La patinoire pôle sud à guichet fermé ce soir et la Coupe de France bien visible étaient autant d'éléments sympathiques pour une soirée opposant deux équipes aux situations contrastées. Côté grenoblois, la nécessité de l'emporter pour préserver la troisième place et pouvoir rejoindre Rouen qui accueille Gap lors de la dernière journée laissait supposer un match plein. Pour Nice en revanche, qui ne pouvait plus éviter la poule de relégation et dont seul les points pris face à des adversaires directs comptaient désormais, l'enjeu était moins évident.
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Photographe : Laurent Lardière |
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Lever de rideau
Grenoble, Coupe au balcon et public au diapason attaque pied au plancher. Après quelques amorces qui interrogent sur le placement défensif des aigles, une première pénalité contre les niçois va débloquer le score et questionner sur l'hypothèse d'une valise.
A 2'15, Bisaillon lance à la bleue et le palet dévié par Kuralt trompe Charton. (1-0)
L'impression d'une hiérarchie bien établie persiste lorsque le jeu de puissance des aigles ne produit strictement rien dans les minutes suivantes.
Les minutes passent avec une rencontre au rythme assez lent, pas désagréable à suivre, mais qui avouons le sera rapidement oubliée. Grenoble manque cruellement de finition et même de tirs cadrés, proposant une prestation qui décline au fil des minutes
A
11', Hardy dont ce n'était pas la soirée fait une relance de derrière sa cage sur Misura plein axe qui fait des misères à la lucarne de Bonvalot. (1-1)
La fin de période assez équilibrée autorise l'hypothèse de visiteurs susceptibles de poser certains problèmes, et après un ultime tour de cage de Romand qui croit avoir marqué à tort selon les arbitres dont nous partagerons l'avis, les deux formations rentrent au vestiaire pour ce qui restera comme un aimable lever de rideau caractérisé par un certain manque d'engagement grenoblois (voir tirs cadrés ci-dessous)
Tirs 3/8 Nice
Engagements 10/7 grenoble
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Photographe : Laurent Lardière |
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Vif du sujet
Sans doute réveillé par l'encadrement qui avait sans doute vu le nombre de tirs et le score, Grenoble reprend avec de meilleures intentions.
Après l'habituelle pause de fixation de cage qui paraît devoir devenir une tradition dont nous nous passerions volontiers à Pôle-Sud, Grenoble va accélérer durant les minutes suivantes et prendre le large assez logiquement.
A 25'24, Favarin en attaque/défense trouve une superbe passe pour Baazzi à 45° environ de l'axe de la cage, et le défenseur grenoblois paraît feinter avant de lever son palet au dessus de Charton déjà couché. Un très joli but qui semble presque lancer véritablement la soirée. (2-1)
Alors que Grenoble domine sans donner l'impression de forcer vraiment, Scolari lance à la bleue et trouve une belle lucarne à 27'31. (3-1)
Quelques réactions des visiteurs voient Lachany qui redémarre trouver la mitaine de Bonvalot, avant que Bejarus et Misura ne voient leurs tentatives repoussées.
Grenoble joue plus collectivement et va proposer plusieurs attaques placées qui vont durer de longues minutes.
A 37'50, Hardy très énervé s'en va brailler devant le banc de Nice, et malgré un temps mort demandé par le banc grenoblois sans doute destiné à calmer les affaires, le joueur prend logiquement 10' totalement inutiles.
Tirs 14/8 Grenoble
Engagements 12/11 Grenoble
Grenoble sans forcer
En l'absence de Trabichet qui n'a pas rejoué après quelques passages sur la glace en début de rencontre (blessure probable dont nous n'avons pas le détail), la période reprend par une pénalité grenobloise qui ne permet pas à Nice de revenir malgré un jeu de puissance plus propre qu'en début de rencontre.
Une nouvelle pénalité infligée aux visiteurs va permettre à Chouinard de claquer un but pas très éloigné de celui décisif à Bercy, Grenoble paraissant à 48'38 totalement hors d'atteinte. (4-1)
Nice qui essaye toujours va être récompensé par un lancer d'Aubert à la bleue à 50'11, le but lui étant curieusement attribué malgré une évidente déviation d'un partenaire? (4-2)
Un accrochage Texier Hamrak logiquement non sanctionné à 54', et deux pénalités contre Nice marqueront la fin de rencontre, avec côté niçois un duel perdu après une nouvelle erreur d'Hardy parti à l'assault sans couverture derrière à 58'20.
Tirs 13/8 Grenoble
Engagements 13/5 Grenoble
Il y a toujours quelque chose à dire...parait-il?
Nice a joué ce soir et mérite le respect, même si la confrontation n'a jamais semblé pouvoir tourner en sa faveur. Paraissant plus fatigués que Grenoble en fin de rencontre, les aigles ont montré qu'ils avaient ce soir les moyens de sauver leur tête en Magnus même s'il faudra batailler ferme contre leurs riveaux directs qui possèdent une expérience que n'ont pas les joueurs de coach Sutor.
A Grenoble, bien difficile de retirer des éléments de cette rencontre. On verra deux points négatifs avec la blessure potentielle de Trabichet et l'attitude d'un Hardy à qui il va vraiement falloir rappeller que son rôle premier est bien de défendre surtout en playoffs. Côté positif, avouons que Nice n'était pas un adversaire dangereux pour grenoble, ce qui n'avait rien d'évident après une victoire à Bercy pouvant être source de démobilisation et de dispersion. Si la première période est à oublier, la seconde a vu Grenoble proposer un jeu collectif très intéressant et débloquer comme par hasard à ce moment précis. La sérénité, logique après une victoire en coupe, paraît pouvoir être utilisée efficacement, et le classement sur le podium final étant acquis, on va pouvoir commencer à préparer les playoffs. Dans une patinoire qui devrait retrouver les guichets fermés pour les finales, Grenoble sera difficile à vaincre à domicile avec le danger pouvant vraiment venir de partout à l'image du but de Scolari ce soir.