LM : Les Gothiques ont toujours la tête sous l’eau
Face à une équipe de Gap travailleuse, les Amiénois ont subi un troisième revers consécutif en payant le prix fort leur inefficacité chronique. S’il n’y a pas encore le feu à la maison, il va vite falloir trouver le remède.
Arbitres : P. Dehaen assisté de D. Bliek, A.S. Boniface et C. Goncalves
Buts : Amiens : 12:51 Aziz Baazzi (ass Joey West) ; 46:00 Christopher Frederiksen (ass Jérémie Romand et Aziz Baazzi) Gap : ; 35:57 Bostjan Golicic (ass Julien Correia et Evan Mosey) ; 39:55 Julien Correia ; 52:23 Bostjan Golicic
Pénalités
6 minutes contre Amiens
18 minutes contre Gap
Photographe : Nicolas Leleu
C’est une lapalissade mais on ne peut pas gagner sans marquer de but. Ou si peu. Mardi soir, les Gothiques d’Amiens ont enregistré une troisième défaite en trois matches en dominant une bonne partie de la rencontre, les deux premiers tiers au moins, mais sans être suffisamment tranchants et surtout réalistes face à une équipe de Gap qui a bien joué le coup. Ce dont convenait l’entraîneur amiénois, Anthony Mortas : « Gap a sûrement travaillé un peu plus que nous et mérite sa victoire. De notre côté, on n’est pas verni non plus. On prend deux buts de tirs derrière notre cage, je n’ai jamais vu cela ». Pour autant le coach des Gothiques ne cache pas que la seule malchance n’explique pas tout : « Prendre des buts, c’est logique, le problème c’est que l’on n’en marque pas. Quatre buts en trois matches, ce n’est pas assez. »
Le public amiénois ne dira pas le contraire. Un public encore clairsemé car si le club d’Amiens avait étendu sa jauge public à 1800 spectateurs, il n’y en avait finalement à peine 1200. L’effet COVID agît visiblement négativement sur l’attractivité des Gothiques.
Photographe : Nicolas Leleu
Gothiques qui se présentaient sans leur dernière recrue le défenseur canadien Jérémy Beaudry, appelé à remplacer le Finlandais Haaranen, mais pas encore qualifié. Henri Corentin Buysse figurait par contre pour la première fois cette saison dans l’effectif même si la cage picarde était toujours tenue par Lucas Savoie.
Après leur deux premières sorties conclues par deux défaites, les Amiénois n’avaient pas d’autres choix que d’attaquer la rencontre pied au plancher. Mais s’ils dominaient les débats, en termes de maîtrise du palet, ils ne se montraient guère dangereux sur le but de Jimmy Darier. Et il fallut une prison gapençaise pour qu’ils trouvent la faille, grâce à Baazi qui convertissait en but, avec beaucoup de sang froid, une passe de West. Ce devait être le seul de la période, Gap ne réussissant pas à convertir une supériorité numérique alors que juste avant la fin du tiers Guillaume Leclerc manque le 2-0 après un service idéal de Fredericksen.
Dans le deuxième, les Amiénois continuaient à presser, dominaient mais ne marquaient pas. Un manque d’efficacité qu’ils allaient payer le prix fort. C’est d’abord Golicic qui d’un lancer limpide lors d’une supériorité numérique, égalisait. Et Julien Correia, déjà passeur sur le premier but, jetait un froid sur le Coliseum en donnant l’avantage à Gap, six secondes avant la fin de la période. Son lancer- ou sa passe - de la ligne de but amiénoise frappant l’arrière du patin de Savoye pour entrer dans le but.
À 2-1 à l’appel du troisième tiers, le spectre du match contre Cergy (défaite 3-2), huit jours plus tôt, planait au dessus de la tête des Gothiques.
Photographe : Nicolas Leleu
Et ce d’autant plus que ce but casquette avait visiblement laissé des traces dans les têtes amiénoises. Les Gothiques allaient en effet perdre leur hockey dans cette ultime période en enchaînant les maladresses et les mauvaises passes. Mais comme ils n’en étaient pas à un paradoxe près, ils réussissaient quand même, dans ces conditions, à égaliser, Frederiksen se trouvant au rebond d’un tir de Baazi. Toutefois ce but n’allait pas leur remettre la tête à l’endroit et à force de jouer avec le feu, ils allaient se brûler. Une mauvaise relance amiénoise amenait une cascade de tirs gapençais et c’est encore un improbable tir de la ligne de but de Golicic qui offrait aux Rapaces ce qui devait être le but vainqueur.
De quoi mettre les têtes amiénoises un peu plus sous l’eau. « Il ne faut pas rentrer dans une spirale négative, prévient Anthony Mortas, Il faut que l’on travaille et ça finira par tourner. Cela dit, le plus vite sera le mieux. »