Première manche de cette finale tant attendu entre les deux plus beaux effectifs du championnat. Rouen part légèrement favori grâce à l’avantage de la glace, mais va devoir faire face à une armada grenobloise revancharde. Les deux équipes se présentent au complet sur la glace et vont pouvoir s’opposer avec toutes leurs forces.
Arbitres : MM. Dehaen et Bergamelli assistés de MM. Caillot et Goncalves
Buts : Rouen : ; 52.40 Mathieu Roy (ass Anthony Guttig et Nicolas Deschamps) ; 59.57 Anthony Guttig (ass Joris Bedin) Grenoble : 09.37 Sacha Treille (ass Damien Fleury et Teddy Da Costa) ; 28.08 Mathias Arnaud (ass Dominik Kramar) ; 50.16 Guillaume Leclerc (ass Denny Kearney et Joël Champagne)
Pénalités
18 minutes dont 10 à Chakiachvili contre Rouen
48 minutes dont 10 à Tartari, Da Costa et Fleury contre Grenoble
Photographe : Marine Romain
La rencontre démarre dans une belle ambiance et les Dragons semblent les mieux lancés. Ce ne sera qu’une impression puisque après trois minutes de jeux, ce sont bien les visiteurs qui imposent leur rythme, avec un premier lancer de Fleury (2’55). Le patinage et le pressing imposé par Grenoble de ne laissent pas respirer les rouennais qui ne peuvent que relancer maladroitement le palet depuis leur zone défensive.
intaric est déjà à contribution face à Champagne (3’43) ou encore Legault qui lance dans le trafic (5’58). Ça chauffe fort autour des cages normandes. Tellementque Nicolas Ritz en voulant renvoyer la rondelle d’un puck flippé, se trompe et l’expédie hors des limites du jeu. La première supériorité sera gagnante pour les Brûleurs de loups, avec un entrée de zone rapide que Sacha Treille conclu d’un lancer pleine lucarne sur lequel Pintaric ne peut rien faire (0-1/9’37/ Treille ass. Fleury et Da Costa).
Cette ouverture du score récompense la grosse entame de match des grenoblois. Les rouennais sonnés par ce début ont du mal a retrouvé leurs esprits, mais surtout leur jeu. Les passes sont imprécises et les contrôles de palet souvent déficient. Il leur faudra attendre une pénalité contre Manavian, pour véritablement ce montrer dangereux dans ce tiers. Un lancer de Roy bien détourné de la plaque par Horak (15’05) est suivi d’une tentative d’Aleardi trop timide (16’03).
Les dragons vont tout de même se procurer deux bonnes chances par Ritz et Thinel, mais Horaok veille au grain avec réussite (17’40). Les locaux se font même très peur en fin de tiers, quand Da Costa en infériorité vient défier Pintaric qui fait l’arrêt (19’47).
Après un premiers tiers plutôt léthargique, toute la patinoire attend un réveil des Dragons. Il y a de l’amélioration sur ce jeu proposé par la première ligne emmenée par Thinel, avec un tir décoché par Chakiachvili (23’31). Ça chauffe un peu sur les filets d’Horak avec une volonté des locaux de mettre plus souvent le palet à la cage en y mettant du trafic.
La stratégie n’est pas loin d’être payante quand Aleardi récupère le puck devant le but et essaie de la glisser sous Horak qui bloque de la botte (24’17). Une pénalité contre Roy vient couper l’élan des rouennais et le jeu va se resserrer à nouveau entre les deux équipes. Contre toute attente sur une action anodine, Arnaud dans un angle très fermé lance sur Pintaric qui croit stopper la rondelle. Seulement le petit bout de caoutchouc lui glisse dans le dos pour terminer au fond des filets (0-2/28’08/ Arnaud ass. Kramar).
Ce but casquette fait mal derrière les casques des joueurs de Fabrice Lhenry qui ont maintenant deux buts à remonter. Cela parait mal embarquer toutefois tant les rouennais ont du mal à se créer des occasions face à une équipe de Grenoble qui joue parfaitement le jeu. A l’image de Legault qui efface son vis-à-vis pour venir défier Pintaric (30’25). Mais les grenoblois vont être rattrapés par l’indiscipline. Malheureusement, les rouennais ne vont pas profiter de l’aubaine.
Pourtant ils vont tenter de le faire avnt de rentre aux vestiaires. Par Chakiachvili d’abord (33’46), mais surtout sur une triple occasion de Ritz Guttig et Lampérier qu’aucun ne fera fructifier (35’38). Caron, d’une petite passe dans le dos, trouvera lui parfaitement Thinel qui c’était avancé, mais le portier des isérois ferme la porte, encore (36’30).
Les Rouennais ont vingt minutes pour tenter d’inverser les choses pour ce premier match. Les Brûleurs de loups eux font le dos rond en attendant les assauts rouennais dans la zone neutre et en les repoussant le plus souvent. Une pénalité contre Chakiachvili offre une balle de match aux isérois, mais Pintaric fait l’arrête devant treille (43’30).
Sentant le minutes défiler, les Dragons vont se montrer moins prudent offensivement avec une couverture pas toujours bien assuré. Cela leur sera préjudiciable sur une attaque où Dusseau appuie ses coéquipiers. Champagne a tout vu et intercepte et en profite pour mettre sur orbite Kearney qui décale Pintaric sur sa gauche avant de remettre en retrait à Leclerc qui marque dans un filet quasi vide (0-3/52’40/ Leclerc ass. Kearney et Champagne).
Un but évitable que Pintaric n’aura pu stopper, abandonné face à deux attaquants grenoblois. La messe semble dite, néanmoins les rouennais vont tâcher de finir le match en sauvant l’honneur. Un palet récupéré en fond de zone par Guttig est immédiatement ressorti vers Roy en haut du slot qui allume la lucarne gauche d’Horak pour la réduction du score (1-3/52’40/ Roy ass. Guttig et Deschamps).
Ce but ragaillardi l’assistance mais également les Dragons qui vont pousser dans les dernières minutes. Makinen d’un lancer vicieux dans le trafic tente d’arracher la décision mais Horak fait le job dans la pagaille (58’40).
Pintaric sort dans les derniers instants pour offrir une solution offensive supplémentaire à son équipe qui espère encore égaliser. Malheureusement, la réduction de l’écart arrivera trop tard pour les rouennais avec un but de Guttig, bien décalé par Lampérier, à trois secondes du terme (2-3/59’57/ Guttig ass. Lampérier).
Première victoire dans cette finale pour Grenoble qui aura mérité sa victoire tant les grenoblois ont paru plus solide sur l’ensemble des 60 minutes. Incisifs en début de rencontre pour prendre les devants, appliqués et combatifs à souhait dans la seconde partie du match, les Brûleurs de loups ont mis les ingrédients nécessaires pour remporter un match d’une telle ampleur. Il n’en aura pas été de même coté Rouen, qui malgré un baroud d'honneur a paru emprunté face au pressing grenoblois et parfois même perdu par instant. Il faudra pour les Dragons mettre plus d’agressivité et d'émotions que leurs adversaires s’ils veulent sortir victorieux de la seconde manche qui s’avère déjà décisive pour eux.