Le match démarre sur un faux rythme, les 2 équipes défendant parfaitement l’accès à leur zone. Il faut attendre la quatrième minute pour voir le premier tir dangereux que Lhenry, aligné ce soir, repousse facilement du bouclier (3’40). Rouen prend son temps pour répondre par l’intermédiaire de Lampérier qui trouve, lui aussi, le bouclier de Buysse (5’10).
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Photographe : Pascal Longuemare |
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Dragons comme Ducs sont bien en place et peu de chances sont accordées aux attaquants. Roussel réchauffe Lhenry (7’10) avant que Vas ne trouve Rech au second poteau pour un bel arrêt de Buysse (7’40). Les minutes s’écoulent et le match a du mal à décoller et à changer de vitesse. La première pénalité de la rencontre va y remédier. Guren est invité à rejoindre le banc pour 2 minutes et Rouen se retrouve dans une situation où il a souffert en Alsace trois jours auparavant. Cette fois, on est en Normandie mais le résultat est le même.
Une entrée de zone rapide du premier bloc dijonnais fixe la défense adverse statique,
Ahsberg ressort de la bande le palet, près de la cage, pour Andersson isolé qui a tout son temps pour tromper un Fabrice Lhenry impuissant (0-1/12’04/ Andersson Ass. Ahsberg et Robichaud).
Le doute ne va pas avoir le temps de s’installer dans les têtes normandes puisque, sur un 3 contre 1 qui échoue de justesse, le jeu reste dans la zone bourguignonne,
Thinel, de derrière la cage, ressort sur Desrosiers dans le slot, qui fusille Buysse (1-1/14’21/ Desrosiers Ass. Thinel et Guenette).
L’égalisation rapide de Rouen ne coupe pas pour autant les pattes de Dijon puisque Gauthier, suite à un premier lancer d’un coéquipier, est à deux doigts sur le rebond de tromper le portier des Dragons, impeccable pour le coup (15’19). Malheureusement pour eux, Dijon va être pris par la patrouille, Quessandier étant sanctionné pour une obstruction.
Rouen a son tour va scorer sur sa première supériorité par l’intermédiaire de Vas, bien décalé par Desrosiers après un petit festival de ce dernier (2-1/18’33/ Vas Ass. Desrosiers et Janil).
Ce second but libère les Rouennais qui vont pousser fort sur la cage de Buysse, lequel va s’interposer avec brio à plusieurs reprises devant les attaquants locaux en leur volant un but quasiment fait (19’58).
Rouen a mis du temps à rentrer dans son match, le but dijonnais réveillant les ardeurs normandes, et qui, une fois l'égalisation obtenue, a poursuivi son effort. Toutefois, Dijon reste solide à l’image de Buysse sauvant son équipe d’un troisième but en fin de tiers.
Tirs : Rouen 15 - Dijon 9
Face off : Rouen 12 - Dijon 12
Forts de leur avantage les Dragons repartent sur le même tempo et assaillent de toutes parts la cage des Ducs, Thinel (20’44) et Rech (22’01) frappant la barre chacun leur tour. Puis c’est au tour de Guren, après un bon échange avec Guenette, de voir son tir repoussé par le cerbère bourguignon (24’35).
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Photographe : Pascal Longuemare |
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Dijon souffre en ce début de second acte et seule une pénalité contre Rouen va calmer l’affaire. Lhenry s’emploie et permet à ses coéquipiers de sortir indemnes de ces deux minutes. L’intensité est montée d’un cran dans ce tiers mais les occasions de but se font moins nombreuses. Stefanka décide d’y aller seul et dribble son défenseur mais trouve le plastron de Buysse (30’22). Ahsberg, de son côté, nous fait admirer sa vitesse de patinage face à Janil qu’il dépose avant de revenir depuis la bande gauche défier Lhenry qui stoppe (35’35).
La fin du tiers approche et ni Vas (35’56) ni Manavian (37’37) ne vont réussir à alourdir la marque mais c’est Gutierrez qui va y parvenir.
La troisième ligne travaille bien dans le fond de la zone et Benoit trouve parfaitement Gutierrez, entre les deux cercles, qui ajuste parfaitement la lucarne gauche de Buysse (3-1/ 19’23/ Gutierrez Ass. Benoit et Lampérier).
Rouen double son avantage juste avant le gong et ce n’est pas immérité au vu du nombre d’occasions de marquer supérieur à Dijon. Les Dragons sont appliqués et commettent peu de fautes, à l’inverse de mardi où ils ont encaissé pas moins 4 buts en infériorité. Néanmoins, les Ducs ne sont pas hors course et peuvent espérer un retour dans la dernière période autour de la prestation remarquable de leur solide gardien.
Tirs : Rouen 14 - Dijon 13
Face off : Rouen 7 - Dijon 7
Rouen espère empocher les deux points de la victoire et aimerait se mettre à l’abri définitivement. Mais c’est sans compter sur le goalie dijonnais qui, tel un gardien de but, se couche sur ce lourd slap de Janil (44’31). Tolvanen, le coach des Ducs, voit d’un mauvais œil une pénalité infligée à Ahsberg mais son cerbère reste de marbre sur un gros lancer de Thinel (45’25). Mieux Ritz, en break, décale intelligemment Andersson qui voit sa frappe détournée magistralement par Lhenry (46’20).
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Photographe : Pascal Longuemare |
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Rouen est moins dangereux en cette fin de match et semble gérer son avantage en vu des prochains objectifs à court terme. Dijon en profite pour s’installer dans la zone rouennaise mais n’arrive pas à forcer le verrou mis en place. Sur une contre-attaque menée par Riendeau, celui-ci nous gratifie d’une superbe pirouette devant la cage pour enrouler son défenseur mais, si le côté artistique est superbe, la finition n’est, elle, pas au rendez-vous (50’05). Rouen laisse la possession aux visiteurs pour mieux contrer, comme sur ce 3 contre 1 mal négocié par le troisième trio qui cafouille dans la dernière passe (51’20).
Mais, à force de défendre, les Rouennais finissent par faire la faute. Janil est envoyé au cachot puis Guren mais les Dijonnais ne vont pas réussir à fructifier ce passage en surnombre, qui retire les derniers espoirs de retour au tableau d’affichage (55’56). Ritz, encore lui, va tout de même essayer de tromper le gardien vétéran d’un lancer du poignet mais le réflexe de la mitaine est parfait (57’28).
Tolvanen fait tout de même sortir son gardien dans les derniers instants de la partie, après un temps mort (59’00), mais bien trop tardivement pour inverser la tendance.
Tirs : Rouen 12 - Dijon 13
Face off : Rouen 13 - Dijon 8
Rouen se rassure donc en battant un adversaire direct deux jours avant une nouvelle finale. Rodolphe Garnier a dû insister sur la discipline qui avait failli être rédhibitoire à Strasbourg trois jours plus tôt et causer un nouvel échec. Les Dragons repartent sur une dynamique victorieuse au bon moment et face à un coriace adversaire. En effet, les Ducs n'ont pas fait un match exceptionnel mais ont été solides les trois tiers, courbant l’échine par moment mais ne rompant jamais, bien aidés par un très bon Henry-Corentin Buysse. Pour eux, il faudra encore batailler sévèrement jusqu’à la dernière journée pour obtenir la meilleure place possible pour aborder les play-offs tandis que Rouen est pratiquement sûr de finir premier, une seule victoire leur manquant pour cela.
1ère ligne : Faure-Janil / Desrosiers-Guenette-Thinel
2ème ligne : Manavian-Guren / Rech-Vas-Riendeau
3ème ligne : Tavzelj-Lahesalu / Lamperier-Stefanka-Gutierrez