Et de 5 ! En s'imposant hier soir, à domicile, face à l’Étoile Noire de Strasbourg, les Brûleurs de Loups continuent leur série de victoires. Et confortent ainsi leur place de leader de la Ligue Magnus.
Grenoble, Pole Sud, Hockey Hebdo
Guillaume Rantet, Damien Magnat le 15/11/2014 à 13:33
Grenoble pousse , Hiadlowsky et Strasbourg résistent
A Pôle Sud, le premier tiers-temps opposant Grenoble à Strasbourg a été très disputé. Après avoir observé une minute de silence en hommage au petit Hugo décédé lors d'un match à Dunkerque, les joueurs de l’Étoile Noire et des Brûleurs de Loups sont partis à l'assaut du but adverse. Cibula s'offrira un un-contre-un face à Zajkowski dont ce dernier sortira vainqueur.
Bouchard lui répondra en sollicitant Hiadlovsky. A la cinquième minute de jeu, l'autre Suédois des Brûleurs de Loups, Gustafsson, voit son tir stoppé par le casque du portier strasbourgeois. De quoi réveiller l’Étoile Noire : dans la foulée, Danford pousse le gardien grenoblois à l'arrêt puis, quatre minutes plus tard, Trudeau frappe à côté.
Après les tirs, les chocs. Alors, à la onzième minute de jeu, l'attaquant strasbourgeois Anthony Goncalves peine à se relever d'un coup au visage, reçu de la crosse de Lafrance.
Devant son propre but, le Strasbourgeois recouvre la glace de sang. Résultat : deux plus deux minutes de pénalité pour le Grenoblois, et une infériorité numérique qui ne sera pas sans conséquence. Cette même onzième minute de jeu est donc marquée par l'ouverture du score. Goldberg lance plein axe. Shupe dévie et marque (0-1).
Toujours en infériorité numérique, les Grenoblois évoluent par contres. Et ça marche : à la treizième minute, Bouchard trouve Perret, dans la profondeur, qui avance à hauteur du but de Hiadlovsky et remet en retrait pour Gervais qui pousse le palet dans le but du malheureux portier (1-1). Le début d'une belle soirée pour le défenseur grenoblois.
Toujours sur leur lancée, les hommes de Richard Martel tentent de passer devant, portant encore le danger sur le but de Hiadlovsky et poussant les Strasbourgeois à la faute. A la quatorzième minute de jeu, Peroff cingle un Grenoblois. Conséquence logique : les offensives "rouge et bleu" se succèdent. Les chocs, eux aussi, continuent. A la fin du tiers-temps, Tartari se voit présenter la porte de la prison pour une charge dans le dos. L’Étoile Noire en profite pour (re)solliciter Zajkowski et remettre la main sur le palet. La frappe de Goldberg, à la bleue, est captée par le gardien suédois. « Lorsque les équipes sont à égalité, il sort de gros arrêts ».
Après la rencontre, l'entraîneur grenoblois a félicité son gardien, décisif hier soir. Résultat au bout du premier tiers : un score de parité, de nombreuses occasions des deux côtés, un avantage strasbourgeois aux tirs, mais un gardien qui a su faire la différence.
Tirs : Grenoble 8 – Strasbourg 16
Engagements : Grenoble 10 – Strasbourg 7 Le calme après la tempête
Lors du deuxième tiers-temps, l'intensité de la rencontre diminue d'un cran. D'un grand cran. Les occasions se feront beaucoup moins fréquentes, et moins dangereuses. Il faudra attendre la vingt-cinquième minute de jeu pour comprendre que cette rencontre se jouera décidément sur des pénalités. Chipaux quitte la glace pour la prison. Le centre puissant de Bouchard est dévié par Gervais qui s'offre un doublé (2-1).
photo: JC Salomé
V. Hiadlowsky en action
Et par la même occasion, le trophée de la presse côté grenoblois. Cinq minutes plus tard, Chouinard réalise un joli une-deux avec Sivic et frappe dans la foulée. Mais Hiadlovsky veille. Puis capte une frappe à la bleue de Gervais, décidément en forme. A un temps fort grenoblois succède un temps fort strasbourgeois. A la trente-troisième minute de jeu, le tir de Schupe est écarté par Zajkowski.
Moins d'une minute plus tard, Gustafsson profite d'un contre pour aller défier Hiadlovsky. A la trente-sixième minute de jeu, Bourgaut, excentré, tire. Mais le gardien grenoblois, comme son homologue strasbourgeois, reste attentif.
Il faudra attendre les deux dernières minutes de ce tiers-temps pour voir (un peu) d'action avec, au tir, les défenseurs grenoblois. Lessard, dans l'axe, voit son tir capté par Hiadlovsky. Roberts, à la bleue, mise sur sa puissance mais trouve la balustrade.
Alors qu'il ne reste plus que quelques secondes à jouer, Goldberg shoote à la bleue. Il faut le torse de Zajkowski pour mettre fin à ses rêves d'égalisation. A treize secondes de la pause, Chouinard connaissait pour la première fois du match la prison, recevant deux minutes de pénalité pour avoir envoyé le palet en dehors de l'arène de jeu. Grenoble menait mais sans dominer.
Le deuxième tiers-temps s'était terminé sur le torse de Zajkowski. Le troisième commence sur son casque. Avec, au tir, encore Goldberg. Le défenseur recevra le trophée de la presse, côté Étoile Noire, pour sa performance. Comme Goldberg, les Strasbourgeois, profitant de leur supériorité numérique, attaquent le but du gardien suédois. Ce dernier provoque un arrêt de jeu en bougeant son but sur une offensive de l’Étoile Noire, ou comment casser la dynamique adverse et éviter que cette infériorité numérique ne se traduise (encore) en but encaissé.
Le retour sur la glace de Chouinard redonnera le palet aux Grenoblois. Mais Hiadlovsky, auteur d'une belle performance, ne leur permettra pas d'aggraver le score. A la quarante-sixième minute de jeu, Bouchard sert Perret qui ne parvient pas à tromper le gardien strasbourgeois. Puis Bouchard insiste et va défier Hiadlovsky en un-contre-un. Au tour, de nouveau, de Perret de tenter de faire trembler les filets : Petit, derrière le but strasbourgeois, trouve Perret devant la zone de Hiadlovsky, lequel ne trouve pas le cadre. Côté strasbourgeois, Bourgaut et Chipaux tentent leur chance. Sans succès. Bouchard, à la recherche d'un but personnel et du troisième but grenoblois, retentera sa chance à la cinquante-quatrième minute de jeu mais Hiadlovsky s'imposera. Encore.
Deux minutes plus tard, Chouinard retourne en prison. Son tort ? Une obstruction sur un Strasbourgeois au milieu de la glace. On se dit que l’Étoile Noire tient une grande chance pour égaliser, que le capitaine grenoblois a bien eu tort de laisser ses coéquipiers en infériorité pour les dernières minutes du match. D'autant plus qu'il n'y avait aucun danger imminent qui rendait nécessaire cette faute. Chouinard, furieux contre la décision arbitrale, s'emporte et récolte dix minutes de méconduite supplémentaires.
Mais Strasbourg n'a pas su se saisir de l'occasion, pourtant rêvée. A deux minutes de la fin, Peroff tire à côté des cages grenobloises. Et puis plus rien. Les cages laissées vides durant les trente dernières secondes n'y changeront rien. Lors de ces derniers instants de jeu, l'occasion la plus franche est à mettre au compte des hommes de Richard Martel : dans l'angle du glaçon, Perret se bat pour transmettre le palet à Lafrance, qui passe à Bouchard. L'attaquant, malheureux dans le dernier geste ce 14 novembre, ne trouve pas le cadre. Grenoble, non plus, ne marquera pas. Mais l'essentiel est peut-être ailleurs. « Lorsqu'on a l'avance d'un but, on est capable de le garder », déclarera Richard Martel. Effectivement, Grenoble a su garder son avantage et s'offrir ainsi une cinquième victoire consécutive.