Rouen cueilli à froid.
Pas besoin d’être devin pour savoir que Gap ne vient pas à Rouen en victime et d’entrée les visiteurs se montrent pressant, plus agressif sur le palet contrairement à Rouen qui a plus de peine à retrouver ses marques. Si bien que c’est tout naturellement les Rapaces qui se procurent le premier tri de la rencontre par Tekel sans tromper la vigilance de Lhenry (01.19). Le jeu de Gap est rapide simple et efficace ce qui met à mal les Dragons qui peine quelque peu à trouver le rythme.
Gap en profite et est tout proche d’ouvrir le score quand Rambousek étrangement seul au poteau gauche reçoit un caviar de Carnegie, le pourtant habile Tchèque ouvre trop sa palette et croise trop son tir (03.30). Avertissement sans frais, mais ce n’est que partie remise. Mieux en jambe Gap impose son jeu et le duo Paradis -Moussier est au pressing ce dernier sert dans le slot Correia qui ne manque pas l’occasion en glissant entre les jambière le palet derrière la ligne
(0-1 / 04.10 Correia ass. Moussier et Paradis). Avantage mérité.
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Photographe : Stéphanie Ouvry |
La défense rouennaise sollicitée |
Ce n’est pas une supériorité offerte aux Dragons qui va changer la donne. Par deux fois des contres rapides d’Uronen (06.12) et de Charrette (06.34) ne trouvent qu’un Lhenry impeccable, ce qui donne des sueurs froides à toute la patinoire. Est-ce le déclic coté Dragons ? En tout cas les actions se précisent, toujours en supériorité, Thinel (07.12) de peu à coté et Mulle (07.20) ne peut reprendre le service de Zwikel. Au fil de minutes les sensations reviennent chez les Normands. Salmivirta dans le slot, ne trouve que Quemener (08.30) Ce même gardien réalise un arrêt de grande classe devant Guenette seul au poteau gauche sur une supériorité bien négocié (09.26).
Si les Dragons vont mieux il ne faut surtout pas négliger ces Rapaces là qui exploite la moindre faille, ainsi sur une supériorité au profil des Normands, le contre de Carnegie est fort bien arrêté par Lhenry (09.42). Revenu en nombre Gap impressionne toujours par sa vivacité et le portier des Dragons doit intervenir face à Jelen (11.10) et encore devant se diable de Carnegie (13.20). Seulement le péché mignon de Gap c’est son indiscipline et il ne faut pas trop jouer avec ça surtout face à Rouen qui fait ronronner son moteur de mieux en mieux.
C’est d’abord Bergström dans sa position favorite qui lance le débat (13.31) mais c’est finalement Guenette, bien mis en orbite par Holmqvist, qui file sur la gauche et décroche la lucarne de Quemener
(1-1 / 13.42 Guenette ass. Holmqvist). Remis sur les bons rails, Rouen impose maintenant son jeu mais butte sur Quemener. Les dragons pensent prendre l’avantage quand sur une farouche bataille de Custosse pour récupérer la rondelle, il lance le duo Thinel - Guenette sur le coté droit pour un centre au cordeau a destination de Brunelle qui voit sa reprise stoppée par le portier Gapençais (15.08). Sur un nouvel avantage numérique le service de Desrosiers pour Zwikel n’est pas récompensé puisque ce dernier voit son tir être détourné par le poteau gauche alors que le gardien était battu (18.45).
Une entame de rencontre difficile pour les Dragons face à une bien belle équipe de Gap qui au regard de ce premier tiers n’usurpe pas sa place au classement. Mais en fin de tiers la machine du leader c’est mise en route, Gap sera-t-il y faire face ?
Coups pour coups.
Le début du deuxième acte offre à Rouen de jouer en double avantage. Si les snippers Rouennais vont s’en donner a cœur joie, ils n’avaient pas prévu que devant le filet de Gap se trouve un Quemener en état de grâce et qui se souvient qu’il portait le chandail Rouennais il n’y a pas si longtemps que cela. C’est d’abord Mallette qui seul au poteau gauche est mis en échec par le gardien (20.58), puis Thinel dans le slot (21.05) ensuite à cinq contre quatre encore Mallette (22.03) puis Guenette (22.07) mais sans succès.
Revenu à égalité en nombre c’est même Uronen qui oblige Lhenry à s’employer (23.07). Doucement Rouen reprend le contrôle et sur une montée rageuse d’Alen pour Guenette dans le slot c’est Quemener qui a encore le dernier mot (24.08). Mais le portier visiteur va voir sa chance tourner, au départ Mallette en bagarre avec un défenseur parvient quand même à tirer mais Quemener repousse, dans la foulée Mallette se retrouve assis sur la glace et dans le slot, le rebond laissé profite à Desrosiers qui ne trouve que Quemener mais celui est maudit quand le palet revient sur Mallette toujours assis par terre et complètement délaissé par la défensive qui n’a plus faire passer la ligne au palet, de la grande acrobatie
(2-1 / 24.45 Mallette ass. Desrosiers et Olsson).
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Photographe : Stéphanie Ouvry |
Mallette score même assis !!! |
Nullement abattu Gap retourne à la bataille, et coup sur coup Roche et Charrette ne trouve que Lhenry à la parade (25.55). Occasion manqué d’un coté tout de suite punit de l’autre. Thinel dans la neutre lance Brunelle sur la droite, son tir précis et soudain surprend Quemener
(3-1 / 26.26 Brunelle ass. Thinel). Rouen sait marquer mais aussi défendre et les Dragons possèdent dans leur effectif un orfèvre en la matière : Alen qui sauve son équipe alors que le palet se promenait devant la ligne de but et ne demandait qu’à rentrer (27.04).
Là encore Gap a laissé passer une occasion pas Rouen. Mallette à la baguette derrière la cage, feinte à droite puis feinte à gauche pour une passe dans le dos et en aveugle pour Salmivirta qui arrive lancé qui exécute le portier Gapençais
(4-1 / 27.46 Salmivirta ass. Mallette et Desrosiers). Trois buts en trois minutes il est temps pour Patrick Turcotte le coach de Gap de prendre un temps mort pour tout recadrer. Bien lui en a pris, car Carnegie, toujours lui, permet à Lhenry de nous gratifier d’une superbe mitaine (28.55).
Après la période Rouennaise voici la période Gapençais. Moussier se trouve en possession du puck derrière la cage, fixe la défensive et donne une passe précise à Paradis qui bat Lhenry de près
(4-2 / 30.29 Paradis ass. Moussier). Pas le temps de souffler que Carnegie, encore, oblige Lhenry à un arrêt difficile avec un rebond qui profite à Jelen plus prompt qui en trois essais arrive à tromper Lhenry
(4-3 / 31.12 Jelen ass. Carnegie). Le doute s’installe coté Rouen, qui voit encore ces rapaces là être très vif mais qui par moment en font un peu de trop.
En infériorité, Rambousek et Jelen partent à deux contre le seul Lhenry, je te la passe, tu me la repasses, je te la donne, tu me la redonne et finalement c’est Lhenry qui s’en empare (32.06). Quelle occasion vendangée et ils vont s’en mordre encore plus les doigts. Toujours en supériorité Rouen s’installe Thinel et Guenette à la manœuvre pour Tardif plein axe qui fusille le gardien
(5-3 / Tardif ass. Guenette et Thinel). But lourd de conséquence surtout que le score aurait pu être tout autre trente secondes plus tôt. Ce but a mis un bon coup sur la tête des Alpins puisque malgré une grosse minute en double avantage ne parvient qu’à mettre Lhenry en évidence de la crosse devant Vienneau (32.22) du casque toujours devant Vienneau (35.36) et de la jambière face à Carnegie (38.22).
Un tiers fou fou fou ou chacun à eu une période de tiers bénéfique. Trois buts en trois minutes pour Rouen et deux buts en une minute pour Gap. Malgré ses réalisations les gardiens ont été à l’honneur. Rouen a pris l’ascendant sur son adversaire et va être difficile à remonter surtout si proche de la fin du championnat.
Rouen en maitre.
Pour le dernier tiers Rouen ne relâche pas sa pression et presse haut les Rapaces sans pour autant se montrer menaçant sur Quemener. C’est Mallette qui montre la voie en s’infiltrant plein axe mais tombe sur le portier visiteur (43.28). A force de subir les assauts, Quemener va craquer. Un palet mal dégagé par sa défensive traine devant la cage, enfin il ne traine pas pour tout le monde puisque Janil l’exploite fort bien en tirant en force dans une forêt de jambes
(6-3 / 45.42 Janil ass. Rech et Zwikel).
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Photographe : Stéphanie Ouvry |
Rouen fait le ménage devant sa cage |
Gap n’y est plus et dans la minute suivante, Brunelle déborde sur la gauche sert au premier poteau Guenette qui trompe Quemener cette fois tout en finesse en logeant le palet au ras du poteau gauche (7-3 / Guenette ass. Brunelle). Le calvaire du portier de Gap continue car une nouvelle fois il est abandonné par sa défense. La pendule n’a pas encore finit son tour qu’il doit encore s’incliner. C’est Tardif qui signe son retour en perforant plein axe la défense des Rapaces, feinte le gardien pour l’obliger à se coucher et marquer dans la cage ouverte
(8-3 / 47.48 Tardif ass. Alen et Zwikel).
Après cette réalisation Fenart prend la place de gardien au détriment de Quemener. Coté Gap seul Carnegie offre une résistance et ne s’avoue pas vaincu. Par deux fois il oblige Lhenry à s’employer (48.51 et 48.55). Mais on sent bien à cet instant que le ressort de gap est cassé. Dès lors il n’y a plus qu’une seule formation sur le glaçon. Fenart lui voit un mine de Thinel s’écrasé sur sa transversale (54.54).
Fenart lui aussi va connaître l’affront du but en s’inclinant face à Brunelle qui grâce a sa ténacité est récompensé puisque dix seconde plus tôt il ratait son break
(9-3 / 58.28 Brunelle ass. Thinel et Guenette). La messe est dite. Sur un dernier sursaut Gap par Rambousek aurait pu revenir au score mais si la feinte du buteur est réussit sa conclusion l’est moins à cause de ce poteau droit (59.19). Le dernier mot revient à Carnegie, omniprésent, qui met Lhenry à contribution (59.53).
Rouen remporte cette rencontre avec un large succès, si le début de rencontre fut timide du coté des Dragons, dut surement à la trêve et au manque de rythme, la suite fut d’un autre calibre avec les jambes retrouvées. Gap de son coté a tenté l’effet de surprise mais c’est rapidement éteint laissant au seul Carnegie le soin d’être dangereux. Dommage car cette formation avec un bon moral peut et va surement créer des surprises.
Rouen : *** Alen - ** Lhenry - * Tardif
Gap : *** Carnegie - ** Jelen - * Moussier