En cette 7ème journée de Saxoprint Ligue Magnus, 2 556 spectateurs sont venus assister au match opposant Lyon et Amiens. La patinoire Charlemagne est, donc, bien remplie, pour un match qui promet du spectacle. En effet, Lyon commence bien sa saison grâce à une tactique plutôt offensive. Amiens, de son côté, fait parti des équipes qui prend le moins de but. Les 2 équipes sont au coude à coude au classement et sortent d’une victoire acquise 3 jours auparavant.
Arbitres : M. Rauline assisté de MM. Margry et Barcelo J.
Buts : Lyon : ; 27.14 Valentin Michel (ass Matija Pintaric et Dominik Kramar) ; 66.46 Vikhael To-Landry Amiens : 24.15 Joël Champagne (ass Tim Crowder et Yanick Riendeau)
Pénalités
4 minutes contre Lyon
22 minutes dont 10 à Legault contre Amiens
Dès l’engagement, les joueurs locaux essaient de prendre le match à leur compte. Les 4 premières minutes sont dominées par les lyonnais. Les Picards entrent doucement dans le match mais l’équipe de Lyon est en possession du palet et tire. La première incursion dangereuse d’Amien est celle de Fabien Kazarine (4:35). Il récupère le palet de Joey West puis, du slot, tire en direction de Matija Pintaric, le gardien lyonnais. Son tir fini bien au dessus de la cage.
La possession reste lyonnaise, Amiens perd patience et la première faute est commise par le défenseur Fabien Bourgeois durant un phase offensive des Lions (6:12). Les locaux réussissent à s’installer autour de la cage de Mitch O’Keef, le portier gothique. Se faisant, ils s’exposent à un contre foudroyant de Champagne et Riendeau qui met à l’épreuve la dextérité de Pintaric. Ce dernier rempli parfaitement son rôle de dernier rempart et permet à son équipe de retourner sereinement à l’attaque (7:00). Mais 50 secondes plus tard, à nouveau, West et Maxime Legault rushent vers la cage Lyonnaise et c’est un double arrêt acrobatique que doit faire le gardien pour maintenir le score vierge. Après la pénalité, le jeu s’équilibre un peu plus. Les Picards constatent que le jeu physique met à mal les attaquants de Lyon, et ils se créent des opportunités.
Photographe : Emmanuel Lavocat
A la moitié du tiers, le rythme du match est bien lancé. Les joueurs patinent vite, les contacts sont rugueux. Les Gothiques ont pris de l’assurance et la possession du palet est plus homogène. Quand les Lions sont à l’offensive, l’accès au slot est impossible à cause de la présence physique des défenseurs adverses. A l’attaque, les joueurs d’Amiens sont rugueux et l’engouement picard est parfois hors de contrôle. L’attaquant, Fabien Kazarine, est sanctionné pour un contact brutal avec le gardien Lyonnais (10:54). Cette nouvelle supériorité est de nouveau l’occasion pour Joel Champagne de faire une frayeur au public de Lyon. Le capitaine d’Amiens se voit coupé dans son élan par l’intervention de Pintaric, toujours très fort dans le duel. Les lyonnais ont pourtant leur lot de belles actions, dont une proche d’être concrétisée par Podlipik de la bleue. Il manquait un joueur pour masquer le gardien(12:25), Mitch O’Keef, aussi, est dans un grand soir.
Le jeu physique est l’apanage des Gothiques, les excès aussi: Joel Champagne est sanctionné pour charge contre la bande dès la fin de la pénalité précédente (12:59). Toujours pas de but Lyonnais durant cette supériorité, mais pas de contre picard non-plus. La défense s’applique à bien nettoyer les rebonds et à bloquer les tirs.
C’est ensuite au tour de Thomas Roussel, pour Lyon, d’être sanctionné (15:15). Ce dernier n’appréciait pas la tentative de Joel Champagne de récupération du palet devant Pintaric. Le seul tir dangereux est celui de l’attaquant Amiénois, Yannick Riendeau à la toute fin de la pénalité (17:01). Le cerbère lyonnais bloque le palet de l’épaule, sans rebond.
Lyon repasse à l’attaque et O’Keefe montre ses réflexes sur un tir à bout portant de Kaspitz (18:47). Quelques secondes plus tard, Maxime Legault est sanctionné pour coup de genou et méconduite. Le gardien des Gothiques sauve à nouveau sa cage sur un tir de Scott Fleming à 10 secondes de l’issue du tiers. Score vierge à la fin de la1e période.
Amiens a mis en place un jeu plutôt défensif mais prompt à la contre attaque. Le manque de réussite dans ses duels avec Pitaric n’a pas permis d’ouvrir le score. De plus, le manque de rigueur au contact aurait pu coûter cher aux Gothiques avec 5 pénalités. Lyon joue bien, intercepte beaucoup de relance. Le groupe est confiant en son gardien mais fait face à un Mitch O’Keefe très en forme.
Le 2eme tiers commence en infériorité pour Amiens. Les Lyonnais sont statiques dans leur jeu de puissance et la pénalité sera tué sans but. L’intensité de la fin du 1e tiers n’est plus. L ‘équipe de Lyon est bien en possession du palet mais les contre-attaques d’Amiens sont toujours de mise. Pintaric doit encore gagner un duel (23:35). Grâce à un travail défensif très intense des Gothiques, Joel Champagne récupère le palet de Tim Crowder pour s’envoler vers le gardien Lyonnais. Ce dernier repousse le palet, mais le défenseurs Lyonnais, Jules Breton, ne peut l’éviter et le pousse au fond des filets (but 24:15, score 0-1)
Suite à ce but, les félins retrouvent leur hockey du 1e tiers. Il faut que le gardien d’ Amiens sorte un arrêt éclair pour garder sa cage inviolée face au one-timer de Mikevics (26:08). Il ne peut rien faire, par contre, face au tir millimétré de Valentin Michel, pleine lucarne, côté mitaine. L’attaquant s’est présenté face à lui à toute allure, suite à une relance rapide de Pintaric crédité d’une assistance (but 27:14 score 1-1).
Photographe : Emmanuel Lavocat
L’avantage des Gothiques n’aura pas fait long feu, eux qui doivent maintenant faire face à des Lions affamés de buts. La réponse picarde est dans l’intensité des contacts mais aussi sur quelques tirs dangereux, tel celui de Romain Bault depuis la bleue (30:30).
La différence de style est très notable à ce stade, et le match n’en est que plus attrayant. Les 2 équipes jouent rapidement. Tim Crowder donne des frayeurs aux défenseurs locaux, mais Pintaric veille au grain (32:40). Puis quelques secondes plus tard O’Keef répond au tir de Takac par un arrêt de justesse, sous les jambières. Les 2 équipes sont littéralement au coude à coude et c’est l’heure de pointe devant la cage Lyonnaise (34:00). La pression monte du coté de Lyon qui a du mal à sortir de ce mauvais pas et c’est dans la pagaille que Pintaric arrive à préserver l’égalité.
Dans son élan, Joey West est sanctionné par une crosse haute (36 :00). Malgré les beaux efforts des Lyonnais, crosses, patins, mollets et le gardien adverses font écran devant le but. Rien n’est marqué. Pourtant cette supériorité lyonnaise est la plus dynamique vu cette année.
A un peu plus d’une minute de la fin de la période, le capitaine des Lions, Jakob Milovanivic est exclu pour obstruction sur un contre d’Amiens. Tim Crowder frappe bien mais est toujours frustré par Pintaric bien positionné (39:56). Le tiers médian se fini à parité des 2 équipes, 1 but partout.
Cette période aura vu des buts et moins de fautes. Amiens tient toujours un attaquant en position près à partir en contre. Cela gêne les Lyonnais en plus de la rugosité du jeu picard.
Le 3ème tiers débute, cette fois, sur une supériorité Amiénoise. Il n’y a pas de but marqué à cette occasion, mais Lyon continue d’accuser le coup après le la pénalité. Pintaric bloque le palet de la mitaine à 2 reprises sur les tirs de Mathieu Brisebois puis Tomas Nechala (44 :12 et 44:16). Est-ce que la fatigue se fait sentir du côté Rhodanien ? Les mises en échecs ont, en effet, tendance à faire ça au bout d’un moment.
Photographe : Emmanuel Lavocat
Lyon ne passe pas loin de prendre un but sur un tir de champagne puis Riendeau au rebond (45:46). Pendant toute la moitié du tiers, l’avantage est plutôt pour les Gothiques. La défense et O’Keef sont toujours aussi solides, et ils n’ont pas montré de défaut majeur au cours du match. Maintenant, c’est l’attaque qui est en lumière. Lyon a bien du mal, essayant de trouver des solutions. L’équipe passe un mauvais moment durant la 52ème minute de jeu, mais ne sombre pas.
Non pas que le gardien d’Amiens ne soit pas sollicité. Un arrêt réflexe de sa part est l’illustration d’un regain d’énergie des fauves. Le choc Amiénois fait face à la résilience lyonnaise. Les joueurs locaux ne veulent visiblement pas laisser filer le match. Ni l’une, ni l’autre des équipes ne baissent les bras. Le match se dirige vers une prolongation, dans un feu d’artifice d’occasions annihilées par les 2 gardiens, impeccables.
Cette dernière période du temps réglementaire a vu une lutte acharné des 2 équipes et a mis en lumière les remparts devants les buts.
La prolongation commence donc à 3 contre 3. Cette fois encore, la possession est plutôt Lyonnaise. Le gardien des Lions ressort encore vainqueur d’un duel face à Yanick Riendeau et sauve son équipe alors que tout autre espoir était perdu (61:03). Maxime Legault est pénalisé pour obstruction après 1 minute 27 de jeu. Le poteau sauve Amiens sur un lancé de Arturs Mickevics suite à une passe très rapide de Kaspitz (62:24). Les Gothiques sont très solides durant l’infériorité et les Lions ne réussissent pas à trouver les filets. De retour à égalité, le jeu se déroule longuement à 4 contre 4 car l’action est continue. Le gardien des Gothiques arrête un tir de Samuel Takac in extremis (66:13). Nicolas Leclerc, défenseur des Gothiques, essaie de relancer vers l’avant. Mais il pressé par Vickael To-Landry et perd le palet. Le Lion surgit, s’élance face au gardien, feinte et marque (But 66:46 score 2-1).
Les 2 équipes ont joué à un niveau très proche et la victoire était incertaine. Amiens a le plus souvent joué en réaction mais avec des talents indéniables et confirmés en attaque. L’efficacité offensive dépendant surtout de sa 1ère ligne, les autres lignes apparaissent moins incisives. La défense Amiénoise est solide, joue bien sur les joueurs et bloque aussi les tirs. Les lyonnais ont montré un jeu attrayant, offensif, porté par la possession et la projection vers l’avant. La statistique en supériorité est cruelle mais le comportement en powerplay a progressé en qualité à défaut d’avoir pu donner des résultats. Lyon est la seule équipe à avoir marqué des points à tous ses matchs.
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