Avantage aux Dragons.

On notera deux absents de chaque coté : le défenseur Urban et l’attaquant Duchesneau coté Caen, et le défenseur Allen et l’attaquant Da Costa coté Rouen. Enfin ce match se déroule sous une luminosité décente.
Pas de round d’observation, on rentre tout de suite dans le vif du sujet, voire même un peu trop puisque la patrouille intervient dès la première minute écoulée pour envoyer un Rouennais se reposer deux minutes. Caen en profite pour occuper la zone offensive mais sans pour autant inquiéter l’arrière garde Rouennaise.
Ce n’est que revenus à parité que les visiteurs trouvent la brèche sur leur première véritable occasion, par leur toute nouvelle recrue Cunningham, qui, bien lancé coté droit par Gibbons, glisse la rondelle entre les jambes de Lhenry (0-1 / 04’57 Cunningham ass. Gibbons et Urpo). Caen continue de pratiquer son jeu et Lafontaine, par un tir au ras du poteau suite à un face-off gagné, manque le break (06’34).

Photographe : Stéphanie Ouvry

La réaction Rouennaise ne se fait pas attendre et Desrosiers gratte un palet dans sa défensive, s’appuie sur un relais de Mallette en neutre, pour finalement servir lancé sur la droite Brunelle dont le tir soudain et puissant trouve la lucarne gauche (1-1 / 07’11 Brunelle ass. Mallette et Desrosiers). La parole est ensuite donnée aux gardiens qui stoppent toutes les tentatives : Lebey (08’29) et Pain (10’24) pour Caen, Thinel (08’45) et Guttierez (11’35) pour Rouen. Les Dragons prennent les devant sur un avantage numérique, le Caennais n’ayant même pas le temps de tester la geôle, qu’il en est déjà ressorti.
Ce jeu de puissance est un grand classique : on fait tourner le palet jusqu'à trouver le décalage à la bleue et boum ! Au fond ! Facile quand on a un artificier nommé Bergström (2-1 / 13’08 Bergström ass. Thinel et Salmivirta). Avec cet avantage au score Rouen se sent pousser des ailes et il faut un grand Fouquerel dans les cages des Drakkars pour éviter que l’addition ne se corse. Mallette seul dans le slot (15’28), Bergström dans sa position favorite à la bleue (17’15), Guenette seul au poteau gauche avec une cage ouverte (17’35) : mais à chaque fois, Fouquerel nous sort le grand jeu. La dernière occasion du tiers est pour Pain qui, en break, ne peut conclure, Lhenry repoussant de la botte (19’52).
 

Caen a du répondant.

Ce second tiers repart sur de bonnes bases. Rouen est de suite en action par Mallette et Babka mais Fouquerel est toujours présent (20’12). Dans la continuité de l’action, c’est Pain qui oblige Lhenry à s’employer aussi (20’19). Le palet va d’un but à l’autre et une occasion de but est suivie d’une autre à l’opposé : Urpo, dans le slot, bien servi par Da Costa, pour un arrêt de Lhenry (22’54).
Cafouillage devant le but de Caen : vainqueur Fouquerel (23’50). Pain se joue de la défensive Rouennaise mais pas de Lhenry qui repousse de la crosse (24’04). Salmivirta, derrière la cage, trouve dans l’axe Guenette : mitaine de Fouquerel (24’46). Une supériorité numérique se présente pour les Rouennais mais le scénario ne change pas. Pourtant Thinel et Guenette dans le slot (26’28), Bergström à la bleue (27’02), Mallette à la bleue également, s’y emploient mais aucun ne trompe la vigilance du portier Bas-Normand. Revenus à parité, le pressing des Haut-Normand s’intensifie et le trio Mallette-Desrosiers-Brunelle se demande encore comment le palet ne franchit pas la ligne.

Photographe : Stéphanie Ouvry

Mais Caen subit trop le jeu et cette fois le pauvre Fouquerel ne peut rien faire. Tardif déborde sur la gauche tout en vitesse et puissance, son centre trouve Zwikel qui propulse la rondelle au delà de la ligne (3-1 / 32’12 Zwikel ass. Tardif et Babka). On pense alors que le break est fait et que les Dragons vont manger tout cru les promus. Pas du tout ! A peine le temps de savourer pour les Rouennais que 18 secondes plus tard, Gibbons s’infiltre dans la défensive des dragons, fixe Lhenry et sert judicieusement Urpo seul dans l’axe qui n’a plus qu’à finir le travail (3-2 / 32’30 Urpo ass. Gibbons et Avenel).
Rouen a l’occasion de reprendre le large sur un avantage numérique mais n’est dangereux qu’à une seule reprise sur un bon décalage de Thinel pour Guenette au second poteau : une nouvelle fois Fouquerel dit non (33’45). Lebey, sur une grossière erreur de marquage, se retrouve bien placé devant Lhenry, mais ne peut le tromper, ratant sa feinte (36’08). Avertissement sans frais ! Caen joue son jeu et le joue bien.
Pain nous gratifie d’un petit numéro, feinte bien Lhenry mais voit son palet arrêté par le poteau gauche (37’18). Salmivirta a lui aussi son break mais n’a pas plus de réussite que les autres (37’30). La fin de tiers donne un jeu de puissance aux Caennais. Le palet se trouve derrière la cage de Lhenry sans réel danger, mais la défense Rouennaise se regarde : « Tu le prends ? Non, vas y, prends le toi ! » Du coup, c’est Avenel qui s’en saisit et va frapper à la porte de Lhenry. Il glisse le puck entre les jambes du cerbère Rouennais pour l’égalisation (3-3 / 39’07 Avenel ass. Cunningham et Urpo).
 

Rouen sur la fin

Ne s’attendant surement à un score pareil, les Dragons poussent d’entrée, et Desrosiers, pourtant seul devant le portier visiteur, voit son lancer passer au dessus (40’19). Fouquerel est toujours bien présent dans le match et met fin à une attaque rapide de Guenette conclue par Brunelle (41’33). Pourtant en supériorité, Thinel et Guenette redoublent de passes pour décaler Salmivirta, dont le lancer puissant est détourné du bouclier par Fouquerel (42’50). C’est au tour de Caen de se mettre en évidence là aussi avec un bon jeu de puissance mais Romand (46’07) et Da Costa (46’17 et 48’50) ne peuvent tromper un Lhenry aux aguets.

Photographe : Stéphanie Ouvry

Les deux gardiens ne veulent pas plier et c’est tour à tour qu’ils se distinguent. Thinel, bien placé, voit Fouquerel repousser de la jambière son lancer vicieux (49’00). Lhenry quant à lui ne donne pas de rebond sur le lancer de Bennett (50’39). Le public Rouennais, sentant peut être le bon moment, donne enfin de la voix, mais cela ne perturbe pas le moins du monde Fouquerel qui reste impérial devant Brunelle (54’26). Nouvel avantage numérique pour Rouen qui ne parvient pas à s’installer en zone offensive, multipliant même les maladresses.
Alors que l’on s’achemine doucement vers la fin de la pénalité, Guenette oblige Fouquerel à détourner son tir. Le palet revient dans la crosse de Thinel qui, du revers, trompe enfin l’infortuné gardien Caennais (4-3 / 56’11 Thinel ass. Guenette et Salmivirta). Mais que c’est dur de tromper ce diable de Fouquerel ! La fin de match est crispante pour les supporters locaux puisqu’à 57’39, Caen obtient un jeu de puissance. Le coach Pousse attend le bon moment pour sortir son gardien, mais il ne peut le faire, son équipe n’étant jamais en position favorable.
C’est même tout le contraire qui se produit ! Thinel, comme souvent dans cet exercice, gratte la rondelle, feinte superbement le dernier défenseur, et fixe Fouquerel pour glisser ensuite le palet à Mallette qui n’a plus qu’à le pousser en cage ouverte (5-3 / 59’35 Mallette ass. Thinel et Janil).

Rouen reporte ce match dans la douleur et dans les dernières minutes. Caen fut un redoutable adversaire venu à Rouen dans l’espoir de ramener quelque chose. Hélas pour eux, ils repartent bredouille en points, mais avec la satisfaction du travail bien accompli, et surtout d’avoir présenté au public Rouennais un bien beau visage ! Maigre consolation certes….

Rouen : *** Thinel - ** Brunelle - * Salmivirta
Caen : *** Fouquerel - ** Urpo - * Cunningham