C'en est presque devenu un classico, Lyon contre Bordeaux une opposition entre deux sérieux outsiders depuis maintenant trois ans. Les résultats de la saison passée ont été en faveur des lyonnais avec trois victoires et une défaite en prolongation en championnat et surtout une victoire en prolongation en demi-finale de Coupe de France. Statistiquement les deux collectifs ont joué des coudes jusqu'au bout et quatre des rencontres ne se sont achevées qu'avec un seul but d'écart. L'opposition du soir semble donc prometteuse.
Côté lyonnais il faudra faire sans Delemps, Dinda et Robert.
Arbitres : MM. Ernecq et Bergamelli assistés de MM. Pointel et Gielly
Buts : Lyon : ; 49.31 Julien Correia (ass Kyle Essery et Thomas Roussel) Bordeaux : 29.16 Jonathan Lessard (ass Hugo Gallet et Peter Valier) ; 32.39 Peter Valier (ass Jonathan Lessard et Andrew Johnston) ; 39.38 Andrew Johnston (ass Matthias Terrier et Maxime Moisand) ; 42.59 Victor Barbero (ass Matthias Terrier et Alexandre Mulle)
Pénalités
40 minutes dont 10 à Andres et Michel contre Lyon
16 minutes contre Bordeaux
Photographe : Jean Marc Lestage (archives)
Les deux équipes débutent le match avec beaucoup de rythme, le palet passe d'une zone à l'autre sans qu'une attaque ne soit vraiment mise en place. C'est Lyon qui se procure la première grosse occasion sur une sortie de zone, Correia n'arrive pas à passer entre deux défenseurs bordelais mais abandonne le palet en retrait à Mickevics qui trouve la botte de Fouquerel.
Par la suite Bordeaux va prendre les rennes et imposer son jeu. Le portier lyonnais est mis sous pression mais ne craque pas. Les esprits commencent à s'échauffer et Tomas Andres va rejoindre le banc pour 2 minutes après une charge plus une méconduite pour avoir protester.
L'indiscipline lyonnaise semble particulièrement surveillée par les arbitres et les hommes de Sivic vont passer trop de temps en infériorité pour monter en attaque. Bordeaux multiplie les assauts mais la défense et le géant slovène tiennent bon, même en infériorité.
Les deux équipes ne parviennent pas à se départager. Le portier lyonnais est particulièrement en forme, tout comme son homologue bordelais mais la troupe rouge et bleue et bien trop sanctionnée dans ce premier tiers et manque de vitesse et de précision.
Photographe : Jean Marc Lestage (archives)
Le deuxième tiers reprend à 4v4 et Lyon fait une bonne entame pour porter le danger sur la cage de Fouquerel. Bordeaux se retrouve à cinq et reprend la main, obligeant encore Stojanovic à s'imposer. Les cinq premières minutes vont donc être à l'avantage des hommes de Bozon avant que les gones ne repartent à la charge. Le letton Mickevics est tout près d'ouvrir le score mais la botte du gardien reste bien collée au poteau, et quelques secondes plus tard c'est sa barre transversale qui le sauve d'un slapshot.
Ragaillardis, c'est sur power play que les lions croient ouvrir le score à la 8e minute. Bien installé en zone bordelaise, le palet est transmis Verbeek qui trouve Essery seul devant la cage. Fouquerel bloque de la botte mais le palet libre est récupéré successivement par Verbeek puis Essery qui trouve la faille alors que le portier bordelais est couché sur sa ligne. Pourtant le but est refusé alors que l'arbitre siffle bien après que la palet ne soit rentré. Cette décision enflamme des esprits déjà bien tendus aussi bien sur la glace que sur le banc lyonnais sans parler des tribunes. Lavrovs est à nouveau prêt à faire parler les poings après une mauvaise charge et les arbitres arrêtent le jeu pour demander aux capitaines de calmer les esprits. Alors que Lyon amorce une contre attaque le palet est contré par la défense en zone neutre, permettant à Gallet de remettre tout de suite à Lessard seul à la bleue qui en profite pour foncer droit à la cage et fusiller à bout portant Stojanovic (0-1 à 29'16 but pour Bordeaux par Lessard assisté de Gallet et Valier).
Assomés, les lions, trop lents et trop imprecis, ne parviennent plus à reprendre le contrôle du palet et subissent les assauts bordelais. Sur un nouveau powerplay, Valier expédie un gros tir de la bleue qui est malencontreusement dévié par Roussel sous la botte de son gardien voilé (0-2 à 32'39 but pour Bordaux en supériorité par Valier assisté de Lessard et Johnston).
Photographe : Jean Marc Lestage (archives)
Le sort s'acharne sur Lyon qui doit attendre la fin du tiers pour se relancer et obtenir un powerplay. Mais trop indiscipliné les hommes de Sivic sont pénalisés pour surnombre et à 4v4 sur un engagement perdu les bordelais lance un contre où Johnston trouve Terrier à l'entrée de la bleue qui temporise suffisament pour lui remettre pile devant la cage alors que le défenseur lyonnais est à la traine (0-3 à 39'38 but pour Bordeaux par Johnston assisté deTerrier et Moisand).
Très bon tiers bordelais même si le but refusé a probablement changé la physionomie du match. Les lyonnais ont subis et n'ont pas été assez solides pour se reprendre et contenir les assauts de la troupe à Bozon. Le manque d'inspiration en attaque ne laisse pas beaucoup d'espoir quant à un retour des rouges et bleus dans le dernier tiers.
Site de Lyon - Sebasphotos.com (archives)
Le troisième acte reprend comme avait fini le second. Lyon n'arrive pas à réagir, les sortis de zones sont compliquées et Bordeaux va en profiter. Terrier en contre embarque deux défenseurs jusqu'à la cage lyonnaise avant d'abandonner le palet en retrait à Barbero qui trompe un Rok Stojanovic décidement bien seul ce soir (0-4 à 42'59 but pour Bordeaux par Barbero assisté de Terrier et Moisand).
Avec une avance désormais confortable les bordelais vont laisser filer le match et les lyonnais vont en profiter pour reprendre du poil de la bête. La révolte est sonnée par Correia, bien servi par Essery qui récupère une passe de Roussel pourtant chargé sur la bande. Le 77 des lions drible deux défenseurs bordelais et parvient du revers à tromper Fouquerel au premier poteau (1-4 à 49'31 but pour Lyon par Correia assisté de Essery et Roussel).
Les lyonnais poussent, encouragé par un public réveillé par ce but. Un temps mort est pris par Sivic pour tenter d'entretenir cet élan mais les bordelais feront le dos rond jusqu'au bout. Trop imprécis, les gones ne parviendront pas à tromper une seconde fois la vigilance du cerbère français malgré de belles intentions, trop tardives. Le match se finira par quelques frictions après le gong, la frustration étant bien réelle et les lions quittent la glace le visage fermé.
Les lyonnais entamment le dernier tiers comme ils ont achevés les deux premiers. Cependant ils ont su se remobiliser lorsque Bordeaux a levé le pied, mais il était déjà trop tard. Etoiles du match
Bordeaux : Johnston, l'ancien chamoniard a été très incisif ce soir. Lessard a également brillé au cours du deuxième tiers et Fouquerel réalise une belle prestation. Lyon : Llorca, l'ancien spinalien et son compère Ferry ont été solides. En attaque Mickevics et Correia ont bien tenté tandis que Stojanovic fait un bon match malgré le score final. Conclusion
Lyon passe complétement à côté de sa rentrée face à une équipe de Bordeaux beaucoup plus disciplinée, efficace et soudée qui parvient enfin à dompter sa bête noire. A trop vouloir chercher la bonne passe les gones ne prennent pas suffisament de tirs à la cage et le manque de vitesse entrainent de nombreuses pertes de palets. Chacun est libre de juger la prestation du corps arbitral ce soir mais il est indéniable que certaines décisions, notamment le refus du but d'Essery, ont lourdement pesé sur le déroulement de la rencontre et l'état d'esprit des joueurs. Pour autant les hommes de Sivic doivent encore travailler pour gérer leur frustration et surtout leur indiscipline indéniable. Le tableau n'est pas complétement noir pour autant. Les gones ont montré un bien meilleur visage en fin de match, même si la révolte est arrivée trop tardivement, et l'équipe n'a encaissé qu'un seul but au cours des douzes infériorités concédées.
Note de la rédaction : Nous sommes heureux de vous présenter le premier article d'Antoine Paret, qui vient de nous rejoindre auprès du club de Lyon... Merci à toi Antoine