Seconde manche des quarts de finale entre rouennais et angevins. Après la victoire de la veille, les Dragons ont la possibilité de faire le break alors que pour Angers l’opportunité est belle de se relancer et de rentrer à la maison avec un succès dans la besace avant deux rencontres dans leur antre.
Arbitres : MM. Bliek et Rauline assistés de MM. Goncalves et Salmon
Buts : Rouen : ; 08.55 Alex Aleardi (ass Nicolas Deschamps et Chad Langlais) ; 58.19 David Wohlberg (ass Loïc Lamperier) Angers : 06.21 Hugo Casini ; 21.07 Danick Bouchard (ass Mathieu Gagnon et Clément Masson) ; 22.49 Clément Masson (ass Michael Quesnele et Danick Bouchard)
Pénalités
45 minutes dont 10 à Aleardi et 5+20 à Stehlik contre Rouen
16 minutes contre Angers
Vainqueur la veille, les Dragons sont les premiers en action. Guttig manquant d’un rien, depuis le slot une reprise face à la cage d’Hardy (2’30). Petit à petit ce sont pourtant les Ducs qui vont se montrer dangereux sur les buts gardés par Pintaric. Gagnon le faisant même se coucher sur un bon lancer (3’33).
Photographe : Marine Romain
Une pénalité contre Igier laisse présager que les Ducs vont devoir courber l’échine, mais au contraire ce sont eux qui piquent leurs adversaires par des contres rapides. Quesnele étant proche, sur un trois contre deux, de trouver la faille (6’09). Casini aura plus de réussite, sur un palet perdu en entrée de zone offensive par les rouennais, qui envoi le jeune attaquant d’Angers en break tromper Pintaric (0-1/6’21/ Casini).
Ce but pique les attaquants normands qui vont répondre rapidement. Deschamps gratte un palet en zone neutre et file sur le côté gauche pour fixer le dernier défenseur, il trouve Aleardi sur sa droite qui bat Hardy en pleine lucarne (1-1/8’55/ Aleardi ass. Deschamps et Langlais).
Les compteurs sont remis à zéro, ce qui déplait à Casini pas loin de remettre ses coéquipiers en tête au tableau d’affichage (9’32). Le jeu est alerte et va dans camps à l’autre. Le troisième bloc des Dragons propose alors un mouvement d’école à trois, mais le lancer de Chakiachvili sur le côté droit termine sur un Hardy qui avait tout compris (13’44). Les pénalités tombent des deux côtés sans qu’aucun but ne soit marqué.
C’est alors que le fait du match intervient.
Après une charge de Gaborit sur Chakiachvili, derrière la cage de Pintaric, qui voit le défenseur rouennais rester au sol, le jeu continue sans que rien ne soit appelé par les arbitres. Gaborit va alors mettre une charge à Stehlik qui le lui rend par un coup de crosse au niveau du bas ventre. Les zèbres finissent par stopper le match pour se concerter sur les suites à donner à tout cela. Gaborit au sol se relève en grimaçant et rentre au vestiaire.
Les arbitres alors prennent la décision de sortir le défenseur slovaque pour son vilain geste (19’22). Rouen doit donc tuer une pénalité majeure qui sera à cheval sur les deux périodes.
De retours aux affaires les angevins reviennent sur la glace avec l’intention de faire la différence. Ce qui va être fait par Bouchard qui profite du trafic pour placer un lancer pleine lucarne d’un Pintaric masqué (1-2/ 21’07/ Bouchard ass. Gagnon et Masson).
Photographe : Marine Romain
Les Ducs appuient là où ça fait mal et profitent des cinq minutes de pénalité incompressibles pour enfoncer les rouennais. Masson se retrouvant à la conclusion d’un bon mouvement pour tromper Pintaric dans le haut du filet (1-3/ 22’49/ Masson ass. Quesnele et Bouchard).
Le break est fait pour les visiteurs qui ont su parfaitement profiter de la situation. Wohlberg tente bien de redonner des couleurs à son équipe en interceptant une passe dans sa zone défensive, mais l’attaquant américain perd son duel avec le portier tricolore des Ducs (23’34). Rouen n’a plus le choix et va tenter de refaire son retard.
Les joueurs de Fabrice Lhenry vont pour cela bénéficier de plusieurs supériorités. Malheureusement pour eux, les jeux ne sont pas très propres et quand cela abouti sur une occasion Hardy fait le job en repoussant notamment la chance de Bedin (28’45), pourtant seul face à lui. Le gardien international fera encore la parade devant Chakiachvili monté aux avants postes (36’01). La dernière occasion sera pour les visiteurs qui auraient pu tuer le match, mais le lancer d’Albert, sur la passe de Coulombe, trouvera le poteau (39’48).
Les Dragons ne vont pas redémarrer de la meilleure des façons en concédant deux pénalités très rapidement et en seulement quatre secondes ! Angers peut conclure la rencontre sur cette double infériorité, mais ils ne parviendront pas à trouver la solution face à Pintaric malgré les tentatives de Campbell (43’43), Bouchard (44’23) ou encore Henderson (44’43).
Photographe : Marine Romain
La réaction rouennais se fait attendre, les attaques sont plutôt timides et biens contre carré par les joueurs angevins qui mettent beaucoup d’énergie dans leur intervention. Hubacek a toutefois une belle chance, mais son premier lancer ainsi que le rebond ne seront pas gagnant pour le grand attaquant tchèque (4’55).
Les dernières minutes viennent de débuter et enfin les Dragons vont hausser le rythme. Deschamps arrive à trouver Bedin dans le slot, mais une nouvelle fois le petit ailier rouennais bute sur un Hardy déterminant (50’07). Les esprits s’échauffent un peu sans que cela ne change quoi que ce soit au score et il faut attendre les trois dernières minutes pour assister à une nouvelle belle opportunité de Langlais qui ne parvient pas à scorer (57’27). Les derniers efforts rouennais vont finir par payer, avec un but de Wohlberg, après un bon travail de Thinel, derrière la cage (2-3/58’19/ Wohlberg ass. Thinel).
Cela relance le suspense et l’ambiance dans la patinoire. Chakiachvili d’un slap puissant fait passer des sueurs froides dans le dos du banc angevins, seulement Hardy bloc impeccablement et rassure tout son monde (58’44). Fabrice Lhenry profite de l’arrêt de jeu pour prendre son temps et élaborer une tactique. Pintaric, évidement, quitte sa cage pour offrir un surnombre mais cela n’aura pas l’effet escompté pour les Dragons qui s’incline donc dans ce match.
Les deux équipes se retrouvent donc à égalité dans cette série, comme la saison dernière, avant de prendre la route du Maine et Loire. Les Dragons pourront, à nouveau, s’en vouloir car avec deux buts encaissés sur une pénalité majeure plus un autre durant une de leur supériorité cela devient compliqué de gagner un match, d’autant plus en play-off.
A cinq contre cinq, les Dragons ont montré qu’ils étaient plus dangereux, cela prouve que le facteur X dans cette série sera véritablement la discipline pour eux.
Du côté des Ducs, sans être géniaux, les joueurs du président Juret ont su parfaitement profiter et exploiter les situations qui leurs étaient présentées. Bien regroupés défensivement autour d’un Hardy concentré, les joueurs ont payé le prix et mérité de revenir à égalité dans cette série en faisant preuve d’abnégation.