D’Angers à l’horizon ! Les Ducs posent ce week-end leurs valises à Strasbourg pour une double confrontation, la première samedi en championnat, suivie le lendemain du premier match des quarts de final de la Coupe de la Ligue. Avec une seule défaite au compteur, les hommes d’Alex Stein occupent actuellement la quatrième place et disposent de l’effectif pour rêver des sommets. L’Etoile Noire, onzième, reste sur trois défaites frustrantes face à Morzine, Dijon et Grenoble. Pourront-ils tenir tête aux redoutables Angevins sans Jan Cibula et Julien Correia, blessés à la main ?
Buts : Strasbourg : ; 32:58 Jakub Suchanek (ass Jan Pardavy et Sébastien Trudeau) ; 34:36 Sébastien Trudeau (ass Jan Pardavy et Edouard Dufournet) ; 51:23 Jan Pardavy (ass Sébastien Trudeau et Edouard Dufournet) ; 56:34 Edouard Dufournet (ass Sébastien Trudeau) ; 59:59 Elie Marcos (ass Peter Bourgaut et Valentin Michel) Angers : 15:45 Brian Henderson (ass Cody Campbell et Tim Crowder) ; 18:50 Tim Crowder (ass Eric Fortier et Jonathan Bellemare)
Pénalités
14 minutes contre Strasbourg
12 minutes contre Angers
Lignes Strasbourg
1ère ligne : Trudeau/Dufournet/Pardavy [Cesnek-Suchanek]
2ème ligne : Michel/Marcos/Bourgaut [Turcotte-Stritz]
3ème ligne : Burgert/Lyall/Baeumlin [Cruchandeau-Carlson]
Angers en met deux...
Trudeau signe la première action menaçante du match en ajustant la jambière de Florian Hardy, le rebond n’est pas repris (0’53). La seconde sera l’œuvre d’un deux contre un des deux Julien, Burgert et Baeumlin, bombardés avec succès sur la troisième ligne (2’41).
Strasbourg et Angers se contiennent mutuellement pour l’instant, les locaux s’attachant d’abord à défendre proprement. Suchanek écope de sa première prison pour obstruction (3’40). Johan Skinnars, décalé à gauche de Hiadlovsky, se risque d’abord de près (3’50) avant que Bellemare shoote de la bleue, mais le rebond est promptement dégagé par la défense (4’11). Ce même capitaine angevin pénètre à nouveau en zone locale, en fait tout le tour et passe à Börjesson, posté à la ligne du hors-jeu, qui force Vladimir à sortir un arrêt de qualité (4’59).
Les deux équipes se répondent coup pour coup en ce début de rencontre. Turcotte du coin de la bleue trouve la jambière d’Hardy (6’01). Trente secondes plus tard, Fortier depuis l’aile centre pour Crosnier, seul face à Vlad. Ce dernier bloque au milieu de son plastron (6’28).
Après une guerre de tranchées en zone neutre, la partie à l’occasion de se décanter avec deux pénalités successives, un accroché de Lyall (8’48) et une obstruction de Johan Skinnars (8’51). Le jeu à 4 contre 4 voit Cruchandeau pile dans l’axe frapper 30 cm trop à gauche (10’00).
Revenu au complet, Campbell vient titiller le gardien local. Pardavy se retrouve en bonne position de tir suite à un revirement en zone angevine, mais son tir est franchement trop mou pour inquiéter le portier tricolore (12’07). Baeumlin se faufile ensuite depuis l’aile et tente à angle fermé (12’39).
Marcos tend sa crosse et coupe une relance ducale, provoquant un revirement que Bourgaut essaye de faire fructifier. Frederik Börjesson s’interpose illégalement et prend deux minutes pour cinglage (13’24). Le power play ne donne rien de concret, et Suchanek retourne même en prison pour une charge avec la crosse (14’04).
Tandis que les Strasbourgeois, diminués, opposaient jusque-là une résistance valeureuse aux vice-champions de France en titre, les Angevins vont profiter de pénalités strasbourgeoises plus ou moins évidentes pour ouvrir la marque. Cody Campbell donne à Brian Henderson au second poteau pour un one-timer classique (0-1 à 15’45, assisté de Tim Crowder, en sup. num.).
Cesnek part en prison pour faire trébucher (16’00) mais cette infériorité est bien négociée. Ce ne sera toutefois pas le cas de la suivante, résultant d’un cinglage de Suchanek (17’55). Fortier, du virage de la patinoire, remet pour Tim Crowder au premier poteau qui dévie sous les bottes de Hiadlovsky (0-2 à 18’50, assisté de Jonathan Bellemare, en sup. num.).
Un premier tiers au goût amer pour l’Etoile Noire qui a développé un jeu convaincant à cinq contre cinq, grâce à un échec avant agressif, avant de crouler sous des fautes parfois contestables.
Tirs : 12/9 Angers
Engagements : 15/9 Angers
Strasbourg en met deux...
Le second vingt s’ouvre sur une remontée de Burgert et une pénalité pour faire trébucher de Paul Bahain (20’41). Le power play n’est pas fructueux, les Angevins étant particulièrement efficaces en penalty kill, en bloquant par exemple le palet contre la bande.
Durant un shift percutant du second bloc local, Cédric Custosse est attrapé par la patrouille pour coup de genou (25’35). Trudeau et Cesnek canonnent de la bleue, sans résultat, les Ducs parviennent même à s’échapper à trois contre un dans les dernières secondes du power play.
Photo : Christophe Moreau (archives)
Néanmoins, Strasbourg a le momentum, et la pression sur la cage d’Hardy va s’accentuer. Il exécute ainsi un superbe arrêt mitaine en extension face à un lancer du poignet de Suchanek (28’13). Dans les instants qui suivent, Trudeau part en break grâce à une sortie de zone rondement menée (28’56).
Le match commence à se tendre, quelques explications éclatent entre joueurs après une nouvelle pénalité de Custosse (29’39). Le jeu s’installe dans la seconde minute de la supériorité. Stritz touche le plexiglas derrière le but. Lyall, en embuscade au premier poteau, reprend sans contrôle une passe de derrière la cage (31’11). Carlson allume à son tour (31’20) mais la défense se débarrasse rapidement du rebond. Angers reste vigilant à court d’un homme.
Strasbourg continue à jouer la carte du physique, à l’image de Turcotte qui démolit dans les règles Bellemare contre la balustrade (32’19). Les efforts des Bas-Rhinois vont petit à petit finir par être récompensés. Suchanek slalome entre les défenseurs angevins depuis le côté et expédie le puck en lucarne (1-2 à 32’58, assisté de Jan Pardavy et Sébastien Trudeau).
Dans la foulée, Skinnars, en échappée, a l’opportunité de redonner deux longueurs d’avance aux siens mais Hiadlovsky s’avance et capte au milieu du plastron (33’32). C’est plutôt l’Etoile Noire qui va égaliser grâce à un jeu triangulaire d’école. Dufournet entre en zone dans l’axe, transmet à Pardavy sur sa gauche qui passe immédiatement de l’autre côté à Trudeau pour parachever le one-timer (2-2 à 34’36).
Les Ducs se procurent bien quelques temps forts comme cette frappe de Lévèque (36’25) ou cette échappée de Skinnars sous forme de copié-collé de la précédente (38’29). Strasbourg fait le dos rond, et termine le tiers sur une belle traversée de la glace de Trudeau qui centre pour Dufournet, mais ce dernier n’arrive pas à ajuster son revers (39’30).
Une seconde période de belle facture pour Strasbourg qui réussit à égaliser sur ses quelques occasions, et à ne pas encaisser de buts quand Angers sort la tête de l’eau.
Dans les premières minutes du dernier tiers-temps, l’Etoile Noire construit son jeu patiemment, s’attache à bien défendre et à sortir de sa zone en sécurité. Burgert tente à angle restreint après un bon travail de conservation contre la bande de Baeumlin (44’38). Marcos entre en zone et tire au-dessus du cadre. Le palet rebondit contre le plexi et atterrit devant Hardy mais le capitaine strasbourgeois ne peut le reprendre du revers (45’20).
Pardavy enfume Börjesson et s’infiltre le long de la ligne rouge. Hardy est bien placé pour fermer sa cage (46’33). Les Ducs répliquent et font monter la température aux alentours des buts adverses avec leur duo Bellemare-Fortier (47’13). Les Alsaciens reprennent tout de suite la main grâce à un rush de leur première ligne. Dufournet lance depuis l’aile, Trudeau récupère son rebond, puis Pardavy essaye de reprendre le rebond de Trudeau (48’15) ...
La pression du premier bloc local finit par porter ses fruits. SébastienTrudeau franchit la bleue, laisse le puck derrière lui pour Pardavy qui stoppe à mi-glace et lance dans le trafic depuis l’extérieur. La rondelle termine sa course au fond des filets, vraisemblablement détournée par un patin angevin (3-2 à 51’23 assisté d’Edouard Dufournet).
Symbole de la tension palpable, Crowder et Turcotte partent tous les deux en prison pour cinglage et dureté (51’45). Le jeu à quatre contre quatre ne débouche sur rien. C’est de retour à cinq que Hiadlovsky doit sortir un remarquable grand écart face à Henderson (54’03).
Lorsque Lyall part sur le banc pour accrocher (54’56), Angers tient sa chance de revenir dans la partie. Au contraire, Börjesson rate son shoot, Vladimir s’impose dans le slot face à Robin Gaborit (56’00)... Pire, Dufournet intercepte une passe mal ajustée destinée à la pointe du power play et remonte la glace en deux contre un. Il choisit l’option individuelle avec succès (4-2 à 56’34 assisté de Sébastien Trudeau, en inf. num.).
Le match est plié. Alex Stein prend son temps mort après un dégagement interdit des locaux pour sortir son gardien (58’39). Daniel Bourdages fait de même pour reposer sa ligne qui ne pouvait sortir suite à un nouvel icing (59’31). Bourgaut gratte le palet, patine jusqu’à la moitié de la glace avant de confier à Elie Marcos, au centre, la responsabilité de ne pas manquer la cage vide à cinq dixièmes de la fin (5-2 à 59’59, assisté de Valentin Michel) !
Une dernière période où les Ducs, de plus en plus transparents, ont laissé jouer l’Etoile Noire, qui a allié le sérieux défensif et l’envie pour prendre plusieurs longueurs d’avance.
Tirs : 10/9 Strasbourg
Engagements : 12/10 Angers
Avec une seconde ligne décimée, l’Etoile Noire ne s’attendait certainement pas à gagner de cette manière contre un solide prétendant au titre. Après une première période perturbée par les pénalités, les Alsaciens ne se sont pas laissés abattre par la double avance de leurs adversaires et leur ont infligé un 5-0 dans les 40 minutes suivantes ! Le jeu collectif bien huilé, les sorties de zone appliquées et l’échec avant combatif auront eu raison d’une formation angevine bien pâle. La troisième ligne, recomposée autour de Matt Lyall, a livré un conséquent travail défensif, le premier trio se chargeant d’inscrire les buts. Les Ducs ne se sont pas montrés sur ce match à la hauteur de leur empilement de fines gâchettes au mètre carré. Un jeu offensif terne, des passes et des contrôles pas toujours au niveau, et surtout une envie générale bien peu manifeste ! Seul le penalty kill a donné satisfaction. Réaction attendue dès le lendemain en coupe de la ligue...
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Edouard Dufournet, Michal Cesnek, Sébastien Trudeau
** : Prix collectif à la 3e ligne strasbourgeoise
* : Brian Henderson, Vladimir Hiadlovsky