Plombée par les blessures, l’Etoile Noire n’a pas réussi à conserver la dynamique de sa victoire inespérée face à Épinal et s’est largement inclinée à Chamonix (5-0). Dijon n’est pas non plus en forme. Malgré un effectif au complet, les Ducs ont laissé les Drakkars de Caen, lanterne rouge, s’imposer chez eux (3-5). Séparés de seulement un point au classement, les deux formations s’affrontent ce soir pour la huitième place.
Arbitres : M. Bourreau assisté de MM. Metais et Furet
Buts : Strasbourg : 28.50 Julien Burgert (ass Jake Goldberg et Pierre Bougé) ; 50.11 Jan Pardavy (ass David Striz) Dijon : ; 32.49 Quentin Mahier (ass Aram Kevorkian et Alexandre Mulle) ; 34.23 Mathieu Briand (ass Anthony Rech et Martin Gascon) ; 45.47 Sébastien Gauthier (ass Steven Cacciotti et Ilpo Salmivirta) ; 53.36 Quentin Mahier (ass Anthony Rech) ; 59.36 Steven Cacciotti (ass Sébastien Gauthier)
Pénalités
10 minutes contre Strasbourg
16 minutes dont 10 à Dame-Malka contre Dijon
Alignement strasbourgeois
1ère ligne : Trudeau/Michel/Pardavy [Stritz/Bruneteau]
2ème ligne : Cibula/Baeumlin/Burgert [Bougé/Goldberg]
3ème ligne : Mathieu/Chipaux/Bourgaut [Hoehe/Peroff]
Blessés : Shupe, Danford, Goncalves, Marcos
Strasbourg tente sa chance
Trudeau, de derrière la cage, donne à Michel devant le but (0’48). Strasbourg presse dans les premières minutes et Dijon peine à se projeter vers l’avant. Un puissant slap de Pardavy en entrée de zone trouve peu après la botte de Buysse (2’53). Pourtant, ce sont les visiteurs qui décrochent le premier et unique power play de ce tiers grâce à un accroché de Stritz (3’14). Mais le jeu en infériorité des hommes de Daniel Bourdages est performant et les Ducs ne peuvent s’installer que dans les quarante dernières secondes. La seule occasion vient de Mathieu Briand qui rate sa reprise.
Photographe : Christophe Moreau
Dijon a profité des rares moments d’égarement défensif
De retour à égalité numérique, Cibula conduit sa ligne d’un tir puis en tentant d’organiser le jeu derrière la cage de Buysse (6’09). Dijon réplique par Briand. Son lancer en entrée de zone est dévié de la pointe de la botte par Hiadlovsky (7’31). Mulle essaie ensuite le wrap-around, sans plus de succès (8’42). Le match s’équilibre au profit des visiteurs et les deux formations ont leurs chances. Bourgaut envoie le palet dans le casque de Buysse à angle fermé (10’35) avant que Trudeau effectue une belle percée dans la défense bourguignonne avec quelques feintes (11’10).
Un break au centre de Kevorkian bloqué par Hiadlovsky (12’25), un arrêt entre les jambes improbable de ce dernier sur une feinte de près (14’20), puis une reprise de Cacciotti à bout portant (15’40) sont autant d’occasions dijonnaises d’ouvrir le score. Côté strasbourgeois, seul Stritz, à deux doigts de reprendre un palet de Chipaux, apporte le danger en fin de période (17’57).
Tirs cadrés : 14/9 Strasbourg
Dijon reprend la main
A peine le coup d’envoi du second tiers sifflé que Hiadlovsky, touché par une frappe lourde de Salmivirta, peine à se relever (20’10). Bougé obtient la première et encore une fois unique prison du tiers-temps pour retenir (21’13). Le penalty kill est à nouveau de grande qualité et aucune occasion vraiment dangereuse n’est concédée aux visiteurs.
Photographe : Christophe Moreau
Julien Burgert, homme du match deux fois consécutives
En revanche, le fond de jeu des deux équipes commence à se dégrader par rapport à la première période, les passes et les contrôles sont moins propres avec à la clé beaucoup de revirements, des tirs peu soignés et des entrées de zone hors-jeu de part et d’autre. Ce style décousu profite à Strasbourg. Burgert, mis sur orbite par Goldberg du fond de son camp, contrôle du patin, rentre en zone adverse et lance en lucarne, légèrement excentré [1-0 à 28’50, but de Julien Burgert assisté de Jakob Goldberg et Pierre Bougé].
Encore sur cette dynamique, Trudeau se faufile dans le trafic mais Buysse arrête son lancer (30’44). Progressivement, Dijon réussit à exploiter les espaces laissés par la défense bas-rhinoise jusque-là irréprochable. Quentin Mahier, esseulé à la pointe, laisse Hiadlovsky sans réaction d’un tir voilé [1-1 à 32’49, but de Quentin Mahier, assisté d’Aram Kevorkian et d’Alexandre Mulle].
A peine l’égalisation encaissée par l’Iceberg que Dijon force sa chance et prend les devants. Mathieu Briand lance sur un engagement, le palet rebondit dans le trafic et après avoir décrit une parabole au-dessus du portier slovaque achève sa course derrière la ligne [1-2 à 34’23, but de Mathieu Briand, assisté d’Anthony Rech et de Martin Gascon].
Les Strasbourgeois tentent bien de se relancer, à l’image de Chipaux qui tire sur le casque de Buysse (39’24), mais le momentum a basculé dans les crosses ducales.
Tirs cadrés : 16/13 Dijon
Une erreur qui met fin aux espoirs
Le gardien alsacien n’a pas le loisir de se reposer en dernière période avec un arrêt face à Rech en break (42’14), un tir qu’il stoppe du masque et qui le laisse quelques instants au sol (43’51), puis lorsqu’il empêche une déviation de Cacciotti dans l’enclave (45’17). Il ne peut rien cependant sur ce slap parfait de Sébastien Gauthier, bien démarqué à mi-distance [1-3 à 45’47, but de Sébastien Gauthier, assisté de Steven Cacciotti et d’Ilpo Salmivirta].
Trudeau pour charge avec la crosse et Cacciotti pour dureté sont envoyés chacun de leur côté sur le banc (47’48). Le jeu à quatre contre quatre ne profite à personne, l’Etoile Noire fait le dos rond sur un deux contre un dijonnais (48’43). C’est à cinq contre cinq que Pardavy rentre en zone par le centre, lance sur Buysse qui ne peut que ralentir le palet qui franchit doucement la ligne [2-3 à 50’11, but de Jan Pardavy, assisté de David Stritz].
Photographe : Christophe Moreau
Près de 95 % d'arrêts pour Henri-Corentin Buysse
Strasbourg qui perdait le fil du match retrouve espoir. Une altercation devant les filets de Hiadlovsky vient mettre un frein à cette éclaircie. L’arbitre qui n’avait jusqu’à présent presque rien sifflé distribue deux minutes à Peroff pour charge avec la crosse et un deux plus dix minutes à Hoehe et Dame-Malka pour dureté (51’17). Peu après, c’est une crosse haute de Salmivirta sur Trudeau qui vient garnir le banc des pénalités (51’44).
Strasbourg, de retour au complet, s’apprête à jouer ses 23 premières secondes de power play du match lorsque Quentin Mahier, du milieu de la glace, dégage d’un tir ras de glace sur Hiadlovsky qui se troue complètement et encaisse un but casquette désemparant [2-4 à 53’32, but de Quentin Mahier, assisté d’Anthony Rech, en inf. num.].
Anéantie par ce nouveau retournement de situation, l’Etoile Noire ne tire absolument pas profit du faire trébucher de Sébastien Gauthier (54’54). Hiadlovsky sort, Buysse plonge pour capter un tir lointain de Trudeau (58’37), mais les assauts alsaciens ont perdu de leur tranchant.
Après un dernier combat derrière les filets désertés, Cacciotti parvient à glisser le puck dans la cage [2-5 à 59’36, but de Steven Cacciotti, assisté de Sébastien Gauthier].
Tirs cadrés : 20/10 Dijon
Dijon, plus opportuniste, a réussi à forcer le destin aux moments où le match pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. Strasbourg peut regretter ses instants de relâchement qui ont offert certains buts aux Ducs, tant ces derniers étaient prenables ce soir. Certes amoindris par les nombreuses absences de joueurs cadre, les Jaunes et Noirs ont prouvé en première période qu’ils pouvaient jouer mieux qu’ils ne l’ont fait dans les deux suivantes. Les hommes de Jarmo Tolvanen remportent la victoire, mais ils n’ont pas vraiment impressionné, surtout offensivement, avec un effectif pourtant quasi complet. Briançon puis Grenoble sont les deux prochains défis qui attendent l’Etoile Noire la semaine à venir, alors que Dijon affrontera Gap et Epinal.
Hommes du match : Sébastien Gauthier et Julien Burgert
Réactions de Daniel Bourdages :
« On était assez malchanceux sur le tir dévié (le deuxième but dijonnais, ndlr) qui a flotté dans les airs et que Vlad n’a pas vu… On s’est donné l’opportunité de gagner le match mais malheureusement ça n’a pas suffi. On sait qu’on est un peu déficient, même en début de saison, on savait qu’on manquait de profondeur en attaque. Si on veut gagner les matchs, c’est en jouant avec cette intensité et cette volonté de défendre et d’être un peu plus chanceux ou fortuné en attaque. Il ne faut pas oublier non plus qu’on n’a pas eu énormément de supériorité numérique ce soir. Par contre, on tue très bien les punitions. On fait vraiment ce qu’on peut, je pense que tous ces efforts-là vont payer tôt ou tard quand les gars vont revenir. »