Jamais deux sans trois ? Après les échecs successifs contre Caen et Gap, et à moins d’une semaine de la finale de Bercy, les Dragons se doivent, ce soir, de faire mentir l’adage et de retrouver leur niveau de jeu habituel. Obligation de rachat également pour Strasbourg après leur défaite à Brest. Challenge difficile pour l’Etoile Noire, si on considère la sévère déconvenue que leur avaient infligée les Rouennais au match aller (8-0). Mais pas impossible, si on se souvient des trois victoires en saison régulière des jaunes et noirs d’Alsace au cours des deux saisons précédentes...
Arbitres : Default referee ass. default linesman et M. Furet
Buts : Strasbourg : ; 21.11 Jan Cibula (ass Julien Correia et Cody Carlson) ; 29.37 Michal Cesnek (ass Cody Carlson et Jan Pardavy) ; 36.28 Jan Pardavy (ass Jakub Suchanek) ; 37.30 Jan Pardavy (ass Michal Cesnek et Jakub Suchanek) ; 50.36 David Striz (ass Elie Marcos et Jan Cibula) Rouen : 16.26 Marc-André Thinel ; 38.16 Marc-André Thinel (ass Miroslav Guren) ; 53.23 Julien Desrosiers (ass Miroslav Guren et Marc-André Thinel) ; 54.15 François-Pierre Guenette (ass Anthony Rech et Andrej Tavzelj) ; 57.35 Yannick Riendeau ; 70.00 Marc-André Thinel
Pénalités
10 minutes contre Strasbourg
24 minutes dont 10 à Manavian contre Rouen
Lignes de Strasbourg
1ère ligne : Trudeau/Lyall/Pardavy [Carlson-Suchanek]
2ème ligne : Cibula/Marcos/Correia [Turcotte-Stritz]
3ème ligne : Bourgaut /Michel/Burgert [Cesnek-Cruchandeau]
Absent : Dufournet
Lignes de Rouen
1ère ligne : Desrosiers/Thinel/Guénette [Guren-Manavian]
2ème ligne : Rech/Vas/Stefanka [Lahesalu-Tavzelj]
3ème ligne : Riendeau/Lampérier/Thillet [Janil-Faure/Guillemain]
4ème ligne : Gutierrez/Benoît/Goncalves
Absent : Mielonen Oups !
La rencontre démarre par une grosse pression rouennaise en zone offensive. Strasbourg ne commence à voir le jour que lorsque Trudeau dérobe le palet à la défense adverse pour une première incursion (2’00), puis lorsque son troisième bloc s’installe à son tour chez les visiteurs.
Photographe : Christophe Moreau
Thinel se signale une première fois en déviant dans l’enclave un slap de Guren (3’40), Pardavy réplique d’une remarquable entrée en zone suivie d’un tir du revers (4’33).
Rouen est à l’offensive en ce début de tiers, comme ce shoot du revers de Stefanka (5’12) ou ce lancer excentré côté mitaine de Desrosiers (6’16), mais la partie va progressivement s’équilibrer. Cibula (8’07), Cruchandeau, d’un tir frappé de la bleue (8’14), puis Carlson du poignet (9’36), apportent le danger sur la cage de Lhenry. Les Dragons contre-attaquent dans la foulée avec un boulet de canon trop à gauche de Lahesalu, pourtant complètement abandonné au marquage (10’11), suivi d’un deux contre un stoppé de la botte par Hiadlovsky (11’16).
Suchanek tente sa chance du milieu de la patinoire d’un slap cadré neutralisé par la mitaine du gardien de l’équipe de France (14’35) avant que la troisième ligne alsacienne ne sème la panique devant sa cage. Le palet traîne dans sa zone au milieu d’une forêt de crosse mais la défense normande s’en tire bien (15’00). Alors que les débats étaient plutôt équilibrés, Carlson offre sur un plateau l’opportunité aux Dragons de prendre la tête d’une superbe relance plein axe sur Thinel. Le capitaine ne va pas se priver de la convertir, en deux temps, après un premier rebond sur Hiadlovsky (0-1 à 16’26, but de Marc-André Thinel).
Un but cruel qui assomme l’Iceberg, mais pas l’Etoile Noire qui continue à dérouler son jeu. Dans les dernières secondes de la période, Trudeau se présente devant Lhenry et se fait accrocher par Faure (19’49). L’Etoile Noire aura donc la possibilité de revenir en supériorité dès l’entame du second vingt.
Tirs cadrés : 10/6 Rouen
Engagements : 8/6 Strasbourg Cinq power play rondement menés plus tard...
Si Rouen était la meilleure équipe de la ligue avant le coup d’envoi en penalty kill (88,66%), Strasbourg va faire mentir les statistiques grâce à un power play en mode tueur. Lyall apporte le premier avertissement sans frais en tentant de dribbler Lhenry par devant, bien lancé par Trudeau (20’31). Carlson rate ensuite une reprise de volée, mais le palet revient dans le slot et Cibula le pousse au fond (1-1 à 21’11, but de Jan Cibula, assisté de Julien Correia et Cody Carlson, en sup. num.).
Au tour de Suchanek de partir sur le banc des pénalités pour obstruction (23’15). Pour le moment, les unités spéciales en infériorité strasbourgeoise tiennent le coup, notamment devant ce puissant slap shot de Thinel depuis la ligne bleue (24’13), ou peuvent se reposer sur la maladresse passagère des gâchettes rouennaises, comme ce lancer hors-cadre de Stefanka, totalement isolé au milieu de la zone offensive (25’28).
Après un tir depuis l’aile de Rech, avec trop d’angle pour inquiéter Hiadlovsky (27’37), la fusée intercontinentale Matt Lyall transperce au centre du dispositif adverse et fonce à la cage d’une vitesse de patinage bluffante.
Photographe : Christophe Moreau
Manavian doit l’accrocher illicitement pour l’intercepter en vol (28’00). Le power play se met en place, et Thinel va bientôt rejoindre son défenseur international pour le même motif (29’24). A cinq contre trois, il ne faut que treize secondes à Cesnek pour débloquer son compteur but en Magnus d’une frappe de la bleue dans le haut du filet (2-1 à 29’37, but de Michal Cesnek, assisté de Cody Carlson et Jan Pardavy, en double sup. num.).
Le restant de power play est toujours en place mais ne trouve pas la faille malgré un double essai de Suchanek (30’27 et 30’47). Le monstre blessé se réveille et il faut un Hiadlovsky de gala pour anéantir les espoirs de Rech en one-timer (31’43), de Thinel servi de derrière le but (32’56), ou encore de Vas qui repique au centre en break (35’14) puis qui touche du revers le bras du portier (36’01).
Strasbourg fait le dos rond et obtient une pénalité pour cinglage à l’encontre de Lampérier (36’16). Douze secondes plus tard, Pardavy envoie dans le trafic et Suchanek dévie victorieusement (3-1 à 36’28, but de Jakub Suchanek assisté de Jan Pardavy, en sup. num.).
Une nouvelle pénalité est appelée pour une obstruction de Rech (37’03) et là encore, l’Etoile Noire va faire preuve d’un redoutable réalisme. C’est vingt-sept secondes qui seront cette fois-ci nécessaires à Pardavy pour faire rentrer en plusieurs temps le palet entre les jambes de Lhenry après un slap dans l’axe de Cesnek (4-1 à 27’30, but de Jan Pardavy, assisté de Michal Cesnek et Jakub Suchanek, en sup. num.).
Correia, qui filait en échappée, écope d’une obstruction sur Lhenry. Malgré l’écart conséquent creusé au tableau d’affichage, le capitaine des Dragons garde espoir et va le redonner aux siens d’un sublime slap en pleine lucarne (4-2 à 38’16, but de Marc-André Thinel, assisté de Miroslav Guren, en sup. num.).
Hiadlovsky contient la révolte sonnée par Vas d’un break dans l’alignement (38’28). Janil se rend coupable d’un accrocher (39’05) mais les Strasbourgeois ne convertissent pas dans ce tiers cette supériorité. C’est même les Dragons qui, à court d’un homme, vont porter le danger : Lahesalu, servi par Thinel, manque de marquer dans l’axe (39’20).
Tirs cadrés : 12/10 Rouen
Engagements : 14/10 Rouen Le retour du Dragon
Le troisième tiers débute plus mollement que les deux précédents avec des occasions pas très franches ponctuées de dégagements interdits. Rodolphe Garnier semble avoir remanié ses lignes pendant la pause, puisque c’est un bloc composé de Thinel, Vas et Rech qui va créer le danger autour de la cage locale tandis que Hiadlovsky s’escrime à capter les rebonds (45’43). L’Etoile Noire baisse de régime et se montre indisciplinée, Cesnek (46’00) puis Bourgaut (46’53) partent sur le banc pour cinglage et dureté. Thinel de la pointe puis Manavian par deux fois bombardent de loin (47’12). Guénette provoque un revirement mais Hiadlovsky est solide devant Riendeau (47’41), tout comme face à Guren (48’00), Stefanka et Manavian dans l’axe (48’32 et 48’36).
Michel part en break et se fait accrocher par Lahesalu (49’33). Stritz lance une première fois dans l’alignement (50’13) avant que Cibula rentre en zone, décale Marcos sur sa gauche et lui donne en retrait. Le défenseur tchécoslovaque offre également sa première réalisation de la saison en championnat au public de l’Iceberg d’un tir à ras de glace le long du poteau (5-2 à 50’36, but de David Stritz, assisté de Elie Marcos et Jan Cibula, en sup num.).
A moins de dix minutes du terme de la rencontre, les noirs et jaunes du Bas-Rhin comptent trois longueurs d’avance sur les jaunes et noirs de Seine-Maritime, et Jan Pardavy aurait pu en rajouter une en échappée s’il n’avait pas été gêné régulièrement par le retour d’un défenseur (52’03).
Photographe : Christophe Moreau
Mais Rouen finit par justifier son rang de meilleur power play de la ligue (31,96%) en capitalisant sur le manque de discipline alsacien. Marcos est interpellé par la patrouille pour retenir avec la crosse (52’16) et, quelques instant plus tard, va se produire l’action qui signera probablement le tournant du match. Correia, derrière la cage de Lhenry, commet une crosse haute, sans doute involontaire mais bien réelle, sur Manavian. L’arbitre suisse ne siffle rien, et l’ex-attaquant rouennais continuer de jouer. Il transmet à Cibula devant la cage qui envoie facilement au fond tandis que le jeu est à moitié arrêté. Le but est logiquement refusé, Correia prend deux minutes pour son geste et Manavian dix pour méconduite (52’31). En double supériorité numérique, Desrosiers récupère un rebond résultant d’un tir de Guren et le pousse derrière la ligne de but (5-3 à 53’23, but de Julien Desrosiers assisté de Miroslav Guren et Marc-André Thinel, en double sup. num.). Moins d’une minute plus tard, Guénette transforme la pénalité restante en reprenant instantanément un service de Rech (5-4 à 54’15, but de François-Pierre Guénette, assisté d’Anthony Rech et Andrej Tavzelj, en sup. num.).
L’avance de l’Etoile Noire fond comme la neige sous le feu du Dragon. Après un dégagement interdit de ses hommes, Daniel Bourdages prend un temps mort pour reposer son équipe à bout (56’44). Mais tandis que les Strasbourgeois trouvent enfin un moment pour échanger leur place avec leurs compères sur le banc, Riendeau rentre en zone et marque de loin (5-5 à 57’35, but de Yannick Riendeau).
Les Dragons ont achevé leur remontée fantastique et s’offrent les prolongations, même si Lyall en break essaie une dernière fois de tuer le match dans le temps réglementaire (58’17).
La quatrième période est inaugurée par un one-timer Marcos-Trudeau presque fait d’avance (61’32). Correia reprend une passe de derrière le but (62’09), Pardavy frappe plein axe sur la botte (62’35), Guillemain tente de la même manière mais c’est repoussé des deux mains par Hiadlovsky (63’34). Cruchandeau, en entrée de zone, lance à ras de glace dans la mitaine de Lhenry (63’52). Desrosiers s’approche de très près à angle fermé mais lance hors-cadre (64’35). La tentative lointaine de Vas est contrecarrée du bouclier (65’05). Manavian contourne la cage et passe à Guren qui slappe (66’32). Grâce à un magnifique dribble de la crosse, Lyall peut s’approcher de très près mais le dernier geste manque à nouveau (66’56). La défense strasbourgeoise s’effondre ensuite sous les assauts rouennais, mais Hiadlovsky parvient à dégager in extremis le puck du bout de la crosse, en pleine confusion (67’37). Cruchandeau propulse la rondelle de la bleue, Pardavy dans le slot tente la déviation (68’15). Enfin, Suchanek, sollicité de derrière le but par Trudeau, lance à côté (69’16). Soixante-dix minutes et dix buts n’auront pas suffi à départager les deux formations, les tirs aux buts devront trancher.
Tirs cadrés : 6/5 Rouen
Engagements : 5/1 Strasbourg C’est quand vous voulez les gars
Guénette patine vers l’extérieur, revient et lance sur la botte de Vlad qui a suivi le mouvement.
Carlson exécute une double feinte mais Lhenry ne mord pas et étend la botte.
Riendeau trompe Hiadlovsky à droite et marque à gauche.
Pardavy feinte à peine du revers, Lhenry se couche et le vétéran slovaque score facilement.
Desrosiers ne dupe pas son vis-à-vis et trouve sa jambière.
Correia lance directement sur Fabrice Lhenry qui arrête entre les bras.
Lyall feinte mais lance à côté du revers.
Riendeau essaie de déjouer Hiadlovsky légèrement sur sa gauche, le gardien suit de la botte.
Pardavy perd le contrôle du palet en voulant mystifier le gardien tricolore.
Vas patine vite, stoppe à deux mètres et lance puissamment à côté.
Carlson dribble sans conviction et tire du revers sur Lhenry.
Thinel catapulte le puck en lucarne et donne la victoire à son équipe.
Rouen met fin à sa courte série de défaites mais ne paraît pas encore jouer à plein potentiel. Le penalty kill désastreux du deuxième tiers a bien failli leur coûter le match, mais le power play a fini par retrouver des couleurs au troisième tiers, et allié à la baisse de régime des Alsaciens, a permis de combler leur retard. Ces derniers peuvent avoir des regrets de perdre ainsi un match qu’ils menaient de trois buts à moins de dix minutes de la fin, mais ils peuvent aussi se satisfaire du point pris face au leader incontesté qui leur permet de mettre une bonne distance avec la zone rouge. Au classement, Rouen reprend six longueurs d’avance sur Briançon tandis que Strasbourg conforte sa neuvième place, profitant de la défaite d’Amiens pour rester à un point de la huitième place.
*** : Marc-André Thinel
** : Jan Pardavy, Vladimir Hiadlovsky
* : Jakub Suchanek, Michal Cesnek, Miroslav Guren
Hommes du match :
Marc-André Thinel et Jakub Suchanek
Réactions de Rodolphe Garnier (Rouen) :
« Un match un peu bizarre où on prend cinq buts en infériorité, on mène un zéro et puis derrière on ne trouve pas les ressources pour faire la différence. Strasbourg joue crânement sa chance et a un peu de réussite en supériorité, je pense au deuxième but dévié. Mais ça c’est aussi les équipes qui travaillent bien, qui travaillent fort, donc c’est bon pour eux. On a trouvé en fin de match les ressources pour égaliser, revenir à cinq-cinq et finalement gagner aux penalties, c’est une victoire on peut dire à l’arraché.
Il n’y pas de déception mais peut-être une certaine fatalité à voir les joueurs dans le dur, faire les efforts et avoir le courage de revenir avec le nombre de matchs qu’on joue. J’aimerais pouvoir leur apporter plus de solutions, les aider un peu plus. C’est peut-être ça qui me rend un peu sur la retenue, mais on est venu chercher deux points importants. En ce moment, c’était important après deux défaites consécutives de renouer avec la victoire.
Je pense qu’on fait seize ou dix-sept matchs en cinq ou six semaines, c’est un gros rythme quand d’autres équipes ont le temps de récupérer, d’autres de travailler. C’est aussi notre choix de vouloir jouer toutes les compétions. Donc on ne peut pas dire que c’est bien et prendre ça comme excuse.
On prend des prisons stupides, il y a pas mal de joueurs qui sont en-dessous de leur niveau actuellement, on va mettre ça sur le coup de la fatigue. Il faut qu’on redresse la barre comme on dit. Le mental de l’équipe ce n’est pas vraiment un problème, ce sont des joueurs courageux qui ont beaucoup de fierté, qui n’acceptent pas de perdre, qui travaillent jusqu’au bout de leurs forces. Là on est dans le dur physiquement, le hockey c’est avant tout un sport d’intensité et si on n’est pas capable de mettre de l’intensité dans le jeu et de faire des bons choix parce qu’on n’est pas assez concentré, on se met dans la difficulté. Les trois derniers matchs c’est ça. Il va falloir qu’on se mette en ordre de marche pour les matchs qui arrivent parce que c’est Dijon qui vise le top 4, c’est Angers à Bercy, c’est Grenoble qui a une grosse équipe et Briançon chez nous, deux jours après Bercy, qui nous talonne au classement. »
HH : Est-ce que vous avez mis en place un système de jeu particulier pour jouer Strasbourg ?
« Nous, on ne met pas de système de jeu en place, quasiment contre personne. On essaie de bien jouer notre jeu, puis après il y a des ajustements sur des sorties de zone. Aujourd’hui, on peut faire tous les systèmes de jeu qu’on veut, s’il n’y a pas l’intensité, l’émotion... C’est ce qui nous manque ce soir. Strasbourg joue très bien en zone neutre et essaie de récupérer les palets. Je pense qu’à cinq contre cinq on n’a pas donné grand-chose, mais on n’a pas eu grand-chose non plus. »
HH : On a vu pas mal de jeu derrière la cage...
« C’est sûr que c’est une équipe qui est très bonne face au palet. Avec Strasbourg qui joue quasiment homme à homme, qui joue vraiment dans le bas de la zone, forcément on essaie de trouver les espaces pour contrôler le palet et trouver des solutions. Donc les espaces, ils sont derrière la cage, ils sont sur les côtés, autour de la ligne bleue. C’est une équipe qui défend très bien sa cage donc pas facile à jouer en zone offensive. »
Réactions de Daniel Bourdages (Strasbourg) :
« Je pense que les deux premières périodes on a joué du très beau hockey, on n’avait pas peur de contrôler le palet, de prendre des initiatives. En troisième période, j’avais l’impression qu’on était un peu mal à l’aise avec une avance de 5-2 contre une équipe comme Rouen. Et ça s’est vu par beaucoup de passes imprécises, par un peu une baisse de volonté de maîtriser le jeu. Ca donnait beaucoup de temps de possession du palet à Rouen qui en a profité. Le tournant du match, c’est définitivement le but qu’il nous enlève, qui nous pénalise et qui nous fait jouer à trois contre cinq pendant une minute quarante-cinq je crois. Ils marquent deux fois, 5-4, et puis... on a vu le reste.
Les prisons ne nous ont pas aidés, on devait continuer à jouer à cinq contre cinq, ce ne fut pas le cas. On sait que Rouen excelle en supériorité numérique, ils l’ont prouvé ce soir. Ils étaient silencieux jusque-là mais, en fin de match, ils ont marqué deux buts en supériorité pour faire 5-4.
Ce qu’il faut retenir surtout c’est le point au classement. Il fait très mal à nos poursuivants parce qu’en cas d’égalité avec que ce soient Caen, Gap, ou Brest, on est devant. Donc là, ça les oblige à gagner encore beaucoup de matchs pour nous rattraper, donc c’est un gros point pour les play-offs. »
HH : Le power play a carburé, c’est une source de satisfaction ?
« A ce niveau-là, oui, d’autant plus qu’on a eu des modifications dans le power play, c’est plus les mêmes joueurs, donc ça c’était pas mal bien. »