Grenoble démarre pied au plancher, Petit sert Sivic dans l'angle mais le tir du Slovène est dévié par Buysse. Åhsberg parvient à lancer un contre dans la foulée, le puck décolle, Raibon le capte au vol d'un coup de mitaine assuré.
Dès les premiers coups de patins, les hostilités sont donc lancées de part et d'autre. Le jeu est très rapide mais plutôt désordonné, le palet valdingue dans tous les coins de la glace sans vraiment être possédé par l'une ou l'autre des formations.
Dijon est très opportuniste dans ce début de partie mais Sébastien Raibon fait le métier devant les filets grenoblois et préserve la virginité de ses cages.
|
Photographe : Guillaume MEURISSE |
Raibon sous le feu |
Grenoble réagit et propose un jeu solide et très bien construit, les passes sont intuitives et millimétrées, sous pression les locaux sont conduits à la faute. Les BDL poussent mais Buysse virevolte, le palet frôle la cage à de multiples reprises mais personne ne parvient à s'en saisir et il part mourir dans le coin de la bande.
De retour à cinq, Dijon tente de prendre leur adversaire à son propre jeu et Nicolas Ritz, à toute allure, essaye de renverser la défense iséroise, il y parvient et déjoue tout le monde, mais Raibon s'interpose en deux temps. Boudreau, à la bleue, n'a pas plus de succès.
Les Grenoblois apportent du danger mais ne sont pas convaincants dans le dernier geste et manquent de réalisme devant la cage dijonnaise défendue par un Buysse, dans un grand soir. Bedin tricote derrière le but local mais ne parvient pas à relancer le jeu. Eriksson fait parler sa vitesse en breakaway mais son tir touche le poteau. L'offensive ducale est désordonnée et ne propose que très peu de passes, pas assez pour prendre à défaut le cerbère de l'Isère.
Les Brûleurs de Loups inversent la tendance mais ne sont guère plus inventifs et se heurtent à Henri-Corentin Buysse. En fin de tiers, les Ducs bénéficient d'une supériorité numérique mais ne peuvent la mettre à profit, n'adressant qu'un seul maigre tir vers le but grenoblois.
Tirs cadrés : 13 / 11 pour Grenoble
Engagements : 10 / 8 pour Grenoble
Une faute fatale ?
Grenoble se rue en avant dès la reprise, forçant Buysse à s'interposer deux fois de suite, d'entrée de jeu. Les Ducs tentent de lancer leurs contres mais ils n'arrivent pas atteindre la cage adverse. La défense iséroise est impériale, se bat pour chaque palet, s'arrache pour couvrir Raibon et bloque les tirs avec un certain sacrifice. Face à cette solidité, le jeu dijonnais beaucoup trop individualiste ne peut pas grand-chose.
Les Brûleurs de Loups repartent à l'assaut mais font preuve d'une criante maladresse devant la cage de Buysse, transformé en héros pour un soir. Leurs tirs imprécis, passent à côté ou au-dessus, leur jeu de passe si impressionnant à mi-zone est complètement inefficace à l'offensive.
|
Photographe : Guillaume MEURISSE |
Sivic à la lutte face à Korenko |
Le jeu est brouillon et l'ennui commence à monter autant que le brouillard autour de la glace de Trimolet. Ce sont les Grenoblois qui restent les plus dangereux, mais Dijon pas malchanceux, s'en sort toujours. Les BDL monopolisent le puck sans parvenir à déjouer Henri-Corentin au four et au moulin.
Alors que Boudreau tente de récuperer le puck contre la bande, Luc Tardif Jr arrive à toute allure et l'encastre violemment dans la bande d'une surpuissante charge par derrière. Le Canadien, sonné, s'effondre, tandis que le Grenoblois écope d'un logique 5+20 et quitte la glace sous les huées.
La porte s'entrouvre côté BDL, les Bourguignons vont se précipiter dans la brêche, Ritz remet dans le coin pour Sébastien Gauthier qui reprend victorieusement (1-0 à 32'36).
Grenoble tente de se défaire de son adversaire qui se montre percutant et opportuniste.
Johan Andersson remonte la glace tranquillement et vient loger la rondelle dans l'angle juste au-dessus de la mitaine du portier du Dauphiné (2-0 à 33'21).
Grenoble, touché coulé, vient de se faire breaker en moins d'une minute, Dijon tente de tuer le match mais Raibon fait front face à la charge ducale.
Une mauvaise sortie de Buysse manque de relancer la machine grenobloise. Il chasse le palet dans le coin et remet à la bleue malgré la présence de deux Grenoblois, l'un deux récupère la rondelle et la loge dans la cage vide, mais l'arbitre indique le hors jeu et Trimolet respire.
Les Ducs commencent à s'épuiser et se font pénaliser, les Brûleurs de Loups s'empressent de revenir à l'assaut, mais trop précipités ils ne peuvent passer Buysse, contraint au miracle sur sa ligne.
Tirs cadrés : 16 / 12 pour Grenoble
Engagements : 10 / 7 pour Dijon
Les Brûleurs de Loups se cassent les dents :
Grenoble, déterminé, lance toutes ses forces dans la bataille pour revenir au score, mais le jeu grenoblois est laborieux et peine à s'installer ou à se montrer vraiment convaincant. Dijon repousse les assauts sans vraiment parvenir à relancer une offensive.
|
Photographe : Guillaume MEURISSE |
HCB en grande forme |
Le match devient usant à suivre dans cet ultime tiers, l'attaque-défense fatigue les esprits et les nerfs, seul HCB, l'impérial portier dijonnais, ne s'endort pas et continue de repousser inlassablement les tentatives iséroises. Åhsberg, spécialiste du contre, s'illustre une fois encore dans cette situation, mais son tir passe à côté.
Le jeu s'apparente de plus en plus à de la bouillie, les deux équipes patinant en tous sens sans vértiablement se détacher l'une de l'autre, les arrêts de jeu se multiplient (dégagement interdits, hors jeu...). Mais les minutes défilent dangereusement pour les uns, avantageusement pour les autres.
Dijon, pris par la patrouille, doit faire le dos rond et recule sous l'assaut mais, une fois encore, Buysse vient au secours de ses coéquipiers et s'interpose avec grand talent. Lafrance, bien décalé, trouve la mitaine du cerbère qui tient la baraque envers et contre tous.
Grenoble, à force de pousser, va finir par faire sauter le verrou bourguignon, Sivic lance, le portier repousse Selan remet intelligemment dans l'angle pour Joris Bedin qui fait trembler les filets, espérer Grenoble et inquiéter Dijon et qui prive HCB d'un blanchissage mérité (2-1 à 56'50).
Les Ducs retrouvent un peu de vigueur et Eriksson mène l'assaut, il ne peut déjouer Sébastien Raibon qui relance son équipe vers l'avant d'un coup de crosse assuré.
Grenoble revient à la charge et met la frayeur sur le but dijonnais, tout le monde brasse devant la cage mais personne ne finit par tirer.
En toute fin de partie, Grenoble sort son gardien et presse, une ultime parade de Buysse qui vole au second poteau clôt cette rencontre.
Tirs cadrés : 15 / 7 pour Grenoble
Engagements : 9 / 9
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Henri-Corentin Buysse
** : Mitja Sivic
* : Daniel Åhsberg
Les Dijonnais remportent à la surprise générale cette rencontre et prolongent leur bonne série avant un déplacement à Angers. La partie a été haletante et disputée jusqu'au bout, les Ducs ont su profiter des 5 minutes de pénalités pour marquer deux buts, qui leur ont suffi à passer l'obstacle du Dauphiné. Ensuite, les Bourguignons ont fait front pour bloquer l'assaut de leur adversaire, dans cet exercice bien réussi, ils peuvent remercier et acclamer leur portier, Henri-Corentin Buysse qui a rendu l'exploit possible. Sans ses 43 arrêts, la partie aurait été bien plus compliquée pour Dijon. Victoire précieuse mais difficile pour le DHC qui conforte sa cinquième place.
Grenoble a buté sur Buysse sans parvenir à trouver la solution pendant 56 minutes et 50 secondes. L'offensive grenobloise s'est certes heurtée à un gardien impérial dans ce match, mais peut aussi être pointée du doigt. Trop précipités, trop prévisibles, trop imprécis, les attaquants BDL ont commis des erreurs devant le filet dijonnais, pas assez d'efficacité pour déjouer un gardien en état de grâce. Défensivement, les Grenoblois ont été très solides et Raibon a encore prouvé toute l'étendue de son talent. Les Brûleurs de Loups peuvent maudire la faute de Tardif qu'ils ont payée au prix fort.