Lignes Strasbourg
1ère ligne : Trudeau/Dufournet/Pardavy [Cesnek-Suchanek]
2ème ligne : Cibula/Lyall/Correia [Turcotte-Cruchandeau]
3ème ligne : Michel/Marcos/Bourgaut [Stritz-Burgert]
Cody Carlson n’est pas encore qualifié ce soir.
Des erreurs qui ne pardonnent pas
Le match s’ouvre sur une très longue phase d’attaques-défenses, ponctuée de quelques tirs anodins de Pardavy (45’’), Hudson (1’42), Trudeau (1’50) ou encore Burgert qui lance dans le trafic de la bleue après un rush du deuxième trio strasbourgeois (3’47). Pendant ce round d’observation, l’arbitre ne se signalera qu’une fois en 5 minutes.
Après cette phase sans interruption et équilibrée, Morzine va tirer profit d’une série de revirements en zone neutre pour ouvrir la marque. Janis Ozolins parvient à s’échapper plein axe et remporte son duel face à Hiadlovsky (0-1 à 5’21 assisté de Joakim Arsenault et Mickael Brodin).
L’Etoile Noire veut tout de suite se remettre dans les bons rails. Pardavy, seul devant Hare, contrôle le palet de la main sans parvenir à le mettre au bout de sa crosse (6’28). Marcos commet un accrocher en voulant ralentir un deux contre un mené par Ozolins, repoussé in extremis de la botte par Hiadlovsky (8’04). Le power play morzinois est bien en place dans la seconde minute mais le portier alsacien reste vigilant sur les deux tirs de la bleue de Numa Besson (9’14 et 10’00).
| Photo : Christophe Moreau | |
Les hommes de Daniel Bourdages semblent dominer leur sujet grâce à un sérieux travail de conservation du palet en zone offensive de Michel et Marcos (11’06) ou cette série de dribbles de Trudeau derrière la cage (11’40).
Ils ne se feront pas moins avoir sur une erreur de sortie de zone. Kim Nabb envoie dans le fond, Lyall récupère contre la bande et veut relancer dans l’axe pour Correia. Mais le palet tape dans l’arrière du patin du destinataire initial et se retrouve dans la palette de Simon Barbero qui vient tout juste de franchir la ligne du hors-jeu. Celui-ci shoote immédiatement, Szabo sur la trajectoire dévie le puck. Hiadlovsky écarte du bout de la jambière…vers Chris Jones dans le slot qui ne se rate pas (0-2 à 12’07).
Les Pingouins, réalistes, tirent profit des bévues adverses. Ils ne dominent pourtant pas dans la possession et le nombre d’occasions. Pardavy adresse une belle passe à Cesnek au second poteau qui ne réussit pas à feinter Hare (13’56). Morzine, à court d’un homme suite à une obstruction de Grégory Béron (15’25), refuse toujours de céder face à Trudeau et Cesnek. Turcotte clôt le power play d’un énorme slap dans l’axe, neutralisé par Andrew Hare entre ses jambes (17’25).
Revenu à égalité numérique, Trudeau berne toute la défense mais son tir est hors cadre (18’43). Dufournet lui offre, vingt secondes plus tard, une nouvelle chance après avoir bien conservé le palet en zone haut-alpine. Le Canadien, à bout portant, se fait encore voler un but par une mitaine pleine d’autorité de son compatriote (19’10).
Tirs : 15/9 Strasbourg
Engagements : 10/8 Morzine
| Photo : Christophe Moreau | | Dominer n’est pas marquer
Dès l’entame du second tiers, Lyall se fracasse contre l’infaillible mitaine de Hare sur un deux contre un (21’01). Trudeau n’est pas loin de faire enfin craquer le gardien morzinois en essayant de glisser le palet du revers entre sa botte et son poteau gauche (23’15). Constatant que son équipe perd un peu sa concentration, Tommie Hartogs prend son temps mort dans la foulée.
Strasbourg conserve toutefois le momentum et les occasions s’accumulent. Dufournet, au centre, décale idéalement Pardavy sur sa droite. Andrew Hare a bien suivi la manœuvre (23’44). Il sera à nouveau décisif lorsque les environs de sa cage se transforment en un énorme fouillis, avec pas moins de cinq Morzinois et trois Strasbourgeois du premier bloc se disputant le palet pendant de longues secondes (24’08).
Les deux équipes se neutralisent mutuellement et rien ne sera marqué, même si Strasbourg semble un cran au-dessus. Cruchandeau, de la ligne bleue, shoote juste à côté du montant (28’50), Beron depuis l’aile atteint l’épaule de Hiadlovsky (29’30), Arsenault, nez-à-nez avec Vlad, tente entre ses cuisses (33’00). Morzine joue en supériorité après une charge incorrecte de Turcotte (33’08) mais Dufournet file en deux contre un et choisit l’option individuelle, sans succès (33’40). Lyall, lancé par Cibula à mi-hauteur, est encore stoppé par Hare (37’18). A 37 secondes du terme, Kim Nabb prend 2 minutes pour charge incorrecte, l’Etoile Noire débutera donc la dernière manche par un power play.
Tirs : 13/6 Strasbourg
Engagements : 22/8 Strasbourg
Dominer n’est pas gagner non plus
De retour sur la glace, il ne faudra que 46 secondes aux locaux pour enfin débloquer leur compteur. Dufournet vient se placer dans le slot et lance de près. Suchanek récupère le rebond et l’expédie en lucarne (1-2 à 40’46, assisté de Michal Cesnek en sup. num.).
| Photo : Christophe Moreau | |
Strasbourg va mieux, et le match regagne en intensité après un second tiers un peu mou. Quelques tentatives infructueuses égrènent les dix premières minutes du dernier vingt. Cyril Papa slappe esseulé à l’aile, Vlad retient la rondelle sous son bras (46’00). Lyall profite de l’espace laissé par Carl Hudson parti en prison (48’24) pour démontrer sa maîtrise du palet et remonter toute la glace. Numa Besson le fait trébucher sur cette action et l’Etoile Noire se retrouve à 5 contre 3 pour une minute trente (49’04). Andrew Hare et sa mitaine décidément invincible disent encore non à Suchanek, abandonné dans le slot (49’45), et à Correia et Lyall qui débordaient la défense (50’40).
Le double jeu de puissance est stérile mais Elie Marcos, après une belle entrée en zone orchestrée par Cibula, égalise d’un magnifique lancer du poignet côté bouclier à mi-distance (2-2 à 51’08).
Si le public se déchaîne, la joie sera de courte durée. Peut-être encore dans l’euphorie de son but, le capitaine strasbourgeois perd le contrôle du palet au profit de Grégory Béron après une relance dans l’axe de Cesnek. Le Morzinois, plein centre, tire contre la balustrade derrière. La rondelle rebondit et atterrit pile dans la palette de Cyril Papa au premier poteau qui peut exécuter Hiadlovsky (2-3 à 51’26).
Strasbourg pousse dans les dernières minutes, Correia part en break (54’12). Daniel Bourdages demande un temps mort (57’40). La première ligne est de sortie, Hiadlovsky est rappelé sur le banc (58’41). Le puck circule bien chez les Alsaciens mais peu de tirs sont pris. Après un cafouillage dans les passes, l’inévitable se produit et Peter Szabo se fait la malle vers la cage désertée (2-4 à 59’56, assisté de Janis Ozolins et Mickaël Brodin).
Tirs : 13/6 Strasbourg
Engagements : 13/8 Strasbourg
Strasbourg n’est pas parvenu à confirmer sa bonne forme face à une équipe de plus gros calibre. Morzine a su se montrer opportuniste sur les errements défensifs adverses. Une défaite au goût amer, tant les statistiques (tirs, engagements, occasions) semblent pencher en faveur des Alsaciens. Andrew Hare a fait un excellent match et a joué une part considérable dans la victoire des siens. Peut-être que l’Etoile Noire aurait davantage dû éprouver son côté bouclier au lien d’insister sur sa mitaine. Elle pourra se racheter mardi, à Epinal, en Coupe de la Ligue et retrouvera, samedi, l’équipe de Dijon en championnat.
Etoiles Hockey Hebdo
*** : Andrew Hare
** : Mickaël Brodin
* : Sébastien Trudeau
Hommes du match
Andrew Hare et Matt Lyall
Arrêts : Hiadlovsky 17/21 (81%) ; Hare 39/41 (95 %)
Pénalités : Strasbourg : 6 min (3x2min) ; Morzine : 10 min (5x2min)
Tirs cadrés : 41/21 Strasbourg
Engagements : 43/26 Strasbourg
1179 spectateurs
Réactions de Daniel Bourdages
« J’ai l’impression qu’il y a eu peut-être un moment d’observation mais ce n’était pas à notre désavantage. Le premier but de Morzine, c’est un turn-over et ça s’échappe, le deuxième c’est un turn-over en sortie de zone, on fait une belle passe, mais dans les patins, et le troisième but même chose. Trois erreurs dans le match, eux en ont fait autant, mais on ne les met pas au fond. Je pense qu’on était dans le match à partir de la deuxième période. On a eu de sacrées occasions mais ne pas marquer à 5 contre 3, ce n’est pas bon. Ils ont aussi une très très grosse première ligne.»
« Il faut sortir par le milieu, il y a des matchs où on ne sortira pas par le côté, donc si on est capable de sortir par le milieu, on doit le faire. A un haut niveau, tu ne peux pas te permettre de ne pas être capable de sortir par le milieu. C’étaient de bonnes relances mais de mauvaises réceptions. A la fin, on sortait bien, on ne voulait pas les laisser s’installer. C’est vraiment dommage parce qu’on les a dominés à tous les niveaux en deuxième et en troisième période, on a plus d’occasions, on a plus de tirs… »
HH : Que va apporter Cody Carlsson à l’équipe ?
« C’est un très bon passeur, c’est un gars qui va bien sortir le palet de la zone et c’est un gars qui est très bon en power play. Un bon lancer aussi. C’est un plus. »
HH : Là, le power play est déjà plutôt pas mal.
« Il va bien, particulièrement le premier. Cody pourrait peut-être rajouter un peu de piquant sur le deuxième. »
HH : Contre Epinal mardi, les erreurs de ce soir pourraient coûter encore plus cher ?
« On a aussi sûrement marqué sur des contres. Je préfère à la limite savoir qu’on a eu des contres : c’est parce qu’on a la possession du palet, on créé du jeu et tôt ou tard, celui qui a la possession du palet, il va peut être faire des contres. »
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