Grenoble rencontre Dijon pour la 3e fois ce soir après sa victoire à Trimolet 2-6 en championnat et celle 11-2 à Pole-Sud pour le 1/16e de Coupe de France. Les Ducs sont privés de leur gardien numéro 1 Henri-Corentin Buysse, blessé (élongation) qui ne reprendra que lundi. Le jeune Pierre Pawelek, qui n’a que 2 matches à son actif depuis le début de la saison, garde la cage dijonnaise. Lukas Horak garde celle des grenoblois au complet. L’arbitre de la rencontre est M. Garbay assisté de MM. Barthe et Gelly
Grenoble, Pole Sud, Hockey Hebdo
Nicolas Scordialo, Damien Magnat le 26/11/2016 à 17:15
La mise en jeu est gagnée par Texier, aligné pour la première fois ce soir sur le premier bloc entouré de Golicic et Chouinard. Grenoble voulant jouer trop vite se retrouve hors jeu sur ses 2 premières entrées de zone. Dijon essaye de son côté de mettre un peu de rythme le palet circule bien et n’est pas loin d’entrer dans la cage d’Horak sur une déviation de son propre défenseur. Une jolie triangulaire initiée par Miettinen puis Abramov trouve Tartari décalé qui n’a plus qu’à conclure en cage ouverte (1-0 / 4’34’’).
Dijon repart à l’assaut et arrive enfin à cadrer un tir à l’initiative de White à 7’ mais la plus grosse occasion sera 1’ plus tard sur un centre en retrait repris de belle manière qu’Horak arrive à dévier au dessus de sa cage.
Le jeu se poursuit de manière assez dynamique, Dijon appuyant toutes ses charges récupère pas mal de palets, repris cependant assez vite par les locaux. Bisaillon attire tout le bloc jaune vers lui à la bleue puis trouve Texier pour un excellent slap sur le gardien qui relâche.Chouinard et Arnaud se chargent de récupérer le palet pour le rendre à Texier qui cette fois ajuste la lucarne du cerbère (2-0 / 13’34’’).
Kuralt trébuche dans la crosse de Métais, ce dernier hérite des 2’ réglementaires et offre ainsi un premier jeu de puissance aux Brûleurs de Loups. Celui-ci est bien installé pendant toute la supériorité, mais seul Baazi aura été dangereux sur le jeune Pawelek qui dit non. Il reste 2 minutes lorsque Baylacq, partant de sa bleue, remonte le palet le long de la bande prenant les dijonnais de vitesse. Rohat, seul devant le gardien, réceptionne son centre, Pawelek est trop lent c’est au fond (3-0 / 17’52’’).
Malgré leur engagement et leur volonté de faire du jeu, les Ducs ont été dépassés dans ce tiers par la vitesse et la technique grenobloise.
Tirs : 13/4 Grenoble
Engagements: 10/10
La seconde période a du mal à démarrer avec quelques tirs timides des deux côtés. Les minutes passent, Abramov a bien cru que son palet était passé entre les jambières du gardien dijonnais mais l’arbitre signale que non.
Sur une nouvelle supériorité numérique encore bien installée, les Brûleurs de Loups s’offrent de nombreux tirs de la part de Baazi, Hardy ou encore Texier. Cependant le jeu de puissance restera une fois de plus infructueux. Jusqu’à la mi-match, les locaux ont élu domicile en zone offensive de laquelle les bourguignons peinent de plus en plus à sortir.
Suite à une crosse laissée malencontreusement entre les jambes d’un attaquant, Bisaillon peut aller méditer 2 minutes sur l’art de tenir sa crosse. Dijon trouve la transversale dès l’engagement mais ce sera l’unique occasion de ce power-play malgré une belle présence en zone offensive. Sur une largesse défensive de Grenoble, Metais nettoie la lucarne d’Horak alors qu’il se présente seul face à lui (3-1 / 33’31’’). Il faudra attendre pour le premier blanchissage du gardien tchèque.
Une minute plus tard, Gervais rate complètement sa sortie de zone, Edwards récupère le palet mais son tir puissant échoue sur la protection verre. Puis vient LA minute grenobloise… Chouinard esseulé devant la cage adverse reçoit dans sa crosse un palet qu’il n’a plus qu’à pousser au fond des filets (4-1 / 36’49’’). Tartari récupère ensuite un palet à sa bleue et s’en va tout seul le glisser entre les jambes de Pawelek (5-1 / 37’13’’). Enfin Gauthier fait le ménage et nettoie à son tour la lucarne (6-1 / 37’48’’).
Sur un rythme moins élevé et moins engagé que le premier vingt, Dijon a sombré lors de son passage à vide de 59’’ en encaissant 3 buts en fin de période, annihilant ainsi leurs espoirs de revenir dans le match après le but de Metais.
Tirs : 16/8 Grenoble
Engagements : 13/11 Grenoble
archives - photo JC Salomé
Christophe Tartari, auteur d'un triplé
Il ne fallait pas trainer à la buvette après la deuxième pause. Kuralt récupère la rondelle qui ne cessait de se promener devant le gardien des Ducs afin de la figer au fond des filets (7-1 / 40’49’’).
Même avec les 6 buts de retard, Dijon ne laisse pas filer le tiers et continue d’offrir du jeu. Horak croit avoir gelé le palet mais sous l’insistance de Stefishen il finit derrière la ligne et le but est validé par M. Garbay (7-2 / 43’37’’).
Chouchou du public grenoblois et meilleur défenseur de la ligue, Hardy assure son statut d’un joli lancé du poignet (8-2 / 44’23’’). Le festival continue sur un slap puissant de Scolari à la bleue que Baylacq dévie dans la cage (9-2 / 45’42’’).
Le troisième jeu de puissance grenoblois ne semble pas vouloir s’installer… et pourtant Tartari trouve un trou de souris sous le bras de Pawelek qui ne peut que constater les dégats (10-2 / 49’24’’).
Dijon n’abdique pas pour autant et, au courage, tente quelques offensives maitrisées en dernier recours par le portier isérois. Ce dernier semble avoir du mal à se déplacer depuis quelques temps, s’étant vraisemblablement blessé sur une action. Bizarrement Terglav ne le remplace pas.
À 53’51’’ l’arbitre refuse le 11e but de Grenoble, il semblerait que le palet ait touché le casque du gardien et il aurait sifflé avant que le palet ne soit poussé au fond des filets.
White tente sa chance face à Horak mais n’aura pas le succès escompté. Il ne manquait plus pour le spectacle qu’un beau combat, ce qui est fait à 2 minutes de la sirène à l’initiative de Kuralt et Edwards. Ce dernier aura gagné une 5+20 alors que la peine du grenoblois ne sera que de 2+2. La fin du match se joue donc à 4 contre 4. Metais, encore lui, intercepte une transversale hasardeuse de Favarin et s’en va tromper Horak (10-3 / 59’26’’).
Les joueurs du match sont Tartari côté grenoblois avec un triplé, Métais, avec 2 réalisations, aura été le meilleur Duc de la soirée.
Tirs : 15/10 Grenoble
Engagements : 14/7 Grenoble
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Les Brûleurs de Loups enchaînent une 9e victoire de rang en Ligue Magnus, 11 si l’on compte les 2 succès de Coupe de France. Ils sont sur une très belle dynamique tant offensive que défensive. En 3 rencontres Dijon aura pris 27 buts de Grenoble contre 7 seulement marqués. Les Ducs ont pourtant montré de belles intentions et proposé du jeu pendant 60 minutes. Cependant ils ont été dépassés par la vitesse et la technique des grenoblois qui font très bien circuler le palet et donnent le tournis aux joueurs adverses. Grenoble monte à la 4e place, Gap ayant perdu à domicile face à Rouen. Les isérois sont à 6 points du podium… tient donc, 6 points… La première phase d’aller-retour est terminée, il reste autant de matches pour atteindre le sommet !
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Quelques avis extraits de la conférence de presse de fin de match :
Edo Terglav : est satisfait du travail de tous ses blocs qui sont capables de marquer et de jouer solidement pendant 60’. Le score fleuve n’est pas représentatif, le jeune gardien dijonnais manquant d’expérience à ce niveau. Il regrette un peu que le règlement demande d’arrêter les bagarres trop vite, elles sont parfois utiles pour évacuer la pression des joueurs et repartir sur des bases plus calmes. Il sait que la série de victoires va bientôt s’arrêter, il reste 22 matches de saison régulière, tout peut encore arriver.
Jonathan Paredes : Buysse souffrant encore de son élongation, il n’a pas voulu prendre de risque et a préféré aligner son jeune gardien. Il est déçu du relâchement de ses joueurs à 3-1 et est conscient que sa jeune équipe n’est pas au niveau des équipes comme Grenoble. Il a souligné la bonne performance de son 3e bloc avec Goncalves.
Christophe Tartari : il note l’ambiance de ce groupe qui vit très bien ensemble sur la glace comme à l’extérieur. Il apprécie les 4 belles lignes capables de faire corps devant leurs gardiens dont il souligne le bon niveau des 2. Ils doivent apprendre à commencer le second tiers comme ils démarrent le premier. Il est aussi conscient que cette dynamique de victoires va un jour s’arrêter et qu’ils doivent rester concentrés. Il souligne enfin le bon rapport revenu avec le public. (NDLR : certains joueurs ressortent des vestiaires en fin de match et, sous l’impulsion de Rohat et Arnaud, vont lancer des chants au mégaphone avec les supporters !)
Norbert Abramov : les matches comme ce soir sont bons pour la confiance. Il souligne lui aussi les 4 bonnes lignes capables de marquer et de défendre devant leurs 2 très bons gardiens en qui les joueurs ont toute confiance. Cependant l’équipe peut avoir à tout moment un coup de moins bien. Enfin il note que pour cette deuxième phase d’aller-retour, les 11 autres équipes vont venir à Grenoble pour faire tomber l’ogre.
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