1er TIERS

Absent auparavant à cause d’un lumbago, Victor Pivron est de retour pour ce match et est aligné en défense sur la troisième ligne.
Le premier tir cadré du match n’intervient qu’à 3’07 par Petrak pour Epinal, mais sur le plastron de Dupont, bien placé. Les deux équipes se jaugent, s’observent, mais pratiquent un jeu stérile et peu dangereux. Même lors du premier power-play du match en faveur des Dauphins, les Brestois défendent très bien et réussissent à tuer la pénalité plutôt facilement.

Finalement, Brest cadre son premier tir à 7’10 mais, là encore, le tir ne se montre pas assez dangereux et vient se loger sur le plastron d’Hocevar. Les Spinaliens ont le palet mais n’y arrivent pas, la maladresse poursuivant les joueurs comme la peste.
C’est finalement Brest qui ouvre le score par Croteau en supériorité numérique, d’un tir lointain qui rebondit sur Hocevar et rentre dans le but (0-1 à 10’01 à 5 contre 4).

Ce dernier se ressaisit d’une belle manière après un shoot passé derrière sa cage, Prosvic arrive en embuscade de l’autre côté mais le portier spinalien plonge pour empêcher le palet de rentrer (10’30).
Les deux premières lignes spinaliennes passant à côté de leur match, c’est la troisième ligne qui essaye de sonner la révolte par l’intermédiaire de Rapenne (11’08), mais Dupont dévie in-extremis du bouclier.
Prosvic, toujours lui, arrive seul devant Hocevar à trois minutes de la fin du tiers mais but sur le Slovène. A force de pousser, Brest aggrave le score. Après plusieurs sauvetages en catastrophe sur la ligne de but des Dauphins par Hocevar ou encore Ouimet, Pard subtilise le palet des crosses spinaliennes  pour le donner à Croteau qui peut aller s’offrir un doublé en lucarne (0-2 à 17’20).

Photo : Fernando de Abreu

L'insaisissable duo : Pard-Croteau

  Coup de massue à Poissompré, tant l’équipe vosgienne ne semble pas être concernée par ce match. Il est alors temps de renvoyer tout le monde aux vestiaires après un tiers cauchemardesque du côté d’Epinal. Brest, qui n’en demandait pas tant, a su profiter du non-match des bleus pour avoir un avantage de deux buts à la pause.

2ème TIERS

Symbole du début de match spinalien, ce sont eux-mêmes qui offrent sur un plateau d’argent le but du 3 à 0 pour Brest. En effet, sur un engagement en zone offensive, le palet est gagné par les Dauphins, mais renvoyé en zone neutre entre les deux défenseurs d’Epinal. Pard, très rapide sur ce coup, patine plus vite que tout le monde et amorce la contre-attaque avec pour seul défenseur spinalien, Slovak. Une fois devant Hocevar, Pard donne à l’opposé à Croteau qui s’offre là un hat-trick et pense avoir anéanti les espoirs vosgiens (0-3 à 20’31).

Cette fois, c’en est trop pour les Dauphins qui tentent de réagir, notamment par Breault qui se présente seul face à Dupont (23’04), mais ce dernier se montre impérial sur le dribble de l’attaquant spinalien. On assiste à un match crispant du côté d’Epinal, avec la fameuse et désagréable impression que quoi que les joueurs fassent, cela ne rentrera pas. Hordelalay (24’14) s’essaye également, sans plus de réussite. Ce n’est que partie remise car, quelques secondes plus tard, grâce à un rebond que laisse Dupont, Hordelalay met au fond et entretient l’espoir (1-3 à 25’49).

Simple feu de paille ou véritable envie de revenir dans le match ? Après un gros arrêt d’Hocevar devant Evans à 26’24 puis une pénalité brestoise tuée non sans mal par les Albatros, quelques éléments de réponses arrivent. Tout d’abord, les Dauphins s’installent désormais plus facilement en zone offensive. Ensuite, les tirs se font de plus en plus nombreux et la concentration est bien visible chez les joueurs. Kuralt remotive définitivement les troupes en trouvant les filets de Dupont grâce à une déviation d’un défenseur brestois (2-3 à 31’47).

Moins d’une minute après le second but local, les visiteurs prennent une pénalité stupide. La patinoire se met donc à croire à l’égalisation, c’est le moment ! Energie communicative ou simple power-play bien négocié, Kuralt transperce les filets de Dupont depuis la ligne bleue, et provoque l’euphorie dans la patinoire (3-3 à 33’27 à 5 contre 4). 

Photo : Florence Claudez

Anze Kuralt en embuscade devant Dupont

L’équipe brestoise perd pied, et un temps mort est demandé par Sébastien Oprandi pour recadrer ses troupes. Epinal peut enfin jouer plus sereinement, et domine désormais grâce à un moral remonté à bloc !
Les Albatros, sermonnés, essayent de reprendre l’avantage, mais la chance ne leur sourit plus et l’efficacité défensive spinalienne s’est accrue. La dernière occasion du tiers est du côté spinalien, quand Plch frappe fort sur la cage brestoise à deux secondes du buzzer, mais Dupont fait l’arrêt de la mitaine.

Trois partout à la fin du second tiers temps, qui l’eut cru ? Un tiers qui avait pourtant mal commencé mais qui aura eu le mérite de piquer les nerfs spinaliens à vif, permettant aux locaux de revenir dans le match au mental, Brest s’étant peu à peu éteint au fil des minutes.
 

3ème TIERS

Après 30 secondes de jeu, Chauvière teste Dupont, toujours impeccable.
Pour ce début de tiers, ce sont les Brestois qui se montrent les plus entreprenants, multipliant les belles actions collectives, et on sent bien que le match peut basculer d’un côté comme de l’autre à tout moment ! Evidemment, l’équipe qui marquera la première dans ce tiers prendra un avantage certain pour la victoire.
Pivron manque d’ouvrir son compteur buts à 42’23 sur un tir à mi-hauteur près du poteau gauche de Dupont, mais ce dernier dévie le palet de la mitaine in-extremis.
Les deux équipes se jaugent, le suspense est palpable. Plch (44’52) et Meilleur (45’03) pensent donner l’avantage à Epinal, mais il n’en est rien, Dupont se montre décisif. Ce dernier, en plein jeu et sans avoir eu un choc, s’accroupit sur la glace et demande à sortir. Sûrement un shoot spinalien reçu au mauvais endroit, et pensant que la douleur passerait, mais il n’en est rien, Dupont cède sa place à Goetz à 48’59.
Après un engagement en zone défensive brestoise et un nouvel arrêt de jeu, Dupont revient sur la glace en lieu et place du gardien remplaçant, rentré juste auparavant.
Petrak profite de la supériorité pour marquer un but pas vraiment volontaire. En effet, il se retrouve face à Dupont, et veut passer le palet à son coéquipier, de l’autre côté du but. Dupont, qui couche son bras pour empêcher la passe d’aboutir, dévie lui-même le palet dans ses buts (4-3 à 50’50 à 5 contre 4). Cruel !

Après avoir eu un déficit de trois buts, ce sont maintenant les Spinaliens qui sont en position de force avec un but d’avance à neuf minutes de la fin du match.
Kuralt tente d’alourdir le score seul face à Dupont (52’08) mais le gardien brestois intercepte le dribble de l’attaquant spinalien.
Victor Pivron est rattrapé par la police pour un "accrocher" à 55’09 mais Brest n’en profite pas et Epinal tue la pénalité. Dupont prolonge le suspense en déviant un tir de Plch (57’25).
Un tir dévié hors des limites de l’air de jeu de Pard à 58’43 provoque un arrêt de jeu et le coach Oprandi rappelle Dupont sur le banc, pour évoluer à 6 contre 5.
Breault maintient le suspense contre son gré, en frappant le poteau droit de la cage vide depuis la ligne bleue, bien gêné par le retour d’un défenseur (59’05).
Epinal utilise alors son temps mort. Ensuite, Brest s’installe en zone offensive mais Croteau écope de 2 minutes de pénalité pour cinglage plus 10 minutes de méconduite. Peu importe, le coach brestois croit à l’égalisation et laisse le gardien sur le banc, le jeu va donc se dérouler à 5 contre 5 mais sans gardien du côté des Albatros ! Après un tir brestois contré par Petrak, ce dernier peut partir seul au but pour s’offrir un doublé et clore le match d’une fort belle manière (5-3 à 59’53 en cage vide).
Après les 7 secondes restantes écoulées, le public exulte et les joueurs bretons peuvent s’en vouloir car, après avoir eu rapidement trois buts d’avance, la formation des Albatros s’est échouée pensant que le plus dur était fait.
 

Photo : Florence Claudez

La joie des Spinaliens !

 

Alors que retenir ?
Du côté de Brest, la leçon du soir est qu’il ne faut jamais lâcher un match en cours de route, car on a encore vu ce soir qu’en hockey, tout va très vite. Ensuite, cette équipe est ultra-dépendante de la ligne PARD-CROTEAU-AVENEL, ce qui peut s’avérer être un véritable atout quand cette ligne est en forme, mais aussi un inconvénient le jour où cette ligne comptera un blessé ou simplement une baisse de régime.
En effet, les autres lignes n’ont pas énormément pesé ce soir, et le fossé s’est creusé au niveau des troisièmes lignes des deux équipes présentes sur la glace. L’autre grande satisfaction se nomme Dupont. Le premier gardien des Albatros a vraiment été très bon et, sans lui, le résultat aurait pu être plus lourd.

Enfin, du côté spinalien, c’est l’inverse : il est regrettable d'avoir attendu d'être menés de trois buts pour que les Dauphins jouent enfin à leur véritable niveau ! Contre une équipe réputée plus dangereuse, et avec le même visage que les Dauphins ont montré pendant ces vingt-cinq premières minutes, le résultat aurait été plus lourd et remonter trois buts aurait été très difficile. Il faudra donc commencer un match dès le début, pour espérer obtenir de bons résultats contre des concurrents autrement plus coriaces.
Pour les satisfactions, on notera un power-play plus efficace qu’à l’accoutumée bien que toujours insuffisant, ainsi qu’une seconde ligne en très grande forme, contrairement à la première qui, elle, s’est fait très discrète.
L’apport de Leroy sur la troisième ligne d’attaque est non négligeable, d’autant plus qu’Hordelalay monte également en puissance. Nous avons donc là une très belle troisième ligne que vient compléter Rapenne.

Environ 1300 spectateurs.
20 minutes de prison pour Epinal, 24 minutes pour Brest.
47 tirs pour Epinal, 29 pour Brest.