Après une première manche très disputée qui aura vu la victoire des amiénois par un petit but d’écart, la seconde manche s’annonçait explosive entre les frères ennemis du hockey. Les Dragons comptaient bien égaliser dans la série et les Gothiques faire le break avant de revenir à la maison.
Arbitres : MM. Cregut et Barcelo G. assistés de MM. Drif et Salmon
Buts : Rouen : 00.18 Loïc Lamperier (ass Marc-André Thinel et Nicolas Ritz) ; 19.08 Nicolas Deschamps (ass Anthony Guttig et Mathieu Roy) Amiens : ; 23.21 Anze Kuralt (ass Axel Prissaint et Janne Laakkonen)
Pénalités
16 minutes contre Rouen
16 minutes contre Amiens
Après le match de la veille, plutôt avar en but, les rouennais, blanchis la veille par les amiénois, ne voulaient
Photographe : Marine Romain
pas revivre pareil mésaventure. Nicolas Ritz, monté sur le premier bloc à la place de Wohlberg, rentrait en zone pour trouver Thinel à droite. L’ailier droit des Dragons envoyait immédiatement sur la cage de Buysse dont le rebond de la botte était de suite exploité par Lampérier qui effaçait le gardien pour glisser la rondelle au fond des filets (1-0/0’18/ Lampérier ass. Thinel et Ritz).
Les Dragons ne pouvaient rêver meilleure entame de match. Ce but lançait idéalement la rencontre avec un rythme endiablé, les deux équipes jouant pieds au plancher d’entrée. Une pénalité contre Deschamps permettait à Pintaric de briller face à Halley pourtant bien décalé (2’10). Les charges sont nombreuses et on assiste à un vrai match de play-off.
A ce petit jeu ce sont les normands qui se montrent les plus convaincants, mais Buysse veille au grain, à l’image de sa parade devant Deschamps (3’40). Le jeu, toujours agréable à suivre, est pauvre en occasion de but et il faut attendre la dernière partie du tiers pour voir Bedin, mis sur orbite par Hubacek, perdre son duel avec Buysse (18’40).
Peu de temps après, Roy contre Kuralt en entrée de zone, Guttig récupère la rondelle et rentre en zone offensive pour trouver Deschamps d’une petite passe abandon. L’attaquant québécois des Dragons nettoie la lucarne droite de Buysse d’un superbe lancer du poignet pour le but du break peu avant la pause (2-0/19’08/ Deschamps ass. Guttig et Roy).
De retour sur la glace, le jeu reprend mais les Dragons ont légèrement baissé en rythme. Les Gothiques vont en profiter pour recoller à la marque, par Kuralt, qui profite d’une défense un peu lâche pour reprendre un rebond en lucarne (2-1/ 23’21/ Kuralt ass. Prissaint et Laakkonen). Une pénalité contre Prissaint va voir un slap de Thinel être tout juste détourner par la botte de Buysse avec beaucoup de réussite (27’10).
Le jeu est plus haché, avec des pénalités de part et d’autre, qui ne seront pas exploitées par les joueurs. Les unités spéciales défensives bloquant celles offensives. Aleardi et Thinel pour Rouen auront beau s’y reprendre à deux fois, ils ne trouveront pas la faille (34’59) tout comme Trabucco, durant une double supériorité amiénoise, qui tombe sur un Pintaric sérieux (38’20).
La meilleure opportunité reviendra à Aleardi, qui sur sa sortie de prison hérite du puck pour venir défier Buysse. Le cerbère picard bloque la tentative de l’attaquant américain d’une superbe parade de la botte (39’10) pour ce qui aurait pu être un tournant dans ce match.
Remontés comme des coucous, les Gothiques repartent de plus belle à l’attaque. Cette fois ils ne se posent pas de question et envoient dès que possible le palet à la cage adverse. Kuralt fait briller Pintaric (40’47) alors que pour Rouen, Deschamps, avec une cage ouverte, manque son lancer qui vient échouer sur le petit filet de Buysse (45’25).
La tension est palpable et monte un peu plus à chaque minute qui passe. Trabucco, en vue ce soir, n’est pas en réussite avec un arrêt de Pintaric une nouvelle fois exemplaire (48’30). Les gardiens sont toujours aussi chauds, comme la veille, et maintiennent le suspense dans cette rencontre. Les dix dernières minutes voient les équipes être pénalisées tour à tour, sans que le score ne bouge. Les unités spéciales offensives sont vraiment muselées par les escouades adverses avec un travail vidéo certainement important des deux côtés pour décrypter le jeu adverse.
Pourtant, Amiens va bénéficier d’une occasion en or avec une double supériorité dans la dernière minute de jeu. Mario Richer, le coach des Gothiques sort son gardien pour offrir un triple avantage à ses joueurs pour les 33 dernières secondes, mais ni Trabucco (59’43) ou Kuralt, depuis le slot (59’52) ne trouve la mire pour envoyer les deux équipes en prolongations.
Rouen remporte donc cette manche et revient à un partout dans la série. Les Dragons au prix d’un très gros premier tiers auront pris les commandes de ce match et réussis à conserver leur avantage jusqu’au bout. Pourtant les amiénois, forts de leur victoire de la veille, jouaient leur jeu à fond et auront fait trembler les rouennais jusque dans les derniers instants.
Dans cette série qui s’annonce très serrée et indécise, la réussite des power-play sera certainement la clé pour la qualification, puisque pour le moment les unités spéciales offensives n’ont pas trouvé la faille malgré plusieurs opportunités.
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