Dans le cadre de la 9e journée de la Ligue Magnus, Chamonix recevait, hier soir, à Richard BOZON, l’équipe de Rouen. Si, pour les Chamois, l’objectif est de rester au contact du leader Grenoble, pour les Dragons, encore convalescents, il faut confirmer la victoire en CDL face à Brest. Rouen se présente au complet alors que, côté chamoniard, Victor GOY, blessé, est suppléé par Jérémy RAVA.
Arbitres : M. Colléoni assisté de MM. Geoffroy et Goncalves
Buts : Chamonix : 06.22 Clément Masson (ass Julien Tremblay) ; 17.42 Arthur Cocar (ass Mathieu Jestin et Michael Beaudry) ; 34.09 Clément Masson (ass Laurent Gras et Henric Andersen) ; 52.27 Laurent Gras (ass Clément Masson) Rouen : ; 20.30 Marc-André Thinel (ass Loup Benoit et Jonathan Janil) ; 28.17 Marc-André Thinel (ass Loup Benoit et Jonathan Janil) ; 34.43 Francis Charland (ass Julien Desrosiers et Maxime Lacroix)
Pénalités
12 minutes contre Chamonix
14 minutes contre Rouen
Dominer n’est pas marquer
Après une minute de silence à la mémoire du jeune Hugo, le match démarre sans round d’observation et LHENRY et FOUQUEREL sont sollicités dès les premières secondes.
Les attaques se succèdent de part et d’autre. Sur l’une d’elles, Julien TREMBLAY sert Clément MASSON qui tire et trompe Fabrice LHENRY masqué (6’22" – 1-0).
Photographe : Claude Arès
Les Dragons, piqués au vif, augmentent la pression sur l’équipe chamoniarde pour recoller rapidement au score mais ne parviennent pas à prendre en défaut un Clément FOUQUEREL omniprésent.
Côté Chamois, on procède par contres. Sur l’un d’eux, LHENRY, sorti derrière sa cage, se fait piéger : le palet revient sur la crosse de Clément MASSON qui, surpris, n’arrive pas à ajuster le but vide.
Peu d’arrêts de jeu dans ce tiers où il faudra attendre la 15e minute pour voir Raphaël FAURE rejoindre le banc des pénalités pour accrocher.
Les Chamois ont une occasion de prendre deux buts d’avance mais n’en profiteront pas. Alors que le jeu avait repris depuis 13" à égalité numérique, Arthur COCAR, bien servi par Mickaël Baudry et Mathieu JESTIN, doublait la mise pour les Chamois (17’42" – 2-0).
Les deux dernières minutes de la période ne donneront rien, malgré quelques bonnes occasions rouennaises.
Fin d’un tiers qui s’est écoulé à une vitesse folle dans lequel les Chamois ont dominé en termes de tirs (15-8) mais où les temps forts des Dragons ont été plus nombreux et plus dangereux.
Retour de flamme
La seconde période démarre sur le même rythme que la précédente et il ne fallait pas traîner à la buvette car les Dragons, par l’intermédiaire de l’inoxydable Marc-André THINEL, assisté de François-Pierre GUENETTE et Jonathan JANIL, va permettre aux siens de revenir à une longueur (20’30" – 2-1).
Un but si rapide en début de tiers n’est jamais très bon et les Chamois vont alors souffrir sous les assauts répétés des avants normands. Et ce qui devait arriver arriva.
Après un bon travail de Jonathan JANIL en entrée de zone et François-Pierre GUENETTE derrière la cage, ce dernier sert, devinez qui ? Marc-André THINEL, qui trompe pour la seconde fois le portier des Chamois (28’17" – 2-2).
Les deux équipes revenues à égalité, la pression normande diminue un peu et Chamonix en profite pour reprendre le jeu à son compte.
Malgré des pénalités de part et d’autre, le score ne bouge pas.
Photographe : Claude Arès
Alors que l’intensité diminue quelque peu, sur un renvoi d’Henric HENDERSEN, bien relayé par Laurent GRAS, Clément MASSON entre en zone et parvient à tromper le portier rouennais surpris (34’09" – 3-2).
Joie de courte durée dans les travées de Richard BOZON car, sur la remise en jeu, l’ex-top scorer Chamois Francis CHARLAND, assisté de Julien DESROSIERS et Maxime LACROIX, va se rappeler au bon souvenir de ses anciens co-équipiers (34’43" – 3-3).
Tout est à refaire !
Et l’on y croit lorsque Jérémy ARES fausse compagnie à l’arrière-garde rouennaise et part seul en direction de la cage. Il est rattrapé illégalement par Jonathan JANIL. M. COLLEONI accorde un tir de pénalité.
Le jeune attaquant s’élance mais ne parvient pas à tromper la vigilance de l’expérimenté Fabrice LHENRY.
Durant les 4 dernières minutes de cette période le jeu s’équilibrera et le score n'évoluera plus.
Contrairement au premier, ce tiers a été clairement à l’avantage des joueurs d’Ari SALO, tant au score (1-3) qu'aux tirs (10-19) et aux occasions. Mais les Chamois ont fait preuve d’abnégation et de solidarité pour rester au contact.
Un soleil Clément !
Tout reste à faire dans cette ultime période et l’on sent clairement que les deux équipes ne veulent rien lâcher. L’intensité et la pression augmentent, les charges deviennent plus dures, les pénalités s’enchaînent mais le score reste toujours de parité. Pourtant, les occasions ne manquent pas.
Il reste alors un peu plus de 10’ de jeu lorsque se produit un fait de match. Maxime LACROIX, au terme d’une action, percute violemment le portier chamoniard qui reste au sol.
Réaction immédiate des défenseurs qui se précipitent pour "punir" l’effronté.
Le trio arbitral intervient et il va s’écouler de longues minutes de palabres avant qu’ils ne prennent la décision d’envoyer le jeune Dragon en prison pour charge incorrecte.
Le public, remonté à bloc après cet événement, pousse son équipe.
Une nouvelle occasion pour les Chamois de prendre un avantage au score mais aussi psychologique.
Photographe : Claude Arès
Malheureusement, ce ne sera pas le cas et les Normands auront même l’occasion de prendre l’avantage sans toutefois y parvenir.
C’est ensuite aux Chamois d’être pénalisés pour un surnombre peu évident.
On se dit alors que le Dragon va se réveiller. Au contraire, Clément MASSON coupe une passe mal assurée, récupère le palet, parvient à se débarrasser d’un défenseur et sert Laurent GRAS qui ne se fait pas prier pour tromper un Fabrice LHENRY bien seul (42’27" – 4-3).
Le Dragon est assommé mais pas encore terrassé !
Il reste alors moins de 8 minutes à jouer et Rouen est encore en supériorité numérique.
Les Normands poussent sans relâche mais la troupe de Stéphane GROS ne cède rien.
Les minutes défilent, le public encourage, Clément FOUQUEREL fait le travail.
Une nouvelle fois, Marc-André THINEL porte le danger dans la zone des Chamois et obtient, avec toute son expérience, une faute. Nouvelle occasion pour les Dragons de revenir à hauteur des locaux. Rouen fait le siège de la zone chamoniarde mais ne parvient pas à trouver la faille.
A 2’ du terme de ce 3e tiers, Fabrice LHENRY cède sa place à un joueur supplémentaire pour une double supériorité mais rien n’y fait et c’est au contraire, à nouveau, l’infatigable Clément MASSON qui intercepte le palet mais ne parvient pas à ajuster la cage vide.
Dégagement interdit, nouvelle mise en jeu dans la zone défensive. Nouvelle occasion pour Rouen à quelques secondes de la sonnerie mais, cette fois, c’est Clément FOUQUEREL, impérial, qui s’impose.
C’est fini, joueurs et spectateurs chamoniards laissent exploser leur joie. Conclusion :
Rythme, intensité, suspense, tous les ingrédients pour un superbe match hier soir à Richard BOZON entre deux équipes qui ont fait du jeu.
Pour Rouen, la convalescence est longue et si le secteur offensif semble être en mesure de faire "exploser" n’importe quelle défense grâce, encore et toujours, à la triplette magique DESROSIERS, THiNEL, GUENETTE, le secteur défensif de son côté est à la peine.
Il va falloir trouver rapidement des solutions car, dès demain, c’est Angers qui va venir défier le Dragon dans son antre de l’Ile-Lacroix.
Encore un gros match en perspective.
Puis, mardi, en Coupe de France, il faudra éviter la piqure du Scorpion mulhousien.
Pour Chamonix, après le match du rachat face à Gap, mercredi, en Coupe de la Ligue , les hommes du président Michel BIBOLLET ont enfin réussi à vaincre Rouen et conservent ainsi la seconde place de la Ligue Magnus.
Dans ce match, même si l’on peut regretter les occasions manquées, on a retrouvé un groupe soudé et travailleur.
De bon augure avant de repartir dans les Hautes-Alpes demain, pour affronter à nouveau les Rapaces et de recevoir, mercredi à Chamonix, les Diables Rouges de Briançon pour le compte de la Coupe de France (match inversé suite au problème de glace à René FROGER).