Un mise en route difficile mais ensuite ……
Après donc quinze jours d’inactivité pour la plupart des joueurs, la mise en route est délicate et les premières minutes n’offrent pas grand chose, tout se jouant dans la neutre. C’est une prison contre Amiens qui lance la partie. Les automatismes pas encore bien retrouvés, Rouen n’est dangereux que par Salmivirta (02’24) qui tire au dessus et par Tardif (02’28 et 02’56) qui n’a pas plus de réussite. Revenu en nombre, Amiens va planter un contre de toute beauté et crucifier les Dragons.
Au départ, un puck récupéré par Petit en zone neutre, lequel voit Riendeau seul plein axe. Sa passe précise permet à ce dernier de partir en break face à Koenig qui doit s’incliner sur une superbe lucarne droite trouvée par le buteur Picard (0-1 / 03’49 Riendeau ass. Petit et Kowalczyk). Puis Amiens bénéficie à son tour d’un avantage numérique, et donc d'une formidable occasion de corser l’addition. Le palet circule bien de crosse en crosse jusqu'à trouver le bon décalage. C’est Riendeau qui est a la conclusion, reprenant un palet seul au poteau droit dans une cage grande ouverte (05’57 / 0-2 Riendeau ass. Kowalczyk et Mortas).
| Stéphanie OUVRY©0614603282 | Riendeau tout en joie après son second but |
Deux occasions et deux buts, voilà qui comblait de joie les supporters des Gothiques. Amiens continue sur sa lancée et Sadoun tente sa chance dès la bleue passée, mais le portier Normand répond présent (06’13). Rouen revient petit à petit dans le match et se montre pressant sur une infériorité par Desrosiers qui remonte toute la patinoire, sert Mallette dans l’axe, qui se fait contrer au tout dernier moment (09’16). Cette action a permis aux Rouennais de se remettre dans le bon sens et la rondelle est souvent dans les crosses des jaunes et noirs.
Amiens pratique en contre et est souvent dangereux comme Mortas (09’41) ou encore par Hamon qui voit son tir freiné par Koenig et dégagé par Babka juste sur sa ligne (11’14). Amiens vient de louper le 3 à 0 et va s’en mordre les doigts. Dans la minute suivante, Romand remonte le palet par la droite depuis sa propre zone, pénètre en offensive et, à l’opposé, trouve Desrosiers qui remet instantanément à Holmqvist qui arrive comme un avion plein axe! Son tir entre les jambières de Koivula est imparable (1-2 / 12’20 Holmqvist ass. Desrosiers et Romand). La machine Rouennaise est lancée, et l’égalisation des Dragons arrive deux tours d’horloge plus tard. Sur un palet pas très bien dégagé par la défensive des Gothiques, suite à un pressing conjugué de Öhberg et Mallette, ce dernier trouve Romand seul au rond de mise en jeu coté droit. N’étant pas attaqué, il repique vers le centre pour y décocher une puissant lancer qui transperce Koivula (2-2 14’20 Romand ass. Mallette et Öhberg).
Amiens accuse le coup et son jeu s’en ressent à l’image du troisième but concédé par les hommes d’Antoine Richer. Holmqvist, devant sa cage, récupère le palet, le remonte d’une allure tranquille sans être vraiment attaqué ni pressé, trouve en Lamperier le parfait relais pour entrer en zone offensive sur le coté gauche. Lampérier adresse un centre au cordeau pour Thinel, à l’opposé, qui glisse le palet dans un trou de souris (3-2 / 16’10 Thinel ass. Lamperier et Holmqvist). Trois buts en quatre minutes pour les Dragons! De quoi cette fois mettre en joie les supporters Normands. Amiens tente bien une réaction par l’intermédiaire du jeune Claireaux, qui oblige Koenig à s’employer durement (16’57).
Les Dragons, malmenés en début de tiers en concédant deux buts en deux minutes, sont revenus de l’arrière, avec trois buts en quatre minutes, exploitant au mieux les fautes défensives des Picards. Devant de tels snipers, ça ne pardonne pas! Une rencontre agréable à suivre, le mérite revenant bien sûr aux deux formations qui pratiquent un bon hockey allant vers l’avant.
Les Dragons capitalisent.
Forts d’un capital confiance retrouvé, les Dragons entament le second acte pied au plancher et Mallette dans les premières secondes oblige Koivula à montrer son talent (20’11). Mais Amiens a aussi de bons arguments à faire valoir et ne compte pas se présenter en sparing partner d’un soir. Cayer, idéalement placé, pense décrocher la lucarne mais c’est sans compter sur le réflexe mitaine de Koenig (21’33). Jouant ses chances à fond, Amiens va égaliser par l’intermédiaire du jeune Claireaux qui reprend un palet relaché par Koenig suite à un tir puissant de Petit dans le slot (3-3 / 22’40 Claireaux ass. Petit).
Amiens, se sentant pousser des ailes, insiste et Mortas malgré l’angle fermé oblige Koenig à s’employer fortement (23’03). Rouen va reprendre l’avantage sur une action collective de premier ordre. Au départ, Desrosiers, sur son coté gauche, le long de la bande pour une passe millimétrée à destination de Mallette dans le slot, une feinte de lancer pour coucher Koivula et servir Desrosiers qui s’est replacé au poteau gauche pour pousser le puck au delà de la ligne (4-3 / 25’09 Desrosiers ass. Mallette et Romand). Amiens, qui bénéficie d’une supériorité numérique pour revenir au score, n’est dangereux que par Kowalczyk sur un tir de la bleue (26’41).
Dans le même exercice, mais cette fois pour les Dragons, le résultat n’est pas identique. Le palet se promène dans les crosses Rouennaises jusqu’à trouver le décalage de Mallette qui, seul au poteau gauche, exécute un Koivula impuissant (5-3 / 29’03 Mallette ass. Desrosiers et Thinel). Toujours soucieux de faire vivre le palet et de bien jouer, Amiens ne se démoralise pas pour autant et Henderson idéalement placé dans le slot, mais surpris du cadeau qui lui est offert, ne peut tromper le portier Normand (31’14).
| Stéphanie OUVRY©0614603282 | Doucet exulte après son but |
Ce qu’Amiens vendange, Rouen l'engrange ! Un palet cafouillé par la défensive Picarde dans sa propre zone de défense, Thinel le récupère, s’enfonce jusqu'à faire le tour de la cage par la gauche et, arrivé au poteau droit, sert un Doucet seul au poteau opposé qui ne rate pas l’offrande (6-3 / 32’15 Doucet ass. Thinel et Lamperier). En cette fin de second tiers, l’indiscipline Amiénoise va permettre aux Dragons de bénéficier d’un double avantage numérique. La volonté de ne pas en prendre plus aura raison des artificiers Normands tels que Thinel (36’54) ou encore Tardif (37’45) et Babka sur le rebond (37’45). Dans l’ultime minute, Desrosiers, tout en vitesse, s’enfonce dans la défense des Gothiques. Il sert sur sa droite Mallette qui le suit, mais le tir du capitaine des Dragons est bien stoppé par Koivula (39’10). La dernière occasion revient à Glaude qui, de la bleue plein axe, oblige Koenig à répondre présent (39’24).
Encore un tiers de bonne qualité, grâce à ses deux formations portées sur l’offensive, mais les fines gâchettes Normandes ont été plus opportunistes que leurs homologues Picardes. Mais le match est loin d’être terminé.
Des Dragons souverains.
Il ne reste que vingt minutes aux Dragons pour conforter leur victoire et ainsi s’emparer du leadership de la ligue Magnus en apprenant le faux pas Briançonnais à Strasbourg. La première offensive est l'oeuvre du Dragon avec une percée de Öhberg plein axe en relais avec Desrosiers qui lui remet dans la foulée, mais Koivula est vigilent et bloque le tir de l’arrière Finlandais (40’38). Amiens, en supériorité et par Henderson, s’essaye mais sa tentative est repoussée de la crosse par le portier Normand (42’19).
Les actions vont d’un but à l’autre et les gardiens sont mis à forte contribution. C’est au tour de Koivula de faire un double arrêt devant le duo Lamperier - Babka (43’44). Une grossière erreur de placement de la défensive Rouennaise offre au buteur Riendeau une possibilité de ramener son équipe au score. Seul dans le slot, il échoue sur un Koenig tout heureux de faire l’arrêt (44’18). Ne voulant pas faire de jaloux, Amiens offre la même chance à Doucet dans la même situation et Koivula rend la pareille à son homologue Rouennais en stoppant le lancer (45’25). S’en suit une bonne séquence pendant une très grosse minute de confiscation de palet des joueurs Amiénois avec pour seule occasion cet essai de Trabichet mais Koenig dit non (47’43).
| Stéphanie OUVRY©0614603282 | Farouche bataille entre Salmivirta et Marcos |
Mais Rouen va enfoncer le clou. Suite à un jeu de puissance, la mise au jeu est gagnée par Rouen. Le palet est pour Doucet sur le coté gauche. Eriksson plein axe et à la bleue en hérite pour un tir que dévie astucieusement Desrosiers juste devant Koivula, qui ne peut que constater les dégâts (7-3 / 48’27 Desrosiers ass. Eriksson et Doucet). Amiens n’abdique pas et continue à attaquer, se créant une multitude d’occasions malheureusement pas converties. C’est Kowalczyk qui entame les hostilités avec un gros lancer de la bleue (49’29) puis Pazak, cette fois tout en finesse (50’59), et enfin Sadoun qui bien que retenu illicitement arrive à inquiéter le cerbère local (52’54).
L’avantage numérique qui en découle n’est pas suivi d’un changement au tableau d’affichage malgré encore des essais de Kowalczyk (53’49) et de Bachet (56’10). Bien au contraire, c’est Rouen, toujours un de moins sur la glace, qui va s’offrir un dernier filet grâce à Romand qui récupère un palet qui traine dans la neutre, et file tout seul défier Koivula et lui glisser la rondelle entre les jambières (8-3 / Romand ass. Virolainen et de Eriksson). Les dernières cartouches sont pour Amiens qui, avec Mortas (57’20) et Riendeau (58’44), mettront par deux fois Koenig en danger et l’obligeront à effectuer des arrêts délicats.
Rouen remporte un succès logique et de fort belle manière. Pour assister à une rencontre de bonne facture, il faut deux équipes de qualité qui jouent pour le plaisir de marquer et non pas pour se soucier de savoir combien de buts elle vont prendre. Pour une reprise de championnat, Rouen fait la bonne affaire de la soirée, car en plus de la victoire, c’est une première place au classement que récupèrent les Dragons. Quant aux Picards, ils font eux la mauvaise opération puisque battus et Grenoble vainqueur, ils cèdent leur quatrième place aux Bruleurs de Loups. La fin de championnat va être palpitante, et déjà se profile un alléchant Rouen – Grenoble samedi prochain.
Retouvez les réactions d'après match Romand et Eriksson pour Rouen et Richer pour Amiens
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