Longtemps mené au score, Angers, à force d’insister, s’est finalement imposé (5-3) à Amiens. Une victoire logique mais laborieuse, la faute à une équipe amiénoise diminuée mais combative.
Arbitres : MM. Dehaen et Gremion assistés de MM. Thiebault et Douchy
Buts : Amiens : 07:05 Stanislav Lopachuk (ass Alexandre Boivin) ; 17:49 Florian Sabatier (ass Nicolas Leclerc et Tomas Simonsen) ; 37:25 Alexandre Boivin (ass Baptiste Bruche et Stanislav Lopachuk) Angers : ; 24:40 Danick Bouchard (ass Loïc Farnier et Zack Torquato) ; 40:44 Philippe Halley (ass Patrick Coulombe et Danick Bouchard) ; 46:46 Maurin Bouvet (ass Marius Serer et Cédric Di Dio Balsamo) ; 56:24 Nicolas Ritz (ass Loïc Farnier et Zack Torquato) ; 59:41 Philippe Halley (ass Tommy Giroux et Neil Manning)
Pénalités
10 minutes contre Amiens
4 minutes contre Angers
Logique mais évitable. C’est ainsi que l’on pourrait résumer la défaite concédée sur sa glace par Amiens face à Angers ce mardi 21 septembre pour l’ouverture du championnat.
Logique parce que les Angevins ont clairement semblé un petit cran au dessus, mais évitable parce que compte tenu du déroulement de la rencontre, les Amiénois, qui menaient 3-1 après deux tiers, auraient pu réaliser un très bon coup. Pourtant privés de trois joueurs majeurs, leur gardien numéro un, Hernri-Corentin Buysse, leur défenseur slovène Klemer Pretnar et l’attaquant Rudy Matim - alors qu’Angers jouait sans Riley Guenther en défense - les Gothiques ont en effet longtemps fait la course en tête. « Il nous a manqué quinze bonnes minutes dans la tête et dans les jambes - regrettait l’entraîneur amiénois Anthony Mortas - et les joueurs n’ont pas été récompensés de leurs efforts ». Ils ont aussi payé le prix fort quelques fautes « complètement évitable. Des fautes commises en zone neutre ou en zone offensive, là où normalement on en prend pas et qui nous coûtent le match ».
Photographe : Nicolas Leleu
Si à la fin du premier tiers, les Gothiques menaient 2-0, les débats avaient pourtant été assez largement dominés par les Angevins. Ce qui amena les Amiénois, qui défendaient becs et ongles, a être pénalisés trois fois et sur leur première infériorité numérique ils… ouvraient le score grâce à un contre rondement mené par Stanislav Lopachuk. Comme c’était la première véritable action picarde, après sept minutes de jeu, sur le but d’Evan Cowley, on peut appeler cela du réalisme.
Et ce n’est qu’après une première supériorité amiénoise, infructueuse, que les débats s’équilibrèrent un peu. Plus menaçants sur le but angevin, les Gothiques allaient même réussir à doubler la mise sur un lancer de Nicolas Leclerc, dévié devant la cage par Florian Sabatier.
A 2-0 les Ducs attaquaient la deuxième période pied au plancher et après un véritable siège devant la cage de Lucas Savoye, ils réduisaient logiquement le score par Danick Bouchard à la conclusion d’une action menée par Loïc Farnier et Zachary Torquato.
Photographe : Nicolas Leleu
Des Angevins maladroits
Ainsi lancés, on pensait les Angevins en route pour remettre les pendules à l’heure mais ils se montrèrent souvent imprécis, voire maladroits, dans le dernier geste. En face les Amiénois répliquaient souvent en contre dont plusieurs manquèrent la cible. Cible que ne manqua toutefois pas Alexandre Boivin qui catapultait dans la cage une offrande, venue de derrière le but, de Baptiste Bruche (37mn24s). Les esprits s’échauffèrent un peu ensuite avec une petite explication entre plusieurs joueurs le long de la bande, juste histoire de rappeler que le hockey est un sport de contacts.
Photographe : Nicolas Leleu
Cet échange musclé avait pour origine une faute amiénoise qui n’allait pourtant pas être sans conséquence puisque débutant le troisième tiers en supériorité numérique, les Ducs réduisaient le score sur un tir puissant et précis de Philippe Halley qui se rappelaient ainsi aux bons souvenirs du Coliseum. Ils allaient même égaliser peu de temps après (46mn45) à un moment où les Gothiques se montraient pourtant pressants sur le but d’Evan Cowley, Maurin Bouvet concluant une action pour le moins confuse. A 3-3 la machine angevine était cette fois lancée mais il fallut une pénalité infligée à Alexandre Boivin, au plus mauvais moment, pour que le match ne bascule en faveur des Ducs, Nicolas Ritz leur donnant l’avantage, pour la première fois de la rencontre, à quatre minutes de la fin.
Photographe : Nicolas Leleu
Les Angevins tenaient leur victoire et ils allaient définitivement l’assurer, une nouvelle fois par Philippe Halley, qui poussait le palet dans une cage vide (59mn41). Si les espoirs du public picard étaient ainsi douchés, cela ne devrait pas le décourager tant son équipe a montré du coeur à l ’ouvrage et compte tenu des absences et de l’adversaire - un des favoris du championnat - la copie rendue est plutôt encourageante. Tout comme l’était aussi l’affluence enregistrée au Coliseum : plus de 2000 spectateurs. Un retour du public qui est la vraie bonne nouvelle de cette première journée de championnat.