Les Ducs d'Angers, forts de 4 succès en compétition officielle et toujours invaincus depuis la reprise des entraînements début août, reçoivent les Pingouins de Morzine-Avoriaz qui restent en championnat sur une défaite aux tirs au but face à Grenoble lors de la 1ère journée. Seul Brian Henderson, touché au poignet, observe cette rencontre des tribunes, Cody Campbell, incertain, tient finalement sa place.
Arbitres : Mr Bourreau assisté de Mrs Margry et Geoffroy
Buts : Angers : 47:20 Eric Fortier (ass Tomas Baluch et Valentin Michel) Morzine-Avoriaz : ; 51:18 Robin Weihager (ass Josselin Besson et Peter Szabo) ; 70:00 Evan Cheverie
Pénalités
24 minutes dont 10 à May contre Angers
8 minutes contre Morzine-Avoriaz
En pleine confiance, les Ducs débutent fort le premier tiers. Un pressing haut, conjugué à une grosse intensité physique, perturbe la défensive savoyarde.
Photo : Franck Salot
Ainsi , dès la 4ème minute, Fortier est décalé seul face au but mais rate le cadre. Bellemare s'essaye quelques minutes plus tard sans succès face à un Buysse concentré, qui prend confiance au fil des minutes. Les protégés d'Hartogs peinent en ce début de rencontre à sortir le palet proprement mais restent solidaires et sereins sous les consignes de leur patron défensif Robin Weihager. En fait, il faudra attendre plus de dix minutes pour observer la première occasion dangereuse des Morzinois, c'est Guillaume Doucet qui trouvera Hardy bien en place.
Du côté angevin, on commence à déjouer, il n'y a plus de sorties de zone et de remontées de palets construites, les défenseurs sont derrière le but et tentent de longues relances qui échouent trop souvent en dégagement interdit, à l'image de Pavol Mihalik sur Tomas Baluch (16'). Si le début de rencontre des joueurs de Varady était concluant, la fin de tiers l'est nettement moins.
Et ce ne sont pas les pénalités successives au second tiers qui vont permettre aux Angevins de retrouver leur jeu. Toutefois, dans cette situation spéciale, les Ducs font plus que de la résistance, sous la houlette d'un Jonathan Harty omniprésent, les occasions et les tirs se font rares sur le but local. L'intensité imposée par les Angevins et la pression permanente sur le porteur du palet, y compris à 4 contre 5, poussent leurs adversaires à manquer leurs passes et permet des dégagements intelligents.
Photo : Franck Salot
L'occasion la plus franche du tiers aura lieu en infériorité, Eric Fortier, à nouveau, va trouver le montant de Buysse après un bon travail de Campbell derrière la cage (10'). Et à 5 contre 5, les locaux s'appuyent sur le talent individuel pour faire la différence puisque le jeu collectif connaît des ratés. Pour cela, Jonathan Bellemare n'a rien à envier à quiconque et, par deux fois, il pousse Buysse à des exploits : en reprenant derrière la cage le puck laissé par la défensive savoyarde, il tente un tir entre la jambière et le poteau pour un autogoal sauvé in extremis par le cerbère visiteur.
C'est ensuite sur un slap à mi-distance, repoussé du bout de la jambière par un Buysse de plus en plus sollicité. Ce dernier jouera même de la crosse lorsque Valentin Michel chipe le palet à Jestin le long de la bande et s'offre deux solutions le tir en hauteur ou la passe au second poteau, le jeu de crosse du gardien modifiera les plans angevins. Pour les partenaires de Mickaël Brodin, les rares incursions à 5 contre 5 reposent sur la vitesse impressionnante de Konrad Reeder, malheureusement pour ce dernier, ses accélérations ne sont que trop rarement accompagnées par ses partenaires.
Finalement, tout va devoir se décider dans le dernier tiers, les Ducs confirmant ainsi la solidité défensive déjà proposée la saison passée par Varady (meilleure défense).
Photo : Franck Salot
La première réalisation sera sans doute déterminante, la tension entre les joueurs montent également d'un cran. Ainsi Julien Albert appuie trop sa charge et contrarie l'entame angevine. En effet, les mots choisis par le coach durant la pause avaient été suivis d'effet avec un très bon début de tiers et pas moins de 3 tirs en 30 secondes... Pour autant, les Ducs continuent leur sans-faute et Hardy a dépassé les 100 minutes de championnat sans prendre de but.
Buysse va être moins heureux, sur un slap à mi-distance, à ras terre, Baluch inscrit un but déterminant, le trafic et la déviation (?) de Michel ayant sans doute retardé sa mise au sol et explique ce but entre les jambières (1-0 à 47'20).
Cette réalisation va être vite oubliée quelques instants plus tard lorsque Jeff May, le patron défensif angevin, est envoyé 12 minutes au cachot. A l'origine, une charge jugée trop haute par Savice Fabre, qui commence à être dépassé par l'intensité physique du match. Une minute plus tard, il compensera cette pénalité par un accroché de Jestin sur Bellemare bien généreux ! A 4 contre 4, les Angevins continuent de déjouer dans leurs actions collectives, et c'est une pénalité "bête" qui va finalement les sanctionner. Pour avoir joué le palet après le coup de sifflet (alors que celui-ci était encore jouable), Walls est sanctionné de deux minutes pour cinglage. Une pénalité bien inutile qui va être vite concrétisée par les Savoyards et Robin Weihager. Le défenseur suédois n'utilise pas son slap mais la précision de son lancer dans la lucarne angevine fait autant de dégâts (1-1 à 51'18).
Privé de May, en prison, puis de Busto en cours de jeu, la défensive angevine commence à peiner et n'est que trop peu aidée par une attaque en manque de rythme. L'incertitude de Campbell (touché mardi en Coupe de la Ligue) y est sans doute pour quelque chose, mais la qualité de l'attaque angevine devrait compenser ce manque ! Le match se dirige directement vers les prolongations, alors qu'à moins d'une minute du terme, le zèbre prend ses responsabilités en sanctionnant une obstruction à l'encontre des Angevins ! Stupeur sur le banc des Ducs, d'autant que Julien Albert est désigné dans un 1er temps comme le fautif alors qu'il était seul au moment du coup de sifflet... c'est finalement Jokinen qui semble avoir été vu par la patrouille et offre une occasion rêvée pour les Morzinois de faire le break. Sans réussite pour les joueurs de Hartogs, la faute à une défensive angevine toujours aussi aggressive dans cette situation.
La prolongation débute donc dans un 4 contre 3 qui donne peur aux spectateurs du Haras. En effet, le jeu de supériorité numérique des visiteurs se met en place et quelques lancers vont tester un Hardy décisif mais qui laisse quelques rebonds dangereux dans le slot. Le jeu à 4 contre 4 est débridé, et Jeff May du côté d'Angers n'hésite pas à apporter le surnombre en attaque ce qui crée des opportunités, mais celles-ci n'étant pas concrétisées, cela offre également des contres à 2 contre 1 dangereux. A noter notamment un slap très puissant du défenseur angevin qui oblige Buysse à un arrêt réflexe de la mitaine. Ce sont donc les tirs aux buts qui vont déterminer un vainqueur à cette rencontre.
Guillaume Doucet s'élance en premier pour les visiteurs et place le puck entre les jambières d'Hardy qui ne fait que ralentir le passage du palet dans son but. Campbell pour Angers tente les feintes mais trouve la jambière de Buysse. Szabo n'a pas le même succès que son coéquipier en tentant à nouveau le tir entre les jambières. Bellemare, quant à lui, essaye le tir à mi-hauteur mais Buysse sort la mitaine. Cheverie inscrit finalement le but victorieux, plein d'expérience, dans la lucarne angevine.
En terme de statistiques et d'occasions de but, les visiteurs semblent proches d'un hold-up (18 tirs à 38), peu d'occasions franches,... toutefois, dans le contenu du jeu, ce n'est pas totalement volé. Si le 1er tiers a vu une domination sans partage des Ducs, la succession de pénalités, parfois inutiles, a handicapé les Angevins qui, par ailleurs, n'ont pas eu leur rendement collectif proposé lors des précédentes rencontres. Face aux locaux, les joueurs de Morzine-Avoriaz ont su accepter cette domination au 1er tiers puis ont contrarié les Angevins dans leurs relances en refusant le pressing mais en réalisant un marquage précis sur certains attaquants, une tactique risquée mais payante au final !
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