Les Caennais sont toujours en quête toujours d’un nouveau succès. Depuis leur dernière victoire contre Villard, les normands viennent d’enchainer trois défaites toutes compétitions confondues. Les joueurs de Bertrand POUSSE n’ont pas le droit à l’erreur, ce soir dans leur patinoire face aux dauphins d’Epinal, sous peine de rester dans les profondeur du classement. En sachant que cette équipe d’Epinal voyage assez mal.
Mais avant le début de la rencontre, toute la patinoire a rendu un hommage à Thierry BRACHAIS, président du kop des drakkars, qui nous a quitté cette semaine, en respectant une minute de silence.
Arbitres : M. Hauchart assisté de M. Durand, Piedigrossi
Buts : Caen : 20"27 Erwan Pain (ass Antti Urpo et Jonathan Avenel) ; 24"16 Antti Urpo (ass Samuel Gibbons et Jonathan Avenel) ; 25"34 Jérémie Romand (ass Jeremiah Cunningham et Jonathan Duchesneau) ; 45"57 Jonathan Avenel (ass Antti Urpo et Tommy Lafontaine) Epinal : ; 23"12 Fabien Leroy (ass Jan Plch et Peter Slovak) ; 28"15 Jan Hagelberg (ass Timo Kuuluvainen et Guillaume Chassard) ; 30"30 Michal Petrak (ass Jan Plch et Guillaume Chassard) ; 33"37 Nathan Ganz (ass Kevin Benchabane et Erwan Agostini) ; 50"27 Michal Petrak (ass Jan Plch et Tarik Chipaux)
Pénalités
20 (2x5) + (1x10) contre Caen
10 minutes (2x5) contre Epinal
Ambitieux, au même titre que leur adversaire du jour, les Caennais sont déjà sous pression du résultat en raison des échecs depuis le début du championnat.
Photographe : Christine Mussier
Cette rencontre démarre tambour battant. Les deux formations se rendent coup pour coup. Le premier artificier est l’attaquant d’Epinal Guillaume Chassard. Sa tentative est joliment avortée par Goetz de la mitaine. La réponse caennaise est à mettre à l’actif de Romand. Les locaux imposent un défi physique à leur adversaire, mais c’est insuffisant pour les mettre en difficulté. Moins crispé que les normands, les dauphins se procurent plus d’occasions devant le but. Hagelberg sollicite un une-deux le long de la bande avec Plch. La frappe du premier est repoussée par Goetz mais l'attaquant percute le portier dans son élan. Le goal semble ébranler et Jeremy Romand veut lui faire justice.
L’ancien rouennais récolte une pénalité de deux minutes pour dureté et dix pour méconduite laissant ainsi son équipe en infériorité numérique. Rapidement installés dans la zone offensive, les Spinaliens mettent à contribution Arnaud Goetz avec des lancers de Petrak et de Plch depuis la bleue. La défense caennaise ne cède pas à la panique et s’en sort aisément. La rencontre est rythmée mais grâce à un pressing sur l’adversaire, les visiteurs sont montres plus incisifs dans les duels. Profitant à leur tour d’un joueur de plus sur la glace, les drakkars vont multiplier les lancers sans trouver la faille. A l’issue de cette infériorité, les joueurs d’Epinal reprennent possession du palet sans pourtant se créer de véritables actions de buts, se montrant trop brouillons et imprécis dans la finition. Les drakkars restent dangereux en contre-attaque. Justement, Fabien Leroy se fait sanctionner sur l’une d’elle lorsqu’il stoppe le départ de Geslain en mettant sa crosse dans les patins de l'attaquant. Face à une défense bien organisée, les Caennais sont incapables de transformer en buts les rares occasions qu’ils se procurent. Mais, ils ont retrouvé un esprit de compétiteur avec beaucoup plus d’application dans tous les domaines. Cette équipe normande s’enhardit dans la fin de ce tiers.
Lancers pour Caen : 13
Lancers pour Epinal : 6
Il fallait vite retrouver sa place dans ce deuxième tiers. Les Caennais gagnent la mise en jeu. Erwan Pain envoie la rondelle au fond et va presser. Avenel récupère et prend un premier lancer repoussé par Loic Lacasse. L’attaquant normand conquit de nouveau le palet derrière le but et il le transmet à Pain. Celui-ci contourne le but sans pouvoir se retourner et d’un petit coup du poing du revers, il arrive à surprendre tout le monde. La rondelle termine bien derrière la ligne de but (1-0 à 20’27).
Photographe : Christine Mussier
Attention à rester concentré et à continuer à jouer du côté des drakkars surtout que cette équipe Epinal vient d’être piqué à vif. Leur réaction ne se fait pas attendre et Leroy en profite pour égaliser. Gomane veut mettre la rondelle au fond mais, c’est intercepté par Slovak. Plch s'approprie le palet et décale Leroy sur une longue transversale. Seul et excentré sur le côté droit, l’attaquant expédie un missile à l’entrée des oreilles. Le palet frappe le poteau et rentre dans le but (1-1 à 23’12).
Caen n’est pas abattu et repars de l’avant en initiant un joli mouvement collectif qui se concrétise par un nouveau but seulement une minute après l’égalisation. Avenel récupère le palet dans la zone neutre et s’en va franchit la bleue avant de décaler Tommy Lafontaine. Le défenseur caennais file derrière le but. Il trouve Urpo à la bleue. Le finlandais de Caen glisse la rondelle à Gibbons qui prend le shoot. Le portier dévie mais sur le retour Urpo envoie le palet dans le but vide (2-1 à 24’16).
Pas le temps pour le public de se refroidir, l’équipe de Caen est euphorie. Tout leur réussit, chaque action se transforme en but. C’est une nouvelle fois le cas sur un contre excellemment exploité en trois contre deux. Duchesneau récupère la rondelle et lance son coéquipier Cunningham. L’américain de Caen déborde et fixe le dernier défenseur. Une double solution s’ouvre à lui. Soit il l’a remet à Duchesneau, soit il glisse la rondelle à Romand. C’est cette dernière solution qu’il choisit. Romand reprend instantanément le palet qui va faire trembler les filets (3-1 à 25’36).
Les Spinaliens sont vexés et ne voulant pas se faire humilier, ils repartent avec de nouvelles dispositions. Beaucoup plus entreprenants, actif dans la conquête du palet, les dauphins prennent position dans la zone offensive. Mais, sur un départ en contre Caennais, Boisclair stoppe irrégulièrement l’action en faisant trébucher son adversaire. Il rejoint donc la prison. Une nouvelle chance de creuser un peu plus l’écart se profile pour les locaux à condition de bien gérer et exploiter ce power play. Vite et bien en place, les normands vont circuler le palet sans pour autant que les occasions pleuvent sur le but de Lacasse. Sur une mauvaise passe, Chassard se retrouve en possession du palet et amorce le contre. Bien aidé par un mauvais repli défensif, le 77 d’Epinal trouve Kuuluvainen. Le finlandais crochète le défenseur et décale au second poteau Jan Hagelberg bien esseulé. L’attaquant prend le temps de contrôler avant d’ajuster le portier Caennais (3-2 à 28’15) {4-5}.
Les joueurs de Pousse n’y sont plus. La fin de supériorité en leur faveur ne donne rien. Cela manque de mouvement et de vivacité pour mettre en danger la défense adverse. Les drakkars commettent dorénavant beaucoup trop d’erreurs techniques.
Aidés par une décision arbitrale quelque peu contestable, les Caennais se retrouvent en infériorité numérique pour quatre minutes. Il ne faut pas longtemps aux vosgiens pour se mettre en évidence. Malgré une circulation du palet un peu laborieuse dans la zone offensive, celui-ci arrive dans la crosse de Petrak qui décoche un gros lancer, depuis le cercle de mise en jeu. Cette frappe transperce la mitaine de Goetz et termine dans les filets (3-3 à 30’30) {5-4}.
Loin d’être sereine la défense plie et encaisse les buts comme on enfile des perles. Requinqué par cette égalisation, les dauphins vont essayer de tirer à profit d’avoir un joueur de plus sur la glace pour passer devant au tableau d’affichage. Cela ne donne rien, plus rigoureux et homogènes, les Caennais ne concèdent que peu d’occasions. Le match s’équilibre et on bataille pour le gain de la rondelle. Visiblement plus crispés, les normands proposent un hockey d’approximatif tandis que les dauphins sont plus conquérants dans les duels. Gank franchit la ligne bleue et envoie au fond. Deux de ses coéquipiers sont au pressing et luttent pour récupérer le palet. C’est finalement Benchabane, qui du bout de sa crosse, arrive à centrer pour Gank. Celui-ci profite des largesses de la défense pour inscrire le quatrième but et de reprendre l’avantage (3-4 à 33’27).
Rien ne va plus pour les drakkars en panne de solutions et avec une défense qui prend l’eau de tout part. Eux qui avaient les choses bien en main, viennent de se faire dépasser par les visiteurs. Il a fallu seulement cinq minutes aux dauphins pour passer d’un handicap de moins deux buts à un avantage d’un but. Cette équipe visiteuse prouve qu’elle a du répondant. Maintenant les visiteurs laissent le jeu aux Caennais dans les dernières minutes, mais cela ne suffit pas pour revenir au score avant la fin du second tiers.
Lancers pour Caen : 10
Lancers pour Epinal : 14
L’entame de ce dernier tiers est une copie conforme du deuxième acte. Les Caennais sont dominateurs et dépensent beaucoup d'énergie pour revenir au score. C’est un tout autre visage que les locaux présentent dans ces premières minutes et cela avec de belles initiatives de la part de Gibbons ou de Romand. Sentant le danger, le coach des dauphins demande un temps mort (42’16). Ce recadrage n’a pas eu l’effet escompté puisque les Caennais continuent de pousser et d’avoir des possibilités de but.
Photographe : Christine Mussier
C’est au coeur de ce pressing et sous l’impulsion de Tommy Lafontaine que les locaux vont égaliser par Avenel. Le défenseur canadien va batailler pour récupérer la rondelle et va lance son coéquipier le long de la bande. Urpo accélère, tout en repiquant dans l’axe avant de délivrer une passe pour Avenel qui reprend sans contrôle pour envoyer le palet dans le but (4-4 à 45’57).
Ce but redonne espoir aux spectateurs, mais a aussi le don de réveiller les visiteurs. Et cette joie est de courte durée. Peu attentifs et laissant jouer leur adversaire, les Caennais vont se faire surprendre seulement cinq minutes plus tard sur un exploit individuel de Petrak. L’attaquant des dauphins part seul, depuis la bande, il feinte la frappe, élimine deux défenseurs et le portier Caennais venue à sa rencontre avant de loger la rondelle dans le but (4-5 à 50’27).
La rencontre baisse en intensité. Les normands ont beau essayé mais face à des spinaliens très compacts et bien en place, il est vraiment compliqué de trouver la faille. On ne pourra pas leur reprocher de ne pas y avoir mis de conviction et d’avoir ménagé leurs efforts dans les dix dernières minutes de jeu.
Les dernières minutes confirment l’incapacité normande à concrétiser leur domination pour revenir au score. Le temps mort et la sortie du portier ne changeront rien. Les drakkars n’arrivent décidément plus à gagner.
Il leur faudra évacuer la frustration et rebondir à Angers dans une quinzaine de jours après la pause internationale pour éviter de rester dans le bas du classement.
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