C'est au cours d'une soirée d'aide aux blessés des troupes de montagne que Grenoble retrouvait Amiens pour une explication intéressante, et que nous retranscrirons vu le contexte culturel du soir en hommage à la bataille d'Amiens du 8-10 aout 1918 qui elle laissa 86.000 morts dans les deux camps.
Arbitres : MM. Cregut et Barthe assistés de MM. Margry et
Buts : Grenoble : 06.42 Bostjan Golicic (ass Kyle Hardy et David Rodman) ; 33.52 Sébastien Bisaillon (ass Aziz Baazzi et Bostjan Golicic) ; 42.49 Joël Champagne (ass Kyle Hardy et David Rodman) ; 47.15 Julien Baylacq (ass Mathias Arnaud et Christophe Tartari) ; 52.06 Joël Champagne (ass Sébastien Bisaillon et Maxime Legault) Amiens : ; 09.51 Philippe Halley (ass Tommy Giroux) ; 47.36 Janne Laakkonen (ass Anze Kuralt et Mario-Valery Trabucco) ; 58.03 Tommy Giroux (ass Joey West)
Pénalités
8 minutes contre Grenoble
12 minutes contre Amiens
Les conditions étaient réunies avec une patinoire à guichets fermés et la venue d'une belle équipe d'Amiens pour une soirée réussie. Un moment marqué par la présence de nombreux militaires dans les tribunes et par un maillot grenoblois réalisé spécialement pour l'événement et très réussi dans son genre camouflage bicolore martial, on a dit dans son genre...
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De trop rares escarmouches proprettes
L'affaire commence avec un joli numéro des chevaux légers amiennois en début de rencontre, avec un jeu de mouvement assez précis. Grenoble observe avec prudence depuis ses tranchées ce qui n’est jamais mauvais.
Les brûleurs prennent l'affaire avec sérieux mais se heurtent à une défensive bien organisée et disposant de gabarits capables de jouer le physique devant la cage du général Buysse..
Sur une monumentale erreur de Favarin, Grenoble remonte le palet collectivement et c’est finalement Hardy à 6’42 qui dégoupille plein axe et trouve Golicic qui fusille Buysse à bout portant (1-0)
A 8’40, Rohat perd un duel face à Buysse, occasion nette dans une période qui en manque quelque peu pour le moment.
Dans une défense grenobloise où l'on ne met pas toujours le coup de rein nécessaire à la contestation du palet en crosse, Halley, pas comme la comète mais au ralenti passe en revue les deux arrières et l’ailier qui tente de le bloquer et s’en va tourner autour de Horak pour finalement pousser dedans à 9'51. (1-1)
Les deux équipes se rendent coup pour coup dans une rencontre au rythme assez moyen et aux occasions assez rares. La défense grenobloise fait quelques boulettes qui restent sans conséquence, tandis qu’Amiens propose des frappes assez approximatives qui trouvent les plexis arrières..
Le premier jeu de puissance des isérois à 15’09 après une obstruction gothique bien évitable ne propose strictement rien.
Le sniper Roman lance brusquement en transition et Horak fait heureusement le métier en mitaine à quelques secondes de la sirène.
Si l'on excepte les deux buts, bien difficile pour un montage vidéo de proposer les meilleurs moments d'une période franchement terne.
Tirs 8/6 Amiens
Photo: Jean-Christophe Salomé
Un coup de Bisaillon canon et puis s’en vont
Amiens joue l’ appel plein axe à la bleue assez systématiquement pour profiter des problèmes défensifs grenoblois, tandis que ces derniers essayent d’installer leur jeu ce qui n'avait pas franchement été réussi en première période
C’est à 22’07 que le premier jeu de puissance gothique tente de répondre aux isérois bien timides dans l’exercice en première période. A défaut de but, le maréchal Horak doit tout de même sortir quelques tirs sans trembler devant sa forteresse. On comprend alors que l'affaire pourrait bien se jouer en infériorité numérique.
Amiens paraît un poil plus dangereux, Grenoble proposant assez peu d’actions tranchantes à l’image d’un premier trio peu visible jusqu'alors.
Le second jeu de puissance picard à 29-09 ne donne encore rien. Roman s’essuie la bayonette sur Rohat à 31’41 et la partie de ping pong continue entre les équipes spéciales.
Pourtant, Amiens concède de suite une seconde pénalité et envoi Grenoble à 3-5 pendant 1’48 ce qui fait beaucoup, même pour l’excellent Buysse.
Les brûleurs font tinter un poteau, et Amiens rentre un joueur juste avant que l'artilleur Bisaillon ne trouve la faille d’un lancer à la bleue qui trompe Buysse masqué à 38’52. (2-1)
Amiens marque un peu le coup et les brûleurs s’offrent plusieurs occasions repoussées par Buysse toujours aux affaires.
A 34’40 Laakkonen y va d'une reprise sur Horak et souligne que les visiteurs n’ont pas dit leurs derniers mots.
La preuve, à nouveau en supériorité à 38’, Amiens pousse encore mais le score n’évolue plus sur la période qui se termine par un score que l’on peut voir assez heureux pour des grenoblois dominés aux tirs depuis le début de la rencontre.
Tirs : 11/7 Amiens
Photo: Jean-Christophe Salomé
Enfin la grande offensive!
Le énième jeu de puissance grenoblois à 42’14 permet aux isérois de prendre de l’avance avec un but de Champagne qui reprend un centre tir d’Hardy à 42’49. (3-1)
Amiens pousse en bénéficiant de quelques passes mal assurées, la rencontre ralentissant encore de rythme, mais on a l'impression que les visiteurs accusent une certaine baisse à l'amorce de la dernière période.
Un lancer du zouave Arnaud depuis la bleue a un rebond curieux avec un palet qui semble dévié à 47’15 ce qui est bien le cas avec le but attribué au toujours travailleur le sapeur hémérite Baylacq (4-1)
Amiens répond de suite avec une réduction du score à 47’36 par le cavalier Laakkonen. (4-2)
Les visiteurs baissent quelque peu physiquement, ce qui profite aux grenoblois qui voient un nouveau centre tir de Bisaillon, dévié en pleine lucarne façon éclat d'obus par le grenadier Champagne qui signe son doublé à 52’06 (5-2)
Guillemain prend 2+2 pour crosse haute à 56’ ce qui confirme définitivement la main mise grenobloise sur la rencontre avec une troisième période plus enlevée et un adversaire quelque peu émoussé. Notons la bonne prestation de Horak sur l’ensemble de la rencontre et qui sera élu homme du match par le public.
Bien servi en contre depuis l’arrière de la cage par West 58’3 , Giroux réduit une ultime fois le score alors qu'Amiens est en infériorité numérique, et confirme l'impression plus que mitigée laissée par la défensive des brûleurs ce soir. (5-3)
Tirs :nc Au rapport!
Si le spectateur occasionnel aura trouvé ce soir matière à satisfaction avec un scénario à suspense sur deux périodes avant une victoire finale assez large de ses favoris, l'amateur de hockey et nous en avons croisé plus d'un après la rencontre, était comme nous plus réservé. Si l'on excepte les deux buts grenoblois sur les deux premières périodes, ainsi que allez une demi-douzaine d'occasions et mouvements offensif intéressants, l'ensemble disputé sur un rythme assez lent manquait de densité et disons le de qualité technique. Pour un leader de Magnus évoluant à domicile, on ne peut pas dire que 13 tirs cadrés en deux périodes soient un bon résultat, et les boulettes défensives auraient pu se traduire par une égalité voire pire au bout de 40 minutes. Si l'adversaire n'a pas démérité et proposé un hockey de qualité, la profondeur de banc permettait de prédire en fin de seconde période certaines difficultés à venir, difficultés bien réelles au final. Alors certes la dernière période avec le réveil du premier trio et deux buts de Champagne plus une bonne prestation du troisième bloc dont Baylacq rassure quelque peu. Cela montre également la profondeur du banc grenoblois qui contribue à faire la différence ce soir face à un adversaire pas simple à manoeuvrer et qui a montré des qualités défensives pendant deux périodes. Il n'en reste pas moins qu'à quelques encablures de la coupe d'Europe, il va falloir proposer un niveau au dessus de ce qui a été montré ce soir sur les deux premiers tiers. Offensivement, Grenoble devrait pouvoir inscrire en italie ses trois buts par rencontre avec un bémol pour les khazaques, mais défensivement il va falloir vraiment serrer les boulons. Si l'arrivée du cuirassé lourd Dame-Malka devrait faire du bien, ce recrutement arrivant il faut bien le reconnaitre vraiment au bon moment, certains arrières grenoblois devront donner dans le plus sobre et se concentrer sur les gestes défensifs avant toute autre considération, sous peine de déception évitable car Grenoble paraît vraiment avoir le potentiel pour gagner la bataille de Ritten.
Excellent compte-rendu de L.Labrot qui confirme la prestation en demi teinte des BDL hier soir. A leur crédit des blocs remaniés dus à l'absence de Coté, Trabichet, Kara et Hordelalay mais qui n'expliquent pas totalement la relative apathie des grenoblois. L'arrivée de Dame Malka devrait faire beaucoup de bien avec un peu plus de sérénité devant la cage d'Horak et une puissance de feu à la bleue non négligeable, surtout dans les PP.
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