Rouen vire en tête.
Le début de rencontre est à l’avantage des visiteurs qui se ruent sur des dragons étouffés et qui ont toutes les peines du monde à sortir de leur zone défensive sans dommage pour Sabourin. Le ton est donné. Il faut attendre un tour et demi de pendule pour qu’enfin Rouen pénètre dans la zone défensive Gapençaise. Le premier tir du match est pour D. Koudis qui en angle fermé sur la gauche n’inquiète pas trop Fouquerel (02.00). La réponse est quasi instantanée par Essery là aussi sans soucis pour Sabourin (02.51).
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Photographe : Marine Romain |
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On attaque le 4ème tour d’horloge quand Gap se met doublement à la faute et offre ainsi un 5 contre 3 pendant deux minutes pleines. Si le palet circule bien de crosse en crosse, rien de concret pas de mise en danger pour Fouquerel. Dans la foulée Rouen d’un autre jeu de puissance qui sera aussi stérile en but comme en occasions. Revenu en nombre Gap se montre et Essery (08.25), Da Costa (08.34) et surtout Ringoss en break (10.10) n’arrivent à tromper Sabourin.
C’est au tour de Gap d’avoir une double supériorité et coach Basile de prendre son temps mort pour dicter la manœuvre (10.47). Là encore pas grand-chose mis à part un tir plein axe de Mc Eachen repoussé du bouclier (11.00) et de Rech (11.51) dévié de la crosse par Sabourin. Gap plus agressif sur le palet gène Rouen qui pressé agit par contre et sur l’un deux Matheson remonte rapidement le puck, un relais avec Perret qui trouve dans le slot lancé S. Treille le tir puissant est arrêté d’une mitaine magistrale par Fouquerel alors que tout le monde croyait au but (13.03).
La mitaine du cerbère visiteur est chaude, elle est encore présente sur une action similaire mais avec Nesa dans le rôle du tireur (14.32). Dans les cinq dernières minutes Gap obtient un jeu de puissance qui comme tous les autres de ce tiers n’apportera rien de propre. Avant le dernier tour de cadran Bernier bien placé met Sabourin à forte contribution (18.55).
Le coup de sirène approche et sur un mauvais changement de ligne de Gap,
Thinel gratte le palet en zone offensive et bien qu’entouré par trois rapaces fait une passe parfaite à Dame-Malka lancé qui ne se prive pas pour tromper Fouquerel d’un tir puissant (1-0 / 19.38 / Dame-Malka ass. Thinel).
Si l’ouverture du score est Rouennaise, elle est dure pour des rapaces plus volontaires.
Un premier tiers très accroché dans tous les sens et si Rouen rentre avec un petit but d’avance, les Gapençais aurai tout autant mérité cette ouverture tant leur volonté d’avoir le palet, des fois à la limite, était supérieur aux locaux.
Des buts en veux-tu en voilà.
Le second tiers débute avec un jeu de puissance pour Gap, ça chauffe fort devant le but de Sabourin et Matheson effectue un beau sauvetage en faisant don de son corps devant Bernier (21.58).
A peine revenu en nombre de joueur, Rouen perd le puck dans sa zone défensive que Craige récupère pour servir Essery seul dans le slot qui ajuste Sabourin (1-1 / 22.09 / Essery ass. Craige).
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Photographe : Marine Romain |
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Gap ne relâche pas l’étreinte, Faure tout d’abord voit sa tentative déviée de la crosse par Sabourin (23.30) puis sur un beau mouvement collectif qui est conclue par Carr qui n’a pas plus de succès (24.07). A force de pousser Gap va être récompensé, bien aidé il est vrai par une erreur de relance de la défensive normande.
Bernier hérite du puck derrière la cage, sert King esseulé dans l’axe qui trompe facilement Sabourin (1-2 / 24.14 / King ass. Bernier et Ringoss).
Prise d’avantage logique. Il faut que de nouveau Rouen soit mené pour se réveiller. Le réveil est de Langlais qui de la bleue met Fouquerel en difficulté et laisse un rebond…dans la crosse de Thinel qui a une cage ouverte, il va marquer non sauvetage in extrémis de Mc Eachen qui dévie le puck (25.16).
Sur contre vite mené par Perret qui file sur la droite, un relais avec Miller qui décale S. Treille qui expédie la rondelle dans la lucarne (2-2 / 26.08 / S. Treille ass. Miller et Perret).
Cette fois c’est Rouen qui est sur la bonne dynamique et Gap est puni mais le jeu de puissance normand est trop prévisible, Rouen cherche trop le jeu parfait ce qui a pour effet de ne rien proposer mis à part ce tir à la bleue de Matheson que Fouquerel repousse de la botte (30.02).
Bien que la supériorité soit tuée, le palet reste dans les crosses rouennaises et particulièrement dans celle de Lamperier qui l’offre à Thinel et de la droite mystifie Fouquerel la supériorité était finie depuis trois secondes (3-2 / 31.18 Thinel ass. Lamperier et Y. Treille).
Rouen reprend l’avantage, pas pour longtemps à peine plus d’une minute.
Un face-off gagné par les rapaces et la rondelle arrive dans la crosse de Craige qui d’un tir vicieux trompe un Sabourin complétement masqué et qui n’esquisse aucun geste (3-3 / 32.20 / Craige ass. Thillet et Rech).
Tout va très vite en hockey puisque 48 secondes après l’égalisation Gap repasse devant au score au bénéfice d’un jeu de puissance. Cela ne fait que 18 secondes que Langlais est au cachot qu’il ressort. Thillet ne se privant pas d’allumer la lampe en étant à la conclusion seul devant Sabourin (3-4 / 33.08 / Thillet ass. Bouvet et Rech).
Rouen est de nouveau doublement punit d’abord par une prison puis sur le but concédé. Il ne faudra pas plus de temps,
22 secondes exactement, que la précédente pour faire couler le vaisseau normand Rech exploitant un palet qui traine pour lui faire passer la ligne fatidique (3-5 / 35.15 / Rech ass. Bouvet et Bernier).
Le seul sursaut normand est à l’actif de Lamperier mais Fouquerel ferme la porte (36.28). La fin de tiers voit les deux formations être quelque peu sur excité et chaque action et contact est propice à des débuts d’échange peu courtois. Il est temps que tout le monde aille se calmer au vestiaire.
Tiers riche en buts comme en prison et il reste encore un tiers. Gap aura bien mieux su gérer ses supériorités pour scorer deux fois. Toujours plus agressif, les rapaces auront aussi profité des largesses défensives rouennaises pour coller cinq buts dans ce tiers, et j’ai beau me plonger dans mes plus lointains souvenirs de supporter, j’ai du mal a trouver trace de cinq buts concédés par Rouen en un tiers et même en treize minutes.
Pas suffisant.
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Photographe : Marine Romain |
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Mené de deux buts d’écart sur son glaçon à l’entame du dernier tiers, on s’attend à un emballage de la rencontre par les normands mais voilà après cinq minutes écoulées pas grand-chose à dire le palet naviguant d’une zone à l’autre sans qu’une action réelle ne puisse être décrite.
Un avantage numérique est au bénéfice des dragons,
Bedin s’arrache dans le coin gauche, trouve Lamperier dans l’axe pour un lancer que Thinel astucieusement dévie hors de portée de Fouquerel (4-5 / 47.03 / Thinel ass. Lamperier et Bedin).
L’espoir renait côté normand. Joie de courte durée, feu de paille. Tout se joue en neutre, Gap n’ose pas de peur d’en prendre un et Rouen un peu avec le frein à main de peur de se faire contrer. Il reste cinq minutes et Serrer oblige Sabourin à s’employer (55.00).
Sur une mise au jeu gagnée par Miller, le palet arrive dans la crosse de Dame-Malka qui envoie une mine sur laquelle Fouquerel du bouclier dévie (55.27). Rouen joue son vatout en sortant Sabourin à 1 minute 13 secondes de la fin du match mais malgré ce surnombre de joueurs de champ rien n’y fera, Gap reste solide.
Gap a pris sa revanche de vendredi avec un jeu vif, rapide et surtout en montrant bien plus d’agressivité et de gnac que les dragons, si en plus on y ajoute dans le camp normand un manque de créativité en attaque, une relance pas toujours maitrisée et un power-play fébrile on a tous les ingrédients de cette défaite rouennaise. C’est la quatrième défaite sur l’Ile Lacroix cette saison en douze rencontres. Après Lyon (3ème journée), Grenoble (16ème journée), Angers (18ème) c’est un autre ténor qui s’impose à Rouen, il va vite falloir régir et dès vendredi en déplacement à Angers