Le départ est doux pour ne pas dire mou, les deux équipes se cherchent dans un chassé-croisé à la zone médiane. Andersson, en solitaire, offre la première grosse occasion de la rencontre, il se présente face à la cage mais bute sur Sopko. Åhsberg n'aura pas plus de chance quelques minutes plus tard.
Les visiteurs, en panne d'inspiration, parviennent tant bien que mal à contrer, Santala lance le premier côté amiénois, mais Buysse a bien suivi.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
Decock célèbre son but |
Ce n'est qu'un feu de paille pour les Gothiques et le soufflé retombe encore plus vite qu'il n'était monté. Dijon en profite pour contrer et s'installer dans la zone offensive, les Bourguignons proposent bien quelques tirs mais d'une telle prévisibilité que l'arrière-garde picarde s'en sort sans difficulté.
Ouimet récupère et transperce toute la défense dijonnaise comme un couteau dans du beurre fondu, il remet au second poteau pour son compère qui n'a pas compris et qui laisse mourir le palet dans le coin. Toute la première période pourrait se résumer à cette action de jeu, les deux équipes sont volontaires mais maladroites et approximatives, du coup le rythme est haché et la morosité gagne les travées de Trimolet.
Dijon est pénalisé deux fois de suite, mais le powerplay picard passe complètement à côté de l'occasion. Les Amiénois sont empruntés, du coup le triangle dijonnais s'en sort bien.
Amiens, complètement ailleurs, est à son tour pris par la patrouille mais le jeu de puissance local n'est pas meilleur que d'habitude et les deux minutes d'avantage sont inutiles pour faire bouger le score. Dijon tente tout de même d'imposer son jeu mais Sopko veille au grain. En fin de tiers, ce sont les visiteurs qui doivent évoluer à 3 contre 5 mais, malgré cette ouverture, les Ducs ne peuvent pas battre Ramon Sopko ni son efficace défense, à cause notamment de passes complètement ratées devant l'enclave.
Tirs cadrés : 10 / 9 pour Dijon
Engagements : 8 / 7 pour Dijon
Les Ducs jouent à se faire peur :
La reprise pour le second tiers est aussi désordonnée que ce qu'on a pu voir dans le premier. Petit à petit, Dijon parvient à temporiser et à proposer enfin un jeu construit. Les Bourguignons, à l'assaut, se heurtent sans ménagement à Sopko qui continue de faire le ménage devant son but. Mikael Eriksson parvient pourtant à le prendre à contrepied, le puck entre d'une lenteur incroyable dans le but amiénois (1-0 à 23'17).
La partie semble enfin lancée, et les Ducs accélèrent alors le rythme, ils font le jeu et monopolisent la rondelle, ils forcent le verrou mais sans grand succès. Une pénalité vient briser l'assaut local mais elle ne permet pas aux Gothiques de se relancer, ailleurs, déconcentrés, ils cafouillent leurs tentatives et se mettent même en difficulté.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
Ramon Sopko et sa défense |
Nicolas Ritz chipe le palet et s'échappe en contre, mais il perd son face-à-face avec le cerbère slovaque.
Ouimet tente à lui seul de relancer la machine picarde mais sans grand succès, Amiens est complètement dépassé et se borne à quelques offensives qui peinent à dépasser la ligne médiane.
Dijon, devant l'incapacité de son adversaire du soir, pousse alors et reprend le jeu à son compte.
La nuée bourguignonne tourne autour de la cage picarde, Thomas Decock profite du trafic devant le but pour battre Sopko, masqué (2-0 à 31'06).
Le trou est fait et Amiens ne parvient pas à se reprendre mais les Ducs, au lieu de porter l'estocade pour tuer le match, se relâchent et laisse filer. Persuadés de s'être mis à l'abri, les Dijonnais ne font plus l'effort pour contrôler le jeu. Les Gothiques s'en sont aperçu et vont se reprendre petit à petit.
La physionomie de la partie évolue et ce sont désormais les visiteurs qui mettent la crosse sur le palet. Malgré un bon contrôle et une bonne vitesse de jeu, à l'image du virevoltant Jimi Santala, les Picards peinent à se montrer dangereux et même à lancer à la cage.
Finalement, en fin de tiers ils vont être récompensés, Marius Serer lance, Buysse repousse devant lui juste sur la palette de Romain Carpentier qui n'en demandait pas tant pour ouvrir le compteur visiteur (2-1 à 37'44).
Dijon s'est assoupi alors qu'Amiens commence à sonner le réveil, Ouimet installe le jeu, la pression monte sur les épaules des Bourguignons qui vacillent, le tir de Santala fait tinter le poteau, la reprise est cafouillée par Bouchard qui ne parvient pas à ajuster la cage. La sirène met fin à une deuxième période où Dijon, qui pouvait largement tuer le match, s'est fait rattraper et n'est pas passé loin de se faire égaliser.
Tirs cadrés : 11 / 6 pour Dijon
Engagements : 9 / 7 pour Amiens
Suspense retrouvé, avantage préservé :
D'entrée, les deux équipes sont pénalisées, à quatre contre quatre la partie s'emballe. Sopko tient la baraque avec assurance, ce qui permet au HCAS de partir au charbon. Amiens se montre plus entreprenant que son adversaire mais n'est pas vraiment dangereux et les Dijonnais tiennent leur avance.
Les Ducs se montrent sporadiquement menaçants mais se heurtent à un portier que les fans connaissent bien du côté de Trimolet.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
Andersson à la lutte avec Claireaux |
Åhsberg, en solitaire, bute sur les jambières de Sopko, le slap de Korenko termine dans la mitaine du slovaque. Kevorkian, toujours très rapide, ne parvient pas à reprendre un rebond mal dégagé par la défense des Gothiques.
Le match est toujours sur un rythme soutenu mais il reste morose, tant les deux équipes ne parviennent pas à proposer un jeu posé clair. La partie commence à tourner mal pour les Ducs qui accusent le coup d'un second match en 3 jours. Amiens, qui n'a pas joué cette semaine, puise dans ses forces et appuie sur le champignon. Dijon tient bon et fait défiler le temps.
Les locaux sont pénalisés, au lieu d'enfoncer le clou les Gothiques paniquent et réalisent un bien mauvais jeu de puissance. La défense dijonnaise, inspirée, parvient à s'en tirer une fois de plus. Amiens continue de pousser sans succès, son adversaire joue en contre mais sans parvenir non plus à changer le score. Les arrêts de Buysse répondent aux pirouettes de Sopko à l'opposé.
Les Gothiques monopolisent le puck dans la zone dijonnaise en fin de partie, ils peinent à proposer quelque chose de construit et se contentent de tenir la rondelle, sans même tirer. Leime fait sortir son gardien, la pression monte d'un cran et Dijon sue pour tenir son avance.
Daniel Åhsberg récupère le palet et remonte tranquillement la glace et prend son temps pour ajuster la cage vide (3-1 à 59'30).
Le glas sonne pour les Gohtiques, mais il n'en est rien, Sopko sort une seconde fois. Amiens force le verrou et va finir par le faire sauter.
Ouimet lance, Buysse repousse, mais le rebond profite à Danick Bouchard qui propulse le puck entre les jambes du portier (3-2 à 59'46).
La partie est totalement relancée, les Gothiques tentent un ultime assaut mais celui-ci s'écrase sur la défense locale qui tient bon jusqu'à la sirène.