Les Bisons rassurés par leur victoire en coupe de la ligue contre Caen recevaient Epinal pour le compte de la 4ème journée de la ligue Magnus. Neuilly avait récupéré ses blessés à l’exception de Kevin Dugas qui figurait sur la feuille mais n’est pas monté sur la glace. Epinal toujours en quête de sa première victoire se déplaçait sans son gardien suédois Tojkander, blessé, et sans Leroy suspendu. Ce match marquait les retrouvailles entre Plch, le stratège des Dauphins, et Svaty, le gardien n°2 des Bisons, anciens partenaires en extraliga slovaque. Mais il allait surtout permettre aux attaquants spinaliens de faire connaissance avec Marco Emond le portier nocéen.
Buts : Neuilly/Marne : 03:52 Karl Fournier (ass Miroslav Kecka) ; 31/35 Shawn Snider (ass Seth Leonard et Michael Steiner) ; 46:48 Pierre-Charles Hordelalay (ass Karl Fournier et Miroslav Kecka) ; 49:09 Seth Leonard (ass Shawn Snider et Sébastien Dermigny) ; 55:04 Shawn Snider (ass Seth Leonard et Benjamin Galmiche) ; 59:59 Seth Leonard (ass Nicolas Pousset) Epinal : ; 18:24 Jan Plch (ass Michal Petrak) ; 44:35 Jan Simko (ass Jan Plch) ; 56:20 Jan Simko (ass Jan Plch et Jan Hagelberg)
Gardiens de but
Neuilly sur Marne : Marco Emond
Epinal : Stanislav Petrik
Photo : Hugues Bolloch
Jérôme Pourtanel motive ses troupes
Pas de round d’observation à la patinoire municipale de Neuilly, après un tir de Wathier (0’19), Simko partait en break et était arrêté illicitement par Wathier offrant ainsi une première séance de supériorité à Epinal. Simko et Slovak inquiétaient Emond mais sans trouver la faille. C’est au contraire Fournier, bénéficiant d’un beau travail de Kecka et de Gentilleau qui faisait trembler les filets sur un tir insuffisamment freiné par Petrik (1-0 ; 3’52 ; Fournier ass Kecka et Gentilleau). La première ligne des Dauphins se créait de grosses occasions mais par 3 fois sur la même séquence de jeu, Emond se montrait intraitable. Après une action dangereuse du duo Snider-Leonard qui pensait avoir marqué, Simko pour Epinal se créait deux grosses occasions dont un face à face remporté par Emond. Son vis-à-vis n’était pas en reste en stoppant une grosse occasion de Galmiche à 9’20. Les Dauphins exerçaient un pressing assez haut et récupéraient de nombreux palets. La pression montait encore d’un cran sur le but des Bisons sur une séquence de supériorité numérique. Mais ni Chassard par 2 fois, ni Simko bien lancé par Petrak, ni Quessandier ne trompaient la vigilance du portier de Neuilly. Pousset en bon capitaine se chargeait de porter le danger vers les cages de Petrik d’un lancer juste à coté (13’41). Sur le contre Plch lancé par Petrak se heurtait encore à Emond. La ligne slovaque des Dauphins combinait à merveille mais manquait cruellement de réalisme et c’est encore Emond qui sortait vainqueur de 2 duels avec Simko. Neuilly bénéficiait de sa première supériorité à 17’08 mais n’arrivait pas à installer son jeu de puissance face au bon pressing de l’unité spéciale des Dauphins. C’est ainsi Plch qui récupérait un palet pour lancer Petrak qui choisissait le une-deux plutôt que le tir et Plch trouvait enfin la faille (1-1 ; 18’24 ; Plch ass Petrak à 4 contre 5).
Les Spinaliens se sont procurés de nombreuses occasions mais leur manque de réalisme (un mal récurrent depuis le début de la Magnus) et le talent d’Emond ne leur ont pas permis de conclure. Des occasions ratées qu’ils pourraient regretter face à des Bisons sérieux et accrocheurs.
Photo : Hugues Bolloch
Danger sur la cage de Emond
Le début de période était une copie du premier acte, Neuilly ne parvenait pas à installer son jeu de puissance et c’est Epinal en infériorité qui se créait les plus belles occasions, par Plch notamment. Mais les Dauphins se montraient à leur tour incapables de profiter de leur passage en supériorité, ce qui ne semblait pas perturber leur très flegmatique entraineur suédois. C’est encore sur une séance d’infériorité avec un pressing très efficace que les spinaliens se montraient dangereux mais Wathier se couchait pour bloquer un tir, puis sur un 3 contre 1, Hagelberg se heurtait à Emond tout comme Petrak alors qu’on venait juste de revenir à égalité numérique (27’48). Une minute plus tard, Karlsson qui partait en break était arrêté illicitement par un défenseur et les Dauphins bénéficiaient d’un tir de pénalité. Plch allait défait Emond qui ne mordait pas à sa feinte et remportait le duel (28’40). Le public ne s’y trompait pas et les « Marco, Marco » qui s’élevaient des tribunes ne troublait pas la sérénité du canadien qui remportait encore des duels face à Petrak lancé par Plch puis à Simko alors que Neuilly était de nouveau en supériorité (30’35). Les Nocéens installaient enfin leur power play et sur un tir de Steiner, Snider devant la cage déviait le palet pour tromper Petrik (2-1 ; 31’31 ; Snider ass Steiner et Leonard à 5 contre 4). Après un nouvel échec de Plch face à Emond, alors que les Bisons évoluent en infériorité, Snider intercepte lance Léonard qui récupère le palet que Petrik sorti loin de sa cage, tentait de geler. L’attaquant des Bisons était gêné alors qu’il tentait de marquer dans la cage vide. Conséquences : tir de pénalité pour Neuilly et grosse colère de Petrik qui écopait de 10’ de prison. Colère payante puisque le slovaque se montrait intraitable sur le tir de pénalité effectué par Leonard (38’06).
Emond bien aidé par ses défenseurs a maintenu son équipe dans le match et la frustration commence à se faire sentir du coté des Dauphins incapables de convertir leurs nombreuses occasions.
Photo : Hugues Bolloch
Tir de pénalité arrêté par Emond
Le show Emond reprenait en début de tiers temps : Plch, Simko puis Chassard et Plch en supériorité ne pouvaient tromper le gardien de Neuilly et sa défense qui faisait bien le ménage devant sa cage. Mais sur une nouvelle occasion c’est Simko servit par Plch qui trouvait la lucarne de Emond (2-2 ; 44’35 ; Simko ass Plch à 5 contre 4). Loin d’être abattu par cette égalisation Neuilly allait rapidement reprendre l’avantage sur un contre rapide Pousset trouvait Fournier dont l’offrande était convertie par Hordelalay seul devant Petrik (3-2 ; 46’48 ; Hordelalay ass Fournier et Pousset). Ce but semblait assommer les Dauphins au moral déjà friable. Après une grosse occasion de Dermigny en power play, Jérôme Pourtanel donnait de la voix et demandait à ses joueurs de prendre plus de shoots sur les supériorités. Un conseil vite payant puisque Leonard bien posté devant la cage de Petrik prenait un bon rebond suite à un tir de la bleue pour le but de break (4-2 ; 49’09 ; Leonard, ass Snider et Dermigny à 5 contre 4). Epinal tentait de reprendre son pressing mais parvenait juste à faire briller Emond sur des tirs de Chipaux, Agostini et Quessandier. Le temps mort demandé par le coach d’Epinal ne semblait pas en mesure de changer le cours du match. Après une première occasion, un bon pressing du duo Leonard-Galmiche permettait de maintenir la rondelle en zone offensive et Snider reprenait en deux temps un tir de Leonard pour le but du KO (5-2 ; 55’04 ; Snider ass Leonard et Galmiche). Simko suite à un palet récupéré derrière la cage donnait un peu de piment à la fin de match (5-3 ; 56’20 ; Simko ass Plch et Hagelberg). Une blessure de l’arbitre assistant (qui reprendra le match après s’être fait soigné) conjuguée à un temps mort demandé par Jérôme Pourtanel coupait le dernier élan des Dauphins. La sortie de Petrik à 2 minutes de la fin ne changera rien et malgré une dernière grosse occasion qui verra le palet passer plusieurs fois devant et derrière la cage de Emond, c’est Léonard suite à un face off gagné en zone défensive qui clôturait le score en cage vide à la sirène (6-3 ; 59’59 ; Leonard ass Pousset).
Réactions d’après match :
Shawn Snider(Neuilly, auteur d’un doublé) : « Toutes les équipes dans la Ligue sont de qualité, il faut travailler fort à chaque match. On a su jouer simple, sur notre petite glace avec nos mises en échec en zone offensive on a les moyens de frustrer nos adversaires. Marco a été énorme, il a fait plusieurs arrêts déterminants, jusqu’à 3 sur la même action. On aura besoin de ce type de prestation pour accomplir nos objectifs. »
Benoit Quessandier(Epinal) : « On est venu avec beaucoup d’ambition, mais nous avons eu du mal à nous adapter à la petite glace de Neuilly et le déclic ne s’est pas produit. On a manqué de réussite et on perd nos moyens quand ça ne sourit pas. On a repris l’entrainement tard et les automatismes ne sont pas encore là, même si on ne se cherche pas d’excuses. La qualité est là, on doit reproduire en Magnus nos matches de Coupe de la Ligue. On est tous conscients de la situation et elle ne plait à personne. Il nous reste 22 matches pour réagir.»
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