Accueil   Editorial   Liens   Stages et Tournois   Boutique   Petites annonces   Partenaires   Nos flash infos  fb  twitter   RSS
 
 
Hockey sur glace - Ligue Magnus : 19ème journée : Grenoble vs Dijon
2-1
(0-0 1-0 0-1 1-0)
Après prolongation
Le 11/01/2014
Grenoble/HH/LL
Grenoble  ] Dijon  ]
Grenoble : à l'arraché !!!
 
Grenoble, longtemps en grande difficulté et qui restait sur trois succès contre des équipes de seconde moitié de tableau, recevait Dijon, mis en déroute par Morzine-Avoriaz lors de la rencontre précédente.
 
Grenoble/HH/LL, Hockey Hebdo LL le 12/01/2014 à 01:33
FICHE TECHNIQUE

3450 spectateurs
Arbitres : M. Fabre assisté de MM. Gielly et Popa
Buts :
Grenoble : 36.31 Stephane Gervais (ass Joris Bedin) ; 69.49 Francis Charland (ass Félix Petit et Kevin Martenon)
Dijon : ; 55.22 Johan Andersson (ass Daniel Ahsberg et Mikael Eriksson)
Pénalités
10 mn contre Grenoble
4 mn contre Dijon


Après une fin d'année plus que difficile, Grenoble pouvait ce soir poursuivre son opération rachat en enchaînant un quatrième succès de suite dans une série qui a vu les Isérois l'emporter parfois très difficilement contre des équipes de seconde partie de tableau. Victime espérée du jour, Dijon est un adversaire direct pour la quatrième place et reste sur un cinglant revers face à Morzine-Avoriaz qui avait inscrit pas moins de 12 buts. L'affaire, quoique limitée en terme de niveau de jeu, allait accoucher d'un duel à suspense digne des meilleurs westerns.



Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus : 19ème journée : Grenoble  vs Dijon  - Grenoble : à l
Photographe JC Salomé
Duel au slotleil.



La première période va voir un duel Bonvalot - Buysse dans une rencontre assez brouillonne et confuse. Les deux attaques, très maladroites, vont profiter de certains trous d'air défensifs mais, soit se heurteront aux gardiens, soit manqueront parfois l'inmanquable.


Dijon paraît un peu mieux en début de rencontre, posant davantage le jeu que des Grenoblois qui semblent, en attaque, être totalement obnubilés par le fond de glace (option 1) ou le slalom suivi dans le meilleur des cas (traduisez quand l'attaquant à un contre trois ne se fait pas logiquement contrer)  d'un lancer (option 2) généralement à côté ou sur le gardien. Cependant, les Isérois peuvent compter sur Bonvalot qui fait le métier face à Andersson, sans doute le meilleur attaquant côté Ducs et qui va tester à l'affaire par deux fois à 3'. Au bout de 5 minutes, Grenoble lance enfin à la cage de Buysse, également auteur d'une très bonne prestation.

A 6'43, Dijon en infériorité résiste, et mieux, va se procurer un contre qui échoue sur Bonvalot qui remporte son duel. Les mauvaises passes et les lancers trop lointains des deux équipes rendent  le spectacle un tantinet naïf. On sent les deux formations en quête de rachat et les deux attaques franchement fébriles et globalement peu inspirées face à des défensives qui sont loin d'être irréprochables et leur offrent les occasions sur un plateau.

Nos lecteurs auront compris que la période est globalement à oublier, sinon pour la production des deux gardiens.

 


L'homme de l'ouest


La reprise voit les deux équipes muliplier les bévues défensives et offensives, s'offrant mutuellement de superbes occasions d'ouvrir le score, comme un contre à  trois contre un Grenoblois à 21'20 qui voit Sivic lancer au-dessus de la cage adverse largement ouverte, Dijon ayant  totalement manqué son changement volant, ceci expliquant cela. On sent toutefois Grenoble, qui était légèrement en dessous en première période, revenir un peu plus fort sur la glace et Buysse doit s'employer par deux fois à 25'37.

Un jeu de puissance grenoblois à 25'45 donnera un nouveau contre qui force Bonvalot à s'employer, les visiteurs étant paradoxalement moins productifs sur leurs supériorités numériques, ce qui peut en partie expliquer le résultat final car avec 4 pénalités grenobloises (5 mais la dernière a donné un 4x4) contre 2 dijonnaises, les joueurs de coach Tolvanen auraient pu se montrer beaucoup plus performants (moins de 3 tirs par pénalité en moyenne pour Dijon).

La fin de période voit chaque équipe développer ses contres, mais la fébrilité l'emporte, ainsi que l'absence quasi chronique des deux côtés de slaps à la bleue, voire plus près, Dijon brisant toutefois deux crosses sur l'exercice.

Dans un ensemble très équilibré, c'est Gervais qui va débloquer l'affaire grâce à un tir à la bleue qui traverse la mêlée devant la cage de Buysse sans doute masqué, pour une ouverture du score à 36'31. 1-0
 


Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus : 19ème journée : Grenoble  vs Dijon  - Grenoble : à l
Photographe JC Salomé
Il était une fois la prolongation !


La troisième période moins rapide verra les deux gardiens avoir un peu moins de travail, la question étant de savoir, dans un ensemble brouillon, laquelle des deux équipes pourra enchaîner trois passes gagnantes en contre, ou éventuellement bénéficier d'une bévue défensive adverse.

Deux pénalités successives de Grenoble ne vont rien donner mais ralentir quelque peu les ambitions grenobloises, avant que Dijon ne parvienne à trouver la faille à quelques minutes seulement du coup de sifflet final.

A 55'22, Andersson reprend victorieusement un palet repoussé par Bonvalot sur un premier tir, et cafouillé ensuite par un défenseur grenoblois, remettant les deux équipes à égalité, ce qui, avouons-le vu la rencontre, paraît totalement juste. (1-1)

L'explication réserve ainsi un certain suspense faute d'une intensité et niveau de jeu de qualité. A 59'08, Dijon manque même une très grosse occasion en cage entrouverte, les deux adversaires terminant le temps réglementaire avec au bas mot 5-6 occasions inmanquables mais pourtant bien ratées sur les trois périodes, et donc le montage vidéo auraient fait la joie des petits et grands lors des bêtisiers de fin d'année.
 



Le bon la brute et le Charland


Les deux équipes entrent dans la prolongation avec prudence et, quelques occasions plus tard, on voit un slap de Gervais passer au-dessus à 62'46. Mais c'est Grenoble qui va se mettre à la faute avec une crosse haute d'Antonoff qui donne un jeu de puissance dijonnais, immédiatement accompagné d'un temps mort. Bonvalot sauve la boutique, tandis que plusieurs charges assez violentes qui restent impunies rappellent que siffler en prolongation est plus difficile qu'en temps réglementaire.

Une tentative de lucarne de Bedin voit Buysse dire non à 67'40, tandis que Bonvalot réplique avec une jolie mitaine sur un lancer de Ritz à 69'.

Alors que l'on est dans la dernière minute de la prolongation, Charland file sur son aile, et paraît mettre un coup de crosse involontaire à son défenseur qui, touché au visage, marque le pas, l'attaquant grenoblois à qui rien n'est sifflé s'en allant ensuite tromper Buysse en bénéficiant de son manque d'adversaire direct dans une prolongation à à 4x4 qui laisse déjà un peu plus de place. Malgré des protestations dijonnaises, le but est accepté et met fin au débat du soir à 69'49. (2-1) Disons-le clairement, n'ayant pas pu revoir l'action en vidéo, et vu la distance depuis la tribune de presse, il nous est impossible de juger.
 


Photo hockey Ligue Magnus - Ligue Magnus : 19ème journée : Grenoble  vs Dijon  - Grenoble : à l
Photographe JC Salomé
Le train sifflera 4 fois

 

La victoire grenobloise de ce soir est acquise de justesse face à une équipe de Dijon qui paraissait globalement au même niveau que les Brûleurs. Elle permet de poursuivre la série en cours et marque, sinon une embellie véritable, du moins du positif en terme de classement. Car si Grenoble est désormais en capacité de viser la 4ème place en fin de saison régulière, avouons que le spectacle proposé ce soir, face à des visiteurs assez décevants, n'a pas été d'une grande qualité.

Côté dijonnais, l'équipe semblait manquer de confiance, ce que l'on comprend après sa déroute face à Morzine-Avoriaz, et ne semble guère avoir de solutions offensives, hormis Eriksson, Ahsberg, et un Ritz auquel il manque un passeur pour le rendre clairement dangereux. Défensivement, cela reste également très moyen avec tout de même un Buysse à son affaire. On trouvera à Dijon deux défauts communs à Grenoble, à savoir une faiblesse en jeu de puissance ainsi qu'un manque de frappes à la bleue susceptibles de répondre à un certain manque de puissance et de lancers dangereux en attaque de mouvement comme en attaque placée. Le banc paraît également plus léger qu'à Grenoble, ce qui place Dijon dans une lutte pour la 4ème place qui semble difficile. L'équipe aujourd'hui paraît moins bien que ses rivaux directs même si, à l'extérieur contre Grenoble, elle aura montré une certaine solidité. Il faudra que ses joueurs cadres jouent mieux si les Ducs veulent faire plus que de la figuration lors des séries finales.

Côté grenoblois, si le résultat est bien présent, on a encore vu ce soir certains problèmes, comme un jeu d'attaque trop stéréotypé et individualiste, avec des dragsters pieds au plancher qui n'ont en tête que le raid solitaire ponctué d'un lancer lorsqu'ils passent les adversaires, franchement pénible à suivre pendant trois périodes, et des diesels comme Treille et Tardif qui ne sont absolument pas mis en valeur comme points de fixation ou slappeurs en équipe spéciale par exemple. Défensivement, si l'ensemble nous paraît un peu mieux, c'est surtout grâce à Bonvalot qui semble donner une certaine confiance à ses partenaires, mais il y a encore trop d'erreurs et de pénalités concédées (4 sur 5 ce soir) par les arrières grenoblois.
Ceci dit, qui va se plaindre côté grenoblois de quitter une zone d'indigence pour rentrer dans des prestations plus conformes au standing théorique ? La question est davantage de savoir si les progrès constatés sur le plan résultat, avec pour bémol des victoires  difficiles et peu ou pas de marges de manoeuvres, vont se poursuivre avec, cette fois, un niveau de jeu meilleur. Franchement, c'est bien difficile à dire et cela passe par des solutions collectives et une meilleure distribution de palet qui ne semble pas être la force de Grenoble cette année. De ce point de vue, l'absence dans l'effectif d'un meneur de jeu susceptible, comme le faisait Broz en son temps, d'alimenter certains joueurs paraît une évidence, sauf que l'on devrait pouvoir demander à un Petit et même pour nous à un Le Blond  d'aller vers certaines de ces fonctions. Qualitativement, Grenoble possède des joueurs importants qui ne fonctionnent pas uniquement sur du contre rapide, et heureusement car on ne peut pas dire qu'il y ait dans la catégorie beaucoup de snipers efficaces. Et si tout ceci n'était pas une question de dosage diront certains ? Ils auront raison dans le sens que Grenoble a en quelque sorte donné carte blanche à ses patineurs rapides pour contrer, c'est bien, mais il faut aussi savoir varier et installer un système d'attaque défense en temporisant, ce qui n'est pas le cas. Que voit-on chez pratiquement toutes les équipes ayant joué Grenoble cette saison, même les moins fortes ? Une capacité à accélérer quand il faut et à prendre un peu plus de temps pour installer l'offensive lorsque c'est nécessaire. Les Brûleurs, cette année, dès qu'ils ont le palet, ont trop tendance à piquer un sprint en ligne droite vers le but adverse, alors qu'il leur faut développer leur jeu avec davantage de passes et de remises naturelles. Sans qu'il soit possible de voir dans ces remarques la seule source du problème grenoblois, on peut clairement considérer que de réels progrès dans ce domaine seraient susceptibles d'améliorer sensiblement le niveau de jeu proposé et, du même coup, les prestations de certains joueurs qui voient trop souvent uniquement le dos de leurs petits camarades partis à l'assaut, ventre à terre.
 

 
 
© 2024 Hockeyhebdo.com - Reproduction totale ou partielle interdite sauf autorisation des auteurs.
 
Retour
 
 
Réactions sur l'article
 
jeanluc a écritle 12/01/2014 à 14:05  
Ce que nous avons vu hier dure depuis 4 ans : au but en 2 passes, avec des joueurs lancés comme de boules de bowling vers le but. C'est le jeu stéréotypé de JF Dufour, et visiblement il ne connaît rien d'autre. Ça donne un jeu pauvre techniquement, stéréotypé, et je suppose que les autres équipes doivent avoir pigé comment contrer ça depuis le temps. Je suppose aussi que c'est ce qui explique la régression de l'équipe après 10/15 matchs, il s'agit du temps nécessaire à Dufour pour mettre en place son "projet de jeu".
Avec l'intensité propre aux PO, il me semble que ça fonctionne mieux lors des séries éliminatoires, mais tactiquement ça doit quand même être une grosse régression pour beaucoup de joueurs qui ne peuvent pas s'inscrire dans un jeu construit. Personnellement, je suis déjà plus pour un jeu à l'européenne, par nature plus adapté à la grande glace, mais là avec Dufour on est carrément dans la caricature du jeu Nord-Américain, je n'ai d'ailleurs jamais vu pratiqué ça ailleurs qu'à Pôle Sud. Après tout ce temps, il est évident que ce coach ne sait rien faire d'autre, et tant qu'il sera là, ça sera la disette. Car il semble aussi qu'il doit y avoir des problèmes d'autre nature, tellement certains joueurs régressent pour ensuite retrouver leur hockey sous d'autres cieux.
OKLAMITAINE38 a écritle 12/01/2014 à 12:07  
Merci pour l'article toujours précis et très lucide.
Je partage les commentaires et si HH cite BROZ on pourrait également citer WALLIN car ce qui me parait faire défaut c'est également des shoots à la bleue qui faisaient le bonheur des avants lorsqu'ils ne partaient pas directement dans les lucarnes.
Ce qui me navre le plus c'est l'écart entre le football ou un entraineur est viré à mon avis souvent trop tôt par manque de résultats et ...ici avec les bruleurs de loups ou les résultats sont clairement en dessous de tous les objectifs et qu' au bout de quatre années de suite, aucune réelle remise en cause se fasse. Et le résultat de ce soir va encore malheureusement conforter la direction des BDL en démontrant que finalement tout va bien les BDL sont 4ième , c'est pitoyable.
Sans parler du niveau global du Hockey Français et HH a été suffisamment lucide pour exprimer ses craintes dans le développement de ce sport,
en regardant Rouen se faire étriller dans une coupe d’Europe très en dessous déjà du niveau réel du Hockey mondial.
Comme je le disais pour l'article précédent , au royaume des aveugles les borgnes sont rois, que faudrait-il pour éclairer des lumières au plus haut niveau du Hockey Français pour vraiment améliorer le niveau.
bon courage pour la suite
 
Afin de poster un commentaire, identifiez-vous.

     

...Bitte wählen Sie Ihre Sprache... Choose your language in just one click... Choisissez votre langue, clic plus haut...