Il ne fallait pas arriver en retard à Trimolet pour ce match, en effet les hostilités allaient démarrer très vite.
Ahsberg, en contre, ouvre le compteur d'un tir plutôt anodin après à peine 40 secondes de jeu (1-0 à 00'41).
Un tir, un but, voilà qui a de quoi ravir les Dijonnais mais ceux-ci vont vite déchanter.
Brest contre en effet très vite et, sur l'action suivante, Pard mystifie Buysse ailleurs (1-1 à 00'47). |
Photographe Guillaume MEURISSE |
Engagement réalisé par le 308ème licencié au DHC face aux grands. |
Deux buts en deux tirs, à six secondes d'intervalle, le tempo de la soirée est donné, ce ne sera pas un match de gardiens. Ce sont les Bretons qui mettent le plus de pression en début de partie, les locaux lancent quelques contres mais la mitaine de Dupont fait le reste.
Le jeu est rapide et les deux équipes se rendent coup pour coup. Ritz et Ahsberg tentent bien des contres mais Michaël Dupont est vigilant.
Les Albatros profitent de leur vitesse pour se réinstaller, ils obtiennent un powerplay et font pression mais sans succès, pourtant la défense dijonnaise débordée, multiplie les erreurs.
Une faute bretonne inverse de nouveau la rencontre, Nicolas Ritz, à la bleue, nettoie la lucarne d'un Dupont masqué (2-1 à 09'41).
Brest semble vaciller, les visiteurs peinent à sortir de leur zone, Dijon accélère alors le rythme et emporte ce qui reste de l'arrière-garde du Finistère. Dupont fait de son mieux et, s'il parvient à repousser le contre d'Andersson, il va devoir s'incliner juste après.
Eriksson embarque toute la défense, et glisse le palet dans l'angle du but (3-1 à 13'43).
Comme à leur habitude lorsqu'ils mènent, les Ducs réduisent la voilure et attendent. Brest en profite peu et ses rares actions ne donnent pas grand-chose. Les Albatros semblent un peu mieux en fin de tiers mais ils s'exposent sans cesse aux contres locaux.
Tirs cadrés : 16 / 11 pour Dijon
Engagements : 14 / 11 pour Brest
La course poursuite :
Dijon démarre bien ce deuxième acte, mais se fait rapidement contrer, sans incidence au niveau du tableau d'affichage. Les Brestois sont malmenés par la vitesse bourguignonne, Dupont doit s'employer pour éviter le naufrage. Michal Dian mène la contre-offensive mais se heurte à Buysse.
Un une-deux entre Ahsberg et Eriksson permet au second nommé d'aligner le portier canadien et d'alourdir la marque (4-1 à 23'07).
Brest semble accuser le coup et la fatigue se fait sentir dans les jambes des Bretons. Dijon, au lieu de profiter de ce moment de faiblesse, laisse couler.
Les Albatros réussissent à se relancer, et l'intenable Michal Dian s'en va fusiller HCB masqué (4-2 à 25'42).
La machine bretonne semble être complètement relancée et Dijon, dépassé, doit concéder une faute.
La pression monte d'un cran sur la cage dijonnaise, Nicholas Pard, en solitaire, s'en va ajuster Buysse et redonne l'espoir aux siens (4-3 à 27'21). |
Photographe Guillaume MEURISSE |
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Les Ducs, sonnés par cet improbable retour de leur adversaire, vont réussir à puiser dans leurs forces pour repartir à l'assaut.
Nicolas Ritz remonte la glace et, d'un tir croisé, bat le gardien du Finistère, impuissant (5-3 à 29'15).
La partie complètement débridée, explose en un feu d'artifice de buts, illustrant l'extrême friabilité des deux défensives et le manque de réussite des portiers. Le match est très rapide, mais sans jeu de qualité, les deux équipes balancent le palet de tous côtés et le plus rapide le récupère et en fait ce qu'il peut. Brest joue la carotte et possède toujours un joueur démarqué prêt à partir en contre. Les Albatros s'appuient également sur la vitesse de Dian, qui installe le jeu, et placent toujours un joueur dans le slot. Cette stratégie est plutôt payante au vu de l'apathie ducale à l'arrière.
La défense sombre, Buysse abandonné, plonge et repousse la rondelle par miracle du bout de sa crosse, Rambello récupère le rebond et n'a plus qu'à pousser au fond (5-4 à 32'07).
Brest parvient à rester au contact mais va sombrer l'instant d'après dans une rencontre saugrenue.
Dijon, de nouveau à l'assaut, va marquer encore une fois, le slap de Roussel est dévié par la jambière d'un défenseur breton et prend le portier visiteur à contre-pied (6-4 à 33'46).
Brest tente de repartir, la défense locale, une fois encore absente, laisse une grosse occasion aux visiteurs, Buysse est battu, mais Crinon sauve son camp en urgence. Dans ce tiers complètement ahurissant, le score va encore enfler une dernière fois.
Maxime Robichaud à la bleue expédie un missile dans le but breton (7-4 à 38'01).
Dupont sort de sa cage transformée en gruyère et Goetz prend sa place pour tenter de juguler l'hémorragie.
Tirs cadrés : 19 / 12 pour Dijon
Engagements : 13 / 10 pour Brest
Brest implose, les compteurs explosent :
Après ce tiers de folie, les esprits vont sans doute se calmer dans le dernier vingt, mais que non. Les Albatros, qui y croient encore, se ruent d'entrée à l'assaut, profitant une fois encore des largesses de la défense ils vont revenir dans le coup. Nicholas Pard, décidément en excellente forme, profite du trafic pour complèter le hat-tick (7-5 à 41'35).
Le jeu devient brouillon et va de tous les côtés sans ordre précis, les deux équipes courent après la rondelle à une allure stratosphérique. Brest continue de placer un joueur démarqué et apporte une menace permanente au-dessus du casque de Buysse. Dijon, qui n'ose plus trop se découvrir, joue à son tour en contre, Goetz s'en sort bien et réalise quelques parades pour tenter de rassurer son équipe. Le rythme reste désordonné et le palet valdingue d'un bout à l'autre de la patinoire.
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Photographe Guillaume MEURISSE |
Nicolas RITZ : homme du match |
Dijon peine à se reprendre et se repose sur son avantage, les Brestois montrent un peu les dents, et il faut les bons arrêts de Buysse pour éviter aux visiteurs de recoller une nouvelle fois.
Les Bretons récupèrent un powerplay mais, au moment où ils pensaient revenir, ils vont sombrer, Andersson en contre glisse la rondelle entre les bottes du gardien (8-5 à 51'30).
Les espoirs des Brestois viennent d'être douchés, et le cauchemar ne fait que commencer. Les contre-offensives dijonnaises vont faire exploser leur adversaire.
Nicolas Ritz, en solitaire, s'offre lui aussi son tour du chapeau (9-5 à 53'25).
Les Albatros, déplumés, ne parviennent plus à quitter leur zone, les actions dangereuses se multiplient, Dugas touche le poteau.
Goetz réussit à repousser quelques lancers, mais la marée revient encore et toujours, un curieux rebond revient dans la palette d'Andersson, isolé au second poteau, il n'a plus qu'à pousser dans l'angle grand ouvert (10-5 à 56'33).
Brest boit le calice jusqu'à la lie mais son calvaire n'est pas encore terminé, et c'est sur un énième breakaway que le score s'élargit de nouveau.
Thomas Decock, en break, parvient à marquer à son tour dans un trou de souris (11-5 à 57'32).
Dans un match complètement débridé, Brest est sanctionné en fin de tiers, les Albatros font de leur mieux et parviennent à s'en sortir sans encaisser un douzième but.
Tirs cadrés : 17 / 14 pour Dijon
Engagements : 12 / 8 pour Brest
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Nicolas Ritz
** : Nicholas Pard
* : Daniel Ahsberg
Les Ducs remportent, haut la main, un match ubuesque. Dans un concours de vitesse et de tirs au pigeon, les Dijonnais vont marquer à onze reprises, profitant d'une défense bretonne inexistante et de deux gardiens dépassés. Les Bourguignons ont fait le job et fait tourner leur offensive pour engranger de nombreux points et statistiques individuelles. Si l'offensive a bien tourné face au dernier de la classe, la défense a été aux abonnés absents, laissant Buysse trop isolé face aux rapides attaquants du Finistère. L'euphorie passée, il faudra vite redescendre sur terre avant un périlleux déplacement, vendredi à Rouen.
Pour Brest, la copie rendue est un peu plus triste, les Bretons ont littéralement explosé défensivement. Sonnés d'entrée, ils ont réussi à jouer leur chance au maximum dans le deuxième vingt, pour espérer recoller au score, mais ils ont sombré dans le dernier tiers et encaissent un lourd revers. L'arrière-garde est clairement à pointer du doigt dans cette débâcle en terre bourguignonne. L'offensive, qui a joué le contre et avec perpétuellement un joueur dans le slot, a été plutôt efficace, Dian et Pard ont été les grands artisans de la semi-réussite brestoise de la soirée. Il faut aussi souligner qu'ils ont profité des larges brêches laissées par la défensive dijonnaise. Brest reste dernier de la Magnus et voit ses prédécesseurs s'éloigner un peu au classement. Les voyants sont au rouge en Bretagne et il faudra essayer de redresser le tir vendredi, au Rïnkla Stadium, contre Grenoble.