L’engagement dans le rond central est gagné par Dijon, et c’est parti pour ce premier match de Ligue Magnus de la saison ! Toutefois, le premier tir cadré est l’œuvre de Kuralt (Epinal) à 1’10 sur les jambières de Buysse.
A 2’50, c’est cette fois au tour d’Ahsberg de mettre Hocevar à contribution, sans plus de réussite. Mais c’était sans compter sur l’acharnement des Dijonnais en ce début de tiers. En effet,
Gauthier, l’ancien Spinalien, réussit une merveille de passe pour Eriksson, qui n’a plus qu’à pousser au fond, laissant Hocevar pantois (0-1 à 3’18).
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Photo : Fernando de Abreu |
Les Ducs saluent leurs supporters |
Les Dijonnais poussent car ils ont la maîtrise du puck. Les Dauphins, trop tendres, n’arrivent pas à se créer d’occasions nettes de buts, et tirent trop peu.
Offret (5’15) bute une nouvelle fois sur Buysse. En revanche, sur le tir de
Plch, le portier des Ducs baisse ses jambières un peu trop lentement, et le palet, au ras de la glace, rentre dans les buts pour l’égalisation (1-1 à 9’40).
Sur un tir dijonnais, Hocevar en perd son casque, mais plus de peur que de mal apparemment, le Slovène reste debout. Juste après, le dernier rempart vosgien est décisif sur des tirs successifs de différents Dijonnais (10’25).
L’arbitre lève le bras pour signaler une pénalité dijonnaise (11’25) et Hocevar rentre au banc. Les Dauphins manquent de marquer de peu mais Buysse répond présent et la pénalité est sifflée. Le power-play vosgien se met en route mais Leroy bute sur Buysse (11’50). Plus tard, Breault en fait également les frais (13’15).
Suite à une infraction à la procédure d’engagement de Perna, Decock redonne l’avantage aux siens (1-2 à 14’51 à 5 contre 4).
Peu après,
Perna égalise à nouveau après un débordement côté droit et un tir du poignet paraissant pourtant anodin, côté mitaine de Buysse (2-2 à 16’03 à 5 contre 4).
Après cela, le jeu des deux équipes devient plus physique et moins offensif, avec trois pénalités distribuées en moins de trois minutes, et une énorme occasion loupée en infériorité spinalienne par Breault, seul face à Buysse, le visant directement. C’est donc la fin d’un premier tiers finalement mi-figue mi-raisin, avec les deux gardiens en-dessous des attentes et un spectacle pas toujours au rendez-vous malgré les quatre buts.
La première occasion de ce tiers est dijonnaise mais Ouimet se couche pour bloquer le tir. D’ailleurs, ce dernier effectue une première partie de match très correcte défensivement.
Les "bleus" commencent ce tiers comme ils avaient commencé le premier, c'est-à-dire avec fluidité et envie. Preuve en est avec l’échappée de Petrak après sa sortie de prison mais comme Breault en première période, il tire sur Buysse (24’19). Decock, très en jambe ce soir, sonne la révolte bourguignone avec un beau tir vers le but spinalien (25’14).
Malgré tout, les Spinaliens continuent de pousser, mais pèchent dans la dernière passe.
D’ailleurs,
Dijon reprend une nouvelle fois le devant au score, avec un but de Nicolas Ritz (2-3 à 27’21).
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Photo : Florence Claudez |
Cacciotti bute sur Buysse |
On sent les Dauphins totalement secoués, perdus sur la glace. Dijon en profite et
Ahsberg alourdit le score et s’offre un doublé (2-4 à 29’35).
Sur une échappée, du haut de ses 39 ans,
Plch n’est pas rattrapé et envoie la rondelle dans la lucarne de Buysse du revers (3-4 à 30’47).
Après ces trois buts en trois minutes, le jeu se calme et navigue d’un camp à l’autre. Puis le match semble échapper aux arbitres lorsque ceux-ci infligent 10 minutes de méconduite à Breault, après que celui-ci soit venu demander des explications sur un hors-jeu. Cette pénalité envenime la partie sur et en dehors de la glace, et les joueurs spinaliens deviennent de plus en plus agressifs, prenant soin de bien terminer les charges. D’ailleurs, ce petit jeu va vite énerver certains Dijonnais et, après quelques provocations entre Offret et Decock, une bagarre éclate entre les deux hommes. Decock finit à terre mais les deux hommes iront en prison avec une pénalité de match à la clef (36’02). Cette bagarre était le point d’orgue d’une rencontre où les arbitres ont souvent été dépassés. Les contacts virils sont néanmoins toujours de mise après ce fait de jeu et, suite à un cafouillage devant la cage de Buysse,
Cacciotti réussit à mettre le palet au fond pour l’égalisation juste avant la fin de ce second acte (4-4 à 39’21).
Le tiers se finit comme cela, avec une égalité parfaite et des joueurs surchauffés. Ce tiers permet à tout le monde de reprendre ses esprits et redonne de l’espoir aux supporters spinaliens. Cela promet du grand suspense pour le dernier tiers !
Pour la première fois du match, un dijonnais s’échappe et se retrouve seul face à Hocevar. Heureusement, le gardien des Dauphins stoppe le tir de Mulle (41’07). Les Ducs commencent fort !
Lors du premier avantage numérique de ce tiers en faveur des Dauphins, ces derniers se mettent bien en place mais font quelques erreurs inhabituelles, à l'image de Leroy, qui perd le palet à la bleue sur une passe pourtant pas très appuyée.
Ces petites fautes accumulées, ainsi que le trop faible nombre de tirs des joueurs locaux, ont pour conséquence un powerplay insipide des Dauphins
Les Spinaliens poussent mais ne trouvent pas la faille. Ouimet, de la bleue, shoote fort mais le palet est dévié de peu à côté (45’52).
Ahsberg donne la réplique, sans plus de réussite (52’35).
La fin de match est stressante, les esprits s’échauffent et tous les joueurs montrent une envie de bien faire évidente malgré la fatigue.
Cependant, à ce stade du match, une erreur se paie cash. Il n’aura pas fallu deux essais à
Eriksson en contre pour tromper Hocevar de près, après un palet spinalien perdu en zone neutre (4-5 à 56’29).
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Photo : Fernando de Abreu |
Eternel Jan Plch |
Marquer à trois minutes et demi de la fin du match, c’est une belle affaire pour les Ducs et un coup de massue pour des Dauphins qui poussaient depuis longtemps, mais de façon trop maladroite.
Les Dauphins tentent donc d’égaliser, mais le temps tourne et le score ne bouge pas. Ahsberg, auteur d’un doublé, prend deux minutes de punition à 17 secondes de la fin du match. C’est alors que le coach spinalien décide de faire rentrer Hocevar sur le banc et tenter le tout pour le tout : 6 contre 4 ! Dijon s’offre le luxe de gagner l’engagement suivant pour dégager le palet, et ainsi réduire à néant les chances spinaliennes d’égaliser.
Les Ducs remportent donc leur premier match de championnat contre des Dauphins qui auront beaucoup tenté, mais avec une certaine maladresse. Ces derniers peuvent d’ailleurs regretter le manque de prise de risques en fin de match, pour avoir sorti le gardien si tard.
En ce qui concerne les gardiens, il y a eu du bon et du moins bon des deux côtés, mais le résultat demeure insuffisant pour ces deux portiers qui connaissaient pourtant déjà la Ligue Magnus.
Il y a tout de même des motifs de satisfaction :
- côté spinalien : l’attaque réputée moins forte que sa devancière ainsi que la prestation de la troisième ligne.
- côté dijonnais : l’homogénéité du groupe bourguignon qui aura, à coup sûr, son mot à dire cette saison.