Après trois succès de suite, les Dragons de Rouen recevaient des Dogues de Bordeaux qui soufflent le chaud et le froid depuis le début de la saison. Une rencontre qui allait permettre à l’un ou l’autre des camps de définitivement lancer sa saison. Les deux équipes pour cette rencontre se présentent avec deux absents de qualité, Koivisto, Caron coté rouennais et Ferguson, Petit pour Bordeaux.
Arbitres : MM. Dehaen et Cregut assistés de MM. Caillot et Thiebault
Buts : Rouen : 28.48 Anthony Guttig (ass Mathieu Roy et Loïc Lamperier) ; 58.32 Maurin Bouvet (ass Bastien Maia et Julien Msumbu) Bordeaux :
Pénalités
4 minutes contre Rouen
36 minutes dont 10 à Barbero et Moisand contre Bordeaux
Photographe : Marine Romain
Comme souvent à domicile, les rouennais sont rapidement en action. Le duo Guttig-Lampérier faisant déjà briller Junca (1’00) sur la première offensive. Barbero se met rapidement à la faute et provoque la première pénalité de la rencontre.Les rouennais installés en zone offensive se font une frayeur quand Mulle file vers la cage d’un Pinta concentré (2’28).
Ce premier tiers temps va d’ailleurs être une répétition de séquences similaires. Les Dogues, très indisciplinés, durant le premiers vingt vont récolter pas moins de six pénalités mineurs et également deux fois 10 minutes de méconduite ce dont ne vont pas profiter les Dragons.
La faute reviendra essentiellement à Junca. Le jeune gardien bordelais, préféré ce soir à Fouquerel, essuie 16 lancers dans cet acte, mais ni Guttig en solo (5’09), Roy dans le slot (6’40) ou encore Ritz (7’45) et Chakiachvili (14’26) ne perceront la muraille. Il est vrai, également, que les jeux en supériorité numérique proposés par les normands ont été stériles dans leurs réalisations aussi bien en simple qu’en double avantage numérique.
Ce manque dans l’exécution aurait pu profiter aux bordelais, par instant, comme sur ce slap de Poulin (10’11), mais surtout par Lessard, après une relance hasardeuse de Langlais (11’10). Mulle, une nouvelle fois en infériorité et comme en début de match, n’était pas loin de faire rentrer ses coéquipiers aux vestiaires sur un petit hold-up sans un Pintaric des grands soirs (15’59).
Photographe : Marine Romain
Sans doute frustrés par ce premiers tiers, les Dragons repartent à l’attaque. Langlais bien servis par Thinel (21’00) et Zago, opportuniste au rebond, n’étant pas loin d’allumer la lumière (23’19). Les Dogues eux profitent du moindre espace pour tenter leur chance de tromper Pintaric ce que n’arrive pas à faire Golicic (24’15) face à son compatriote.
Au four et au moulin depuis le début du match, le capitaine Mathieu Roy profite du trafic pour prendre un bon lancer sur Junca qui doit finalement s’incliner devant Guttig qui a bien suivit le rebond (1-0/28’48/ Guttig ass. Roy et Lampérier). Les Rouennais parviennent enfin à prendre les devants, mais cela ne va pas les libérer pour autant. Le jeune Zago, d’un bon pressing derrière la cage, tente sa chance en repiquant mais sa tentative échoue sur le plastron de Junca (31’27).
Le jeu reste brouillon et les erreurs techniques régulières. Les deux équipes s’en remettent à des actions individuelles et les occasions sont rares. Légaré pour Bordeaux trouve la plaque de Pintaric (33’52) et Msumbu, pour Rouen, seul sur le côté droit (35’59), seront les plus dangereux dans cette fin de période.
Photographe : Marine Romain
Il reste vingt minutes dans ce mach qui reste serré malgré 29 tirs pour Rouen contre uniquement 11 pour les Dogues. Les Bordelais veulent faire taire les statistiques en se montrant réalistes. Ranger, nouveau venu du côté de l’Aquitaine, est d’ailleurs proche de tromper Pintaric, mais la botte du portier slovène est toujours aussi vive (40’30).
Ce dernier tiers va être beaucoup plus alerte avec des occasions des deux côtés. Le jeu s’emballe et les gardiens doivent rester concentrés à chaque instant. Les rouennais qui aurait pu se mettre à l’abri plus tôt dans la partie, voient leurs adversaires se montrer plus pressant au fil des minutes. Barbero aura une occasion en or d’égaliser, mais son tir, depuis le slot face à la cage, passe juste à côté du but de Pintaric (45’22). Les rouennais répondent par leur capitaine, Roy, d’un tir puissant plein axe, sans que Junca ne bronche (47’23).
La fin de match se rapproche et les bordelais vont tenter le tout pour le tout. Poudrier, seul, butte une première fois sur Pintaric (47’50). La défense des hommes de Fabrice Lhenry montre des signes inquiétants en cette fin match avec beaucoup d'espaces offert aux attaquants aquitains. En attaque, les supériorités rouennaises ne sont plus du tout dangereuses et se sont même les visiteurs qui se mettent en verve, à l’image de Guillaume, qui gratte le puck après un belle charge en zone offensive pour venir tester le gardien des Dragons (48’32).
Les locaux doivent s’en remettre aux parades de leur gardien pour maintenir leur maigre avantage. L’international slovène multiplie les interventions comme sur cette double parade exceptionnelle face à Mulle et Paquin (51’30). Les Dragons perdent le fil de la rencontre et laisse partir deux bordelais, seuls, face à Pintaric qui gagne encore la bataille devant Rambello qui a mal joué le coup (52’20).
Les vice-champions de France vont tout de même se ressaisir dans les cinq dernières minutes avec des tentatives de Makinen (53’09), mais surtout de Zago, très en vue, qui est tout proche du break (55’20). Les rouennais vont parvenir à le faire à l’approche de la dernière minute, après un bon échange en zone neutre, entre Maïa et Bouvet, ce dernier qui glisse la rondelle du revers dans les filets avec un grand ouf de soulagement (2-0/58’32/ Bouvet ass. Maïa et Msumbu).
Photographe : Marine Romain
Malgré une domination durant quarante minutes et plusieurs supériorités numériques, les rouennais ont joué à se faire peur dans ce match. Face à une valeureuse équipe de Bordeaux, qui aura contré bon nombre de lancer adverses, les Dragons de Rouen ont bien failli payer cash leur manque de réalisme (0/8 en supériorité !) et leurs erreurs défensives (que de break offert...). Sans un grand Pintaric, la fin de match aurait pu être tout autre et la désillusion au rendez-vous. Point positif, la jeune garde jaune et noire à elle répondu présente, à l’image d’un Zago qui aligner ce soir à su saisir sa chance et se montrer à son avantage.