Pour le compte de la 7ème journée de Ligue Magnus, les Ducs d’Angers, deuxième depuis leur nette victoire en Picardie la semaine dernière, reçoivent Chamonix, vainqueur de Caen la semaine passée.
Cette rencontre est particulière au Haras, Kevin Constantive est parti sans faire ses adieux, c’est donc Martin Lacroix qui prend seul la barre du navire Angevin. Particulière puisque les Ducs retrouvent un effectif dense pour la 1ère fois de la saison (seuls manquent à l’appel les blessés de longue durée Chauvel et Primout). Enfin c’est sans doute avec un pincement au cœur que Florian Hardy qui a découvert la Magnus avec Angers pendant 3 saisons, et surtout Kevin Igier qui s’entraînait encore cet été avec l’effectif Angevin ; ont retrouvé le glaçon Angevin.
Des visiteurs déterminés
Nicolas Barbez, l’arbitre de cette rencontre, se signale dès la première action de jeu en sanctionnant Eric Fortier d’un ″accrocher″ curieux. La ton de la rencontre est donné, et avec cette supériorité numérique les joueurs de Stephane Gros mettent en difficulté tout de suite Peter Aubry ou bien ses poteaux… Cet avantage numérique, même s’il n’est pas concrétisé, permet aux visiteurs de prendre confiance dans leurs possibilités et durant 10 minutes ce sont bien les Chamoniards les plus dangereux. Carl Lauzon est le joueur en forme du championnat et se montre à son avantage sur deux tirs bien captés par le portier Angevin.
Richard Aimonetto à son tour sur le banc de la prison, les Angevins prennent le jeu à leur compte et lorsque les Canadiens d’Angers sont réunis sur la même ligne (Fortier-Bellemare-Poudrier-Laprise ou Belanger), le potentiel offensif des Ducs s’en ressent. Toutefois Florian HARDY fait le nécessaire et conserve sa cage inviolée.
Ce premier tiers s’achève sur ce score de parité, assez logique, les deux équipes ayant eu leur période de domination.
Photographe : Franck Salot
Quiproquo arbitral
Au retour des vestiaires, les Angevins élèvent leur niveau de jeu et les occasions se succèdent sur le but du gardien de Chamonix. La défense Chamoniarde, disciplinée et sérieuse à l’image de Brent Patry omniprésent pour bloquer Jonathan Bellemare, et l’imprécision des tirs Angevins, laissent les deux équipes à égalité.
Les joueurs de Martin Lacroix ne trouvent pas la faille et au fil des minutes, prennent des tirs voués à l’échec. Est-ce la marque d’une impatience ou Florian Hardy est parvenu à faire douter l’attaque locale ; à cela va s’ajouter quelques décisions arbitrales curieuses et sévères, et la seconde partie du tiers se joue sur un rythme irrégulier. Ce sont les Chamoniards qui tirent leur épingle du jeu, en supériorité numérique puis double supériorité et finalement simple supériorité pendant 4 minutes alors qu’il n’y a plus de joueurs Angevins en prison… Carl Lauzon et Fabien Veydarier auront les deux occasions les plus franches pendant cette période, mais Peter Aubry réalise les arrêts. La défense Angevine est malmenée en situation d’infériorité, le système aperçu lors des précédentes rencontres n’est plus en place et les Angevins sont acculés sur leur but sans réellement sortir le palet, mais ils rentrent soulagés et invaincus aux vestiaires.
Un 2ème tiers à l’avantage des Angevins qui n’ont pas pu concrétiser en fin de tiers en raison des décisions arbitrales ayant coupé l’intensité du match. A l’inverse, les visiteurs peuvent regretter de ne pas avoir mis le but nécessaire pendant des minutes de supériorité.
Photographe : Franck Salot
Florian Hardy en état de grâce
Les 20 dernières minutes doivent être les bonnes pour les Angevins qui attaquent sans compter la cage adverse. Mais rien n’y fait, les palets sont repoussés par l’ancien Angevin, les attaquants sont parfois aidés par les défenseurs, ainsi Carlsson et surtout Lahesalu viendront ajouter leur lourd slap aux tentatives locales.
Et dans tout cela, les visiteurs s’accrochent et se reposent un peu trop sur la vitesse de Lauzon pour aller chercher le but libérateur. Toutefois la défense Chamoniarde tient le coup et fait front avec Hardy pour aller chercher le point de la prolongation. En effet sur ce dernier tiers, et même réduit à 3 contre 5 durant les 2 dernières minutes, Florian Hardy, sans réaliser d’arrêts rocambolesques sera toujours présent pour repousser ou arrêter les tirs Angevins (au moins 20 sur ce tiers !).
Au moment de la sirène finale, le score de 0 à 0 laisse le public Angevin de marbre, les Angevins baissent la tête alors que les Chamoniards se félicitent de ce bon résultat.
A 4 contre 4, il faudra 1 minute aux Angevins pour trouver la faille et être payé du travail réalisé durant la rencontre. Thierry Poudrier prend seul ses responsabilités pour contourner la défense Chamoniarde et d’un revers à ras glace, battre Florian Hardy (1-0 à 61’56 Poudier).
En définitive, les Angevins gagnent, dans la douleur, cette rencontre. Ce troisième blanchissage de la saison de Peter Aubry, confirme qu’Angers est bien la meilleure défense du championnat (11 buts encaissés) ; mais peine à exploiter son potentiel offensif. Pour cela le retour au jeu de Pierre Luc Laprise devrait apporter de nouvelles solutions et rendre encore plus dangereux les trois blocs offensifs Angevins.
Du côté de Chamonix, Stephane Gros peut être satisfait de la prestation de ses joueurs. Disciplinés et solidaires, les partenaires de Laurent Gras, ont prouvé sur ce match qu’ils pouvaient lutter avec les équipes de milieu de classement. Reste désormais à confirmer les bons résultats à l’extérieur par des victoires à domicile.
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