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photo: Jean-Christophe Salomé |
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Huit minutes et un but...
Grenoble trouve le poteau d’entrée, avec deux équipes que l'on sent assez tendues et qui cherchent le jeu de mouvement.
Rouen est sanctionné à 2’ mais le jeu de puissance des BDL est timide avec des dragons bien en place et qui peuvent même contrer en fin de séquence.
Une double pénalité après une phase grenobloise à 5’51 voit derrière Pintaric remporte un duel face à Hardy. On sent un certain déficit de vitesse en faveur de Grenoble mais en face le gardien des champions de France va pleinement justifier son niveau avec à la clef le titre de meilleur joueur de son équipe en fin de rencontre..
Deux minutes sifflées contre Grenoble à 8’02 vont malheureusement être les premières d'une longue série, avec deux joueurs à six minutes au final en la personne de Treille et de Fleury. Une mauvaise habitude qu'il va falloir sérieusement corriger sous peine de déconvenues pour la suite de la série. Notons toutefois que si la plupart des sanctions étaient amplement justifiées contre Grenoble, quelques unes nous ont laissé songeurs avec les ralentis dont nous disposions en tribune presse. Pourtant à ce stade du match, Rouen ne va guère en profiter avec un Horak également fort bien entré dans la danse.
Les deux équipes ont des occasions avec deux défenses qui peinent parfois face aux accélérations à mi-glace. Les deux gardiens font le métier ce qui renvoi à une rencontre sans ouverture du scrore à la mi-période.
Une grosse bourde défensive envoi Thinel en duel assez facile mais l’attaquant des dragons touche la barre à 12'20.
Grenoble reprend une mineure à 14’31 mais derrière le gros boulot défensif grenoblois avec Legault pour n’en citer qu’un stoppe la plupart des tentatives rouennaises.
A 17’02, Manavian bloque illégalement un attaquant et s’en va en prison pour un nouveau jeu de puissance rouennais, clairement l’indiscipline grenobloise est la seule critique collective que l’on puisse formuler sur la période.
Cependant cette fois la sanction va avoir une conséquence avec un palet lancé de loin et qui revient devant la cage de Horak avant d'être repris victorieusement par Roy à 18’43. Malgré un beau plongeon du gardien des BDL, c’est l’ouverture du score par un champion de France moins pénalisé que son adversaire. (0-1)
A la pause, on peut regretter les huit minutes concédées par des grenoblois qui se voient avec de telles sanctions systématiquement bloqués dans leurs dynamiques offensives. Rouen mérite son avantage sur cette première période même si 1/4 en jeu de puissance n'est pas la prestation de l'année. En face on peut regretter quelques grosses occasions qui pouvaient produire un score de parité.
Tirs :10/7 Rouen |
photo: Jean-Christophe Salomé |
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Manavian qui pleure, Manavian qui rit
La reprise voit Rouen bénéficier d’une énième supériorité numérique avec un seul tir cadré derrière.
Au terme d’une belle action de récupération dans les bandes, le palet est bien passé par Champagne sur Manavian qui lance à la bleue pour une égalisation à 23’55 très appréciée par le joueur après sa faute qui avait donné le jeu de puissance gagnant en première période.. (1-1)
Da Costa lâche la bombe de l’aile, Pintaric repousse, Grenoble va mieux depuis son égalisation et paraît physiquement plus frais qu'un adversaire dont le quatrième trio joue fort peu à la différence de celui des isérois.
Horak repousse du casque, car Rouen reste dangereux surtout avec une nouvelle supériorité numérique très généreusement accordée après un plongeon impayable au ralenti de Chakiachvili. le gardien grenoblois qui va repousser de la jambière devant une attaque rouennaise qui alterne le bon et le médiocre sur son jeu de passe, mais dont on se demande comment avec le nombre de jeux de puissances obtenu elle n'en a pas encore mis deux ou trois de plus.
Un bon tir de Treille vient rappeler à Rouen les nécessaires vertus défensives et lorsque Grenoble est au complet, cela va clairement mieux avec même de bonnes possibilités de prendre l'avantage pour des isérois qui ont pris le dessus sur les engagements.
Les deux équipes se rendent coup pour coup dans une rencontre un peu plus âpre, Grenoble passe à son tour à côté d'un jeu de puissance mais paraît pousser davantage au fil des minutes.
Le duo Leclerc Champagne manque de peu d’en rentrer un à 37’, avant que Treille ne provoque une belle pénalité à 1’38 de la fin de période qui ne va rien donner non plus.
Les brûleurs repartent au vestiaire avec une égalisation, statistiquement assez logique vu le nombre d'occasions depuis le début de rencontre. La rencontre est très indécise même si on peut penser que la profondeur de banc grenobloise pourait jouer un rôle plus important avec la fatigue de fin de rencontre.
Tirs 13/9 Grenoble
Engagements : 14/8 Grenoble
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photo: Jean-Christophe Salomé |
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Des normands pas malheureux
La reprise voit une lutte intense pour la possession du palet. Rouen fait deux dégagements interdits qui soulignent les difficultés en sortie de zone.
Fleury trouve le coude du gardien, Rouen n’a pas un tir au compteur à 44’20 sur la période. Grenoble pousse davantage et obtient à l’énergie une pénalité intéressante à 48’53.
L’élan grenoblois se voit stoppé par une autre pénalité contre Fleury à 52’13 qui se voit bien tuée par les BDL.
Le même Fleury qui échoue sur un nouveau raid avec un sauvetage assez incroyable de Pintaric, les BDL plus présents physiquement multiplient les occasions.
Une nouvelle faute Grenobloise sur Guttig à 57’40 qui perd lourdement sa crosse laisse aux joueurs grenoblois et au public le sentiment d'une nouvelle erreur arbitrale qui n'était pourtant pas évidente vu de la tribune presse.
Pourtant Grenoble va payer cash sur un lancer à la bleue de Chakiaschvili qui termine au fond à 59’20. (1-2). Un temps mort grenoblois ne va rien changer à l’affaire et ce qui ressemble assez à une victoire à pile ou face vu la physionomie des deux dernières périodes voit donc Rouen revenir dans la série.
Tirs : 7/6 Grenoble
Engagements : 13/11 Rouen
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photo Laurent Lardière |
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Aucune marge pour les deux équipes
Rouen a fait pencher la balance ce soir en sa faveur après deux rencontres à domicile qui pouvaient elles aussi être gagnées. Cependant, ne nous voilons pas la face, les champions de France ont non seulement aucune marge face à Grenoble, et ils sont toujours menés dans la série, mais en plus ils ont semblé céder physiquement en fin de rencontre et il aura fallu un excellent Pintaric (habituel) et des circonstances très favorables (8 jeux de puissance pour deux réussites, aucun but en égalité numérique) pour s'imposer plus que péniblement. Certes, la défense a fait le métier autour des Roy et autres Brodeur mais avec 33 tirs concédés, pas certain que sur dix rencontres disputées, Grenoble n'en claque qu'un seul bien souvent. Offensivement, secteur dans lequel Rouen a toujours historiquement brillé, on a vu deux buts de défenseurs à la bleue qui pourront sembler chanceux à certains et pas mal d'occasions vendangées. Si l'on excepte Deschamps et parfois Thinel à la passe ou encore Lamperier, pas grand monde dans le miroir ce soir à l'image d'un Aléardi très en dedans et surtout pas une seule réalisation des trios offensif du champion de France. Cette performance suffisante ce soir mais qui n'aura pas convaincu les amateurs de hockey paraît pour nous s'expliquer par la fatigue avec une troisième période plus que difficile physiquement pour des joueurs de coach Lhenry qui rentraient au banc bien fourbus. Rouen peut il ouvrir son banc et ainsi laisser un peu plus respirer ses joueurs cadres? Il vaudrait mieux car avec 24h de récupération seulement, l'affaire demain soir semble pouvoir être compliquée.
Grenoble a perdu ce soir à cause des pénalités concédées, une tendance lourde de cette finale. Ce n'est pas la seule explication mais permet en tout cas de resituer les deux buts concédés. Le problème est cependant qu'avec un seul but d'un arrière à la bleue, la stérilité offensive était malheureusement de mise et ne pas en claquer plus d'un sur 33 occasions questionne quelque peu et ceci malgré l'excellent agrdien en face. Après, le but de la victoire à moins d'une minute du terme était clairement un coup du sort pour Grenoble et les BDL pouvaient tout au long du match inverser la tendance. Au delà de ces constats, Grenoble paraît disposer à la différence de Rouen de quelques solutions pour rendre l'affaire plus difficile encore dès demain soir. Outre la chasse aux fautes inutiles et un repositionnement de Treille et de Fleury qui font 6 des 8 fautes à eux deux, Grenoble a semblé prendre l'ascendant physique au fil des minutes, avec un quatrième trio beaucoup plus en vue que celui des rouennais. Imposer son rythme, utiliser le banc à son plein potentiel, semble ici la solution à mettre en place, avec un pressing en sortie de zone adverse qui a bien fonctionné avec à la clef des dégagements interdits et récupérations de palets. Il faut également se montrer plus efficace en jeu de puissance avec l'utilisations de gros joueurs devant la zone gardien, technique classique face à un cerbère petit en taille. Si Grenoble produit demain soir une pretation un peu plus réfléchie en terme de faute et avec une intensité semblable, il semble difficile de ne pas voir les BDL prendre leur revanche et compliquer clairement la tâche de rouennais qui devraient en gagner trois à la suite pour espérer conserver leur titre.