Défaits vendredi par Angers, les Dragons sont bien remontés au moment de débarquer à Poissompré pour le compte de la 19ème journée de Ligue Magnus. Face à des Gamyo parvenus à se rassurer avec une courte victoire à Nice, le champion de France en titre semble largement favori même si la patinoire vosgienne ne lui a pas souvent réussi ces dernières saisons. Mais les temps ont changé et les Gamyo battus 3-0 à l’aller risquent à nouveau de passer une soirée compliquée.
Arbitres : M. Bergamelli assisté de MM. Levasseur et Courgeon
Buts : Epinal : ; 23:57 Anthony Rapenne (ass Matthieu Le Blond et Raphael Girard) Rouen : 10:53 Loïc Lamperier (ass Patrick Coulombe et François-Pierre Guenette) ; 16:42 Dan Koudys (ass Joris Bedin) ; 22:59 Sacha Treille (ass Olivier Dame-Malka et Marc-André Thinel) ; 32.36 Chad Langlais (ass François-Pierre Guenette et Loïc Lamperier)
Pénalités
10 minutes contre Epinal
28 minutes dont 10 à Raux contre Rouen
Retrouvez les buts de la rencontre à la fin de l'article
La défense d’Epinal punie
Fujerik, de retour après sa blessure à la cheville, fait face à Guenette pour le premier engagement de la partie. Les Spinaliens rentrent bien dans leur match et pressent haut. Ils auraient même pu ouvrir le score sur un contre d’Arrossamena, bien accompagné par Chapuis, mais Sabourin stoppe le palet des jambières. Peu après, sur une longue séquence en zone offensive, Le Blond envoie le palet dans le filet extérieur du but. Si les Rouennais se procurent également quelques occasions, celles-ci sont souvent moins franches, excepté ce lancer de Sacha Treille depuis les cercles.
L’intensité sonore monte d’un cran dans les tribunes quand Mulle lance Sabatier plein axe d’une superbe passe entre les jambes. Sabourin laisse un rebond pour Mulle et la défense rouennaise peine à ressortir le palet, permettant à Guttierez et Scalzo de shooter chacun leur tour, sans réussite.
Le rythme de la partie devient intense et le palet fonce d’une cage à l’autre. Un contre de Chapuis est stoppé au dernier moment par Koudys. Sur l’engagement qui suit, Arrossamena touche le poteau de Sabourin. Lamperier fait trembler la défense spinalienne avant le contre de Mulle dont le shoot arrive sous l’épaule du gardien rouennais. Thinel dribble la défense spinalienne mais son tir n’est pas cadré. Un long moment, les Dragons s’installent dans la zone des Spinaliens qui n’arrivent plus à en ressortir le palet. Le Gamyo enchaîne plusieurs erreurs de relance et finit par le payer : Girard laisse un rebond sur le tir de la bleue de Coulombe, Lamperier récupère le palet et contourne le gardien pour marquer (10’53, 0-1).
Photographe : Célian Steiner
La réponse spinalienne ne se fait pas attendre, mais Sabourin s’interpose en deux temps : après avoir repoussé le tir excentré d’Arrossamena, il s’allonge de tout son long pour geler le palet que Chapuis avait repris en pivot. Peu après, Raux assène une mauvaise charge dans le dos de Sabatier qui venait de livrer un très beau travail en zone offensive, Epinal bénéficie de la première supériorité du match assortie de dix minutes de méconduite pour le fautif (12’20).
Comme à son habitude, le power-play spinalien peine à s’installer, mais sur la fin les Gamyo réussissent à faire circuler le palet dans la zone offensive. Il en faut bien plus que l’unique tir de Sabatier non cadré pour inquiéter les Dragons, qui ne vont pas tarder à prendre le large. En effet, le pressing rouennais porte ses fruits, Bedin intercepte une passe de Scalzo derrière la cage et Koudys n’a plus qu’à le glisser entre les jambes de Girard, surpris (16’42, 0-2).
Les Spinaliens accusent clairement le coup et peinent de plus en plus à sortir le palet de leur zone. En toute fin de tiers, Bouchard se joue de Dame-Malka contre la bande et place Scalzo en bonne position, mais Sabourin l’empêche de réduire la marque.
Tirs cadrés : 11 pour Rouen, 10 pour Epinal. Rapenne sauve l’honneur
Les Rouennais démarrent bien plus fort le deuxième acte que leurs adversaires. Scalzo est dépossédé du palet mais Nesa tire trop haut, Girard s’interpose ensuite face à Miller et sur le rebond de Matheson avant de plier à nouveau. Hordelalay avait pourtant réussi une belle percée mais Dame-Malka récupère le palet et lance à son tour une contre-attaque, conclue par une belle combinaison avec Thinel et le shoot de Sacha Treille depuis les cercles (22’09, 0-3).
La tribune se fait bien silencieuse, mais Anthony Rapenne va rapidement rallumer l’ambiance. Le gardien spinalien relance lui-même le palet à la crosse en direction de Le Blond, qui lance Rapenne en break contre Sabourin. Souvent cantonné au rôle de « 13ème attaquant » cette saison, le natif d’Epinal ne fait aucun complexe face à l’ancien gardien de NHL au moment de l’ajuster du revers (23’57, 1-3).
Photographe : Célian Steiner
Dans la foulée, un énorme cafouillage se produit près des montants rouennais dans lequel Rapenne et Bouchard ne sont pas loin du but mais Sabourin se montre infranchissable. Les Spinaliens se remettent à espérer, même si Chakiachvili n’est pas loin de les punir sur un rebond hasardeux.
Bouchard est envoyé en prison pour une charge incorrecte (27’08) mais les Dragons ne profitent pas de la supériorité puisque Sacha Treille accroche Arrossamena dès l’engagement (27’14). A quatre contre quatre, Kloz se lance dans un rallye face aux défenseurs rouennais et trouve Sabatier qui expédie une lourde frappe sur Sabourin. La domination des Dragons s’estompe légèrement, jusqu’à cette faute contestable de Susanj sur Dame-Malka (30’23).
En supériorité, Rouen fait souffrir les Gamyo, incapables de remettre la crosse sur le palet mais bien aidés par la malchance des Dragons : Treille brise sa crosse en voulant shooter… et Chakiachvili connait le même sort quelques secondes plus tard. Girard est ensuite sauvé par son poteau sur un rebond de Lamperier mais la chance tourne très vite et en fin de power-play, avec beaucoup de réussite, Chad Langlais shoote de la bleue et voit le palet rebondir sur l’épaule de Klimicek pour retomber dans le but, lobant Girard qui ne pouvait rien faire (32’36, 1-4).
Ce but malheureux met un coup au moral des Gamyo, qui vont fortement souffrir jusque la fin de tiers. Les Dragons acculent les Vosgiens dans leur zone et mitraillent Girard, terminant avec un nombre impressionnant de 24 tirs cadrés sur cet unique tiers. Koudys touche même le poteau. A de multiples reprises, il ne manque que quelques centimètres à Rouen pour aggraver le score, mais Girard sauve les meubles. En fin de période, Kloz réussit une des rares percées spinaliennes et subit une double faute de Chakiachvili (38’25), permettant au Gamyo de se procurer quatre minutes de supériorité qui ne seront pas de trop pour espérer revenir au score. Les Rouennais se dégagent facilement jusqu’à la fin du tiers. Au passage, Bouchard et Dame-Malka qui avaient commencé à se chercher quelques instants auparavant récoltent une pénalité chacun au moment où la sirène retentit.
Tirs cadrés : 24 pour Rouen, 11 pour Epinal. Le power-play spinalien inefficace
Alors que la première pénalité de Chakiachvili touche à son terme, Coulombe fait trébucher Kloz à l’entrée de la zone offensive (40’25). Epinal se retrouve deux minutes pleines à cinq contre quatre, l’occasion rêvée de revenir dans le match. Mais le power-play spinalien est tel qu’on le connait depuis le début de la saison : maladroit et mal inspiré. Dans l’enclave, Kloz ne peut pas tirer le palet coincé sous son patin. Pire, Soudek rate son contrôle à la ligne bleue et le palet sort de la zone. Au final, cette double supériorité n’aura permis qu’un modeste tir de Susanj sur le bouclier de Sabourin.
Photographe : Célian Steiner
Les jeux sont faits et à partir de là, le match devient beaucoup plus brouillon des deux côtés, les deux équipes gardant de l’énergie pour ce week-end. Miller est puni pour un cinglage (47’31) et pendant les deux minutes, Epinal ne cadre pas le moindre tir, ratant même ses entrées de zones. Chapuis se procure la seule vraie occasion spinalienne de la fin de match en dépassant Dame-Malka et en reprenant lui-même le rebond laissé par Sabourin à côté de la cage.
Girard réalise encore quelques arrêts face à Thinel, avant une nouvelle situation de 4 contre 4 quand les deux n°28 Susanj et Raux sont envoyés en prison (52’56). Il se transformera pendant une trentaine de seconde en quatre contre trois pour Rouen après la faute de Scalzo sur Thinel (54’21) pendant lesquelles Treille manque de peu l’aggravation du score. Nouveau coup de sifflet quand Treille fauche Arrossamena derrière sa cage (55’16), offrant une ultime et anecdotique supériorité au Gamyo. Les Dragons ont le contrôle du palet et filent droit vers la victoire, le score n’évoluera plus.
Tirs cadrés : 12 pour Rouen, 5 pour Epinal.
La logique a été respectée et Rouen l’emporte largement. Le score était peut-être cruel pour les Gamyo à la fin du premier tiers mais le résultat final est amplement mérité pour les Dragons et leur échec-avant qui a mis la défense spinalienne en grande difficulté et lui a fait commettre des erreurs fatales, tout en l’empêchant de construire ses actions offensives. En ce qui concerne le Gamyo, si certains joueurs spinaliens semblent plus en forme qu’en début de saison, le collectif ne fonctionne toujours pas à l’image du power-play plus pauvre que jamais sur ce match.
Les deux équipes conservent leur place au classement mais les écarts de points continuent de se creuser… Deux matchs capitaux attendent les Dragons et les Gamyo ce vendredi, mais pas pour les mêmes raisons. Les Dragons recevront des Boxers de Bordeaux certainement revanchards après leur défaite face à Nice et le vainqueur empochera des points précieux dans la course à la première place.
Les Gamyo se déplaceront eux à Strasbourg, pour le cinquième derby du Grand-Est depuis août. En ramenant trois points, les oranges remonteraient automatiquement dans la zone play-off. Une occasion qu’ils ne devront surtout pas rater…
Résumé VIDEO de la rencontre
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