En tête de la Magnus avec un match de plus que Rouen, Grenoble retrouvait ce soir une formation de bas de classement en la personne de Strasbourg. Si la victoire paraissait à portée de main, la question de l'écart et de l'impression laissée restait posée. Cependant, les grenoblois allaient très répidement répondre à ces questions dans une soirée vraiment à sens unique.

Grenoble pousse d’entrée et l’on sent la défensive strasbourgeoise est assez faible dès que l’adversaire accélère quelque peu.
 
De fait, à 4’34, Da Costa récupère un palet à la bleue et fixe bien la défense avant d’inscrire un joli but en angle bas. (1-0)
 
Un jeu de puissance grenoblois ne donne rien sinon plusieurs interventions de Hiadlowski qui semble davantage retarder l’échéance que véritablement remettre son équipe dans la rencontre.
 
Après un face à face intéressant mais manqué par Beylacq à 9’20, la poussée grenobloise se poursuit et c’est Fleury qui va inscrire un fort joli but en reprenant plein axe une belle passe de Champagne adressée de derrière la cage à 11’41. (2-0)
 
Un première pénalité grenobloise va permettre aux alsaciens de sortir la tête de l’eau et de proposer enfin quelques lancers qu’Horack repousse sans problème, les Brûleurs concédant une seconde pénalité qui ne s’avère pas plus productive que la première pour des visiteurs vraiment à la peine.
 
Quelques lancers et deux ou trois occasions franches plus tard pour les isérois, les deux équipes retournent au vestiaire avec l’impression d’un rencontre totalement à sens unique. En tribune presse, la seule question est de savoir si grenoble va dépasser les dix buts mis à Angers quelques jours plus tôt, et accessoirement si Horak va réussir un blanchissage.
 

Si l'amateur de hockey aura pu voir ce soir quelques jolis buts, avouons que l'on avait rarement vu à Pôle-Sud une telle différence entre Grenoble et un adversaire, même de bas de classement. Sans aucunement jetter la pierre à des strasbourgeois qui font avec leur budget et avec leurs moyens sportifs, ce que l'on a vu, au delà du score lui-même, paraît démontrer l'existence d'une Magnus à deux vitesses pour ne pas dire niveaux.

Photo : Laurent Lardière

Horak n'aura pu conserver son blanchissage

Après les dix buts mis face à Angers, une équipe pourtant peu habituée à ce type de correction, Grenoble a remis le couvert contre à un adversaire normalement plus faible. Difficile au delà de la manière de retirer des enseignements de cette démonstration plutôt agréable à voir, sinon que les grenoblois disposent d'un effectif de qualité et peuvent légitimement viser le très haut du tableau pour ne pas dire le titre, ce que l'on savait depuis le début de la saison. Pour qui avait vécu il y a quelques saison des soirées plutôt médiocres avec des victoires étriquées face à des adversaires beaucoup plus faibles, avouons que voir Grenoble écraser l'opposition rassure et confirme le sérieux des joueurs de coach Terglav qui ont joué à fond, tout au moins les deux premières périodes. En face, la question est bien de savoir à quelle place Strasbourg peut terminer en fin de saison?Si certains jeunes semblent intéressants à l'image de Rousseau, Morillon et vazzaz, on ne voit pas très bien quelles équipes les alsaciens pourront laisser derrière eux au classement en fin de saison pour éviter la descente comme l'année dernière?