S’assurer une place en play-off, voilà le principal enjeu de ce match pour les Strasbourgeois. Les mauvais résultats à Brest et Chamonix obligent en effet les hommes de Daniel Bourdages à encore regarder vers le bas, à seulement trois rencontres de la fin de la saison régulière. Les Ours restent, quant à eux, sur une cinglante déconvenue face à Gap et doivent également redresser la barre pour préserver leur sixième place chèrement acquise.
Arbitres : Mrs Bourreau et Barbez assistés de Mrs Geoffroy et Courgeon
Buts : Strasbourg : 11.58 Sébastien Trudeau (ass Cody Carlson et Jakub Suchanek) ; 29.55 Jan Cibula (ass David Striz et Elie Marcos) ; 39.27 Elie Marcos (ass David Striz) ; 42.44 Julien Correia (ass Jan Cibula) ; 45.12 Matt Lyall (ass Jan Pardavy et Michal Cesnek) Villard-de-Lans : ; 53.36 Vincent Couture (ass Matic Kralj et Jens Eriksson)
Pénalités
10 minutes contre Strasbourg
22 minutes contre Villard-de-Lans
Lignes de Strasbourg
1ère ligne : Trudeau/Lyall/Pardavy [Carlson-Suchanek]
2ème ligne : Cibula/Marcos/Correia [Turcotte-Stritz]
3ème ligne : Bourgaut /Michel/Burgert [Cesnek-Cruchandeau]
Absent : Dufournet
Lignes de Villard-de-Lans
1ère ligne : Kralj/Eriksson/Couture [Lindström-Jorgensen]
2ème ligne : Näslund/Leone/Snoj [Favarin-Tosic]
3ème ligne : Abramov/Jacquier/Richard [Simonneau-Zarb/Drogue] Première griffure
Jeff Lerg est rapidement mis à contribution sur un shoot de Turcotte, de la bleue, qu’il bloque de la palette entre les jambes (1’43). Il dévie de l’épaule une autre tentative lointaine de Cesnek (2’56) après avoir respiré lorsque le missile de Bourgaut passe hors-cadre (2’29).
Le début du match se joue sur un faux rythme, avec plusieurs imprécisions techniques. La première occasion dangereuse strasbourgeoise est signée Trudeau lorsqu’il récupère un palet qui traîne à la gauche de la cage de Lerg et qu’il tente de contourner celui-ci par devant (3’56).
Christophe Moreau
La lucarne d'Elie Marcos
Après un centre dans le trafic de Jorgensen (3’33) et un lancer excentré de Jacquier (5’07), Villard commence à se montrer menaçant sur une passe depuis l’aile, reprise instantanément au premier poteau par Leone, mais Hiadlovsky bloque de tout son corps l’angle fermé (6’21). Lyall réplique en passant en revue la défense adverse pour rentrer en zone, sans réussir à tirer au moment fatidique (9’25). La troisième ligne locale démontre ses qualités de construction en zone offensive, mais Bourgaut manque de peu la reprise du one-timer (10’28). Le second bloc n’est pas en reste avec Marcos cherchant la faille à angle restreint sur un service de derrière le but de Cibula (11’09). Suite à une interception au milieu de la patinoire de Suchanek, Pardavy décale Trudeau qui concrétise enfin (1-0 à 11’58, but de Sébastien Trudeau assisté de Jan Pardavy et Jakub Suchanek).
Turcotte hérite de la première pénalité du match (13’12) pour charge avec la crosse mais celle-ci est bien tuée par l’escouade de penalty kill. Villard met peu d’intensité dans son jeu à l’inverse de l’Etoile Noire qui semble davantage impliquée dans la rencontre, à l’image du duo Pardavy-Trudeau. Le premier cité est lancé en break sur la ligne du hors-jeu, rentre en zone et pivote à mi-chemin pour transmettre à l’ailier canadien qui envoie dans le plastron de Lerg (17’13). Pierre-Antoine Simonneau est sanctionné sur cette action, laissant de l’espace à Matt Lyall pour remonter toute la glace à la vitesse du son et toucher le cadre (17’30). Hormis Cesnek, depuis l’axe, qui teste la mitaine de Lerg, le power play ne produira rien de plus. Les hommes de Daniel Bourdages rentrent toutefois aux vestiaires avec une longueur d’avance.
A l’entame du second tiers, Zarb, depuis la ligne bleue, décoche un puissant slap dans le bouclier de Hiadlovsky (21’58). Après un centre dans le vide de Leone (22’52), Tosic prend la première des six prisons iséroises du tiers-temps, pour coup de coude (23’01). Stritz lance du poignet dans le gant du gardien américain (23’07), Cesnek, de la pointe, propulse le puck dans le trafic (24’20) avant que Trudeau se voie refuser un but pour cage déplacée (24’53). Revenu à égalité numérique, Eriksson tient une belle opportunité d’égaliser, bien décalé au centre, mais son violent lancer vient s’écraser sur le plastron de Hiadlovsky (25’30). C’est la même partie d’équipement que touche Correia à mi-distance, suite à une combinaison avec Cibula (26’20).
Pierre Chambaud
Six pénalités pour les Ours dans le deuxième tiers
Jorgensen, pour avoir envoyé le palet dans le filet de protection, écope de deux minutes pour retard de jeu (26’25). C’est cependant Richard qui apporte le danger en infériorité sur un deux-contre-un déclenché par une passe mal assurée de Lyall (27’21). Enfin installé en zone offensive, Jeff Lerg doit exécuter un arrêt de grande classe sur une reprise instantanée de Marcos, idéalement servi par une diagonale de Correia (27’45). La pression s’accentue et les Ours craquent à nouveau lorsque que Leone part rejoindre son collègue sur le banc pour cinglage (27’56). Si le 5 contre 3 ne donne rien, Cibula parvient à mettre la crosse sur le palet suite à une mauvaise passe de ses coéquipiers. Seul au marquage, il bat facilement Lerg (2-0 à 29’55, but de Jan Cibula assisté de David Stritz et Elie Marcos, en sup. num.).
La domination strasbourgeoise devient de plus en plus évidente et le portier villardien est au four et au moulin pour sauver les meubles, comme sur ce tir sur pivot, à l’aveugle, de Cody Carlson depuis la ligne bleue (31’21) ou ce break de Marcos bloqué par un prompt repli des jambières (32’34). Villard-de-Lans ne voit le jour que pour deux slaps non cadrés. C’est au tour de Kevyn Richard de visiter le pénitencier (34’43), et encore une fois, Näslund puis Eriksson parviennent à filer en contre (35’09). Ce power play peine à pénétrer en zone adverse, et un tir de Pardavy dans les patins se Suchanek dans le slot fera office d’unique occasion (35’50). Leone pour retenir (37’16) puis Eriksson pour faire trébucher (38’08) abandonnent les leurs, qui ne peuvent pas tenir indéfiniment à court d’un homme. Alors qu’il reste une trentaine de secondes à jouer dans le tiers intermédiaire, Marcos, depuis l’aile, catapulte la rondelle en pleine lucarne (3-0 à 39’27, but d’Elie Marcos assisté de David Stritz, en sup.num.).
Les Alsaciens ont capitalisé sur l’indiscipline adverse et pourront débuter le dernier vingt avec un triple avantage.
Le troisième tiers démarre à l’instar du premier, avec pas mal de déchet technique, des passes mal assurées, et des revirements de part et d’autre. Et c’est Strasbourg qui tire profit de cette configuration. Sur un contre fulgurant résultant d’un jeu offensif bafouillé de Villard, Cibula franchit la bleue et décale Correia sur sa droite qui met au fond (4-0 à 42’44, but de Julien Correia assisté de Jan Cibula).
Kralj part une première fois en prison pour une obstruction sur Trudeau (43’28) et le power play de l’Etoile Noire commence à retrouver des couleurs. Une frappe de Stritz déviée fait tinter la barre (43’55), Correia modifie la trajectoire d’une passe en direction des filets,
Christophe Moreau
Peter Bourgaut et le troisième bloc montent en puissance
mais il manque quelques dizaines de centimètres pour atteindre l’objectif (44’10). Les Ours paraissent avoir arrêté de jouer, car c’est avec une facilité déconcertante que Pardavy rentre par le centre, trouve Lyall à quelques mètres sur sa droite qui crucifie Jeff Lerg, sans trop d’opposition (5-0 à 45’12, but de Matt Lyall assisté de Jan Pardavy et Michal Cesnek, en sup. num.).
Le match est plié et les tensions se libèrent. Après un contre de Lyall, un petit brassage général éclate autour de la cage du natif du Michigan se soldant par une double pénalité mineure à l’encontre de Turcotte pour dureté, et deux minutes pour Kralj et Zarb pour le même motif (48’05). Strasbourg ralentit légèrement son effort et Couture de près en profite pour aller détruire les espoirs de blanchissage de Hiadlovsky en reprenant un tir de Kralj (5-1 à 53’36, but de Vincent Couture assisté de Matic Kralj et Jens Eriksson).
Quelques pénalités sont encore appelées : contre Burgert et Richard (54’58) puis contre Michal Cesnek (57’47) sans pour autant changer la physionomie du match, dont l’allure chute progressivement et logiquement.
Tirs cadrés : 11/5 Strasbourg
Engagements : 10/9 Villard-de-Lans Après un début faible en intensité, le duel physique a vite pris le dessus, avec un quatuor arbitral qui a laissé jouer en première période. Dans le second tiers, Villard croule sous les pénalités et les Alsaciens en profitent pour prendre le large. Il est alors trop tard pour les hommes de Rich Metro pour rattraper leur retard. Strasbourg a su vaincre son indiscipline, fatale à Chamonix, et s’appliquer défensivement et offensivement du début à la fin. La troisième ligne monte doucement en puissance et ne se cantonne plus aux tâches défensives. L’Etoile Noire a joué sérieusement une équipe dont le niveau de jeu a étonné : les attaquants Villardiens n’ont pas montré grand-chose, et la défense, souvent passive et statique, a laissé bien seul Jeff Lerg qui a tout juste évité le naufrage. Au classement, Villard conserve sa sixième place et Strasbourg reste bloqué à la dixième, à égalité de points avec Chamonix. Les jaunes et noirs ont néanmoins assuré l’essentiel : décrocher leur ticket pour les play-off.
Etoiles Hockey Hebdo
*** : David Stritz, Sébastien Trudeau
** : Peter Bourgaut, Jan Cibula
* : Chris Zarb
Hommes du match
Vincent Couture et Jan Cibula
Réactions à venir de Rich Metro.
Réactions de Daniel Bourdages :
« Le fait qu’on soit plus affamé, étant donné notre situation au classement, fait en sorte qu’on en voulait peut-être un peu plus. Villard est qualifié, je pense que beaucoup d’équipes commencent à réfléchir au moment où ils sont qualifiés, est-ce que c’est une bonne place de finir huitième ou neuvième, parce que celui qui va gagner entre le huitième et le neuvième affronte Rouen, donc il y a peut-être beaucoup de calculs qui se font. Moi, en tous les cas, je ne sais pas comment Villard se sent, mais nous on avait vraiment besoin de cette victoire parce que le prochain match c’est dans dix jours, et on n’avait pas envie de passer dix jours à gamberger pour savoir si on va être dans les play-off ou pas. Donc c’est vraiment un lourd fardeau d’enlevé des épaules. »
« On a malheureusement un blessé, Dufournet, mais on a eu la chance de s’entraîner depuis quelques semaines avec son absence, les gars commencent à se trouver. Ce soir, c’est bien parce que le deuxième bloc a réussi à marquer des buts très importants. On a souvent tendance à compter sur le premier bloc, et quand on voit la façon dont le troisième bloc joue, c’est très encourageant parce que c’est ce qu’on s’attend d’une troisième ligne. Ils passent beaucoup de temps en zone offensive, ils sont dangereux, ils prennent des lancers, voilent la vue du gardien, font des petites choses que les deux premières lignes ne font pas vraiment. Ils jouent selon leurs moyens et c’est très efficace en ce moment. »
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