Après plusieurs déconvenues face au haut du tableau, mais autant de victoires probantes contre des équipes plus mal classées, Grenoble retrouvait Bordeaux troisième au classement pour ce qui devait être logiquement un nouveau test sérieux.
Arbitres : MM. Barcelo et Bergamelli assistés de MM. Peurière et Courgeon
Buts : Grenoble : ; 06.17 Joël Champagne (ass Vincent Kara et Kyle Hardy) ; 14.10 Bostjan Golicic (ass Sébastien Bisaillon) ; 17.32 David Rodman (ass Aziz Baazzi et Bostjan Golicic) ; 26.25 Aziz Baazzi (ass Maxime Legault et Gabin Ville) ; 35.50 Matthieu Le Blond (ass Julien Baylacq et Jean-Philippe Côté) ; 38.55 Alexandre Giroux (ass Joël Champagne et Vincent Kara) Bordeaux : 04.13 Mathieu André (ass Peter Valier et Jonathan Janil) ; 18.44 Patrick McEachen (ass Spencer Edwards et Maxime Sauvé) ; 28.47 Vincent Cadren (ass Mathieu André) ; 47.44 Vincent Cadren (ass Jonathan Janil) ; 55.38 Spencer Edwards (ass Nicolas Besch et Félix Petit)
Pénalités
35 minutes, dont 25 à Côté contre Grenoble
4 minutes contre Bordeaux
Avec un effectif presque complet à l'exception d'Hordelalay suspendu après sa pénalité de match à Nice, on pouvait s'attendre à une explication physique face à une équipe d'une force qui semblait globalement égale.
photo: Jean-Christophe Salomé
Défenses moyennes et fautes inutiles
La rencontre démarre au quart de tour, les deux équipes proposent tour à tour des attaques défenses nerveuses. Le premier jeu de puissance pour les visiteurs à 1’50 de jeu ne montre rien face à une défensive rageuse des Brûleurs qui a pour mérite de compenser une faute évitable.
Un hors jeu bordelais non signalé au grand dam des grenoblois accouche d’un duel devant la cage qui voit André s’y prendre à trois fois pour tromper un Bonvalot bien seul sur l’affaire (0-1). Avouons que depuis la tribune presse, le palet ne semblait pas être sorti totalement de la ligne bleue ce qui valide l’action des visiteurs.
Bordeaux est à l’aise, frappe en volée et fait bien circuler le palet face à Grenoble qui semble quelque peu accuser le coup du but précédent, mais qui va à son tour bénéficier d'un jeu de puissance.
A c’est à Grenoble de se retrouver en supériorité numérique après une faute évitable du bouillant Labelle à 5’40. De fait la défense des boxers lâche totalement sur une passe de Kara pour Champagne qui met dedans à cage ouverte à 6’17 (1-1).
L’attaque bordelaise reste dangereuse dans les minutes suivantes avec un slap à la bleue repris juste devant Bonvalot, un second but finalement annulé car l’attaquant bordelais était en zone gardien.
Dans une rencontre qui voit les deux attaques un peu supérieures aux défenses, Grenoble propose des offensives assez longues, mais qui se heurtent à un Fouquerel il est vrai le plus souvent bombardé sur le plastron.
Pourtant, à 14’10 Golicic lance sur le gardien en angle totalement fermé et voit son palet dévié par ce dernier au fond du but, une réussite opportuniste qui traduit tout de même une supériorité grenobloise en terme de temps passé à l’offensive. (2-1)
Après le traditionnel arrêt du match à 14’10 pour l’opération perceuse sur la cage de Fouquerel, une pause qui devient assez pénible car systématique à Grenoble depuis le début de saison, la rencontre peut reprendre avec avouons le une impression mitigée des boxers trop souvent en train de courir après le palet. Pourtant l'élan grenoblois va être stoppé une fois encore par une mineure trop facilement concédée.
La faute évitable de Giroux à 15’14 confirme la profonde médiocrité des girondins dans l’exercice du jeu de puissance depuis le départ avec pas un seul tir en 4 minutes, un contre de Legault très actif depuis le début de la rencontre manquant de peu la cible grâce à Fouquerel bien concentré.
A peine à 5 contre 5 à nouveau, Rodman se promène dans la défense des visiteurs et claque une jolie lucarne à 17’32 qui donne un peu d’ampleur au score. (3-1)
A 17’57 Champagne pris par la patrouille envoi à nouveau les joueurs de coach Bozon en supériorité numérique. Ces derniers s’offrent même 1’37 de killing après une nouvelle pénalité grenobloise à 18’06. Cette fois, les girondins arrivent tout de même à 5 contre 3 à trouver la faille. MC Eachen va réduire le score d’un slap à la bleue qui semble passer entre les jambes de Bonvalot à 18’38, traduisant une trop forte propention grenobloise à offrir des fautes stupides. (3-2)
Le retour au vestiaire permet de conclure à la perméabilité des défenses et du baromètre que constitue les fautes sifflées pour le résultat final de la rencontre
Tirs 8/12 Grenoble
photo: Jean-Christophe Salomé
Quand Grenoble oublie temporairement de faire des fautes....et score
La reprise voit deux chaudes alertes sur les deux gardiens qui soulignent la perméabilité des défenses.
A 22’10, Tartari slappe sur LeBlond qui sort sans que ce soit trop grave.
Les deux équipes ont un peu baissé de rythme, et ne se créent guère d’occasions franches.
Tandis que Ville manque une cage bien ouverte, Baazzi hérite du palet à la bleue dans la continuité de l’action et trouve un poteau lucarne rentrant dont le son caractéristique est bien synonyme de nouveau break grenoblois à 26’25. (4-2)
Sauvé fait à son tour tinter le poteau avant que Hardy ne se procure un duel qu’il perd de justesse à 29’10.
Une erreur défensive grenobloise offre un palet à André qui fait le tour de cage à 28’47 avant de servir Valier qui lance en croisé pour battre Bonvalot. (4-3)
La rencontre génère un festival de contres avec derrière des palets perdus puis remontés rapidement, les deux gardiens sont globalement peu inquiétés.
Baylacq s’échappe et s’en va buter sur Fouquerel, palet repris par Le Blond qui avait fort bien suivi l’action et se voit récompensé de ses efforts à 35’50. (5-3)
Baylacq intenable en cette fin de période échoue de peu sur Fouquerel, Grenoble termine plus fort la période.
Le premier trio échange deux passes en jeu de mouvement qui termine sur Giroux en bout de ligne qui pousse dedans, un but qui souligne la prise de contrôle grenobloise sur la rencontre à 38’55 (6-3). Si l’on excepte les occasions offertes par les grenoblois eux-mêmes sur indiscipline ou mauvais replacement, Bordeaux est incapable de créer des occasions en cette seconde période, et ceci d’autant plus que les brûleurs plus disciplinés se laissent moins prendre par la patrouille. Avouons qu’à ce stade de la rencontre, on ne voit plus les boxers revenir, mais plutôt céder à nouveau pour au final concéder une défaite assez ample. On se trompe
Tirs 8/18 Grenoble
photo: Jean-Christophe Salomé
Comme un air de déjà vu (précédent match face à Angers)...mais dans l'autre sens.
Bordeaux a changé de gardien avec l'entrée de Giovanni, Fouquerel n'ayant pas démérité mais s'en étant tout de même pris six, ce qui n'interdira pas le public grenoblois de l'élire meilleur joueur de la rencontre, comprenne qui pourra.
La reprise se fait sans occasions franches, le jeu est assez rapide mais souvent confus.
A 47’44, Casden slappe un palet mal dégagé sur le gardien qui relâche, le palet est repris par Janil qui marque facilement. (6-4)
Un brassage voit Labelle boxer Coté, les deux adversaires y allant par ailleurs de petits coups de casque contre casque qui ne sont pas sans rappeller les duels tête contre tête de certains footballeurs. Curieusement, les arbitres mettent une pénalité de match au seul grenoblois pour coup de tête, son adversaire du jour ne repartant qu'avec une mineure plus que bien payée vu son implication identique pour ne pas dire plus grande dans l'incident.
Grenoble sauve son but pendant la très longue pénalité, Bordeaux montre encore ses limites dans l’exercice. Pourtant, les brûleurs se retrouvent encore en infériorité sur une nouvelle mineure de Rodman.
Les boxers en échec sur leurs équipes spéciales offensives dans ce match vont pourtant parvenir à trouver la faille grâce à un lancer de l’aile de Jaatinen qui trompe Bonvalot et réduit le score pour des visiteurs. (6-5)
Grenoble demande un temps mort, les trois dernières minutes voient Bordeaux lancer sur le gardien, Giroux manque un duel face à Giovannini en contre.
A 47 secondes de la fin, Bordeaux demande à son tour un temps mort avant de faire sortir le gardien. Rohat manque la cage vide et l’on en reste la avec une victoire grenobloise sur la plus étroite des marges.
Tirs 6/12 pour Bordeaux
photo: Jean-Christophe Salomé
Mission accomplie
Face à un adversaire de force globalement égale, Grenoble l'a emporté grâce à une seconde période suppérieure en qualité au reste de la rencontre. Notons que les deux équipes possèdent un jeu tourné vers l'offensive et deux attaques de qualité, tout ceci au détriment de la défense qui reste des deux côtés très médiocre au final. Si le public ne peut que se réjouir d'avoir vu la bagatelle de 11 buts, dont plusieurs de très belle facture, les grincheux relèveront qu'il est difficile de remporter une victoire quand on encaisse plus de trois buts, Sans avoir démérité, les deux gardiens titulaires n'ont pas proposé une excellente prestation tandis que les deux défenses ont souffert de plusieurs problèmes de placements et passes à l'adversaire, la plupart du temps sur des aides défensives de leurs attaquants. Ce qui fait basculer la rencontre est en seconde période un temps fort obtenu grâce à une plus grande discipline ainsi que par plusieurs inspirations offensives à salluer. Comme face à Angers, l'équipe ayant fait le trou s'est retrouvée menaçée en fin de rencontre, mais cette fois Grenoble est parvenue à conserver son avantage.
Au delà de la satisfaction d'une victoire, les seules critiques restent la défense ainsi que la propention encore vérifiée ce soir à concéder trop de pénalités, tendance qui fait de Grenoble l'équipe la plus pénalisée de toute la ligue avec 200 minutes. Certes les pénalités de match viennent déformer l'ensemble mais Grenoble peut brûler un sierge pour remercier l'inefficacité offensive bordelaise en jeu de puissance, car avec des équipes spéciales compétitives tout au long du match et pas seulement sur un killing plus facile tout de même ainsi que sur une occasion en troisième période, Grenoble pouvait se retrouver en prolongation et mieux si affinité. On pourra rétorquer que le but du hockey comme pour tout sport de ce type, c'est d'inscrire au moins un but de plus que l'adervsaire, ce qui a été le cas ici, sauf que pouvoir en claquer six et terminer à une seule longueur en dit long sur la faible marge de manoeuvre dont on dispose défensivement. Après, reconnaissons que face à Bordeaux qui n'est pas l'équipe la plus facile à manoeuvrer, Grenoble a fait plaisir à son public avec des trois offensif compétitifs, y compris les troisièmes et quatrièmes avec par exemple le duo Baylacq - Le Blond qui a répondu présent, ou encore un Gabin Ville que l'on voit davantage et qui a pour lui une incontestable pointe de vitesse. On a envie de dire aux deux équipes que si elles parviennent à fermer la boite sans perde de qualité offensive, elles devraient sans conteste pouvoir aller loin en fin de saison. Pour conclure on peut aussi remarquer que l'on a vu les deux gardiens meilleurs que ce soir, les deux pouvant très clairement se montrer plus décisifs, Fouquerel se voyant sorti assez logiquement avant terme. Enfin, notons qu'il vaut mieux certaines limites défensives qu'offensives pour assurer la qualité d'un spectacle de qualité, comme c'était le cas cet après midi à Pôle-Sud, en espérant que le public revienne ce que l'actuel classement de l'équipe justifie pleinement.