C’est une belle affiche qui attendait les supporters grenoblois venus nombreux, hier soir, dans l’enceinte de Pôle Sud. Les Gothiques d'Amiens venaient rendre visite à des Brûleurs de Loups qui les devancent au classement, bien que les deux formations aient perdu leur dernier match de championnat. C’est l’occasion pour certains Amiénois de revenir sur le glaçon isérois après être partis en fin de saison dernière. Kevin Dusseau et Francois Ouimet sont alors salués dès leur entrée sur la glace. Ramon Sopko garde le filet picard alors que c’est Antoine Bonvalot qui prend place dans le but grenoblois.
Arbitres : M. Barcelo assisté de MM. Pointel et M.Barbez
Buts : Grenoble : 07.42 Mitja Sivic (ass Baptiste Amar et Maks Selan) ; 40.35 Mitja Sivic (ass Baptiste Amar et Félix Petit) ; 54.37 Francis Charland (ass Yorick Treille et Toby Lafrance) Amiens : ; 13.49 Marius Serer (ass Johan Ohlsson et David Bastien )
Pénalités
10 minutes contre Grenoble
24 minutes dont 10 à Claireaux contre Amiens
Laurent Lardière
A. Bonvalot s'impose dans la cage grenobloise
Les affaires amiénoises commencent bien lorsqu’ils bénéficient d’une situation de power play à peine le match débuté. Malheureusement pour eux, la situation n’est que de coute durée et un quatre-contre-quatre est joué. Les Grenoblois sont les plus incisifs et se procurent quelques opportunités de scorer, notamment par Amar et Selan.
Depuis la courte supériorité numérique amiénoise, les visiteurs sont retranchés dans leur camp et le jeu est exclusivement grenoblois. Rien ne s’arrange pour les Picards lorsque Ouimet écope d’une pénalité peu évidente. Treille tente d’abord d’ouvrir la marque mais c’est son coéquipier Sivic qui trouve la lucarne, au niveau du casque du gardien, d’un angle quasi impossible (07’42, 1-0, Sivic ass. Amar & Selan sup. num.).
Nous en sommes désormais à la moitié du tiers et les hommes de Leime n’ont toujours pas fait d’incursions dans le camp grenoblois. Les BDL acculent et étouffent les Amiénois dans leur camp afin de ne pas les laisser jouer et de s’exposer à des tentatives de leurs talentueux attaquants.
Francis Charland est ensuite coupable d’un coup de crosse, involontaire, dans le visage de Salmivirta en essayant de capter le palet en l’air et doit laisser ses coéquipiers en infériorité numérique (12’53). Les Gothiques jouent enfin en zone grenobloise. Marius Serer, au slot, reprend un centre d’Olsson et glisse le palet sous le gardien grenoblois (13’49, 1-1, Serer ass. Olson & Bastien sup. num.).
Les Picards font preuve, ici, d’une redoutable efficacité puisqu’ils marquent sur leur deuxième tir cadré du match. La période prend fin juste après que Treille soit envoyé au trou pour deux minutes.
Les Grenoblois peuvent se mordre les doigts. Ils ont dominé le tiers de la tête et des épaules mais c’est sur un score de parité que les deux équipes rentrent aux vestiaires, Amiens se montrant d’une redoutable efficacité.
Engagements : 12/7 pour Grenoble
Tirs : 13/4 pour Grenoble
Les locaux parviennent à tuer la fin de pénalité peu avant que les Gothiques soient à leur tour pénalisés. Amiens tue aussi cette situation d’infériorité numérique.
Laurent Lardière
M. Sivic rate un but ouvert
Antoine Bonvalot est ensuite contraint de s’illustrer en effectuant un double arrêt sur Bouchard puis Ouimet, au rebond (25’27). Piqués aux vif, les BDL réagissent par Sivic qui tente une incursion, seul, dans le camp picard mais il est trop court au moment du dernier geste et ne peut redresser la direction du palet jusqu’à la cage (26’30).
Amiens montre un autre visage dans cette deuxième période. Les débats sont désormais équilibrés. La bande à Dufour est punie lorsque Delemps touche le gardien sorti derrière la cage pour récupérer le palet. Pendant les deux minutes qui suivent, les Amiénois sont installés dans le camp adverse mais ils ne trouvent pas la faille dans la défense et sont déjoués par les Grenoblois. Seul Gascon prend un tir en angle fermé, facilement repoussé par le portier des BDL. Les visiteurs sont une nouvelle fois pénalisés.
Le jeu de puissance grenoblois n’est pas mis en place. Bedin se résout à y aller tout seul, il passe entre deux défenseurs mais est retenu au moment de tirer, ce qui vaut une pénalité à Amiens. En double supériorité, les Grenoblois sont incapables de marquer et voient ici une belle opportunité de prendre l’avantage au score avant le gong signifiant la fin du second tiers.
Cette deuxième période a été beaucoup plus équilibrée, comme en attestent les statistiques recueillies, les deux équipes faisant jeu égal.
Engagements : 10/9 pour Amiens
Tirs : 9/7 pour Amiens
Laurent Lardière
La jeunesse grenobloise met la vieille garde amiénoise en difficulté.
Dès le début de l’ultime période,les Grenoblois se ruent à la cage adverse. Petit adresse un tir, stoppé par la botte de Sopko, avant que Baptiste Amar n’effectue un lancer bien inoffensif, détourné, à hauteur de la taille, devant la cage, par Sivic qui trompe Sopko (40’35, 2-1, Sivic ass. Amar & Petit).
Les Picards sont désormais menés au score et subissent encore lorsque Valentin Claireaux rejoint le banc de la prison pour deux minutes (42’45). L’avantage numérique ne profite toujours pas aux Grenoblois, décidément à la peine dans cet exercice.
Ce sont les Amiénois les plus dangereux par la suite lorsque Gascon donne à Salmivirta, devant la cage, lequel reprend instantanément mais Bonvalot sort l’arrêt (46’50). Quelques instants plus tard, les locaux sont encore punis lorsque Perret est coupable d’une faute même s'il nous semble que l’Amiénois est l’auteur du premier geste répréhensible. Les Gothiques ne sont pas plus efficaces que les Grenoblois en supériorité numérique et ne saisissent pas l’opportunité de revenir à égalité.
A un peu plus de six minutes du terme de la rencontre, Salmivirta manque une grosse occasion, devant Bonvalot, qui aurait pu être le tournant du match. D’autant plus que, dans la minute qui suit, Yorick Treille, depuis la ligne bleue, lance à la cage en se retournant, Charland dévie opportunément devant la cage et marque (54’37 3-1 Charland ass. Treille & Lafrance).
Les Amiénois encaissent mal et réagissent. Valentin Claireaux met une violente mise en échec, les poings dans le visage, à Pierre-Luc Lessard contre la balustrade. Le trio arbitral sanctionne sévèrement et logiquement le coupable de deux plus dix minutes de pénalités (55’06). Amiens tente de faire sortir son gardien en fin de match mais le score n’évolue pas et la victoire est grenobloise.
Engagements : 12/9 pour Amiens
Tirs : 12/6 pour Amiens
Nous avons assisté, ce soir, à deux parties d’un même match tout à fait différentes. La première, lors du premier tiers, pendant laquelle Grenoble a fait le jeu, a eu la quasi-totale possession du palet et n’a vu que très rarement Amiens poindre le bout de son nez en zone grenobloise. Heureusement pour les Gothiques, les BDL n’ont pas su être aussi efficaces que les Picards l’ont été durant cette période. Ainsi après vingt minutes de jeu, malgré les efforts grenoblois, le score était nul. Finalement, au terme de la partie, les BDL n’ont pas de regrets quant à cette période d’archi-domination.
La deuxième partie du match a été bien plus équilibrée. Pour autant, on a assisté, à défaut d’un jeu construit et de combinaisons travaillées, à une succession de tentatives individuelles sans grand succès (Bedin, Sivic, Petit…). On ose croire que les Grenoblois sont capables de développer un jeu bien meilleur que celui-là, que ce soit contre Amiens ou contre une autre équipe, étant donné les individualités qu’elle compte dans ses rangs. Toujours est-il que la victoire est là et l’objectif atteint, me direz-vous.
On sera plus réservé sur la performance d’Antoine Bonvalot que certains de nos confrères. Le jeune gardien grenoblois a, certes, effectué un double arrêt, qui aurait pu changer la physionomie du match, à un moment critique et est resté concentré tout au long du match, malgré de longs moments d’inactivité subie durant le premier tiers. Toujours est-il que le portier des BDL a passé une première période très tranquille et n’a pas réalisé d’arrêts déterminants en « sauvant la maison » tout au long du match tant les tentatives amiénoises demeuraient bien inoffensives. Bonvalot n’a été que l’ultime rempart et le troisième défenseur d’une arrière-garde qui n’a pas laissé les visiteurs combiner ni même tenter de telle manière à ce qu’ils puissent remporter le match.
Côté amiénois, le premier tiers a été compliqué. Les Gothiques ont été étouffés par leur adversaire et, en ayant pas le contrôle du palet, n’ont pu aller de l’avant et n’ont donc fait que défendre. Ensuite, ils ont été davantage entreprenants mais leurs gâchettes offensives (Bouchard, Gascon, Ouimet…) sont restées muettes alors que deux tirs déviés ont scellé leur sort pour ce match.
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