Le Gamyo, toujours huitième, vient d’enchaîner trois défaites en trois déplacements. Les Spinaliens espèrent remettre la machine en route pour leur retour sur la glace de Poissompré mais le calendrier continue de leur être défavorable : après avoir perdu chez les trois premiers du classement, ils accueillent le quatrième, Gap. D’ailleurs, les Rapaces ont l’habitude de briller contre Épinal qui ne les a plus battus depuis septembre 2015.
Arbitres : MM. Scolari et Hauchart assistés de MM. Douchy et Furet
Buts : Epinal : ; 49.49 Matt Carter (ass Thibaut Farina et Florian Sabatier) Gap : 01.28 Romain Gutierrez (ass Eric Scheid et Graeme Mc Cormack) ; 15.33 Damien Raux (ass Maxime Ritz et Evan Ritt) ; 16.21 Arnaud Faure (ass Janne Puhakka) ; 16.47 Romain Gutierrez ; 49.40 Romain Gutierrez (ass Max Ross et Rob Linsmayer)
Pénalités
10 minutes contre Epinal
2 minutes contre Gap
Avec les retours de Baldwin et Bisonnette,les Gamyo sont contraints de laisser un joueur étranger en tribune. Ce sera ce soir Rolands Gritans, un choix qui semble étrange étant donné les lacunes de la défense vosgienne ces derniers temps… Gap n’a pas les mêmes préoccupations avec un effectif bien diminué : Rama, Thillet, Bouvet, Lacheny et Glen sont blessés et Serer suspendu. Dans les cages, Andrej Hocevar fait face à Jeff Lerg.
Photographe : Celian Steiner
3 buts en 74 secondes
Après la présentation au public du tout récent champion de France de cyclocross et supporter d’Épinal, Steve Chainel, les Gamyo rentrent bien dans leur match. Au bout d’une trentaine de secondes, Susanj oblige Lerg à laisser un premier rebond puis McDonough et Nikiforuk font tout leur possible pour placer Barnett dans les meilleures dispositions face à la cage… mais en contre, l’ancien spinalien Romain Guttierez se retrouve seul face à Hocevar et loge le palet en pleine lucarne (1’28, 0-1).
Lewis tente ensuite de faire le tour de la cage d’Hocevar, ce à quoi répond Llorca d’un tir de la bleue. Lewis se heurte à nouveau aux bottes d’Hocevar alors qu’Épinal s’empêtre dans sa zone. Les Gamyo, habitués aux premier tiers ratés, vont finalement réussir à relever la tête et pendant près de dix minutes, ils vont soutenir la comparaison avec les Rapaces, voire même les dominer. Les Vosgiens se procurent une longue séquence offensive ponctuée par des tirs de Carter et Baldwin. Après une séquence gapençaise et un tir de Raux, ils repartent à l’assaut de la cage de Lerg. Pour la deuxième fois du match, Barnett est en retard et ne peut reprendre le service de ses coéquipiers. Le portier gapençais brille et dévie l’essai à bout portant de Nikiforuk avant de geler le palet sous la crosse de McDonough.
Si les Rapaces envoient de temps en temps le palet sur la cage d’Hocevar par l’intermédiaire de Tringale, Campbell ou Scheid, c’est sur celle de Jeff Lerg que les shoots pleuvent. Soudek se défait d’Arnaud Faure avant de buter sur le portier, tout comme Martin depuis la bleue. Épinal se procure même une très longue séquence au cours de laquelle Llorca envoie quatre fois le palet à la cage de Lerg depuis la bleue : une fois, le palet lui passe dans le dos mais McDonough est trop juste pour le dévier dans la cage. Les Spinaliens manquent à nouveau de réussite et Mulle passe également à côté de l’égalisation.
Soudainement, au quart d’heure de jeu, tout bascule. Les Rapaces récupèrent le palet sur une erreur de Soudek et servi par Ritz, Raux marque, sans doute du patin, mais le but est accordé (15’33, 0-2).
Avec deux buts de retard, une remontée semble déjà bien compliquée pour les Gamyo… et les instants qui suivent vont la rendre impossible. Sur un engagement remporté par Puhakka, Arnaud Faure tire depuis la bleue. La trajectoire du palet surprend Hocevar et se loge juste sur la barre (16’21, 0-3).
Les deux Spinaliens partis à Gap ont déjà marqué ce soir… et l’un va en remettre une couche dans les secondes qui suivent : Guttierez intercepte une relance complètement ratée de Mosienko et envoie à nouveau le palet en lucarne (16’47, 0-4).
Ce premier acte, à nouveau complètement raté des Gamyo s’achève dans un silence juste rompu par quelques sifflets. Les efforts de Nikiforuk n’y changent rien : à la pause, Épinal a quatre buts de retard et la victoire semble déjà promise à Gap. Même si Épinal a dominé pendant une dizaine de minutes et a cadré plus de shoots que son adversaire, ils se sont fait punir par Gap et ses anciens Spinaliens qui ont profité de grosses erreurs… et inscrit trois buts en 74 secondes !
Tirs cadrés : 16 pour Épinal, 14 pour Gap.
Photographe : Celian Steiner
Vingt minutes molles… comme l’ambiance
Il n’y a pas de réelle occasion de part et d’autres pendant les premières minutes du deuxième acte, si ce n’est un débordement de Di Dio Balsamo sur l’aile et un tour de cage de Lewis. Malgré quelques contres spinaliens, le palet revient toujours près de la cage d’Hocevar, qui doit notamment s’interposer face à Colomban en break. Les tirs d’Épinal sont quant à eux souvent contrés, ou stoppés par l’excellent Jeff Lerg. Sabatier s’y heurte par deux fois, bientôt imité par Bisonnette puis Soudek tandis que Fauchon rate le palet face à la cage ouverte. Hocevar est également vigilant et empêche Épinal de sombrer un peu plus avec un festival d’arrêts des bottes face à Lewis et Linsmayer. Ce dernier peine d’ailleurs à sortir de la glace suite à un contact régulier avec Baldwin mais il reviendra au jeu très rapidement.
Hocevar prive (temporairement) Gutierrez d’un triplé alors que Lerg stoppe la percée de Lorcher. Martin commet une faute sur la ligne bleue, il s’agit seulement de la première pénalité après 35’11 de jeu. Épinal la tue sans aucun problème : après un tir dans le filet de protection, les Rapaces (qui gèrent déjà leur avance) ne se réinstallent plus. Revenus au complet, les Gamyo essaient de réduire la marque par Carter puis Lorcher, tandis que le remuant Guttierez se présente à nouveau seul face à Hocevar, cette fois sans réussite.
Ces vingt minutes ont été bien tristes, tant à cause de la lenteur du jeu que du silence qui s’installe en tribune. Et comme Gap compte toujours quatre buts d’avance, les vingt minutes suivantes risquent de leur ressembler…
Tirs cadrés : 13 pour Épinal, 11 pour Gap.
Photographe : Celian Steiner
Carter sauve l’honneur
Le manque de réussite spinalien est toujours là : même si les Gamyo ont la crosse sur le palet pendant deux minutes, Nikiforuk tire trop haut. Dans une partie qui a perdu toute intensité, Lewis rate son tir du revers face à Hocevar. Si une seule faute a été sifflée au cours des deux premiers actes, il y en aura cinq lors de ce dernier tiers, la première contre Devin qui perd son sang-froid face à Ritt alors qu’Hocevar avait perdu sa crosse (47’01). Gap peine à s’installer mais quand c’est le cas, il ne faut pas longtemps pour que Ross déclenche un tir dévié par Guttierez entre les bottes d’Hocevar (49’40, 0-5).
L’ancien spinalien tient cette fois son triplé !
Seulement neuf secondes plus tard, Carter en entrée de zone trompe Lerg d’un tir lointain (49’49, 1-5). Le portier gapençais voit son blanchissage s’envoler mais cela ne ravive pas l’ambiance pour autant. Comme un symbole, le seul but spinalien est marqué par l’ancien capitaine gapençais…
Les dix dernières minutes vont être hachées par les pénalités et le score n’évoluera plus. Gap va même jouer à cinq contre trois pendant 1’17 après les fautes de Baldwin (51’19) et Devin (52’03). Hocevar réalise un double arrêt face à Scheid et Guttierez puis revient in extremis fermer son angle à McCormack du bouclier. A sa sortie de prison, Devin surprend la défense gapençaise et oblige Raphaël Faure à commettre la faute (54’24). Ce sera la seule pénalité du match contre les Rapaces. Les Gamyo s’en remettent aux tirs lointains, comme souvent depuis le début de la partie. Malgré deux essais de Soudek, un de Susanj et un de Silas, elle ne permet pas à Épinal de réduire le score.
Dans les dernières minutes, Scheid met toute la défense spinalienne dans le vent et est accroché par Briand (57’44). McDonald et Campbell trouvent les bottes d’Hocevar et ainsi s’achève un match dont l’issue était déjà connue depuis bien longtemps.
Tirs cadrés : 14 pour Épinal, 18 pour Gap.
Les Gamyo qui ne peuvent plus se réfugier derrière l’excuse de l’infirmerie pleine ont été largement dominés par les Gapençais qui eux doivent actuellement composer avec un effectif décimé. Ils se sont reposés sur les 42 arrêts de Lerg et les trois buts de Guttierez pour construire ce succès. Si on y ajoute le but d’Arnaud Faure, quatre des cinq buts gapençais sont marqués par des joueurs qui évoluaient sous le maillot orange la saison passée.
Cette victoire permet aux Rapaces de rester au coude à coude avec Amiens pour la troisième place, tandis que la défaite ne change rien au classement pour Épinal, les adversaires directs des Gamyo ayant aussi perdus. Pourtant, la manière inquiète : sur les quatre derniers matchs, contre les quatre premiers du classement certes, le bilan est de 24 buts encaissés pour 5 buts marqués. Si on ne considère que les premiers tiers, les Gamyo ont même encaissé 13 buts en n’en marquant aucun, preuve que les débuts de matchs sont très compliqués pour Épinal.
Avec toujours cinq points d’avance sur le neuvième, Épinal doit absolument négocier correctement les deux rencontres du week-end contre des adversaires directs pour l’accession aux play-offs à Chamonix vendredi et contre Nice dimanche.
Dans le même temps, les Rapaces accueilleront Mulhouse puis se rendront à Rouen.
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