C’était la seconde confrontation de la semaine à Amiens entre les Gothiques et les Ducs de Dijon. La première rencontre de mardi, comptant pour la Coupe de la Ligue, a connu un résultat serré, avec une victoire amiénoise acquise aux forceps en prolongation (4-3).
Amiens, le Coliséum, Hockey Hebdo
Rémi Cabaret, Nicolas Ravier le 19/10/2009 à 10:11
Buts : Amiens : 04:33 Grégory Beron (ass Valentin Claireaux et Miroslav Pazak) ; 10:41 David Brissette Cayer (ass Sylvain Rodier et Yanick Riendeau) ; 13:53 Brian Henderson (ass Simon Petit et Yannick Offret) ; 14:15 Loïc Sadoun (ass Miroslav Pazak et Pavel Kowalczyk) ; 15:02 Yanick Riendeau (ass Sylvain Rodier et Teddy Trabichet) ; 16:11 Sylvain Rodier (ass David Brissette Cayer et Yanick Riendeau) ; 20:18 Yanick Riendeau (ass David Brissette Cayer) ; 26:30 Brian Henderson (ass Simon Petit et Yannick Offret) ; 28:25 Valentin Claireaux (ass Miroslav Pazak et Loïc Sadoun) ; 35:33 Loïc Sadoun (ass Miroslav Pazak et Valentin Claireaux) ; 42:34 Miroslav Pazak (ass Julian Marcos et Loïc Sadoun) ; 47:42 Yanick Riendeau (ass David Brissette Cayer) ; 53:26 Sylvain Rodier (ass David Brissette Cayer et Yanick Riendeau) Dijon : ; 24:39 Jesse Lustberg (ass Thomas Decock et Peter Strapaty)
Pénalités
16 minutes contre Amiens
22 minutes contre Dijon
Première surprise côté picard, c’est le jeune Sébastian Ylonen qui remplace Ville Koivula dans les buts, dont on apprendra par la suite qu’il a déclaré forfait à l’échauffement, malade. Les cages dijonnaises sont gardées par Florian Hardy.
Les Ducs sont les premiers à s’illustrer, d’abord par Anthony Guttig qui sollicite Ylonen d’entrée, par deux lancers de près que le jeune portier repousse (1’19). Puis c’est Gillet qui chauffe les jambières du gardien picard (2’51). Dijon prend les initiatives, et Ylonen se fait quelque peu pilonner.
Amiens réagit par Pazak qui lance Sylvain Rodier, accroché par Resetka (3’58). En avantage numérique, les Gothiques mettent en place leur power play et font bien tourner le palet. Pazak à gauche décale Claireaux à droite, qui remet à Béron seul dans le slot (4’33) : 1-0.
Photo : Nicolas Leleu
Les Picards ouvrent donc le score un peu contre le cours du jeu, mais profitent de leur lancée pour imposer leur jeu. Sadoun place un slap repoussé par Hardy, Pazak prend le rebond mais le gardien dijonnais bloque (5’10). Puis Sadoun trouve à nouveau Pazak au second poteau, mais le tir du Slovaque heurte le montant des cages (8’14). Puis à la faveur d’une nouvelle supériorité numérique picarde, Rodier derrière la cage passe à Cayer devant le but, qui trouve un trou de souris entre Hardy et son poteau pour y glisser le palet (10’41) : 2-0.
Les Ducs sont encore présents dans le match, et Matthieu Mille signe un bon tir, arrêté par Ylonen qui tient bien sa place (13’02). Mais les Gothiques vont creuser l’écart par leur troisième ligne, en forme en ce moment. Yannick Offret déborde sur la gauche et trouve Simon Petit à droite. Celui-ci, bien que favorablement placé, ne tire pas et remet intelligemment en retrait pour Brian Henderson, qui bat Florian Hardy (13’53) : 3-0.
Ce troisième but fait très mal aux Dijonnais, qui commencent à perdre pied. Le quatrième but picard vient très vite, par Loïc Sadoun lancé à droite qui trouve une magnifique lucarne (14’15) : 4-0.
Daniel Maric prend alors la décision de changer son gardien et de faire entrer Andy Foliot. En effet, l’attaque dijonnaise peut se montrer intéressante sur ses rares occasions, mais la défense prend l’eau. Mais le malheureux nouveau gardien n’a pas le temps de se chauffer qu’il doit déjà aller chercher le palet dans ses filets, suite au rush solitaire de Riendeau sur la gauche (15’02) : 5-0.
Sur l’engagement, Erwan Pain est envoyé en prison pour obstruction. Déjà dominateurs à 5 contre 5, les Gothiques n’en demandent pas tant. Et de fait, Riendeau récupère le palet à la ligne bleue adverse et trouve tout de suite Rodier près du but, qui fusille Foliot (16’11) : 6-0.
Sur les dernières minutes, tout a réussi à Amiens, avec quasiment un but par tir. En face, Dijon tente de reprendre pied par un lancer de Thomas Decock, mais cette timide réaction est annihilée par Ylonen (18’15).
Tirs cadrés : Amiens 17 – 14 Dijon
Mises au jeu : Amiens 17 – 18 Dijon
Rentrés au vestiaire dépités, les Ducs n’ont pas le temps de montrer d’éventuelles bonnes intentions que le score s’aggrave encore. Lors d’une attaque placée, Riendeau signe un démarrage à gauche qui laisse tout le monde figé, et lance dans la lucarne opposée (20’18) : 7-0.
Ce but fait très mal aux visiteurs, qui semblent ne pas comprendre ce qui leur arrive. Mais sans prétention sur une éventuelle remontée, ils tentent tout de même une réaction offensive, par Decock, Nurminen ou Guttig. En revanche, la défense est toujours aux abonnés absents. Henderson part à droite et sert bien Riendeau seul à gauche, mais le Québécois manque la cage pourtant grande ouverte (23’28).
Photo : Nicolas Leleu
L’attaque des Ducs s’en remet alors à quelques actions individuelles. Jesse Lustberg part seul de son camp, et fait face à une défense amiénoise un peu trop relâchée sur ce coup-là. Le Finlandais va au bout de son action et trouve une belle lucarne pour sauver l’honneur (24’38) : 7-1.
Ses coéquipiers, un peu ragaillardis, s’installent en zone amiénoise, mais cela ne dure pas. Offret récupère le palet, se défait de ses opposants sur la droite, et décale Simon Petit. Son tir est repoussé par Foliot, mais Henderson est au rebond (26’30) : 8-1.
C’est la Bérézina dans la défense jaune. Sylvain Rodier part en break, mais il stoppé par le gardien. Puis la ligne Pazak-Sadoun-Claireaux (qui remplace Anthony Mortas blessé) fournit un très beau travail. En véritable maître à jouer de cette équipe, Miroslav Pazak, derrière le but de Foliot, trouve Valentin Claireaux qui marque en lucarne (28’25) : 9-1.
Les Ducs sont assez courageux pour faire abstraction du score et se créer quelques occasions intéressantes. Nicolas Ritz profite d’un espace pour partir en break, mais il est bien gêné par le retour de Jean-Philippe Glaude et lance à côté (30’02). Puis en power play suite à la pénalité de Grégory Béron, Nurminen place un lancer arrêté par Ylonen. Mais le gardien repousse sur son poteau, et le palet retombe devant le but et flirte dangereusement avec la ligne, avant d’être définitivement gelé (32’30).
Puis c’est au tour d’Arnaud Hascoet de prendre sa chance en contre lors d’un power play amiénois, mais il se heurte également à Ylonen (34’52). Le jeune gardien est régulièrement et efficacement sollicité dans ce match, mais il répond bien aux attentes.
Mais il était écrit que rien ne réussirait aux Ducs, et tout aux Gothiques. Pazak, toujours lui et encore placé derrière la cage adverse, sert bien Sadoun dans l’enclave, qui marque à bout portant (35’33) : 10-1.
La fin de ce tiers est marquée par plusieurs punitions amiénoises, qui laisseront quelques occasions aux Dijonnais : notamment un tir de Guttig de près arrêté par Ylonen (38’02), Resetka qui oblige le gardien à sauver sur sa ligne, puis Lustberg sans plus de réussite (39’36).
Tirs cadrés : Amiens 11 – 13 Dijon
Mises au jeu : Amiens 14 – 18 Dijon
On peut souligner la persévérance des Ducs qui s’ils ne se font plus d’illusions, poursuivent quand même leurs efforts. Ils s’installent dans le camp amiénois et signent plusieurs lancers, notamment par Decock (40’23).
Mais encore une fois, c’est aux Gothiques que la suite va sourire. Julian Marcos montre qu’il n’a rien perdu de ses réflexes d’attaquant et place un joli débordement sur la gauche, efface un adversaire et trouve Pazak au deuxième poteau, qui ne manque pas l’occasion (42’34) : 11-1.
Antoine Richer fait alors tourner son effectif, et ménage certains de ses titulaires en lançant les jeunes Belov, Boehrer et Hamon dans le bain.
Photo : Nicolas Leleu
Le jeu se fait un peu plus physique, avec un enchaînement de quelques placages au sol de la part des joueurs des deux équipes, que n’auraient certainement pas reniés leurs homologues rugbymen.
Luc Mazerolle profite d’un décalage entre les défenseurs picards pour se retrouver seul devant leur cage. Il tente de feinter Ylonen, mais celui-ci est toujours vigilant et solide (44’13).
De l’autre côté de la patinoire, David Cayer lance un palet en cloche vers le but de Foliot. Le gardien tente de s’en saisir de la mitaine, mais le disque retombe devant la ligne, et Riendeau se jette sur l’offrande (47’42) : 12-1.
Toutes les lignes offensives amiénoises sont à la fête. Simon Petit mène un contre sur la droite, et décale Jonathan Boehrer à gauche. Le jeune attaquant à tout le temps de placer son lancer, mais Foliot arrête la tentative (49’02).
Thomas Decock, plutôt en vue tout au long du match, tente de répondre pour Dijon, mais la chance n’a définitivement pas choisi les Ducs, et il ne trouve que le poteau d’Ylonen (50’21).
Plutôt correct physiquement jusqu’à cette période, le match s’anime un peu à ce niveau-là : une petite altercation entre Matthieu Séguy et Jean-Philippe Glaude les envoie chacun en prison pour 2+2 minutes (50’52). A 5 contre 5, Sylvain Rodier perce seul le côté droit de la défense dijonnaise, puis ajuste le gardien (53’26) : 13-1.
Le 14e but aurait pu suivre de peu, mais le lancer de Kowalczyk s’écrase sur le montant d’Andy Foliot (55’42). La conviction a alors totalement quitté les Ducs, qui n’ont plus qu’une envie : quitter la glace du Coliséum, lieu de leur supplice.
Tirs cadrés : Amiens 14 – 12 Dijon
Mises au jeu : Amiens 8 – 12 Dijon
Bilan
Après un premier tiers tonitruant de la part des Amiénois, l’issue du match semblait déjà scellée, mais on aurait pu se dire que le rythme ralentirait, soit par un relâchement des Gothiques, soit par un sursaut d’orgueil des Ducs. Finalement, Amiens, à qui tout a souri, a été sérieux et n’a laissé aucune chance à Dijon, qui n’a pas eu les moyens de réagir. Sans véritable explication à ce constat, les Ducs n’ont tout simplement pas existé ce soir au Coliséum.
Les Gothiques ne doivent évidemment pas bouder leur plaisir pour ce qui constitue une véritable satisfaction à tous les niveaux (notamment l’attaque qui a fait grimper ses compteurs, et Ylonen qui a montré qu’il était un back-up de qualité). Mais l’ampleur du score ne reflète certainement pas la valeur réelle de cette équipe dijonnaise, qui est passé à travers ce match.
La prochaine rencontre sera intéressante à suivre pour chacune des deux équipes : Dijon devra rebondir, et Amiens gérer un éventuel excès de confiance.
Hommes du match : Riendeau pour Amiens, Mille pour Dijon.
Tirs cadrés : Amiens 42 – 39 Dijon
Mises au jeu : Amiens 39 – 48 Dijon
Amiens monte en puissance de match en match si les bléssures sont rare au cours de la saison les Gothiques vons faire trés mal ca fais plaisir cette année de voir une équipe conquérante qui est capable de remettre du jus quand il le faut bravo a Amiens et a Dijon pour continuer à faire du jeu
vince4 a écrit
le 19/10/2009 à 11:51
Hello,
clair qu'on a pas boudé notre plaisir :D
surtout apres le match nettement plus serré de mardi. C'est vrai que tout reussissait aux gothiques, qd on regarde le score et les stats ca saute aux yeux!
Bon courage pour la suite à Dijon et surtout à nos valeureux gothiques pour le mois tres difficile qu'ils s'appretent à passer avec grenoble le 31 puis angers, morzine et nos amis rouenais ;)
@+