Des Dragons opportunistes.
Dans une patinoire comble et chaud bouillante, Rouen s’empare de la rondelle mais se la fait chiper pour une attaque rapide de Grenoble mais sans danger. Les dragons répliquent et investissent le camp adverse. Horak se montre solide face au slap de Roy captant le palet malgré le trafic devant sa cage. Cela augure une partie acharnée.
| Photographe : Marine Romain | |
Bien en place, les Rouennais arrivent à tenir le palet et mener des attaques rapides et un palet gratté dans les bandes par Lampérier vers Ritz. Le palet atterri finalement derrière la cage et est vite repris par Thinel qui protège bien le palet avant une passe en aveugle pour son compère Lampérier qui crucifie de près Horak au deuxième poteau (1-0 / 1’54 / Lampérier ass Thinel et Guttig).
Grenoble, via le trio Treille, Leclerc et Da Costa porte le danger sur la cage Rouennaise, mais la défensive veille.
Rouen récupère le palet et leur capitaine d’une longue diagonale transmet à Miklik (hors-jeu ?) posté à la bleue qui de la bande repique sur le cercle gauche et shoot. Le palet dévié légèrement par le plastron d’Horak fini dans les filets (2 – 0 / 6’27 / Miklik ass Roy et Lampérier).
Piqués au vif les Bruleurs de loups vont porter le danger sur le camp Rouennais poussant ces derniers par deux fois à la faute. Rouen se retrouve sous pression Grenobloise avec Manavian à la manœuvre (8.28). L’enjeu de la rencontre joue sur les nerfs des joueurs, Rouen se retrouve par deux fois sanctionné de quatre minutes de pénalités heureusement en partie annihilés par une sanction à l’encontre des Grenoblois. Champagne d’un tir précis met en lumière Pintaric qui repousse le palet avant de prendre le palet d’une mitaine sûre alors que Fleury s’apprêtait à le reprendre pour marquer (11.05).
Les deux clans s’affrontent et jouent à arme égale. Les esprits s’échauffent à la fin du tiers poussant les zèbres les protagonistes en prison. Grenoble écope de deux minutes sur deux joueurs, commencera le tiers suivant en infériorité.
F.O. : Rouen 10 / Grenoble 12 - Tirs : Rouen 5 / Grenoble 13
Deux minutes fatidiques pour Rouen.
Rouen reprend donc ce tiers en supériorité, mais n’arrive pas à poser son power play face à une défense Iséroise prête au sacrifice. Une belle combinaison à trois des Rouennais avec Deschamps et Roy à la conclusion trouve Horak sur le passage. De même, Pintaric frustre Champagne qui sur une passe en retrait se voyait déjà lever les bras sur un tir face au but. Une attaque rapide Rouennaise avec Aléardi à la conclusion trouve de même le cerbère en dernier rempart (26.44).
| Photographe : Marine Romain | |
Alors que la mi-match s’approche rapidement la fin du tiers médian va s’annoncer crucial sur la suite des évènements. Une sanction appelée contre Rouen offre tout d’abord une supériorité aux hommes du coach Terglav.
Bien installés dans le camp Normand Fleury s’y reprend en deux fois devant battre Pintaric pour pousser le palet au fond du but. (2 – 1 / 27’38 / Hardy ass Kearney et Champagne).
Mais rapidement, les Dragons réussissent à scorer de nouveau sur une belle incursion en solo de Thinel qui s’infiltre dans la défense adverse avant de battre Horak de près (3 – 1 / 28’49 / Thinel).
S’en suit une séquence de match hachée, les zèbres usant du sifflet de tout bois, avec des dragons bêtement sanctionnés pour surnombre, puis des gestes peu sportifs entre joueurs d’où sept pénalités en neuf minutes. Si Pintaric se montre énorme face à McEachern avec un plongeon salvateur (36’30), le memento est clairement Grenoblois face à un Killer Play de Rouen essoufflé.
Sur un gros travail de près, Da Costa trouve Treille qui dévie sous la transversale la passe de son compère (3-2 / 38’01 / Treille ass Da Costa et Hardowa).
Le match est relancé et Les bruleurs de loups profitent de l’engagement pris pour se lancer à nouveau sur la cage normande. Et encore une fois, leur power Play fait preuve d’une efficacité extrême puisque sur une bataille pour le palet, Pintaric repousse celui-ci mais Hardy en vieux renard se trouve sur le chemin du rebond pour crucifier le cerbère de Rouen qui se retrouve avec le palet et un de ses défenseurs au fond du but, ce qui plonge le public dans l’expectative (3 – 3 / 38’57 / Hardy). Tout est à refaire pour Rouen.
F.O. : Rouen 9 / Grenoble 17 - Tirs : Rouen 9 / Grenoble 19
Un tiers irrespirable.
Retour sur la glace pour ce dernier tiers avec une équipe jaune et noire qui avait le match en main jusqu’à ce que tout bascule en l’espace de quelques minutes.
| Photographe : Marine Romain | |
Et les affaires reprennent mal sur ce tiers car leur adversaire reprend le jeu très fort.
Da Costa tire une mine vers le but mais loupe le cadre. L’agressivité et la tension les pousse toutefois par deux fois à la faute sans que Rouen ne se montre très dangereux face à Horak, n’arrivant pas à décaler un killer Play Grenoblois bien en place.
Par peur des contres assassins, les deux équipes se montrent moins prolixes en attaque rapide, préférant s’assurer la possession du palet avant de viser le tir sur le but adverse. Kearney fait toutefois passer des frissons au public en slalomant dans la défense Normande avant que Pintaric intraitable repousse le tir dans l’axe (52.01).
Une minute plus tard les Rouennais ont l’occasion de prendre les devants sur un nouveau powerplay, mais malgré quatre tirs ne trouvent la faille. Une jeu à quatre dans les deux dernières minutes ne changera pas plus la donne.
Des prolongations corps et âmes.
F.O. : Rouen 9 / Grenoble 7 - Tirs : Rouen 10 / Grenoble 6
Dix minutes de prolongations à trois joueurs poussent encore plus les deux equipes à donner le meilleur d’eux même. Coté Rouen Aléardi loupe son contrôle, puis Thinel manque de peu le but de la délivrance, Horak se montrant le plus fort. Fleury fait de même sur un shoot hors cadre.
Puis sur un changement de ligne mal géré Grenoble avec le trio Treille, McEachern et Fleury se montre dangereux mais Pintaric sans sa crosse assure l’essentiel avec des coéquipiers appliqués. Les minutes filent sans que les deux équipes n’arrivent à forcer le destin même si Grenoble se montre un tantinet plus dangereux.
Le coach Terglav demande un temps mort (67’24) pour donner ses instructions, mais Pintaric ferme la porte à tout palet dangereux. Chaque attaquant présent sur la glace se muant en défenseur pour sauver son équipe du but mortel.
F.O. : Rouen 6 / Grenoble 6 - Tirs : Rouen 10 / Grenoble 3
Jusqu’au bout de l’effort.
Rien n'y fait. Soixante-dix minutes n’auront pas suffi à départager nos gladiateurs de la glace ! la décision ultime se jouera à celui qui aura les nerfs les plus solides pour marquer le but, avec deux gardiens performants et des fines gâchettes de chaque côté. C’est le public chaud bouillant qui a le plus les nerfs à fleur de peau.
Treille s’élance sous la bronca du public part côté droit avant de viser le 2e poteau. Pintaric dévie le palet du bouclier. 0-0
| Photographe : Marine Romain | |
Aléardi est le premier à tirer pour Rouen, et fait hurler le public de joie lorsqu’il marque d’un tir ras de glace coté mitaine. 1-0
Champagne loupant la lucarne. 1-0
Caron a l’opportunité de sceller le match, mais son tir est dévié de la botte par Horak. 1-0
Fleury s’y colle et cette fois Pintaric s’avoue vaincu. 1-1
Miklik loupant son tir, les deux équipes sont une fois de plus à égalité !!! 1-1
Aléardi s’élance à nouveau, mais cette fois Horak ferme l’angle de tir de la botte. 1-1
Fleury s’élance à nouveau, tente le tir sous les jambières de Pintaric… sans succès. 1-1
Deschamps part défier le cerbère Normand avec succès. 2-1
Latendresse bat Pintaric sur un tir similaire coté mitaine. 2-2
Guttig redonne l’avantage à Rouen sur un tir croisé après avoir couché Horak. 3-2
Latendresse trouve le plastron de Pintaric. 3-2
L’arrêt de Pinta scelle le gain du match au profit des Normands. Tous viennent se jeter sur leur héros : le cerbère Normand qui une fois de plus aura été décisif.
Quel match nous ont livré ces deux équipes ce soir !!! Quel suspense !!! Ceux qui n’ont pu avoir le sésame pour assister à cette lutte acharnée doivent bien regretter qu’il n’y ait patinoire plus grande à Rouen. Que dire aussi de l’absence de média National télévisuel digne de ce nom ! De chaine soit disant sportive ou dite de service public où l’audimat et la publicité a droit de veto ! Ce que nous a livré « comme marchandise » aussi bien Grenoble que Rouen est digne des matchs vu en CHL ou Continental Cup à Rouen ou d’un championnat plus huppé. Un grand merci à tous ces joueurs pour le spectacle donné hier soir. Et vivement dimanche !
Parlons juste d’un arbitrage qui aurait besoin lui aussi d’élever le niveau. Mais pour cela encore faut-il que la fédération se donne (peut-être) les moyens financiers, les formations, indispensables pour attirer les vocations. Les supporteurs ont eux aussi un rôle à joueur, car comment attirer des jeunes vers ce métier très ingrat et pourtant si indispensable lorsque dans les travées les adultes chargés de leur montrer l’exemple, sont si prompts à vilipender, huer, insulter des hommes (et femmes) qui restent en tant que tels sujets à erreurs ?
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