Les Ducs, après une bonne victoire à Strasbourg et une première place en Coupe de la Ligue, recevait les Pingouins pour tenter de remporter leur première victoire à domicile du championnat. Morzine-Avoriaz les Gets, en train de glisser vers le ventre mou du classement, devait redresser la barre.
Arbitres : Mr Hauchart assisté de Mrs Courgeon et Loos
Buts : Dijon : 15.53 Thomas Decock (ass Quentin Mahier et Thomas Roussel) ; 24.56 Thomas Decock (ass Michal Korenko et Mikael Eriksson) ; 38.35 Sébastien Gauthier (ass Johan Andersson) ; 58.03 Daniel Ahsberg (ass Nicolas Ritz et Maxime Robichaud) Morzine-Avoriaz : ; 33.22 Peter Szabo (ass Chris Jones et Kim Nabb)
Pénalités
4 minutes contre Dijon
6 minutes contre Morzine-Avoriaz
Patience et longueur de temps...
Les Ducs sont pénalisés d'entrée, Morzine cherche alors la faille, les passes sont bien faites et le contrôle du palet est bon, mais les Pingouins ne lancent pas à la cage. Ils ne parviennent pas à profiter de leur deux minutes, n'adressant qu'un seul tir sur la cage dijonnaise.
Photographe : Guillaume MEURISSE
Dijon revient, volontaire, à cinq, mais il s'embrouille à l'offensive et s'empêtre dans l'efficace défense morzinoise. Le match est agréable, rapide et équilibré.
Gauthier lance, le puck rebondit vers l'angle grand ouvert mais personne n'est là pour le récupérer si ce n'est Doyle qui sauve son camp. Boudreau, sur le côté, ne peut glisser dans le petit trou entre le patin et le poteau. Dijon pousse mais se fait surprendre en contre, Kim Nabb subtilise le palet et monte à l'assaut seul en break mais, serré de près par un défenseur, il arme son tir en toute hâte et le puck passe à côté de la cage.
Vallier lui répond de la même manière, mais Hare s'interpose avec brio sur le lancer du jeune attaquant. Andersson sert Åhsberg au second poteau, il lance mais, d'une glissade parfaite, Hare est déjà là et repousse le puck au loin.
Dijon force le verrou haut-savoyard mais les Pingouins sont héroïques pour tenir le choc.
Sur un excellent contre, les Morzinois s'offrent la plus grosse occasion du tiers, un une-deux parfaitement maîtrisé permet à Nabb de lancer mais Buysse vole de l'autre côté et repousse par miracle le palet qui semblait se diriger droit au fond des filets. Pourtant, ce sont les locaux qui vont finir par être logiquement récompensés, Thomas Decock remonte toute la patinoire en solitaire, il arme un tir parfait juste sous la barre (1-0 à 15'53).
Dijon force durant la fin du tiers mais Andrew Hare multiplie les sorties pour tenir son équipe sur les rails et éviter le naufrage précoce.
Tirs cadrés : 12 / 10 pour Dijon Engagements : 9 / 8 pour Dijon
Dijon s'échappe au score :
Dijon repart mollement à l'assaut mais son adversaire n'est guère plus en forme. Une action confuse devant la cage morzinoise fait lever les bras de tous les joueurs locaux, alors que le public se met déjà à chanter, le head, qui a, lui, parfaitement suivi l'action, étend les bras pour signifier qu'il n'y a rien, en effet le puck a touché le filet extérieur de la cage.
Photographe : Guillaume MEURISSE
Morzine-Avoriaz les Gets charge à son tour mais, toujours maladroits, les Pingouins multiplient les erreurs et les tirs non cadrés. Ozolins, seul dans le slot, échoue sur Buysse qui a bien anticipé le mouvement du Balte. Les visiteurs sont pénalisés et doivent alors se replier en défense, Korenko, à la bleue, dévie intelligemment au second poteau pour Decock qui reprend de volée et double la mise (2-0 à 24'56).
Morzine repart au charbon. Beron, seul devant la cage, trouve la mitaine de Buysse, mais le portier ne parvient pas à le capter et ne fait que le dévier, le rebond file mais Szabo, qui ne comprend pas comment le palet peut revenir alors qu'il est entré dans la mitaine, n'arrive pas à reprendre et laisse filer dans le coin.
Les Ducs sont pénalisés et subissent alors le joug de leur adversaire, qui multiplie les passes sans lancer. Plus de peur que de mal pour les locaux. Åhsberg s'offre même le luxe de s'offrir un contre en infériorité mais Hare ne s'en laisse pas conter et repousse le tir du Suédois.
Les Bourguignons refont surface mais leur vitesse se confond avec de la précipitation et ils tricotent vainement en zone médiane, sans parvenir à s'installer ou à faire douter le gardien canadien. Les Pingouins vont parvenir à contrer, Jones sert Peter Szabo, plein axe, qui fusille le portier ducal (2-1 à 33'22).
Les visiteurs lâchent alors les chevaux et emportent la défense locale mais, une fois de plus, les tirs passent au-dessus ou à côté de la cage, Buysse pourrait presque tranquillement boire dans sa gourde pendant les lancers morzinois tant ceux-ci sont mal cadrés. Mais Dijon, acculé en défense, est à la peine et n'arrive pas à briser l'assaut haut-savoyard.
Dugas s'échappe en contre mais tire à côté (décidément, c'est une maladie du côté de Trimolet !).
Cahin-caha, les locaux parviennent à rester un peu à l'offensive, mais juste assez de temps pour marquer. Le tir de brute de Johan Andersson heurte le masque d'Hare, sonné, il aperçoit le puck qui part dans l'angle opposé, il tente de lancer ses membres pour stopper le tir qui arrive, mais Gauthier n'a pas de problème pour ajuster la cage ouverte d'un petit revers (3-1 à 38'35).
Tirs cadrés : 11 / 9 pour Dijon Engagements : 8 / 7 pour Morzine-Avoriaz les Gets
Une fin de match dans le brouillard :
Les Dijonnais reviennent vite et bien sur le début du dernier vingt, mais ils ne parviennent pas à s'installer en zone offensive et se livrent à un étrange ballet à la ligne bleue. Les Ducs commettent de nombreuses maladresses et leurs passes manquent de précision.
En face, Morzine-Avoriaz les Gets n'est pas mieux, les rares contres menés par les Pingouins avortent sans même déboucher sur un lancer.
Ritz, en solitaire, trouve Hare sur la route de son tir, Jones fait la réponse du berger à la bergère mais sans plus de réussite. Valier, en solitaire comme à son habitude, envoie un puissant lancer capté au vol par la mitaine d'Andrew Hare.
Photographe : Guillaume MEURISSE
Alors que le match commence à être désordonné, le brouillard monte sur la glace de Trimolet et la vision devient de plus en plus réduite.
Les deux équipes, qui sont déjà dans le brouillard dans ce tiers brouillon, n'avaient déjà pas besoin de ce blizzard de glace pour multiplier les erreurs et les pertes de palet.
Morzine, qui semble un peu plus volontaire, logique au vue du score, peine à mettre en danger Henri-Corentin Buysse et son avant-garde. Dijon parvient donc à tenir son avance sans trop se forcer.
Les Morzinois conservent le puck dans un jeu de plus en plus confus même s'il reste toujours rapide.
Ritz, qui contourne la cage, heurte violemment Hare qui voit sa crosse se briser net, le malheureux portier fait des signes et hurle pour attirer l'attention des arbitres sur cette situation. Mais personne ne le remarque... malheureux comme les pierres, il reprend sa crosse fendue en deux pour faire bloc. Un de ses défenseurs, pris de compassion, lui tend sa propre crosse pendant que le portier essaye désespérement d'appeler les arbitres. Hartogs fait également des signes depuis le banc, finalement, exaspéré, il lance sur la glace une nouvelle crosse pour son infortuné gardien. L'arbitre aperçoit la situation, siffle et s'en va sermonner le coach d'une attitude certes interdite, mais plus que justifiable au vu des longues secondes sans que personne ne remarque l'affaire.
Dos au mur en fin de match, Hartogs demande son temps mort et sort son gardien avant même l'engagement, il va payer cette décision cash. Ritz parvient à gagner la mise au jeu et lance Daniel Åhsberg qui ajuste la cage vide pour sceller la victoire des Ducs de Bourgogne (4-1 à 58'03).
Tirs cadrés : 9 / 8 pour Dijon Engagements : 8 / 6 pour Dijon
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Thomas Decock
** : Andrew Hare
* : Kim Nabb
Dijon poursuit sa série de victoires et remplit parfaitement son contrat en s'imposant sur un adversaire direct. Cette victoire permet aux Ducs de prendre la cinquième place à égalité avec ... Morzine-Avoriaz les Gets. Sans être transcendants, les Dijonnais ont fait ce qu'il fallait pour se mettre assez vite à l'abri d'un retour de MAG qui semblait de plus en plus improbable au fur et à mesure de l'avancement de la partie. La défense, assez fébrile, est parvenue à s'en sortir en profitant notamment des maladresses offensives morzinoises. L'attaque, assez réaliste, a fait le métier pour se défaire d'un Andrew Hare toujours en excellente forme.
Les Pingouins ont bien peiné à l'offensive, souvent bien placés, ils n'ont pu véritablement inquiéter leur adversaire qui a pourtant laissé pas mal d'erreurs et de rebonds mais jamais les Morzinois n'ont pu en profiter. La défense a été plutôt efficace pour contenir la vitesse et la fougue ducale. Dans le dernier tiers, la frigidité offensive morzinoise a atteint son apogée. Avec un tel jeu, le HC MAG ne pouvait pas l'emporter à Trimolet.