Éliminés de la coupe de la Ligue, deux jours auparavant, par Rouen (défaite 5-4 à l’aller puis 2-1 au retour), les Dauphins recevaient les Pingouins de Morzine. Ces derniers, septièmes avec 9 points, avaient donc 4 points d’avance sur Epinal, douzième avec 5 points. Retour sur ce match.
Epinal, patinoire de Poissompré, Hockey Hebdo
Paul Haffemeyer et Fernando de Abreu le 19/11/2013 à 19:16
Arbitres : M. Bergamelli ass. de M. Yssembourg et Mlle Boniface
Buts : Epinal : ; 10:15 Dominic Perna (ass Benjamin Breault et Steven Cacciotti) ; 12:20 Jan Plch (ass Anze Kuralt) ; 24:34 Peter Slovak (ass Yannick Offret et Pierre-Charles Hordelalay) ; 34:06 Benjamin Breault (ass Steven Cacciotti et Dominic Perna) ; 45:09 Anze Kuralt (ass Jan Plch et Michal Petrak) Morzine-Avoriaz : 05:01 Carl Hudson (ass Janis Ozolins)
Pénalités
12 minutes contre Epinal
10 minutes contre Morzine-Avoriaz
1er TIERS
L’engagement est gagné par Epinal pour ce match qui commence six minutes en retard à cause d’un éclairage défectueux.
Le premier tir du match sera par l’intermédiaire de Carl Hudson après 28 secondes de jeu, mais dévié par Hocevar.
Du côté spinalien, il faut attendre 2’58 pour voir une action offensive de qualité, initiée par Breault qui lance mi-hauteur sur le gardien de Morzine, mais personne n’est à la déviation et Hare récupère facilement.
Chauvière lance (3’08) suite à l’engagement, pour le premier tir dangereux des Spinaliens.
Chose rare ces derniers temps mais appréciable, la troisième ligne offensive locale a, ce soir, beaucoup de temps de jeu, et Benchabane manque même d’ouvrir son compteur avec un tir puissant mais placé sur le plastron de Hare (3’38). Jusqu’ici, le jeu se déroule tranquillement et les situations de buts ne sont pas nombreuses. Toutefois, les Dauphins pratiquent un jeu physique qui leur réussit plutôt bien. Sur une passe d’Ozolins depuis l’arrière du but de Hocevar, Hudson tire en reprise et trompe le gardien spinalien, masqué (0-1 à 5’01).
Photo : Fernando de Abreu (archives)
A la suite de ça, les Dauphins tentent de pousser pour revenir au score mais même pendant un cafouillage de la cage de Morzine, le palet est dégagé in extremis (5’20).
Le jeu tourne peu à peu en faveur de l’équipe locale et l’égalisation se fait sentir.
Sur une échappée, Breault se présente seul face à Hare mais son slap est repoussé par les bottes du gardien adverse. Perna suit bien et son slap atterrit au fond des filets (1-1 à 10’15).
Leroy, qui était soit sur le troisième trio offensif, soit puni au fond du banc lors des derniers matchs, est repositionné en défense, son poste de prédilection, sur la troisième ligne, avec Slovak. Le jeu est maintenant spinalien et la défense se montre intraitable sur les quelques attaques des Pingouins. Sur un changement de ligne morzinois, le palet est récupéré par Kuralt en zone neutre et directement donné à Plch, seul à la ligne bleue offensive, qui attendait le palet. Il s’avance donc seul et tranquillement jusqu’à Hare pour effectuer un tir mi-hauteur qui fait mouche (2-1 à 12’20).
Quel dommage pour l’équipe de Morzine de prendre un but de la sorte ! Le jeu tourne ensuite d’une équipe à l’autre, sans qu’une véritable occasion ne soit créée d’un côté ou de l’autre. Il faut attendre la 16ème minute pour voir Kuralt se présenter seul face à Hare et essayer de le dribler. Cette fois, le gardien visiteur se montre impérial et réalise un énorme arrêt en faisant le grand écart et en arrêtant le palet de la mitaine.
Le tiers se termine doucement, les deux équipes ayant baissé le ton du match et n’arrivant pas à se procurer d’occasions franches.
Le score à la fin de ces 20 premières minutes est donc de 2 à 1 en faveur des Dauphins d’Epinal, et chacune des deux équipes aura eu ses 10 minutes de "domination" sur le glaçon. Les deux équipes jouent un jeu plutôt propre (trois pénalités dans ce tiers) et le score reflète plutôt la physionomie de ce premier tiers.
2ème TIERS
Visiblement problématique ce soir et un problème n’arrivant jamais seul, la patinoire montre un autre défaut : la glace ne refroidit pas assez et après le passage de la surfaceuse, la glace reste détrempée.
Après quelques minutes d’attente, le jeu reprend dans ce second tiers avec un palet gagné par la première ligne spinalienne.
Après trois minutes de jeu dans ce tiers, Goz tire au but et Nabb vient dévier le palet, qui échoue malheureusement pour les Pingouins à seulement quelques centimètres du but d’Hocevar qui était pris à contre-pied (23’00).
Le jeu s’emballe quelque peu et Petrak récupère le puck en zone neutre et fonce vers le gardien visiteur, avec l’aide de Plch sur sa gauche. Le Tchèque choisit de dribbler le cerbère mais ce dernier se couche et empêche l’attaquant de poursuivre son geste (23’53).
Ce n’est que partie remise car, peu après, suite à un bon travail d’Offret et Hordelalay et une pénalité appelée contre Morzine, Slovak tire ras de glace entre les jambes du gardien et s’offre son troisième but avec les Dauphins pour sa dixième saison dans les Vosges (3 - 1 à 24’34).
Ce but assomme l’équipe de Morzine qui ne fait plus grand effet sur la glace, toutes leurs attaques étant vite annihilées par la bonne défense spinalienne.
Cacciotti (27’30) puis Petrak (29’54) tentent également leur chance mais Hare se montre solide.
Morzine tente alors le tout pour le tout en partant à l’abordage, ce qui n’est pas payant puisque l’équipe s’expose aux contres vosgiens.
Sur le power-play suivant, Epinal marque le quatrième but par l’intermédiaire de Breault, qui dévie sur une belle passe de Cacciotti (4-1 à 34’06 en supériorité numérique).
Photo : Fernando de Abreu (archives)
Morzine, alors démobilisé, multiplie désormais les dégagements interdits et affiche une nonchalance certaine. Peu après, Kuralt tue le match en marquant le cinquième but, quasiment similaire au précédent (5-1 à 35’09).
Deux buts en une minute, il n’en fallait pas plus pour piquer Morzine au vif ! Kim Nabb se retrouve seul devant Hocevar et décide de frapper fort. Manque de bol, le gardien d’Epinal est solide et se met en grand écart pour contrer le palet (35’27). Après cela, le jeu navigue d’un but à l’autre mais le score ne bouge pas jusqu’au buzzer.
Sur ce second tiers, Epinal aura montré beaucoup d’abnégation et d’envie. Surtout, les erreurs individuelles et collectives du groupe haut-savoyard ont permis au club vosgien de prendre quatre longueurs d’avance, ce qui promet un dernier tiers très compliqué pour les Pingouins s’ils veulent revenir au score. La fatigue est flagrante dans cette équipe qui pourtant n’a pas joué de la semaine, au contraire d’Epinal, qui a su muscler sa défense.
3ème TIERS
Les Pingouins gagnent l’engagement de ce troisième et dernier tiers-temps. Il est à noter que Hare, décevant sur les deux premiers tiers dans les cages de Morzine, laisse sa place pour l’intégralité de ce tiers à sa doublure, Landry Macrez. Rattrapé par la police en fin de second tiers, Susanj revient sur la glace après que ses coéquipiers aient réussi à tenir le score.
Jones tente sa chance mais voit son tir dévié du bout de la crosse par Hocevar (41’43), rageant !
L’échec de trop ? En tous les cas, les joueurs du coach Tommie Hartogs errent comme une âme en peine sur la glace de Poissompré.
Preuve du bon match défensif spinalien et malgré le score, Leroy n’hésite pas à se sacrifier pour bloquer les tirs adverses, notamment lorsque Whitelaw arrive seul devant le cerbère local. Le défenseur français se couche pour dégager le palet de la crosse et empêcher l’attaquant d’armer son tir (46’42).
Plus tard, Morzine donne ses derniers efforts en multipliant les tirs, mais Hocevar comme la défense spinalienne plient mais ne rompent pas (49’00).
Plch bute la botte droite de Macrez, bien rentré dans son match (50’59). Besson part en contre tout seul et tire à mi-hauteur, mais le gardien slovène d’Epinal frustre une fois de plus l’attaquant, en attrapant magnifiquement le palet dans la mitaine (51’20).
Macrez montre également sa mitaine sur un tir de Petrak (53’27). Le public chante fort en cette fin de match, voyant bien que son équipe ne laisse pas filer le match. Leroy s’essaye aussi, mais Macrez dévie au-dessus de la transversale (55’35).
Epinal fait alors tourner le temps en sa faveur, se permettant même de ne pas jouer à fond la pénalité de Chris Jones pour ne pas prendre le moindre risque. D’autant que deux jours après le match retour de coupe de la Ligue face à Rouen, la fatigue se fait aussi sentir dans les rangs. La dernière action du match est à mettre au crédit de Perna qui essaye de placer son palet plutôt que frapper fort. Mauvais choix pour l’attaquant spinalien, le gardien de Morzine se montrant solide (57’30).
Le match se termine donc sur un score de 5 à 1 en faveur des Dauphins d’Epinal face aux Pingouins de Morzine. Résultat logique au vu du match et nul doute qu’il y a du travail chez les Haut-Savoyards pour ne pas retomber au classement, eux qui viennent d’abandonner deux points à leur adversaire du soir.
Photo : Fernando de Abreu (archives)
Alors que retenir ?
Pour Morzine, il y a clairement eu un souci de motivation ou de fatigue dans les rangs. Pourtant, ce match arrivait après une trêve de plusieurs jours. Impuissance ? En tout cas, les seuls motifs de satisfaction se trouvent au sein de la première ligne d’attaque ainsi qu’au niveau du back-up, Landry Macrez, qui aura permis à son équipe de ne pas littéralement couler au dernier tiers. Hare, très bon depuis le début de saison, a été décevant ce soir, tout comme le reste de l’équipe.
Pour Epinal, la première ligne semble avoir repris quelques couleurs, à confirmer toutefois sur la durée. La seconde ligne a bien été présente et la troisième ligne a eu beaucoup de temps de jeu, ce qui n’était pas le cas lors des quelques matchs précédents.
Leroy, repositionné en défense aux côtés de Slovak, est une bonne chose et cette ligne défensive a d’ailleurs été au niveau, le Slovaque s’offrant même un but.
Hocevar a une fois de plus été impressionnant.
Epinal jouera son avenir en Coupe de France, ce mardi 19 novembre, à domicile, contre Lyon (D1), alors que Morzine, éliminé d’office en début de saison en raison de problèmes financiers, se rendra à Briançon le samedi 23 novembre pour le compte de la ligue Magnus.