Affiche alléchante au Haras où les Ducs, troisièmes, accueillent l’équipe en forme de ce début d’année avec cinq succès en cinq rencontres, les Brûleurs de Loups de Grenoble, cinquièmes au classement. Lors du match aller, seuls les tirs au but avaient pu départager les deux équipes pour voir une victoire des Angevins.
Arbitres : Mr Hauchart assisté de Mme Girard et de Mr Caillot
Buts : Angers : ; 16.06 Johan Skinnars (ass Tim Crowder et Gary Lévèque) ; 38.09 Jonathan Bellemare (ass Cody Campbell) ; 70.00 Cody Campbell Grenoble : 12.52 Yorick Treille (ass Félix Petit et Mitja Sivic) ; 18.07 Julien Baylacq (ass Jason Crossman)
Pénalités
6 minutes contre Angers
8 minutes contre Grenoble
Après un échauffement engagé des deux équipes et la motivation exprimée par tous les acteurs, le match s’annonce très intéressant et cela va se confirmer.
Pas de round d’observation, les deux équipes attaquent fort ce premier tiers, du rythme et de la vitesse, un jeu précis avec peu de déchet et un engagement important sans aucun « voyage à vide » ! Bref tous les ingrédients sont là pour une belle rencontre. Le jeu est équilibré même si durant les 10 premières minutes les occasions les plus franches sont angevines, Crowder, après un bon décalage de Skinnars
Photographe : Sébastien Charrier
, voit son tir repoussé de l’épaule par Bonvalot, puis c’est Fortier après une combinaison Campbell – Bellemare qui met en difficulté la défense adverse, qui manque une cage ouverte. Les Isérois ne sont pas en reste et, après 10 minutes, s’offrent leurs premières occasions dangereuses alors que les tirs précédents l’étaient nettement moins. Et c’est même avec beaucoup de réalisme et de présence devant la cage locale, que Treille va récompenser ses partenaires. Après un premier tir de Petit, repoussé de la jambière par Hardy, le rebond est récupéré par le 77 grenoblois qui n’a plus qu’à lever le palet pour l’ouverture du score (0-1 à 12’52). Les visiteurs font preuve d’efficacité dans une défense angevine absente au marquage ! Et ce problème défensif reviendra à deux minutes du terme pour le deuxième but grenoblois où Hardy, va repousser une, puis deux fois, les tirs grenoblois à ras glace, le rebond étant à chaque fois récupéré par un visiteur, avant que Baylacq ne parvienne à battre le portier français déjà à terre (1-2 à 18’07). Avant cela, les Angevins étaient parvenus à revenir à égalité à la 16ème minute, sur une relance de Leveque, Crowder remonte le palet et décale idéalement son compère à la ligne bleue, le buteur angevin ne se pose pas de questions et adresse un slap aussi précis que puissant qui termine dans la lucarne du portier grenoblois (1-1 à 16’06).
La physionomie du second tiers est totalement différente. Si le jeu fut équilibré durant les 20 premières minutes, le second tiers sera, pendant plus de 15 minutes, grenoblois. Dépassés physiquement, les Angevins vont devoir contenir les assauts des visiteurs avec plus ou moins de sérénité et succès.
Photographe : Sébastien Charrier
Il est vrai que le jeu stéréotypé des Angevins en début de saison pouvait être montré du doigt, mais c’est remarque peut également être fait des actions offensives des Brûleurs de Loups. En effetn durant ces 20 minutes, il ne pourra pas être reproché grand-chose aux joueurs grenoblois, leur engagement et l’application de consignes ne font aucun doute.
Les passes sont précises mais il manque une petite étincelle pour éclairer les actions offensives qui aurait permis de tromper un Florian Hardy, ce soir encore, impérial. Pour preuve, Françis Charland, bien démarqué, part en break en un contre un face au portier angevin. Ce dernier, bien que pris dans la feinte, sort une mitaine parfaite pour bloquer le palet de l’attaquant adverse. Ce ne sont pas deux minutes à 4 contre 4 qui changeront le déroulé du match, mais plutôt la patience et l’expérience du premier trio angevin. En effet, si cette ligne manque d’un réel buteur, elle ne manque pas de créateur ! C’est ainsi que Bellemare profite d’une erreur et d’une perte de palet de Lessard pour transmettre à Campbell, ce dernier réalise un petit festival technique avant de retrouver Bellemare démarqué au deuxième poteau, le capitaine angevin reprend sans contrôle dans la lucarne de Bonvalot (2-2 à 38’09).
Tout est à refaire, ou plutôt à faire, pour les deux équipes durant le dernier tiers, mais sans surprise rien ne va changer. Au contraire, l’intensité physique dégagée durant les 40 premières minutes a fatigué les joueurs qui ont évolué essentiellement à 3 lignes, avec une baisse du niveau de jeu logiquement au fil des minutes. Toutefois, il est bon de signaler que, malgré cela, aucun mauvais coup ou geste volontaire ne sont donnés et encore moins sanctionnés par un arbitrage qui ne pourra souffrir d’aucun reproche ! Si une tendance est à dégager pour ces 20 dernières minutes, cela serait peut être à l’avantage des Ducs, les tirs plus nombreux leur donne un léger ascendant, mais le manque de réalisme et de lucidité face à la cage leur est fatal notamment avec un nombre de tirs non cadrés effrayant.
Ce sont donc 10 minutes supplémentaires qui sont allouées aux joueurs pour faire la différence.
Photographe : Sébastien Charrier
En supériorité numérique pendant 2 minutes, à 4 contre 3, les Grenoblois vont faire trembler les travées d’un Haras une nouvelle fois rempli, sans réussir à faire basculer la rencontre la faute sans doute à un Florian Hardy concentré et appliqué. Dès la fin de supériorité, les Grenoblois vont totalement lâcher la partie et ce sont 8 minutes de domination angevine qui vont succéder. Physiquement, les Grenoblois viennent de céder et Bonvalot va devoir faire le reste. Heureusement pour ce dernier, les Angevins ne tirent pas souvent, cherchant l’occasion parfaite pour s’essayer au tir : pour preuve une supériorité numérique à 2 minutes du terme alors que les Grenoblois étaient partis à 5 sur la glace…
Comme lors du match aller, les tirs au but devront départager les deux clubs. Grenoble, par l’intermédiaire de Treille, commence la série, une situation mal négociée par l’international qui ne cadre même pas un tir « mou ». Campbell, côté angevin, est plus inspiré et, après une première feinte, marque côté mitaine à mi-hauteur. Sivic, peu en vue ce soir, est le deuxième tireur visiteur, mais son tir ras glace se heurte à la jambière d’Hardy. Crowder a l’occasion de donner le but de la victoire et ne manque pas son essai pour une réalisation similaire à celle de Campbell peu de temps avant.
Au final, cette rencontre a tenu ses promesses entre deux équipes très proches dans le haut du classement. Le talent offensif de certains jeunes Grenoblois reste à être bien exploité car l’expérience de certains cadres ne peut pas tout faire. Il aura également manqué d’un peu de folie dans le jeu offensif de ces visiteurs ainsi que de variétés, c’est dommage de ne pas plus se servir des slaps de Gervais ou Crossman
Du côté des Ducs, la défense a montré certaines limites face à un adversaire à l’intensité physique importante, notamment devant la cage pour prendre les rebonds. L’absence de Brian Henderson s’est fait ressentir bien que les deux premiers trios ont passé un cap ces dernières semaines et se montrent de plus en plus homogènes et dangereux. Plutôt de bon augure à sept jours de la finale de la Coupe de France…
un détail m'échappe. Treille a encore 15 secondes de prison à la fin de la prolongation et ne doit pas pouvoir participer aux TAB. Sauf qu'il y va.
S'il avait donné la victoire aux TAB, on en aurait entendu parler depuis longtemps.
Alors, erreur d'arbitrage ? (faut appeler un chat, un chat!)