Pour cette 3eme journée de championnat, les drakkars de Caen reçoivent l’étoile noire de Strasbourg. Entre des normands en quête d’un premier succès et des alsaciens qui veulent rester dans le haut du tableau, la lutte s’annonce âpre.
Arbitres : M. Mendlowictz ass M. Crégut et Smeeckaert
Buts : Caen : 06:37 Jonathan Duchesneau (ass Jérémie Romand et Erwan Pain) ; 46:23 Jérémie Romand (ass Erwan Pain) ; 51:02 Tommy Lafontaine (ass Samuel Gibbons) Strasbourg : ; 22:30 Elie Marcos (ass Maxime Mallette) ; 27:25 Pierre-Antoine Devin (ass Lionel Tarantino) ; 33:01 Edouard Dufournet (ass David Striz) ; 66:38 Lionel Tarantino (ass Pasi Petriläinen)
Pénalités
14 minutes dont 10 à Pain contre Caen
20 minutes dont 10 à Tarantino contre Strasbourg
Il est 20 h quand Mr Mendlowictz, arbitre de la rencontre, lâche la rondelle sur le glaçon. Les deux équipes démarrent en fanfare cette partie. Malgré une légère domination des visiteurs, la première occasion est à mettre à l’actif de Pierre BENNET qui voit son tir détourné par le gardien. Mais la réponse ne se fait pas attendre par le biais de Devin bien servi par Dufournet. Toujours invaincus en ce début de saison les Strasbourgeois prennent, au fil des minutes, le meilleur sur leur adversaire. Cela reste cependant stérile. Les drakkars s’appliquent à bien défendre et procèdent essentiellement par des attaques rapides pour mettre le danger devant la cage.
Cette partie est rythmée, le palet circule rapidement d’un camp à l’autre, jusqu’à cette interception d’Antoine Vigier, au niveau de la ligne médiane. Le défenseur caennais trouve appui avec Duchesneau qui décale Jérémie Romand. Celui-ci ne peut shooter, mais l’action est suivi par l’attaquant canadien de Caen qui d’un tir en demi-tour fusille le portier de Strasbourg.(1-0 à 6’37).
Photographe : Christine Mussier
La réaction adverse ne se fait pas attendre et c’est le duo Marcos-Dufournet qui met à mal la défense caennaise. Il faut toute la vigilance de Clément Fouquerel pour préserver cette avance. Les intentions strasbourgeoises sont bien présentes, mais la conclusion n’est pas au rendez vous. Cette révolte strasbourgeoise est de courte durée. Le match perd en intensité. Les caennais, bien organisés et solides défensivement ne laissent peu d’occasions à leur adversaire. Les drakkars vont même profiter d’une supériorité numérique pour repartir de l’avant.
La seule opportunité des drakkars sera un tir trop croisé de Romand puisque son coéquipier Aziz Baazzi va rejoindre à son tour le banc des pénalités pour une charge contre la bande. A quatre contre quatre, les espaces sont bien là mais très mal exploités par les deux formations. Juste une accélération de Devin qui trouve une nouvelle fois Dufournet dont son tir va heurter le poteau du portier caennais qui semblait battu. La réussite est normande. Par contre, cette action a le don de réveiller les visiteurs. Les Strasbourgeois relèvent la tête et c’est Cayer qui montre l’exemple avec une frappe limpide qui termine dans la mitaine du gardien. C’est ensuite Cibula de mettre à contribution le jeune portier caennais. La fin de ce tiers voit la rencontre s’emballer timidement grâce à un jeu plus rapide et plus fluide des visiteurs. Les situations dangereuses se succèdent devant la cage normande avec maintenant Burgert puis Lehtisalo mais à chaque fois Clément s’interpose avec autorité. Défensivement cette équipe des drakkars montre une belle leçon de courage. Et elle va rentrer aux vestiaires avec ce but d’avance.
Strasbourg entame ce deuxième tiers comme ils avaient terminé le premier. C’est à dire pied au plancher. Et leur travail est récompensé à la suite une grosse frappe de Maxime Mallette depuis la bleue qui termine dans la crosse de Marcos seul devant le gardien. Et en deux temps, l’attaquant de l’étoile noire expédie la rondelle au fond des filets pour l’égalisation (1-1 à 22’30).
Photographe : Christine Mussier
Revigorés par ce but, les Strasbourgeois repartent à l’assaut du but normand avec un lancer de Cayer mais ces visiteurs ne sont pas à l’abri d’un contre comme sur ce slalom de Duschesneau qui élimine trois joueurs avant de voir son tir se dérober au dessus de la cage. Malgré cette occasion, ce sont bien les joueurs de Daniel Bourdages qui ont pris le commandement des opérations. Plus précis, plus percutant et avec une intensité de jeu plus forte, la défense caennais va être une nouvelle fois prise en défaut par cette équipe de Strasbourg. Tommy Lafontaine remonte rapidement le palet et essaie de l’envoyer au fond mais c’est intercepté par Tarantino. Celui-ci trouve Devin, qui vient de sortir du banc, Il franchit la ligne bleue et décoche une grosse frappe croisée hors de portée du gardien (1-2 à 27’25).
Les locaux tentent de réagir, mais cela se fait trop mollement. Le match s’équilibre même si les meilleures occasions sont une nouvelle fois pour les visiteurs. Les joueurs de l’étoile noire sont montre plus volontaires, solidaires et entreprenants. Ils ne laissent aucune chance à leur adversaire et profitent de la moindre erreur. BAAZZI se fait subtiliser le palet en zone neutre et c’est de tout de suite un deux contre un qui se profile. Striz accélère et décale pour Dufournet. L’attaquant strasbourgeois contrôle la rondelle et d’un tir précis inscrit le troisième but (1-3 à 33’01).
Le score s’est vite alourdi et cela permet maintenant aux Strasbourgeois de se relâcher. Les drakkars montrent enfin un peu d’orgueil en cette fin de tiers. Avec de la détermination et de l'enthousiasme, les possibilités de buts se multiplient. Les caennais vont profiter d’une double supériorité numérique pour se montrer encore plus dangereux avec des lancers de Romand puis d’Urpo et de Duchesneau mais c’est sur ce score de 3 à 1 que se terminent ce deuxième tiers.
Les Normands reviennent sur la glace avec un leitmotiv d’égaliser. Caen se rue donc à l’attaque, dés l’entame de ce dernier tiers pour profiter des quelques secondes restantes dans ce power-play. Mais, les joueurs de Bertrand Pousse se montrent trop maladroits dans leur passe, par contre ils ne lâchent plus rien. Ils vont preuve d’initiative avec de belles combinaisons et des tirs de Gibbons, Cunningham.
Même en infériorité, les drakkars dominent leur sujet surtout que les visiteurs semblent refuser le jeu et ne prennent aucun risque. Sur un bon pressing d’Erwan Pain, celui-ci récupère le palet et joue avec Romand. L’attaquant caennais envoie au fond, mais Pain s’arrache pour gagner la rondelle et sous cette pression le portier effectue un mauvais dégagement qui arrive dans la crosse de Romand. L’ancien rouennais élimine deux joueurs et glisse le palet sous les bottes du portier (2-3 à 46’23) {4-5}.
Photographe : Christine Mussier
Cela fait du bien au moral des drakkars. Remis en selle, les joueurs de Caen se montrent de plus en plus menaçant si bien que l’adversaire se met à la faute. La première supériorité ne donnera rien, les bas-Normands confondent vitesse et précipitation. Par contre, quelques instants plus tard profitant à nouveau d’un joueur de plus, les Caennais se révèlent plus patients avec une bonne circulation du palet. La rondelle voyage de joueur en joueur en faisant le tour de la cage jusqu’à Gibbons qui décale son compatriote Lafontaine à la bleue. Le défenseur des drakkars d’un tir puissant trompe la vigilance de Hiadlovsky (3-3 à 51’02) {5-4}.
La concrétisation de leurs efforts est finalement arrivée et récompensée par cette égalisation. Malheureusement pour les drakkars Erwan Pain se voit infliger dix minutes de méconduites pour avoir trop parlé avec l’officiel de la rencontre.
Les locaux cherchent leur deuxième souffle tandis qu’en face on essaie de repartir de l’avant obligeant la défense normand à se recroqueviller devant Fouquerel et de balancer le palet au fond de la glace. Ce n’est pas les lancers de Lehtisalo ou de Petrilainen en fin de match qui mettent en difficulté le portier caennais.
Et c’est sur ce score de parité que se termine le temps réglementaire.
Auteur d’un excellent dernier tiers, les drakkars de Caen qui décrochent la prolongation, mais surtout la certitude d’avoir un point au classement général.
Prolongation :
Lors de cette prolongation, les deux formations se répondent du tac au tac puisqu’ à quatre contre quatre les espaces sont plus larges. Cette prolongation est vraiment palpitante. Certes pas forcément parfaite dans la qualité de jeu mais pourvu d’un tempo soutenu sans le moindre temps mort. Et à ce petit jeu, les visiteurs sont plus malins et plus adroits. Sur une remontée rapide de Petrilainen, plein axe,celui-ci fixe l’unique défenseur normand avant de servir Tarantino sur sa droite. L’attaquant strasbourgeois arrive à loger la rondelle dans le but entre le poteau et la mitaine de Clément Fouquerel. ( 3-4 à 66’38).
Victoire de l’étoile noire de Strasbourg qui reste invaincu dans ce championnat.