La qualification en play-offs déjà acquise, Rouen enchaîne les matchs avec pour seul objectif d’engranger le maximum de points pour aborder la phase finale avec le meilleur classement possible. Ils se déplacent ce mardi soir à Epinal qui est confronté à une cruelle équation : avec un effectif décimé, les Gamyo ne sont plus en mesure de jouer chaque match à fond. Vendredi dernier, ils ont réussi à accrocher Bordeaux avant de s’incliner sur la fin en payant de leur personne : trois blessés supplémentaires dont le gardien titulaire Andrej Hocevar sont allés remplir une infirmerie déjà conséquente. La suite était prévisible : ils sont allés s’incliner dimanche à Morzine dans une rencontre capitale, n’étant plus capables de suivre le rythme après la mi-match. Les Gamyo doivent à tout prix empêcher ce scénario de se reproduire cette semaine : ils ont obligation de gagner vendredi à Dijon, alors rien ne sert de trop s’épuiser face à un adversaire inabordable comme le champion de France en titre…
En plus des six absents pour blessures, Bradley Gratton a pris la décision d’écarter la dernière recrue spinalienne Keven Veilleux de son effectif. Les Gamyo vont tout de même aborder le match pour tenter d’en ramener quelque chose, mais les Dragons vont très vite les ramener à la raison !
Arbitres : M. Fabre assisté de MM. Margry et Geoffroy
Buts : Epinal : 02.49 Pierre-Charles Hordelalay (ass Vojtech Kloz et Matthieu Le Blond) ; 25.53 Maxime Martin (ass Gasper Susanj et Dominik Fujerik) ; 42.46 Dominik Fujerik (ass Danick Bouchard et Maxime Martin) Rouen : ; 03.11 Loïc Lamperier (ass François-Pierre Guenette et Dan Koudys) ; 10.46 Marc-André Thinel (ass Adam Miller et Sacha Treille) ; 11.57 Aurélien Dorey (ass Matt Hussey et Loïc Lamperier) ; 15.13 François-Pierre Guenette (ass Loïc Lamperier) ; 17.01 Sacha Treille (ass Marc-André Thinel et Adam Miller) ; 18.05 Joris Bedin (ass Marc-André Thinel et Patrick Coulombe) ; 23.30 Olivier Dame-Malka (ass Joris Bedin et Matt Hussey) ; 36.22 Sacha Treille (ass Adam Miller et Yorick Treille) ; 39.36 Patrick Coulombe (ass Adam Miller et Loïc Lamperier)
Pénalités
51 minutes dont 10 à Scalzo et 5+20 à Hordelalay contre Epinal
20 minutes dont 10 à Perret contre Rouen
De pire en pire
Poissompré commence à s’habituer aux premières périodes catastrophiques de son équipe :
3-1 pour Nice après 20 minutes, 4-1 pour Bordeaux et une addition qui sera encore plus salé face à Rouen !
D’entrée de jeu, les Dragons mettent en marche le rouleau compresseur et Savoye se démène déjà devant le filet spinalien. Pourtant, les Gamyo vont ouvrir le score à la suite d’une longue relance de Kloz qui trouve Hordelalay. Le capitaine spinalien se retrouve seul face à Sabourin et l’ajuste dans son exercice favori (2’49, 1-0).
La joie est de très courte durée pour Epinal : une poignée de seconde plus tard, Guenette glisse le palet entre les jambes de Savoye. Le but n'est finalement pas validé car l’arbitre considère que le gardien spinalien a été poussé. Ce n’est que partie remise pour les Dragons qui égalisent dès l’engagement qui suit par l’intermédiaire de Lampérier (3’11, 1-1).
Photographe : Célian Steiner
Il serait vain de décrire toutes les occasions des Dragons sur ce premier tiers tant elles sont nombreuses. Sur ce premier acte uniquement, les Rouennais vont cadrer 26 tirs, profitant d’une défense spinalienne sur les genoux et souvent en grande difficulté à sortir le palet de sa zone. Savoye va résister jusqu’à la moitié du tiers avant de laisser le palet rentrer à nouveau dans ses filets. Thinel donne l’avantage aux Dragons d’un tir croisé après s’être promené au milieu d’une défense apathique (10’46, 1-2).
Au contraire de son homologue, Sabourin n’est pas surchargé de travail : face à Fujerik, il réalise son seul arrêt de la première période ! Savoye est par contre impuissant sur le shoot de Dorey depuis le cercle d’engagement après plusieurs petites alertes (11’53, 1-3).
Rouen a désormais deux buts d’avance et semble déjà hors de portée des Spinaliens… d’autant plus que le festival est loin de s’arrêter !
Soudek se montre dangereux dans la zone rouennaise mais il tire trop haut. Il bénéficie rapidement d’une nouvelle opportunité mais stoppée par un coup de sifflet pour signaler un accrochage d’Hordelalay (13’32). Il s’agit de la première pénalité du match, rapidement suivie de la seconde infligée sévèrement à Scalzo pour une charge sur Sacha Treille (14’37). A deux de moins, les Spinaliens vont vite encaisser un quatrième but : Guenette est en position de passeur sur la droite du but mais il tente et réussit tout de même le tir dans un angle très fermé (15’17, 1-4).
Le silence règne dans la patinoire, on entend même le bruit des patins sur la glace. Le calvaire d’Epinal se poursuit à la suite d’un engagement en zone défensive, Thinel s’avance jusqu’au premier poteau et sert Sacha Treille qui n’a plus qu’à pousser le palet dans le but ouvert (17’01, 1-5).
Une nouvelle pénalité infligée à Rapenne pour un accrochage sur Sacha Treille (17’48) permet aux Dragons d’enfoncer à nouveau le clou : Bedin marque d’un lancer lointain dévié par un Spinalien dans son propre but (18’05, 1-6).
En fin de tiers, Cacciotti récolte la quatrième pénalité d’Epinal pour avoir fait trébucher Hussey (18’51). En infériorité, Hordelalay a une occasion de partir à nouveau en break mais il est stoppé par Langlais.
Le score en restera là et il apparait clairement qu’après vingt minutes, Rouen a déjà match gagné. Le score est sans appel et tout à fait mérité : les Dragons ont cadré 24 tirs de plus qu’Epinal en un seul tiers ! Les deux équipes vont alors gérer une fin de match qui ne s’annonce pas des plus intéressantes…
Tirs cadrés : 2 pour Epinal, 26 pour Rouen. Rouen déroule
Yorick Treille manque d’un rien de glisser le palet entre les jambes de Savoye tandis que Fujerik et Hordelalay obligent Sabourin à réaliser plus d’arrêt en l’espace d’une minute que dans le premier tiers complet. N’ayant plus d’espoir, Bradley Gratton offre au jeune Julien Vogt l’opportunité d’effectuer ses premières rotations. L’attaquant U20 a été régulièrement inscrit sur les feuilles de match pour respecter la règle des JFL mais il monte pour la première fois sur la glace en Ligue Magnus. Il verra ainsi le lancer lointain de Dame-Malka finir dans le but bien que touché par la botte de Savoye (23’30, 1-7).
Sur une nouvelle action très chaude de Rouen, Maxime Martin est contraint de se servir de la main pour empêcher le palet de franchir la ligne de but. Il concède ainsi un tir de pénalité à Chakiachvili (24’00) mais l’international tricolore est trop gourmand face à Savoye et perd le palet.
Cet échec relance les Spinaliens qui vont moins souffrir pendant quelques minutes. Leurs incursions en zone offensives se font plus longues même si les tirs sont peu cadrés. Maxime Martin va tout de même réduire le score en se faisant oublier par la défense, trouvé par Susanj face au but grand ouvert (25’57, 2-7).
Photographe : Célian Steiner
Cette bonne période spinalienne pourrait se prolonger suite à l’accrochage de Lampérier sur Susanj (28’09) et le premier power-play spinalien mais les Gamyo manquent une fois de plus de se faire surprendre en supériorité : Colotti vole le palet à Mulle sur la ligne bleue mais Savoye va parvenir à rattraper le coup en duel face à Raux. Le gardien spinalien semble plus à l’aise depuis le penalty manqué et n’hésite pas à sortir de son but pour dégager le palet à la crosse et priver Lampérier d’un break. Dans l’autre cage, Sabourin cède sa place à Papillon (31’18), la rencontre ne présentant plus d’enjeu et l’ancien gardien NHL ayant déjà encaissé deux buts en seulement huit tirs.
Papillon peut s’échauffer grâce aux lancers lointains de Rapenne et Scalzo. Il gèle ensuite le palet devant Fujerik sur une action plus dangereuse. Rouen laisse Epinal faire le jeu et la rencontre se dérouler, occasionnant une baisse de concentration qu’un surnombre vient sanctionner (33’50). Raux surprend une nouvelle fois les Gamyo en supériorité et s’offre un nouveau break qui finit cette dois dans le filet extérieur. De rage, il envoie sa crosse dans la balustrade. Le jeu reprend à quatre contre quatre quand Hordelalay fait trébucher Colotti, qui regagne péniblement le banc (34’53). Après être revenu au complet, Rouen va marquer un but improbable : après un tour de cage, Sacha Treille envoie le palet devant la cage et il est dévié au fond des filets par un défenseur spinalien (37’22, 2-8).
Colotti est revenu sur la glace mais se déséquipera avant le troisième tiers. Il écope également d’une prison (37’37). Fujerik se démène mais le power-play spinalien reste très pauvre. Après un tir de Bouchard contré, Rouen se procure un contre joué à trois contre deux, Coulombe le conclut d’un tir plein axe qui fait mouche (39’36, 2-9).Il s’agit du cinquième but encaissé en supériorité par Epinal depuis l’arrivée de Gratton comme coach…
Lors de ce second acte, Rouen a laissé plus de champ aux Spinaliens mais a tout de même porté son avance à sept buts.
Tirs cadrés : 12 pour Epinal, 10 pour Rouen. Place à la jeunesse
Koudys tire le premier et Epinal contre par l’intermédiaire d’Hordelalay. Après ses premières rotations aux second tiers, Vogt est de plus en plus présent sur la glace et n’hésite pas à tenir tête à Coulombe en zone offensive. Après un essai de Treille dégagé par Susanj, les Gamyo réduissent le score par un débordement de Bouchard et Fujerik qui glisse le palet dans un trou de souris (42’36, 3-9).
Photographe : Célian Steiner
La partie est plus équilibrée même si la défense spinalienne commet beaucoup d’erreurs. Les Gamyo ratent une nouvelle opportunité quand Mulle touche le poteau, bien décalé par Bouchard. Le match va prendre une tournure plus belliqueuse avec une charge appuyée d’Hordelalay sur Coulombe. Le capitaine spinalien est énervé par plusieurs contacts non sifflés en faveur de son équipe et une charge qu’il a lui-même reçue quelques secondes auparavant.
Une première bagarre éclate et le Spinalien est expulsé pour la charge, laissant son équipe à un de moins pendant cinq minutes pleines (47’11). Au vu du déroulement du match, la décision est extrêmement sévère pour Epinal qui va pourtant bien résister. Les esprits ne sont pas calmés et une nouvelle bagarre éclate quand Perret fait trébucher Scalzo devant son but (48’25). Les deux joueurs récoltent 2+2+10 minutes et voient leur match terminé. Epinal va devoir finir la rencontre avec encore un défenseur de moins…
Rouen continue d’arroser Savoye qui réalise un très bel arrêt en revenant placer sa jambière au dernier moment devant Lampérier décalé au second poteau.
L’arbitre pénalise encore Epinal très sévèrement, envoyant Cacciotti en prison pour un léger accrochage (51’16). Rouen joue pendant 55 secondes en double supériorité et arrose encore plus Savoye qui résiste. Après un tir manqué de Coulombe, Epinal récupère un homme de plus puis après un premier essai de Dame-Malka trop haut et un second qui finit dans la mitaine de Savoye, la pénalité prend fin. Epinal a résisté plus de six minutes en infériorité sans s’incliner.
A ce moment, Gratton décide de faire rentrer Isaac Charpentier dans la cage à la place de Savoye. Appelé en équipe Magnus quand un des deux gardiens est indisponible, le jeune Spinalien monte également sur la glace pour la première fois dans l’élite française (53’11). La jeunesse spinalienne est au pouvoir lors de ces dernières minutes.
Vogt, qui n’a pas encore la vitesse et la technique de ces aînés se fait remarquer en montrant plus d’envie. Après s’être à nouveau joué de Coulombe dans le coin de la patinoire, il manque d’un rien le but ouvert du revers alors que Papillon lui avait concédé un rebond. L’histoire aurait été belle ! Les deux jeunes livrent une belle prestation et Vogt bénéficie d’un très gros temps de jeu dans les dernières minutes. Charpentier est quant à lui peu sollicité mais réalise tout de même l’arrêt de la jambière face à Miller.
Tirs cadrés : 10 pour Epinal, 19 pour Rouen.
Le scénario de la rencontre était prévisible : Rouen est rentré de façon tonitruante dans le match pour obliger les Gamyo à abdiquer rapidement et ainsi pouvoir gérer tranquillement la fin du match. On ne peut pas tirer de conclusion de ce match au vu des circonstances : les sept absences spinaliennes ont empêché Epinal de figurer correctement. Le score est très sévère mais logique. Savoye a encaissé les neuf buts Rouennais mais on peut difficilement le blâmer avec une défense aussi réduite qui a laissé les Dragons tirer à 54 reprises sur l’ensemble du match…
Au moins, ce match aura permis à deux jeunes formés à Epinal de découvrir la Ligue Magnus, Isaac Charpentier et Julien Vogt. Au vu de leur prestation et de leur attitude, c’était amplement mérité.
Au classement, les places restent inchangées : Rouen est deuxième avec cinq points de retard sur le leader gapençais mais seulement un d’avance sur ses poursuivants Bordeaux et Grenoble. Ils recevront d’ailleurs Bordeaux vendredi à l’Ile Lacroix. Epinal garde également un point d’avance sur Nice. Ils iront jouer vendredi à Dijon un match beaucoup plus important que celui-ci, qu’ils doivent absolument gagner pour espérer garder leur huitième place.
Merci JDU pour le message de soutien... C'est très difficile cette saison avec, en plus une infirmerie qui ne désemplit pas depuis le début du championnat et 94 mn de pénalités sifflées contre nous en deux matches (contre Chamonix/Morzine --> 43 contre 10 ; contre Rouen 51 contre 20). (Peut-être encore un record !) Certaines sont incontestables, d'autres moins. Des pénalités qui s'enchaînent sans nous laisser de répit avec une équipe déjà fragilisée, la fin du championnat ne présage rien de bon. Dur de se motiver cette année en tant que supporter...
JDU a écrit
le 25/01/2017 à 22:47
allez les spinaliens.
c'est juste une saison sans. il n'y pas si longtemps vous veniez chez nous, à gap, pour la finale. Revenez nous vite en forme, vos supporters le méritent... la bise.
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