Les Gamyo ne se posaient pas de question et prenaient le match à bras le corps, imprimant un rythme de jeu ahurissant dès l'entame de la partie ! | Photographe : Florence Claudez | |
Acculés dans leur zone, les Strasbourgeois ne tenaient que par une défense remarquablement bien en place et par un gardien héroïque !
En effet, Hiadlovsky tenait à flots le navire alsacien, totalement submergé par la vague orange et bravait la tourmente !
Poussés par deux fois à la faute, les Strasbourgeois faisaient front dans l'adversité et érigeaient une véritable forteresse devant leur cerbère, qui continuait à frustrer les attaquants des Gamyo.
Malgré un pilonnage en règle (18 tirs à 2 en faveur des locaux), Hiadlovsky faisait bonne garde.
Il craquait finalement en fin de période, sur un tir de près de Kara, bien servi par Offret (1-0 Kara ass, Offret et Moisand),
Les Spinaliens rentraient au vestiaire avec une courte longueur d'avance, ce qui était bien peu, compte tenu de leur emprise sur le jeu.
Changement de décor en deuxième période, puisque les Strasbourgeois, qui avaient subi un véritable feu nourri dans le premier vingt, revenaient transformés sur le glaçon de Poissompré !
L'Etoile Noire, remaniée par le coach Bourdages, mettait beaucoup d'engagement dans ce tiers médian et lançait un défi physique aux Gamyo, qui reculaient sous l'impact.
Fort logiquement, Strasbourg trouvait la juste récompense de ses efforts par Trudeau qui égalisait à la réception d'un tir contré de Goldberg (1-1 Trudeau ass Goldberg et Bourgaut). | Photographe : Florence Claudez | |
Loin de réveiller les Spinaliens, ce but galvanisait encore un peu plus, des Strasbourgeois remontés comme des coucous suisses et qui continuaient à pousser très fort !
Reculant toujours sous l'impact jaune et noir, les Gamyo concédaient un deuxième but, lorsque Bourgaut envoyait le palet sous la barre de l'infortuné Hocevar ! (1-2 Bourgaut ass Danford et Marcos).
Comment les Spinaliens, aussi dominateurs dans la période initiale, avaient-ils pu baisser autant de rythme ?
Les affaires se présentaient d'autant plus mal pour les "orange", que Plch et Susanj écopaient quasi simultanément d'une pénalité, offrant ainsi 1'11 de double avantage numérique à Strasbourg !
De quoi faire briller l'Etoile Noire dès l'entame du troisième tiers, qui s'annonçait d'ores et déjà comme le tournant du match...
Bien organisés et défendant remarquablement leur camp, avec deux joueurs en moins sur la glace, les Spinaliens, neutralisaient le powerplay strasbourgeois, se donnant ainsi encore une réelle chance de revenir au score dans ce match. | Photographe : Florence Claudez | |
Le troisième tiers allait se dérouler comme une partie d'échecs, où chaque équipe plaçait ses attaques, sans trop oser se découvrir, afin de ne pas s'exposer à un contre assassin.
Aucune équipe ne semblait en mesure de prendre le jeu à son compte, comme lors des deux premières périodes.
Alors que le match tirait tout doucement à sa fin, Petrak était obligé de concéder une pénalité, alors qu'un Strasbourgeois s'échappait tout seul vers le but gardé par Hocevar.
Une nouvelle fois très solidaire, et avec un Kloz (recruté cette semaine pour pallier la blessure de Ouimet) aussi sobre qu'efficace, les Gamyo allaient réussir à tuer cette pénalité.
Les Spinaliens tentaient un dernier baroud d'honneur en accélérant et obtenaient ainsi un nouvel avantage numérique, suite à une faute de Pardavy. Les défenseurs strasbourgeois se battaient comme des morts de faim dans les duels, pour préserver leur maigre avantage, lorsque Petrak en entrée de zone, envoyait un flip qui trompait le malheureux Hiadlovsky ! (2-2 Petrak ass Goulet et Hocevar à 5c4)
Dans une ambiance de folie, les Gamyo obtenaient le droit de disputer une prolongation !
Strasbourg semblait avoir pris un coup sur le casque, avec ce but aussi stupide qu'évitable et Epinal appuyait très fort sur l'accélérateur, pour mettre les jaunes et noirs en difficulté.
Asphyxiée, l'Etoile Noire se contentait de jouer le contre, pour tenter de faire s'allumer la lampe rouge, mais les Spinaliens, portés par leur formidable public, ne relâchaient pas l'étreinte.
On se dirigeait tout droit vers la séance des tirs aux buts, lorsque la défense alsacienne cafouillait dans sa zone, se faisant chiper le palet par Ograjensek, qui remisait sur Goulet, dont le tir était, encore une fois, repoussé par Hiadlovsky. Kara n'en avait cure et se jetait sur le rebond, pour faire lever Poissompré comme un seul homme ! (3-2 Kara ass Goulet et Ograjensek à 69'52) !
Si la fin de la partie peut paraître bien cruelle pour les Strasbourgeois, elle donne toutefois crédit à l'équipe qui a créé le plus de jeux favorables et pris le plus de risques pour s'imposer. Le nombre de tirs en faveur des Spinaliens (54 à 29) est d'ailleurs éloquent !
Strasbourg possède une défense de fer et pourrait créer bien des problèmes à d'autres équipes, aussi longtemps que Hiadlovsky restera en état de grâce.
Côté offensif en revanche, le jeu proposé par les Alsaciens n'a pas rivalisé avec celui d'Epinal, excepté dans le tiers médian. Avec un peu plus d'efficacité, les Spinaliens auraient pu s'éviter cette débauche d'énergie pour l'emporter mais ont offert un final époustouflant et sous haute tension à leurs fervents supporters !
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