangereux et trouvera des occasions plus franches une fois son adversaire revenu au complet. Plusieurs centres passent devant les poteaux sans personne pour les reprendre. Les pénalités vont alors pleuvoir sur Rouen, empêchant tout retour au score. D’abord François-Pierre Guénette, à 45’26, pour avoir fait trébucher Kuralt. Pendant ce power-play, Olivier Dame-Malka écope d’une pénalité de méconduite pour des coups sur Jan Plch loin du palet. Rouen a à peine le temps de revenir au complet qu’un faire trébucher est sifflé contre Lampérier (47’40). Ni Plch, ni Fujerik qui dribble trois Rouennais avant de buter sur Sabourin n’arrivent à alourdir la marque.
Dorey, pour avoir retenu la crosse de Plch (53’24) puis Thinel pour cinglage (56’10) visitent à leur tour le banc des pénalités. Epinal ne se montre plus dangereux mais l’heure tourne en sa faveur. La sortie de Sabourin a une minute de la fin et le temps-mort à 16 secondes du terme de la rencontre ne changeront rien.
Le score n’aura pas évolué dans ce dernier tiers, dominé par Epinal bénéficiant de 8 minutes de supériorité infructueuses. Il est à noter qu’aucun but n’a été inscrit en power-play lors de cette rencontre.
Tirs cadrés Epinal : 15
Tirs cadrés Rouen : 7
Invincibilité à domicile préservée et 7ème victoire d’affilée pour Epinal, solidement installé à la seconde place derrière Gap qui compte un match d’avance. Le Gamyo a confirmé son statut de meilleure défense, en encaissant un unique but face à la meilleure attaque du championnat, ceci bien aidé par les 37 arrêts d’Andrej Hocevar. Rouen, qui collectionne les titres en dehors de la Ligue Magnus, pointe désormais au sixième rang (avec 2 matches de retard sur Gap) et a perdu une bataille importante dans la course aux premières places. Ces deux formations se retrouveront la semaine prochaine, le 24 janvier, à l’Ile Lacroix, pour une revanche d’ores et déjà attendue.
Nous profitons de ce premier article pour remercier Célian Steiner pour son premier article et nous lui souhaitons la bienvenue dans notre équipe.
|