Les joueurs du Gamyo d’Épinal et ceux des Lions de Lyon se rencontrent pour la 3ème fois cette saison. Pour les Vosgiens, c’est la dernière occasion en avant les playoff de remporter une victoire contre les rhodaniens. L’enjeu pour les visiteurs sur la patinoire Charlemagne est surtout de marquer des points et de prendre le plus d’avance possible sur les poursuivants au classement. En effet, le scenario dans lequel le Gamyo échappe au playdown se dessine de plus en plus clairement mais n’est pas garanti. Pour les Lyonnais, assurés de figurer en playoff, l’objectif est de renforcer la confiance et de figurer au plus proche de la tête du classement afin d’essayer de se faciliter la vie en phase finale.
Arbitres : M. Hauchart assisté de MM. Margry et Geoffroy
Buts : Lyon : 16.18 Arturs Mickevics (ass Scoot Fleming et Roland Kaspitz) ; 18.43 Gregor Koblar ; 38.29 Samuel Takac (ass Miks Lipsberg et Roland Kaspitz) ; 58.29 Samuel Takac (ass Arturs Mickevics et Dominik Kramar) Epinal : ; 33.11 Robin Soudek (ass Tomas Kloucek et Matthieu Le Blond)
Pénalités
6 minutes contre Lyon
43 minutes dont 5+20 à Veilleux et 10 à Kloucek contre Epinal
Photographe : Emmanuel Lavocat (Archives)
Dès l’engagement se sont les joueurs d’Épinal qui mettent le plus de cœur à l’ouvrage. En à peine plus d’une minute, ils se procurent 2 belles occasions. Lyon est dominé et ajuste son jeu pour annihiler les attaques Vosgiennes. Ainsi, le nombre de tirs du Gamyo va se réduire. Gutierrez, après avoir coupé une passe, va tout de même engager un duel depuis le slot avec le gardien Lyonnais, Pintaric. Ce dernier est le plus rapide à dégainer la jambière (7:39).
Les occasions les plus franches restent pour Épinal jusqu’à ce que Veilleux, d’un coup de coude, donne la première supériorité du match à Lyon (11:13). Le jeu lyonnais est précis, avec peu de tirs mais qui pousse Hocevar dans ses retranchements. Podilipnik s’illustre avec une frappe puissante de la bleue mais il ne trouve que le bouclier spinalien (12:06).
Mais de retour à égalité, les Lyonnais doivent à nouveau subir les attaques et passent près d’encaisser un but (15:28). La contre-attaque est tout aussi dangereuse et Susanj ne trouve pas d’autre solution que de faire trébucher Michel pour écarter le danger (15:44).
Pour leur 2ème supériorité, les Lions reprennent là où ils avaient fini et se positionnent dangereusement autour de la cage du Gamyo. Cette fois, le bloc défensif est trop statique et ne joue ni l’homme, ni le palet. Mickevics en embuscade au bas du cercle envoi un passe de Fleming au fond du filet, prenant le gardien à contre-pied. (But à 16:18, score 1-0).
Après ce but encaissé, les Spinaliens perdent un peu de tonus et Koblar profite d’une bévue en zone défensive pour donner 2 buts d’avance aux Lyonnais. Il glisse le palet adroitement sous Hocevar avant d’exulter ( But à 18:43, score 2-0).
Le tiers se finit sur ce score avantageux pour des locaux qui n’auront certainement pas maîtrisé de bout en bout mais qui ont su profiter des opportunités données par le Gamyo.
Photographe : Emmanuel Lavocat (Archives)
Une fois n’est pas coutume, le Gamyo entame le tiers suivant avec le couteau entre les dents. Leur jeu est fluide et rapide. Le capitaine, Hordelalay, montre l ‘exemple et va déranger le gardien des Lions. Le jeu est plus ouvert qu’en première période. Gutierrez puis Bouchard , tour à tour, butent sur le gardien des Lions. Les Spinaliens se permettent une longue phase de possession en zone offensive et mettent une pression importante sur le système lyonnais. Pourtant, il n’y a pas de but durant ce jeu engagé et de qualité.
Avant la moitié du tiers, les Lyonnais rendent la pareille au Gamyo et cernent Hocevar. Les Vosgiens passent 2 minutes en défense mais ne cèdent pas non plus.
L’intention de ne pas laisser filer ce match est claire. Lorsque les Spinaliens marquent sur un rebond gag ce n’est que la récompense d’une période bien menée. En effet, Robin Soudek frappe de loin dans l’axe, quelques centimètres hors cadre. Le palet rebondi, perpendiculaire à la bande, puis ricoche sur le patin du gardien au fond de la cage lyonnaise (But à 33:11, score 2-1).
Le Gamyo est relancé et reprend avec plus de fougue. Ainsi, les Lions ne profitent pas de leur supériorité pour attitude anti-sportive (34:12), entrants à peine dans le zone offensive, puis subissent le retour à égalité. Ensuite, Guiterrez et Sabatier sont tout proche de l’égalisation. Mais, surprise, à l’approche de la fin du tiers, les défenseurs spinaliens se font dépasser par le jeu Lyonnais et Hocevar par le slapshot de Takac à la ligne bleue (But à 38:29, score 3-1).
Les Vosgiens contrent et tentent leur chance, mais Pintaric arrête les frappes avec brio. La 2ème période a été équilibrée. Elle a vu les Lyonnais bien gérer leur avance malgré une équipe spinalienne entreprenante et en recherche de solutions pour tromper la défense et le gardien.
Photographe : Emmanuel Lavocat (Archives)
Le rythme du début de 3ème tiers est plus faible. L’intensité est en dessous du reste du match. Du coup, les Lyonnais dominent et se créent des opportunités qu’Hocevar s’emploie à repousser.
Soudek est puni pour crosse haute (46:01) et met les Lions dans une meilleure position. Mickevics frappe lourdement (46:31 puis 47:11) puis Fleming tente sa chance dans le trafic devant l’enceinte du gardien d’Épinal (46:41 et 47 :06). Hocevar fait un travail énorme pour empêcher son équipe de sombrer. Cette énergie il la transmet à son équipe, car on ressent un regain chez les Vosgien après la pénalité et l’orage passés. Ils obtiennent même un premier powerplay (50:29), que les Lyonnais contrôlent plutôt bien jusqu’à ce que Custosse prennent 2’ pour retenir et 2’ pour dureté après une explication avec Cacciotti (52:10). 7
19 secondes à 3 contre 5 puis 3 minutes 41 avec un homme de plus, pour un total de 5 minute 40 supériorité, ne suffisent pas à réduire l’écart. Les Lions provoquent même un tir de pénalité grâce à une échappée de Takac. Hocevar remporte l’affrontement mais le palet passe près de la ligne de but. La fin de la pénalité et le reste du match frustrent les joueurs du Gamyo. L’entraîneur, Gratton, demande un temps mort à 1’19 de la fin du match mais ce sera pour prendre un but en cage vide (But à 59:18, score 4-1).
Les dernières secondes se terminent sur des altercations malheureuses mais sans gravité entre les joueurs de Lions et les plus gros bras d’Épinal. Sur la glace et dans les esprits, les Lions ont dominé ce tiers.
Le score est sévère pour les joueurs d’Épinal qui n’ont pas trouvé la recette pour battre les Lyonnais cette saison. Le collectif joue un jeu fluide, capable de porter des attaques rapides mais aussi de jouer placé en zone offensive. Les défenseurs Spinaliens auront été solides, mais pas toujours assez mobiles pour bloquer les attaquants Lyonnais. Les Lions savent qu’il peuvent s’appuyer sur un gardien de haut niveau, ce qui leur procure une assurance importante dans les matchs comme celui-ci.
Réactions d’après match
Romain Gutierrez, Attaquant du Gamyo
HH : Quelle est votre retour sur ce match ? RG : Une belle entame de match. Les 15 premières minutes, on a été capable de jouer au hockey, de donner un peu de mal à Lyon. On prend un but en piqué, malheureusement, on prend beaucoup de pénalités un peu stupides. Ils ressortent de là avec 2 à 0, fin de tiers difficile, donc. On revient à 2-1 et en fin de 2ème période on craque et on en prend un autre. Donc l’écart se creuse et après je pense que le 3ème tiers ça a été 50-50 même si on a essayé d’aller chercher un 2ème but en sortant notre gardien, malheureusement on a pris un 4ème but.
HH : C’est un dernier tiers où vous avez peut-être moins d’énergie, en tout cas au début. Puis vous en avez retrouvé, dans l’adversité, en tuant l’infériorité. Est-ce que cela ressemble au rythme de la saison ? RG : Je pense que ce rythme résume bien notre saison, pour l’instant on est dans les playoffs, mais ce n’est pas le plus beau hockey que l’on puisse faire. On cherche des solutions, on va travailler encore un peu plus pour atteindre au moins ces playoffs. Après si on fait les playoffs, on fera le point à ce moment là, mais pour l’instant on se concentre surtout sur les prochains matches. Là, on aurait pu tuer le match à 5 contre 3 mais on ne l’a pas fait. C’est sur ce genre de petits détails qu’il faut travailler. On n’a pas été assez bon, ces derniers matchs, sur le powerplay, sur le piqué, on a du mal aussi a ne pas prendre de but. C’est difficile, après, mentalement, de retrouver les ressources mais cela fait partie du sport. C’est ça qui fait la beauté du hockey aussi, c’est qu’il faut être bon un peu partout et sur ces infériorités et supériorités, on est pas là pour le moment. On devrait l’être sur les 3 prochains matchs qui nous restent car on sait très bien que derrière c’est la course aux points et pour nous aussi, donc si on ne veut pas faire les playdowns il va falloir se bouger. Mitja Sivic, Entraîneur des Lions
HH : Quelle est votre avis sur le match ? MS : Après la défaite contre Grenoble, on voulait faire une bonne prestation tout de suite. Particulièrement avant la trêve, c’est bon pour les joueurs, le moral, l’esprit de finir fort et de prendre 3 points. Je pense que, dans l’ensemble, nous avons été une meilleure équipe, nous avons créé de meilleures occasions de buts. Quand nous avons eu ces occasions nous les avons mis au fond du filet. Ils ont eu leurs chances aussi, mais nous avons eu plus d’occasions de qualité qu’eux. Je pense que nous étions mieux préparé et que la victoire est méritée.
HH : On voit que c’est un match dans lequel il y a eu de plus en plus d’intensité et aussi à la fin beaucoup de contacts et de combats physiques. Que pensez-vous de cela ? MS : Sur la physicalité du match ou bien la fin du match ?
HH : Sur les deux. MS : Le jeu physique c’est bon, plus on s’approche des playoffs, plus on va voir du hockey comme cela, physique, fort. C’est bon, c’est OK dans le match qu’il y ai des contacts, des mises en échecs. Pas de problème. Par contre ce qu’il s’est passé à la fin, je pense que c’est un mauvais spectacle, ça n’appartient pas au hockey. Quand il y a 4 -1, à 20 secondes de la fin, tu ne demandes pas à des joueurs d’aller sur les adversaires, de les charger par derrière et de les frapper au visage. Je pense que c’est irrespectueux envers nous et personnellement je ne pourrais jamais faire cela car je me sentirais un lâche. Tu jettes les gants quand c’est le moment de les jeter, pas quand c’est 4 à 1 et que tout est fini. Cette attitude montre un manque de courage.