Pas de round d’observation en ce début de match. Samuel Salonen allume un premier pétard pour les Jokers mais Gaëtan Richard qui garde la cage bordelaise cet après-midi repousse. Dans le prolongement de l’action les Boxers investissent le camp cergypontain et, le natif de Pontoise,Peter Valier sert Enzo Carry qui oblige Sebastian Ylönen à réaliser son premier arrêt de la rencontre. Le bras de fer s’installe et Vincent Melin sollicite le portier girondin qui laisse un rebond dont personne ne profite. Il faut attendre une faute offensive Maxime Legault après 6 minutes de jeu pour voir la première supériorité numérique du match. Les cergypontains s’installent mais la boite bordelaise est dense et solide. Les Boxers tuent la pénalité plutôt sereinement.
Les locaux continuent à tenter de s’arroger le contrôle exclusif du palet mais les visiteurs montrent qu’ils ne font pas partie des équipes en forme du moment par hasard. Aux alentours de la mi tiers les Jokers vont néanmoins faire sauter le bouchon bordelais. Une première fois sur une remontée de puck de Loïc Farnier. L’ex-angevin, parti de la droite perce la défense adverse pour se retrouver à batailler dans l’arrondi gauche où Paul Schmitt va lui apporter du soutien. En fond de territoire, Farnier qui a récupéré la rondelle contourne la cage et se replace en angle d’où il la lève dans la lucarne de Richard (1-0, 9.45).
 

Photographe : Bruno Gouvazé

Une fois l’égalité brisée, les franciliens galvanisés appuient sur le champignon et dans la foulée se procurent immédiatement une situation par Pierre-Charles Hordelalay qui s’échappe sur la droite et tente d’éliminer le dernier défenseur par une feinte dont il a le secret. Hélas pour lui, Bastien Lemaitre ne tombe pas dans le panneau et prend le contrôle du puck avant de ressortir côté opposé pour amorcer une relance. Coup du sort, le palet qu’il destine à Fabien Colotti échappe à ce dernier. Il n’en faut pas plus aux Jokers qui sont encore en configuration d’attaque pour exploiter ce revirement à la bleue. Robert Baillargeon trouve Hordelalay aux avant-postes lequel décale Salonen sur sa droite, le finlandais ne se faisant pas prier pour inscrire son deuxième but de la saison (2-0, 10.40).
 
Forts de cette avance les franciliens continuent à pousser mais les girondins réagissent bien et pousse Antti Kauppila à la faute sur un départ en profondeur. Il ne faudra qu’une minute aux unités spéciales bordelaises pour trouer la boite verte. Colotti joue au « à toi, à moi » avec Nikita Jevpalovs sur la gauche quand le Letton fait parler sa qualité de passe (déjà 7 assistances depuis le début de saison) pour servir à l’opposé Kevin Spinozzi complètement seul, lequel lâche un missile dans la lucarne de Ylönen (2-1, 15.55).
 
Le canadien inscrit du coup son 5^ème but de la saison, un sacré ratio pour un défenseur.
Les Jokers ne mollissent pas suite à cette réduction de l’écart et Thomas Suire trouve la botte de Richard puis, peu après, c’est Christiano Versich qui slalome au cœur de la défense adverse sans pouvoir faire filet. De leur côté, les bordelais mettront un peu le feu dans la défensive verte en toute fin de tiers.
 
Le premier vingt, d’une belle intensité, offrit de belles opportunités relativement partagées malgré la domination des visiteurs en nombre de tirs (15 contre 9). Les hôtes de l’Aren’ice firent néanmoins preuve de plus de réalisme et sortirent vainqueurs d’une période de haute volée.

Décidés à se mettre à l’abri de Boxers très accrocheurs, les Jokers repartent tambour battant dans le tiers médian. Les constructions sont intéressantes même si parfois les dernières passes arrivent du mauvais côté pour les tireurs ce qui empêche les lancers immédiats et oblige à un contrôle offrant le temps de replacement suffisant à la défense girondine. Quand Karri Forsblom offre un nouveau powerplay aux franciliens suite à une faute sur Aaron Miller (21.44) le public pense que les Jokers vont creuser l’écart dans un jeu de puissance qui faisait tant leur force la saison passée. Mais mis à part une belle tentative de Salonen, les unités spéciales qui se sont pourtant bien installées ne bougent pas suffisamment la solide boite bordelaise.
Pire encore, une fois la pénalité tuée se sont les visiteurs qui profitent d’une supériorité numérique assez bêtement concédée pour un surnombre. Hordelalay qui assure la substitution sur le banc des pénalités voit les siens subir le siège des Boxers. Marc-André Levesque et Jules Boscq bombardent de la bleue avant que ne rentre en action l’inévitable Spinozzi. Bien décalé à droite par Boscq, le canadien adresse un gros lancer sur Ylönen qui repousse mais Valier complètement oublié devant le but par la défense verte marque sans difficulté (2-2, 25.49). Les Boxers sont revenus à hauteur en powerplay et ne comptent pas en rester là.
 

Photographe : Bruno Gouvazé

Il y a du chaos dans l’air et le disque va d’un but à l’autre, une tentative de Hordelalay précède une occasion Aina Rambello en réponse. Les visiteurs sont prêts de marquer sur une situation où le portier vert se retrouve assis sur sa ligne de but mais ses coéquipiers font barrage. Finalement se sont les Jokers qui reprennent le large sur une sortie zone éclair où Farnier laisse à Melin qui a suivi et fusille Richard (3-2, 30.49).
 
Le momentum est alors francilien à l’image de Melin qui sèche Forsblom d’une mise en échec virile mais licite. Les Boxers s’énervent et les Jokers sont déchainés. Sur une tentative contrée de William Thompson dans le cercle d’engagement, le puck revient dans la crosse de Baillargeon qui se retourne et adresse un lancer aérien plutôt lent qui trompe néanmoins le portier blanc (4-2, 32.37).
 
Avec ce but, limite casquette, les locaux se donnent de l’air.
La tension monte un peu et Baillargeon est pénalisé dans la minute suivante ce qui provoque un nouveau siège de la cage de Ylönen mais cette fois le jeu en piquet est efficace et Levesque comme Jevpalovs ne trouvent pas la faille.
Les franciliens s’envolent sur une nouvelle sortie rapide où Farnier permet à Suire de partir à gauche avant de remettre derrière dans l’axe à Aurélien Dorey lequel fait mouche d’un missile à mi-hauteur au ras du poteau (5-2, 37.47).
 
La joie francilienne sera de courte durée.
Sur la remise en jeu les bordelais construisent à partir de leur défense par Levesque et Forsblom qui mettent sur orbite Julien Guillaume sur la droite lequel redresse sa course et alors que tout le monde pense qu’il va centrer marque excentré en lucarne (5-3, 37.59).
 
Rien n’est fait pour les Jokers et rien n’est perdu pour les Boxers. La fin de période sera tendue et Melin aura maille à partir avec le géant Hunter Warner. Bilan des courses 2 fois 2 minutes pour Melin et 2 minutes pour l’américain. Le jeu de puissance bordelais est bien contenu pour les 30 secondes avant la sirène mais la reprise de l’ultime vingt est déjà prometteuse.
 
La deuxième période fut riche en occasions et équilibrée en nombre de tir (15 pour les Jokers contre 13 pour les Boxers). Les cergypontains surent réagir après avoir été rejoints et recreusèrent l’écart. Un relâchement après le 5^ème but permis néanmoins aux Boxers de rester dans un match qui progressivement se tendit.

Les Boxers attaquent fort la période mais ne bonifient pas la minute et demi de jeu de puissance résiduel. Ils surfent cependant sur une bonne dynamique et reviennent à une longueur peu après. Axel Prissaint trouve Guillaume qui envoie dans le slot où le petit feu follet Niklas Salo dévie au ras du poteau (5-4, 43.04). La licité du but sera vérifiée et confirmée par le corps arbitral.
 
Les Boxers sont plus que jamais dans le match mais les Jokers ne lâchent pas dans ce bras de fer et sont récompensés sur une attaque placée. Salonen et Kauppila font tourner le disque dont hérite Hordelalay sur la droite. N’étant pas attaqué le francilien se recentre devant la bleue et trouve une magnifique lucarne (6-4, 46.23). A la demande de son gardien Richard, l’entraineur bordelais Olivier Dimet demande un coach challenge mais est désavoué par le quatuor arbitral après usage de la VAR.
Double peine pour les Boxers car non seulement le but est confirmé mais Louis Vitou doit purger 2 minutes de prison comme substitut.
 
Cette fois le jeu de puissance des verts sera enfin payant. Sur une tentative de Kauppila Richard ne peut contrôler la rondelle et William Bowerprésent devant le but lui pousse entre les bottes (7-4, 47.23).
 

Photographe : Bruno Gouvazé

Les Jokers sont bien devant et les fautes s’accumulent pour les Boxers en fin de tiers. Guillaume se procure néanmoins 2 belles occasions dont un face-à face perdu face à Ylönen.
Les visiteurs s’offrent pourtant une réduction du score en infériorité numérique sur un revirement où ils prennent complètement à revers la défense francilienne. Lemaitre lance Colotti et Jevpalovs qui se trouvent seuls face au gardien vert, l’international français servant le letton pour un but imparable (7-5, 58.44). Malgré une fin de match en cage vide le score reste inchangé.
 

Photographe : Bruno Gouvazé

Magnifique dernier tiers où les Jokers reprirent le large face à des Boxers très agressifs qui poussèrent jusqu’au l’ultime seconde mais pâtirent de leur indiscipline. Avec cette belle victoire les franciliens renouent avec la gagne et stoppent la belle série de leurs adversaires. Pas de temps pourtant de trop savourer le résultat car dès mardi il leur faudra se déplacer chez les Scorpions de Mulhouse très en verve en ce début de championnat. Le menu bordelais est un peu moins copieux puisqu’ils recevront à Meriadeck le Hormadi d’Anglet dans un derby tout à fait à leur portée.